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Retour sur le SIJM08. De l’armée à l’école, deux approches différentes…

21 novembre 2008

Lors de la seconde et dernière journée du Sommet international du jeu de Montréal, (SIJM08), je me suis concentré sur les conférences portant sur le Serious gaming, sentant instinctivement, que j’y découvrirais de petites pépites d’or. Le prospecteur en moi n’a pas été déçu…

Déjà, la première journée, j’avais noté la présence de quelques militaires dans l’assistance. Vérification faite dans le programme, je trouve ce sujet : «La formation sérieuse par des jeux divertissants». Cette conférence est prévue la deuxième journée et donnée par le capitaine Jeremy MacDonald, Responsable – Instruction individuelle de l’Armée de terre (RIIAT) à Gagetown au Nouveau-Brunswick.

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Donc, en ce début de dernière journée du Sommet, je m’installe au premier rang dans la salle, question de ne rien rater. Comme nous n’avions pas de Wifi dans la salle, je n’ai pas pu la «twitter» en direct. J’ai donc pris des notes et les ai ensuite transposées. Voici donc la chronologie en ordre inversé :

Les FAC montent des programmes de formation hybrides trad+virtuel et économisent des dizaines de milliers de $$
Le cpt. MacDomald a des développeurs «all around the world» et développe des jeux à partir de swat4 pour moins que rien…
Le cpt. MacDomald = grand fan de D.Tapscott et du logiciel libre. Cite Wikinomics…
Présentation des FAC devant une salle plus que comble…
Programme de simulation de saut en parachute à 8kms de hauteur. Développé en collaboration avec Microsoft
Les programmes de formation virtuelle des FAC reliées à un LMS (Learning Management System)
Les FAC ont virtualisé la ville de Frederiction pour des besoins de formation
Cpt. MacDonald : If you don’t do UGC, I think you’re dumb…
Cpt. MacDonald : We’ve got data for the entire world…
Vient d,assister à une conférence fascinante par le capitaine MadDonald responsable du vLearning pour les FAC à Gagetown
Dans la note publiée à 11h38, je parle que le capitaine et ses hommes montent des programmes de formation hybrides trad+virtuel et économisent des dizaines de milliers de $$. Ce qui m’a le plus impressionné est que ce dernier a fourni les chiffres. Voici deux tableaux  qui parlent :
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Avec ses jeux vidéos montés avec Swat4, il a économisé près de 1,5 million $… Quant au tableau suivant, il montre que le niveau de succès en apprentissage passe graduellement de 72,2% à 100% au fur et à mesure qu’on augmente la formation par le jeu et qu’on réduit la formation traditionnelle :

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Je voulais aussi vous parler de la note de 11h22. Le capitaine MacDonald l’a admis bien candidement car c’est un secret de polichinelle ; Les forces armées occidentales, avec l’aide de leurs services de renseignement mais aussi de Microsoft, Google et les autres, ont accès à des montagnes de données géo-spatiales et ce, pour l’ensemble de la planète.

Google Earth, Google Maps ainsi que l’exploration des données ou Data mining, les aident énormément dans la conception de jeux vidéo de formation de plus en plus réalistes. Après la conférence, je suis allé rencontrer le capitaine et ce dernier m’a invité à Gagetown où, du 15 au 17 avril prochain, aura lieu un séminaire où seront discutées les stratégies de formation en gaming 3D des Forces armées canadiennes.

L’école traîne de la patte…

Pour l’armée, passer sa formation au Serious Gaming va de soi. Ils ont compris que leur clientèle, en majorité des jeunes hommes entre 18 et 25 ans, est plus réceptive à ce genre de formation que la traditionnelle. L’école, elle, n’a pas compris ou si peu…

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Il y a toujours des initiatives isolées, telle que celle présentée par Louise Sauvé, PhD, professeure à la TÉLUQ et présidente de SAVIE . Elle a présenté le travail réalisé par les deux institutions afin d’outiller les professeurs du Québec. De ce que j’ai vu en présentation, il s’agit plus d’environnements d’étude et de travail collaboratif et d’équipes virtuelles avec l’aide de coquilles de jeux éducatifs, le tout basé sur une infrastructure  de eLearning traditionnelle. Lourde et complexe. Pas de jeu vidéo en 3D. Les coquilles de jeux éducatifs peuvent coûter 500 000$ à développer…

J’ai aussi discuté avec Mme Sauvé à la fin de la conférence. Je veux en savoir plus et bien comprendre le degré d’acceptation de ses initiatives auprès de la gent professorale. Bref, je vous en reparle bientôt.

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