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Une journée tout ce qu’il y a de plus sociale…

7 février 2008

Une bonne partie de gratin montréalais du Web 2.0 s’est retrouvé mercredi à la journée Infopresse consacrée au réseaux sociaux.Les Mitch Joel, Sébastien Provencher, Philippe Martin, Martin Aubut, Michelle Sullivan, Denis Roy, Jean-François Renaud, Guillaume Bouchard, Geoffroi Garon et bien d’autres participaient à cette journée qui a commencé par la présentation de Jean-François, un des associés chez Adviso. Ce dernier a mis la table pour le reste de la journée en faisant un tour d’horizon des réseaux sociaux qui sont au coeur de la «mouvance» 2.0, comme bien sûr MySpace, Facebook, Digg, Twitter et tutti quanti…

Dans la salle, des communicateurs, des relationnistes et des publicitaires un peu dépassés par le phénomène et qui essayaient de comprendre, mais aussi de trouver la recette magique pour utiliser ces réseaux à leur avantage. Pas facile de concilier liberté, transparence et spontanéité avec le besoin inhérent de contrôle du message si ancré dans les moeurs de toutes ces agences. Jean-François s’en est d’ailleurs pris à la hiérarchie et à cette culture ce qui a provoqué murmures dans la salle… La réponse à leurs interrogations est venue, à mon avis, plus tard mais avant d’en traiter, juste quelques données intéressantes transmises par JF, entre autres sur le taux de pénétration de Facebook au Québec : À date, 800 000 membres au Québec dont 600 000 à Montréal.

Aussi que seulement 15 % des membres de réseaux sociaux sont vraiment actifs et créateurs de contenus alors que 52 % ont des profils mais sont inactifs. Parlant d’activité sur Facebook, JF s’est extasié de l’omniprésence du candidat démocrate à la présidence américaine Barrack Obama, lui consacrant une acétate et y allant du commentaire «Je ne sais pas comment il fait pour être aussi présent; il ne doit pas dormir la nuit ! ». JF, faut dire qu’il a une bonne équipe Web, peut-être… Parlant des primaires américaines et des candidats démocrates, voici le genre de messages qu’on reçoit quasi-instantanément, un soir de primaires comme au SuperTuesday :

En réponse aux interrogations soulevées par Jean-François Renaud est venu le panel intitulé «Comment tirer profit des médias sociaux ?». Déjà le titre est un peu biaisé, impliquant la notion de profit et d’exploitation de ce phénomène social et technologique. Pour y répondre : Mitch Joel, Geoffroi Garon, Guillaume Bouchard et Martin Aubut, modérés par Sébastien Provencher, co-fondateur de PraizedMedia.com, une des belles «start-up» montréalaise du Web 2.0. Devant un parterre d’environ 300 personnes, dans une salle sans branchements électriques pour les ordinateurs portables ni Wifi et malgré des problèmes de son, ce fut, à mon avis un des moments forts de cette journée. Pourquoi ?

Dans l’ordre habituel : Sébastien Provencher, Guillaume Bouchard, Mitch Joel, Martin Aubut et Geoffroi Garon.

Parce que les participants ont eu droit à leur électrochoc. Une bonne décharge livrée par Mitch. Ce dernier a clairement indiqué que toutes les agences devient revoir leur façon de concevoir leurs campagnes. Habituellement, une campagne de pub ou de marketing, de communication ou de RP a un début et une fin déterminés dans le temps avec ressources, livrables et budget à la clé pour les clients. On fait un «splash» et on passe à autre chose… Mais le Web 2.0 et les réseaux sociaux impliquent un autre genre de relation avec les utilisateurs, une relation basée sur la durée, «a forever campaign», selon Mitch. Plus un «splash» mais une suite de petites gouttes d’eau, continuelles…». Le «cultural shift» que doivent faire les agences.

Bizarrement, Martin Aubut est venu présenter une campagne de communauté mais très «splash», faite sur EspaceCanoe pour le compte de la compagnie Oreo et qui s’est révélée, selon lui, un succès et qui coûté moins de 50 000$, ce qui, en soi, est très dérangeant pour les agences traditionnelles et leurs gros budgets de campagnes. Mais Martin, confronté aux propos de Mitch et des autres, il a finalement admis que pour cette campagne et les autres, les communautés crées devraient en théorie survivre et se poursuivre… Rien d’évident pour le moment surtout qu’il a expliqué que les communautés devaient être modérées et encadrées… Limitations, encadrement, exploitation commerciale, des termes pas très 2.0, qui ont aussi trouvé écho en fin de conférence. De cela on en reparle dans un autre billet…

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2 Commentaires

  • Répondre Louis Delage 9 février 2008 - 21 h 49 min

    Excellent survol de la journée. Dans la foulée de la présentation de Martin, je dois avouer que j’ai fait une erreur en fermant l’Espace (Canoë) que nous avions créé pour les Rendez-vous Loto-Québec. Je n’avais pas le choix puisque mon budget était épuisé. Cela pose la question du modèle à utiliser pour créer des communautés… Un bon sujet de discussion. Finalement, j’aurais apprécié que cet événement soit plus collaboratif. Un peu de Twitter aurait permis de comprendre le pouvoir d’un tel média.

  • Répondre claudemalaison 13 février 2008 - 9 h 25 min

    Bonjour Claude
    J’espère que tu vas bien?

    J’ai lu attentivement ton blogue que je trouve toujours aussi intéressant et je voulais commenter sur ton post qui fait référence à la journée Infopresse, j’ai pourtant un compte WordPress mais je ne peux me connecter pours poster un commentaire, bizarre.

    Profitons d’un échange amical pour une mise au point. C’est certain qu’en 10 minutes je n’ai pu qu’effleurer le sujet, alors voilà, je me lance.

    ***
    Il y a plusieurs façons d’atteindre un objectif. En tant que créateur de plateforme et fou du web, j’aurais pu parler longuement de « social graph », de « Tag », de « web sémantique », de segmentation hyper profilée et de tout ce qui est cool et hype mais j’ai décidé de présenter le cas OREO, car il est simple et entre les 2 mondes, c’est-à-dire le traditionnel et le social total. C’est à mon avis une première étape intéressante pour flirter avec les concepts de marketing participatif., pour une grande marque qui arrive dans le wild west,,,

    Nous avons choisi d’utiliser la plateforme dans un mode campagne; c est certain que la logique de « long term relationship » était naturel;. Il faut évangéliser et à cette étape-ci c’est ce que la situation nous dictait comme première phase et où le client était à l’Aise.. mais comme l’expression le dit si bien : Rome ne s’est pas bâti en un jour

    Dans le cas d’OREO, pour créer le dialogue avec son public, il était opportun d’être « brandé » et de s’afficher auprès des utilisateurs. Ce fût certainement le bon choix car le message a passé et l’humain s’est exprimé de façon remarquable et créatrice en fournissant des contenus hallucinants qui représentaient SON expérience OREO. On ne peut être que renversé par autant d’amour pour des biscuits. Et non seulement la participation était au rendez-vous mais les chiffres aussi. http://espace.canoe.ca/community/oreo + http://espace.canoe.ca/maramaychou/video/view/18449

    Au niveau de Loto Québec, le client a été innovateur, nous n’avions même pas encore notre modèle de communauté en place, les ressources étaient limitées mais somme toute l’expérience ne fût pas mauvaise. C’est certain que maintenant nous offrons ce modèle long terme aux annonceurs.

    À cet égard, quand je parle de modération, je fais référence au respect de la net étiquette qui s’applique à la communauté, ce n’est pas une question de CONTRÔLE, mais de mettre en place un cadre de référence pour que tout se passe dans le RESPECT et pour stimuler la réflexion et accroître les interactions. Dans tout ce que nous faisons, nous mettons l’humain, l’utilisateur, au centre et n’est-ce pas là le fondement même du web 2.0.

    D’autre part, il est certain que discuter de coûts est toujours un sujet sensible car il y a place à l’interprétation. Ce qu’il faut retenir c’est que pour un prix raisonnable nous pouvons louer ou intégrer à court ou long terme une communauté dans une plateforme francophone possédant une audience de 370 000 monthly uv et où chaque usager passe en moyenne 13 minutes par visite. Ce qui s’avère un succès dans un marché aussi intense.

    Le but dans tout cela est que les utilisateurs, l’agence et le client aient un MAX de FUN et si on réussit ce défi; je peux continuer à développer et faire grandir espacecanoe.ca.

    Au plaisir et longue vie aux plateformes émergeantes.

    Martin Aubut
    http://www.espacecanoe.ca/martyboy008

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