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Êtes-vous bercés ou bousculés par les données sur Internet ????

23 janvier 2016

Que vous suggère l’image qui va suivre ? Je viens de la mettre en vedette sur mon profil Facebook et déjà j’ai des réactions… Que produit  sur vous cette photo d’un centre de données, phare de l’infonuagique ? Peur ou confort ? Dites-moi ? Car pour l’instant sur Facebook, je reçois des réactions positives. Bien entendu, les «geeks» ressentent un certain confort en la regardant.

Cela leur inspire tout ce qu’il y a de positif dans les nouvelles technologies. Le franchissement de frontières jamais atteintes auparavant et ce, pour le plus grand bien de l’Humanité ! Et pour d’autres, c’est l’envers de la médaille: la suprématie prochaine de la machine, la fragilité de notre identité virtuelle, la peur de Big Brother. Dans les médias, comme sur le Web, on donne une visibilité sans bornes à tout ce qui est négatif à propos des nouvelles technologies: cybercriminalité, cyber-intimidation, cyber-dépendance et surtout la grande peur alimentée depuis des décennies que la machine remplace l’Homme avec les avancées en intelligence artificielle et en robotique. La Singularité de Ray Kurzweil nous attendrait au tournant…

Il en est de même pour la société dans laquelle nous vivons en 2016. Jamais elle n’a été aussi dangereuse, du moins depuis la fin de la crise des missiles de Cuba. La déstabilisation des États, le terrorisme international, l’économie mondiale qui flanche plus souvent et peine à s’adapter, les changements climatiques globaux, les déplacements de population et la montée des extrémismes, bref, rien de bien réjouissant. Dans tout cela, la technologie n’est-elle qu’un autre fléau, un de plus dans la grande fracture que nous sommes en train de vivre ?

Réaliser qu’il y a actuellement dans notre société planétaire, pas tout à fait encore village global, une grande fracture ou de multiples ruptures, cela Michel Cartier l’a fait il y a déjà quelque années. Il avait aussi anticipé dans les années 2000, la lente disparition des états-nations au profit des villes (intelligentes ou pas). Vous pouvez retrouver ses réflexions, ses écrits, ses graphiques ou ce qu’il en reste ICI  acheter son livre intitulé «La société émergente du XXIe siècle» co-écrit avec Jon Husband mais aussi regarder cette vidéo qui a pris de l’âge (2009) mais qui montre encore bien la nature de nos grands malaises sociaux, économiques, politiques, culturels, religieux, etc. Regardez bien le scénario 1 qui arrive vers la cinquième minute et demie. Il vient faire écho aux récents paragraphes car face à tous ces changements, toutes ces insécurités, que nous arrive-t-il collectivement ?

Nous penchons de plus en plus dangereusement vers une société qui cherche à se mettre en sécurité à tout prix, quitte à y laisser plusieurs morceaux de liberté…  Surtout avec la paranoïa  des données sur Internet qui s’est installée à cause des révélations  de Julian Assange et Edward Snowden. Cette paranoïa véhiculée par Wikileaks bien entendu mais aussi par un bouquin encore là co-signé, un collectif « Menace sur nos libertés : Comment Internet nous espionne, comment résister » commis par Julian Assange, Jacob Appelbaum, Andy Müller-Maguhn et Jérémie Zimmermann.

collectif

Cette «paranoïa de la donnée» et tous les cybers énumérés plus tôt alimentent nos craintes les plus viscérales. Et l’image du début, ces serveurs de données, nous hantent aussi bien que les entreprises. Est-ce que tout cela est S-É-C-U-R-I-T-A-I-R-E ? Pour les entreprises c’est : peut-on voler mes données confidentielles et/ou concurrentielles ? Pour une ville ou un État qui doit protéger ses citoyens, c’est comment être en même temps transparents et ouverts au partage de données ? Et personnellement, peut-on me surveiller, lire ou regarder mes courriels, mes statuts Facebook, mes géo-localisations, bref m’espionner ou encore pire, voler mon identité ? My God ! Vite que je disparaisse d’Internet et au secours la sécurité informatique ou encore que je cache au plus vite mes traces avec Tor !!

L’infonuagique et le Big Data sont-ils des concepts précurseurs de l’annihilation de l’individualisme en faveur du collectif, d’une société comme celle des Borgs dans Star Trek ou encore de la lutte entre l’Homme et ses données comme dans la Matrice ?

Il n’y a guère d’exemples positifs de notre avenir et de nos relations avec les technologies et pourtant, ces dernières peuvent faire de grandes choses… De l’auto Google qui se conduit elle-même et qui réduit ainsi le nombre d’accidents, donc de morts et de blessés, des technologies vertes qui doivent permettre d’éviter à la Terre de devenir une nouvelle Vénus ou Mars ou tout au moins de ralentir ou même arrêter la montée des océans, de l’aérospatiale qui nous amènera un jour à exploiter des ressources ailleurs que sur Terre et possiblement «terraformer» d’autres planètes, des avancées énormes de la médecine qui avec Watson d’IBM, nous ouvre grande la porte à la cure de plusieurs maladies dont le cancer, au raffinement des technologies de traitement et même à l’introduction d’organes bioniques, de prothèses électro-mécaniques qui certes nous feront ressembler aux cyborgs mais qui nous permettront aussi de vivre facilement 150 ans ou plus encore car au-delà des gadgets présentés au Consumer Electronics Show de Las Vegas, il n’y a pas de limites aux «avancées» technologiques.

Je crois qu’il y aura aussi plusieurs Internets dans un futur assez rapproché et qu’il y aura toujours des «Darknets» contrebalancés par des «Skynets. À ce sujet, je vous invite à lire «The Daemon» et «Freedom» de Daniel Suarez et ensuite de lire son dernier opus, «Influx», tous disponibles ICI.  Je suis de nature optimiste et ose croire à la réalisation du scénario 4 dans la vidéo Et vous ?

À lire dans le Devoir, dans la même veine: Quatrième révolution industrielle: le Québec est-il prêt?

À lire aussi du PewResearchCenter : Privacy and Information Sharing

Et aussi à lire cet article du magazine Wired sur le OPM hack

Comme je l’expliquais d’entrée de jeu, les histoires d’horreur sortent tous les jours dans les médias, qu’ils soient traditionnels ou Web…

 

 

 

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