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Selon trois études récentes, les CIO et les Ti n’ont pas qu’un problème d’image…

2 février 2015

Aujourd’hui, je vous propose un billet que j’aurais pu écrire moi-même et qui vient en partie du clavier de , pour ZDNet. Il l’a intitulé : «CIO and IT leaders: YOU hold the burden of proof…». Et dans ce billet, il cite au moins trois études sur le sujet de l’effet négatif qu’exercent les directeurs Ti (ou SI) sur leur organisations. Comme Krigsman, j’ai écrit plusieurs billets sur le sujet que je joins en bas de billet pour référence.

Ce que Krigsman amène comme eau au moulin ce sont les résultats de ces trois études dont la plus récente a été menée pour le compte du CIO Magazine. Bref, la revue spécialisée en Ti et destinée à ses dirigeants. Voici ce qu’en dit Krigsman en plus de citer deux autres études, soit une de McKinsey et une autre de Forrester. Je souligne en gras certains passages:

«Over the last year, I have written extensively about the « growing dissatisfaction » that business leaders have with IT performance. Data supports the view that business people question the helpfulness and relevance of IT. It’s a serious, ongoing problem with new research from CIO Magazine showing that more than half of business groups view IT as an « obstacle to their mission. »» C’est du sérieux ici: plus de la moitié des unités d’affaires dans les entreprises voient les Ti comme un obstacle à leur mission !!!

À lire aussi:
McKinsey research: IT needs a kick in the keister

Et notre ami Krigsman de poursuivre: «Data from Forrester Research also supports the argument that business groups believe IT is disconnected from other parts of the organization. In research from 2013, Forrester says, « A chasm exists in communicating strategic priorities between marketing and IT. »» Des termes forts: déconnectés de la réalité de l’entreprise…

More recently, in late 2014, the company released an infographic summarizing the CIO / CMO relationship. The research (shown in the bottom half of the graphic below) concludes under half of marketing managers surveyed collaborate with IT when developing their technology strategy.

Although Forrester claims that mutual respect between CIOs and CMOs is growing, the data on these groups having « mutual trust » is dismal. After all, over a third of each side disagree with the trust premise.»

«For CIOs, the message is clear: the burden of responsibility is on you to fix the problem. Other parts of the business will never change their perception of IT unless you take action first.»

À mon avis, ce «call to action» aux directeurs et VP des Ti est loin d’être entendu ou même pris au sérieux, du moins ici au Québec et c’est là un des problèmes criants des entreprises. Mais pourquoi ce manque de confiance ? Parce que trop souvent, les CIO ont abusé de la confiance de leurs pairs. Des sommes pharaoniques ont été allouées au cours des dix dernières années pour moderniser les technologies au sein des organisations, sommes allant dans des suites logicielles propriétaires prônées par les grands de ce monde (Microsoft, IBM, SAP, Oracle et les grandes firmes d’intégration mais avec très peu de résultats probants et surtout de nombreux dépassements d’échéanciers et de coûts.

Pas besoin ici de donner d’exemples. D’autres s’en chargent déjà. Mais au-delà de cette méfiance, de cette perte de confiance, il y a aussi la manque de vision, le conservatisme ambiant et le croyance inébranlable que plus c’est gros, complexe et cher, plus c’est solide, performant et sécuritaire. Mais le pire, c’est que personne dans ce cercle très fermé ne semble voir que l’informatique traditionnelle n’est plus, qu’elle a changé ou qu’elle doit changer. Personne ne remet en question les belles architectures technologiques conçues pour une informatique 1.0, ce qui finit par tuer l’innovation !

Depuis le temps, le monde a changé… Internet, le Web, le mobile, l’infonuagique, le Big Data et les USAGES qu’en font les employés ont changé la donne, fractionné les stratégies comme les usages et surtout retourné la table dans les réunions de planification stratégique. Ce ne sont plus les CIO qui doivent dicter les orientations budgétaires et stratégiques à partir d’une prémisse technologique. Les employés et les clients sont dorénavant dans le siège du conducteur. Les gens de marketing et de communication et même de RH ont compris ou commencent à comprendre.

Faudra que les CIO fassent de même et cessent de faire obstacle. Pour leur propre bien et surtout celui de l’entreprise.

Trois de mes billets sur le sujet:

1- Avis aux CIO: cessez d’obséder sécurité…

2- Entreprise 2.0: les employés poussent à l’adoption, les Ti ont les deux pieds sur le frein…

3- Quel est ce tabou dont on n’ose parler sur la place publique?

 

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