Identité numérique Médias sociaux

MAJ 1 et 2: Je quitte Facebook: une mise au point s’impose !

22 juillet 2011

Bon, je fais ce billet car une mise au point s’impose… J’ai récemment écrit sur Facebook que je quittais cette plate-forme sociale et j’ai même créé un groupe à cet effet. J’ai posé ce geste dans un moment de profonde exaspération face aux récentes gaffes de Facebook qui «pitche» en ligne des ajouts de fonctionnalités mal dégrossies, de toute évidence pour ne pas se faire damer le pion par Google+.

jequitte

Faut dire qu’au cours des dernières semaines, j’ai réduit de beaucoup ma présence mais de là à quitter définitivement, il y a une mer à franchir ou encore comme certains l’ont mentionné, une «addiction» à vaincre car on ne quitte pas Facebook comme cela sauf dans le cas le l’ami Martin Ouellette. … J’ai lu les innombrables commentaires que cette décision a générés sur mon mur, en particulier les nombreux appels du pied de Sophie et aussi sur sur celui du groupe, entendu les arguments de plusieurs ami(e)s dont Nancy devant un bon repas et… pris un certain recul… En effet, Facebook rejoint une clientèle que ne fera pas facilement le saut quantique vers Google+, une plate-forme plus versatile et plus intégrée mais plus «geek» pour le moment dans sa conception et l’adoption par les utilisateurs sur invitation seulement… On ne change pas les habitudes si facilement, gestion du changement 1.0…

Bref, un peu comme le mentionne Bruno Guglielminetti, aussi bien sur mon mur que sur celui du groupe (voir ci-dessous) pour son propre usage de Facebook, le mien est surtout orienté famille et amis proches, «ceux que je connais et les figures sur lesquelles je peux mettre un nom». Je me suis toujours refusé à m’en servir pour les affaires, mettant même une mise en garde sur mon profil pour que de potentielles relations d’affaires ou illustres inconnu(e)s aillent plutôt me solliciter sur LinkedIn.

Guglielminetti

C’est contraire à la philosophie de Michelle Blanc qui l’exprime ci-dessous et qui a une logique certaine car elle se sert de plusieurs médias et réseaux sociaux pour faire du «broadcast», ce qui n’est pas mon cas mais son explication et surtout ses analogies sont intéressantes. Toutefois, dans sa logique, Michelle en arrive à un triste constat, et dont j’ai déjà traité dans des billets précédents sur la disparition de la conversation sur notre médium de communication PRIMORDIAL : le blogue…

michelle

L’arrivée de Google+ est venue mettre en péril le bel équilibre établi dans l’usage de mes réseaux sociaux, Twitter y compris car ce dernier me servait d’expérimentateur d’usages… Bref, l’équilibre étant rompu il a bien fallu chercher comment le recréer… En «flushant» Facebook purement et simplement ? Je ne crois pas…

Comme plusieurs d’entre ceux qui ont commenté, je vais réorienter mes usages car Facebook offre encore des possibilités originales, non couvertes par les autres réseaux. Je le garde donc pour la possibilité de me faire des groupes pour les étudiants de mes cours. Ils sont faciles à organiser et faciles à utiliser par les étudiants au contraire de ce que les wikis ou les Google Groups peuvent offrir.

Je garde aussi Facebook pour les événements et surtout pour la famille et les amis proches (avis à Sophie et Nancy ;-). Plusieurs d’entre vous ont suivi mes mésaventures hivernales et comme moi sont en mesure d’apprécier l’utilité manifeste et même vitale de Facebook dans pareil cas:

montagehosto

Mais je ne peux pas, comme dans Google+ publier et sélectionnant de façon pointue mon lectorat. Soyez donc certains que je vais faire du ménage dans ma liste d’amis Facebook pour la réduire à sa plus simple expression. Mais n’en gardez pas ombrage. La qualité de la conversation et des échanges est le point central de la démarche. Qu’en pensez-vous ?

MAJ1

J’ai eu plusieurs réactions à date à ce billet mais je tenais à reproduire ici celle publiée dans le fil de conversation sur Google+, justement… Elle est très éclairante sur «l’addiction» Facebook, un peu comme la cigarette pour ceux qui se souviennent de ce que c’est que d’arrêter de fumer :

« Jacques Cool – J’ai supprimé mon compte Facebook (enfin, je l’espère – sont tenaces chez FB avec tes infos…) il y a 1 an. La vie a continué et je ne sens pas avoir «manqué quelque chose». Bien au contraire, l’expérience sociale en ligne fut des plus riches depuis 12 mois. Je réalise que ma présence sur autres réseaux (Twitter surtout, Diigo, Scoop.it, LinkedIn, WordPress) est essentiellement professionnelle, pas de place pour des sornettes ou des jeux nunuches. Ces jours-ci, j’explore G+. Mi-chemin entre FB et Twitter, ou complètement autre chose? C’est, je prédis, l’expérience «empirique» de G+ qui me le dira. Mais je prends mon temps, mollo. De toute façon, avec un Humidex de 38C, faut pas s’énerver.»

MAJ2

Et encore, trouvé cette présentation de Vincent Wong sur SlideShare qui résume aussi les propos tenus ci-haut mais aussi ceux de mon récent billet sur mes premières impressions de Google+

 


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12 Commentaires

  • Répondre Sanji 22 juillet 2011 - 8 h 43 min

    Je n’ai pas compris la citation de Michelle Blanc.
    Question d’un français : Quelles sont les différences entre TVA, Radio-Canada et RDI ?

  • Répondre Laurent 22 juillet 2011 - 9 h 03 min

    Mais où est le bouton « +1 » ? 😉

  • Répondre François Guité 22 juillet 2011 - 9 h 12 min

    Google+ ne sera pas le dernier des réseaux sociaux. Le phénomène est trop important, ne serait-ce qu’au regard de la nature humaine, pour que d’autres initiatives n’émergent éventuellement. Je dirais même dans un proche avenir, considérant les lacunes évidentes des uns et des autres, qu’il s’agisse de G+, FB ou Twitter. Tôt ou tard, il faudra faire des choix.

    Dans ce contexte, je crois qu’il y a une compétence personnelle, voire une expertise sociale, à développer dans la migration à l’intérieur des réseaux sociaux en ligne. Sur le continuum entre l’indépendance et la dépendance, il n’est jamais souhaitable de tendre vers le dernier. Je salue donc votre décision, qui tend au salut.

    Je me demande par ailleurs s’il n’existe pas une loi par laquelle la simplicité de migration est inversement proportionnelle à l’étendue de son réseau.

    Évidemment, l’analogie géographique est boiteuse, considérant que l’on peut habiter simultanément plusieurs espaces virtuels.

  • Répondre Anne (papilles et pupilles) 23 juillet 2011 - 8 h 32 min

    Très intéressant comme retour d’expérience 😉 merci Claude – bises du Quebec, vive les vacances 😉

  • Répondre Jerome Paradis 23 juillet 2011 - 12 h 36 min

    Claude,

    petite précision quant à ce point: « Mais je ne peux pas, comme dans Google+ publier et sélectionnant de façon pointue mon lectorat. « .

    Cette fonctionalité existe depuis longtemps sur Facebook. Bien avant Google+. Par contre, ce n’est pas intuitif. En effet, voici les étapes:

    1- Dans la boite de partage, cliquer l’icône de Sécurité
    2- Cliquer « Edit »
    3- Choisir « Make visible to » -> « Specific people »
    4- Taper le nom des listes ou des amis avec lesquels partager.

    Ce que Google+ a amélioré à ce sujet, selon moi, est simplement de mettre cette fonctionalité en avant, bien visible et bien intuitive. Google+ a aussi amélioré le filtrage selon les listes (cercles) pour le feed, ce que, Facebook a déjà eu, mais qu’ils ont mis de côté… la logique, semble-t’il, selon Zuck, était que les listes n’étaient pas vraiment utilisées et plustôt incomprises. L’autre argument c’est que la majorité des gens ne se donnent pas la peine de gérer leurs listes.

    Sur G+, l’utilisation/gestion de listes (cercles), est obligatoire. Pas possible de ne pas les utiliser pour suivre quelqu’un.

    Étant quelqu’un qui a toujours géré ses listes, j’aime bien l’approche de G+ de mettre ça de l’avant.

  • Répondre Claude Malaison 23 juillet 2011 - 13 h 02 min

    Merci pour les précisions Jérôme. Elle s’imposaient !

  • Répondre Claude Malaison 23 juillet 2011 - 13 h 04 min

    Sanji, les références de Michelle sont télévisuelles. Il s’agit de trois postes de télé au Québec. TVA est grand public, Radio-Canada est LA société d’État et un peu élitiste et RDI est une chaîne de nouvelles en continu 😉

  • Répondre Sanji 23 juillet 2011 - 13 h 09 min

    Merci Claude. Beaucoup plus clair 😉

  • Répondre Olivier Zara 25 juillet 2011 - 10 h 06 min

    Ta décision est pleine de bon sens. Pour moi, il y a deux usages possibles de Facebook :

    – récréatif, famille, proches,…
    – professionnel

    Je ne crois pas qu’on puisse faire les deux sur un seul profil. Il faut choisir ou créer deux profils. J’ai fait un billet sur le sujet : http://www.reputation.axiopole.info/2011/01/08/branchout-networking-professionnelle-dans-facebook/

  • Répondre Jacques Cool 29 juillet 2011 - 6 h 35 min

    Tiens, c’est vendredi et il faut super beau. Question de sourire un peu, voici une parodie « The man without a Facebook » http://youtu.be/a69RpEBJFAY
    (Non, ce n’est pas moi 😉

  • Répondre eric 17 août 2011 - 6 h 43 min

    salut Claude
    – à la fois je suis étonné de ta part, étant donné le nb de contact et de potentiels que tu avais développé
    – à la fois je ne suis pas surpris, tu entames un vrai processus (t’as acheté un iPad, t’as un coeur tout neuf, … ) le nouveau Claude est en marche…

    A bientôt IRL j’espère

  • Répondre émergenceweb : blogue » Ma migration sociale: non je n’ai pas coupé les ponts! 5 septembre 2011 - 10 h 42 min

    […] l’ai expliqué dans un billet détaillé au mois de juillet mais le temps est venu de faire un premier constat: J’ai fait le ménage […]

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