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#eComMTL(1) À la découverte du «deep commerce» et de l’omnicanal !

8 mai 2015

Il y a quelques semaines, j’ai commis un billet sur l’état du commerce électronique au Québec, billet motivé par la publication de l’étude NetTendances du Cefrio (Pdf). Mon constat c’est que de plus en plus de québécois achètent en ligne mais pas au Québec, un constat partagé par plusieurs car, piqué de curiosité par le sujet, j’ai assisté cette semaine à l’événement #eComMTL au Centre des sciences de Montréal et constaté en effet que cela se vérifie dans le réel.


Le eCommerce a la cote

La conférence #eComMTL faisait écho à l’événement DTLqc, organisé le 8 octobre 2014 par le Conseil canadien du commerce de détail et qui alignait de grosses pointures comme Mitch Joel, Gaétan Frigon, Jacques Nantel, Alain Dumas, Marie-Josée Lamothe, Sylvain Carle, Claire Bourget du Cefrio et aussi l’omniprésent Stéphane Ricoul. Ce dernier est aussi l’organisateur de eComMtl depuis 5 ans et comme on peut le constater, le sujet est actuellement «hot». Deux conférences en environ six mois pour se pencher sur le grand malade de l’année: le commerce de détail.

Son avenir, clairement passe par le «e» mais le Québec et surtout ses entreprises encore une fois, tardent à prendre le train quand il est en train de passer… Surtout les PME et les TTE. Aux deux conférences, plusieurs «grosses» entreprises sont venues parler de leur avancées. Des études de cas et des meilleures pratiques à la Frank & Oak, Best Buy, Air B&B, Roots Canada, Hudson’s Bay, eBay, Postes Canada mais aussi quelques québécoises comme Desjardins, IGA, Métro, et Mondou.

En fait, au Québec, les «success stories» sont rares. Lors de la conférence eComMTL, Mathieu Staniulis de Desjardins a tenté de nous convaincre qu’ils étaient à la fine pointe dans le domaine bancaire et financier mais sans convaincre vraiment et ce, malgré leur prétention d’entreprise innovante en offrant une application sur l’Apple Watch ! Mais qui va se servir d’une montre pour faire ses transactions bancaires ? À la conférence, beaucoup souriaient en coin à cette question…

Du Deep Web au Deep Commerce

En conversant avec Stéphane Ricoul, afin de prendre la mesure du chemin parcouru depuis 5 ans et des défis qui se pointent, il ne fait aucun doute que l’image du eCommerce est un peu tordue dans les études comme dans l’image qu’on s’en fait, une image qui correspond aux chiffres des études: l’adoption est lente, se dirige inéluctablement vers le mobile et profite aux grandes firmes internationales… Mais en fait, il est beaucoup plus présent dans nos vies qu’on peut le croire… Vous achetez de la musique sur iTunes ? C’est du eCommerce ! Vous faites vos transactions bancaires sur Internet ? C’est du eCommerce ! Vous achetez vos billets d’avion sur Internet ? C’est du eCommerce ! Vous payez votre place de stationnement avec votre téléphone intelligent ? C’est du eCommerce ! Vous êtes abonnés à Netflix et consommez de la télé sur le Web: eCommerce ???

Le commerce électronique, au Québec comme ailleurs, est un peu comme le Web… On n’en appréhende qu’une petite partie. Le reste se retrouve dans le «Deep». On commence à reconnaître l’importance du «Deep Web». Eh bien, il y a aussi le «Deep Commerce». L’industrie du commerce de détail est la partie la plus visible d’un très grand ensemble.

Buzzwords et découvertes

Pour en revenir à la conférence #eComMTL, les organisateurs ont offert un menu assez relevé avec de bonnes études de cas mais qui ont laissé plusieurs participant(e)s avec un goût amer… Se faire dire par Desjardins qu’un de leurs projets a «seulement» coûté 200 000$ au lieu d’un million$ ou encore voir la stratégie de déploiement de FlexiLivraison, présentée par Marc Smith de Postes Canada avec 6 200 points de service, ce n’est rien pour insuffler de l’optimisme à une entreprise de 20 à 50 employés !

Postes Canada a lancé mercredi le 6 mai FlexiLivraison

Mais il faut bien que l’évolution se fasse d’une façon ou d’une autre avec ses gros succès et petites victoires, ses «buzzwords» et découvertes. Et les participants ont été gâtés : «Total Retail Experience», «Growth Marketing», «Multi-channel Retail», «Profit Driven Marketing» et surtout l’Omnicanal, LE mot à la mode et qui a mobilisé un excellent panel de discussion avec des représentants de Hudson’s Bay, Roots, Mondou et le Canadien de Montréal. J’aurais voulu vous présenter la vidéo produite par Mondou. En passant, c’est la petite entreprise parmi les grands avec ses 59 succursales de produits animaliers au Québec et sa représentante, Sonia Isabel affirme qu’ils présenteront bientôt une stratégie intégrée et omnicanal, de là la vidéo qu’elle dit avoir fait produire pour des fins éducatives et de gestion du changement à l’interne. Dommage…

Et j’aurais bien aimé vous présenter le graphique du Canadien qui explique ce qu’est la bibite omnicanal mais les présentations ne sont pas encore disponibles. Alors, j’en ai trouvé un ressemblant. En passant, la bête est tellement nouvelle qu’il faut googler omnichannel en anglais pour trouver une définition…

La suite au prochain billet dont un retour sur la présentation de Postes Canada car le eCommerce c’est aussi la livraison, les autres panels dont celui sur le contenu, une expérience de flânage en magasin virtuelle et autres choses…

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