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Mobilité

Événements Innovation Internet of Things Mobilité

Vous avez dit Surface ???

21 juin 2012

Excusez l’expression mais ça me turlupine («gosse» en chinois) dans les neurones depuis l’annonce faite par Microsoft de la mise en marché prochaine d’une nouvelle tablette tactile à la iPad nommée Surface… J’ai bien entendu ? On a dit ici Surface ??? Si c’est effectivement le cas, je tiens à vous ramener sous les yeux un billet que j’ai commis en septembre 2010. Voici donc ce que j’écrivais à l’époque, justement sur Microsoft et un certain produit nommé Surface: Lire la suite

Événements Innovation Mobilité NTIC

Départ de Localmind pour SF: c’est pas parce que c’est prévisible et convenu que c’est acceptable !

14 juillet 2011

À la suite de la lecture d’un article dans Cyberpresse ce matin, j’apprends que l’entreprise Localmind, « considérée comme une entreprise montante de la scène technologique montréalaise, annonce avoir complété une ronde de financement de 600 000$. «Nous avons commencé à tenter d’obtenir du financement en avril. Tout s’est fait assez rapidement», dit Lenny Rachitsky, cofondateur de l’entreprise. Le Californien d’origine était installé à Montréal depuis décembre, où il travaillait à développer le service de géolocalisation sous la gouverne de l’accélérateur Year One Labs. »

localmind

Vous l’aurez peut-être noté mais la journaliste Maie-Ève Morasse écrit à l’imparfait en parlant du travail de M. Rachitsky à Montréal… C’est qu’un peu plus loin dans son article, elle mentionne que ce dernier, une fois ses $$$ amassés, se pousse en Californie : « Les fondateurs de Localmind annoncent du même coup qu’ils quitteront la métropole pour s’installer à San Francisco, en Californie ». Et elle fait ensuite parler ce cher entrepreneur spécialisé dans la géolocalisation :

«C’était génial de travailler avec Year One Labs, mais pour aller à un autre niveau, c’était important d’être à San Francisco. Il y a là-bas tout un écosystème du web social et de la mobilité», explique Lenny Rachitsky, qui dit quitter Montréal avec tristesse.

Quitter Montréal avec tristesse mon oeil ! Et pour aller à quel autre niveau ? Comme je le dis plus loin dans le stream Twitter, il y a plein de startups dans le monde et elles n’ont pas besoin d’aller en Califormie pour « passer à un autre niveau »…  Et Montréal a un écosystème Web social et mobile plus que dynamique et créatif, à tel point qu’on y vient de partout, en particulier de France mais aussi de la Vallée. Montréal EST Web et cela depuis fort longtemps, depuis bien avant la Bulle. Et elle se taille une place de choix , entre autres, dans la R&D. Parlez-en à Darwin Development Corporation ou encore à Google.

Je trouve son attitude indécente pour ne pas dire plus. On peut très bien avoir une startup à Montréal, se faire financer par du capital venu d’ailleurs et faire un succès mondial. Certains le croient comme le mentionne Laurent Maisonnave avec à l’appui une entrevue qu’il a réalisée à Paris en décembre dernier avec Fred Guarino et je mentionne aussi le cas de Buyosphere des amis Jérôme Paradis et Tara Hunt ou encore de Needium des amis Sylvain Carle et Sébastien Provencher.

À moins que les VC ne demandent expressément, en retour du financement, de déménager… Encore là, ce serait scandaleux ! Et j’écris cela, je le sais, en plein dans le Montreal Startup Festival, qui se déroule dans le Vieux Port du 13 au 15 juillet.

J’ai donc « tweeté » cet article et eu une intéressante conversation avec Laurent LaSalle, un des trois auteurs de Triplex à Radio-Canada. Pour suivre la conversation, partez du bas et remontez :

Emergent007 Claude Malaison @
@LaurentLaSalle Pas acceptable mais socialement et économiquement moral…
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LaurentLaSalle Laurent LaSalle @
@Emergent007 Sortir de ses gonds face à une telle nouvelle, ça aussi c’est prévisible. Est-ce acceptable? 😛
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Emergent007 Claude Malaison @
@yveshache C’est pas parce que d’autres le font que c’est socialement et économiquement acceptable !
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Emergent007 Claude Malaison @
@LaurentLaSalle Oui / yes !!!
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LaurentLaSalle Laurent LaSalle @
@Emergent007 Alors sors de tes gonds.
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Emergent007 Claude Malaison @
@LaurentLaSalle C’est pas parce que c’est prévisible et convenu que c’est acceptable. Désolé mais pas d’accord…
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LaurentLaSalle Laurent LaSalle @
@Emergent007 …mais plein d’autres le font, et ça c’est normal… c’est prévisible, c’est convenu, c’est acceptable.
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Emergent007 Claude Malaison @
@fharper D’accord et la nouvelle sort la journée du #StartupFest
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harper Frédéric Harper @
@Emergent007 dommage, on a un bel écosystème de startup ici…
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Emergent007 Claude Malaison
@LaurentLaSalle @yveshache On va dire la même chose avec @missrogue et #Buyosphere ?
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Emergent007 Claude Malaison @
@LaurentLaSalle Pourquoi normal? Plein se startups ailleurs ds le monde et qui ne courent pas à SF après avoir été financées
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LaurentLaSalle Laurent LaSalle @
@Emergent007 On s’entend que c’est un parcours normal, mais qu’on risque de nous casser les oreilles comme quoi c’est un affront?
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Emergent007 Claude Malaison
Localmind amasse 600 000$ et ensuite quitte Montréalhttp://tinyurl.com/5ubu2de #startupmtl #fails

Je ne suis pas d’accord avec les propos de Laurent et oui, je vais lui casser les oreilles. Pas parce que c’est un affront… Parce que c’est, comme je l’ai dit plus haut, socialement et économiquement inacceptable et qu’il faut bien que quelqu’un « sorte de ses gonds », comme le dit Laurent…

 

Cloud Computing Entreprise 2.0 Gestion des organisations Mobilité OpenSocialWeb

MAJ: Entreprise 2.0: à quand un portail évolutif et un « App Store » en interne ?

11 juillet 2011

Dans un récent billet, j’ai écrit que les entreprises auront bientôt à se soucier de bien plus, que de simplement intégrer les stratégies et outils de collaboration qui sous-tendent, entre autres, le Web 2.0. En fait, pour devenir Entreprise 2.0 il faudra aussi intégrer la mobilité, le Cloud Computing et les « Enterprise Apps Stores » dans une stratégie de passage, non plus à l’an 2000 mais à l’entreprise intelligente, mobile et agile… C’est de cela que je veux vous entretenir car il s’agit là, non pas juste d’une mode mais bien d’une tendance lourde, une vague de fond qui va balayer les entreprises dans quelques années et radicalement modifier le rôle des départements Ti.

Des magasins dans le nuage…

C’est la conclusion que tirent certains et encore trop peu nombreux spécialistes qui ont à recommander à leurs clients une stratégie globale d’évolution de leur intranet. De plus en plus, il devient évident que le marché se diversifie et que la Longue traîne mais aussi le « Open Social Web » et la portabilité des données(Data Portability) ont un effet marqué sur le marché des solutions Web 2.0 pour les entreprises, des solutions bien entendu de plus en plus « Open Source » pour nourrir l’appétit sans cesse croissant des utilisateurs et de leurs outils qui seront de plus des terminaux mobiles. logiciel2011

La Longue traîne des suite logicielles utilisées en intranet en 2001 (Observatoire de l’intranet)

Comme dans toute Longue Traîne qui se respecte, il y a les grands (SharePoint et IBM) qui se font lentement mais sûrement gruger une partie du marché par une foule de nouveaux joueurs de niche en code source libre pour plusieurs et que les chinois appellent « Best of Breed ». Face à cette prolifération mais aussi face aux budgets serrés et à l’ouverture graduelle des entreprises et de leurs départements des Ti face aux solutions applicatives légères et peu coûteuses, les entreprises devront se créer des magasins d’applications, l’équivalent des Apps Stores d’Apple ou d’Android. Ou encore elles devront demander aux grands fournisseurs d’en faire autant. Déjà Dion Hinchcliffe (et il n’est pas le seul) parle dans ses billets pour ZDNet de ces « magasins d’applications » pour les fournisseurs de solutions 2.0 comme Jive mais aussi le Smart Market d’IBM.

« The good news is that most of the top Enterprise 2.0 products, with the notable exception of Microsoft SharePoint, now allow OpenSocial applications to be installed and used with them. This includes Lotus Connections, Jive, SocialText, Confluence, etc. The problem with this? There really isn’t an enterprise-ready OpenSocial app store that exists today that has necessary features we’d want to see to provide ready, end-user access to a river of 3rd party social applications. This includes vendor verification, curation, review, payments, etc. And that doesn’t include the kind of feature that IT departments are going to want in app store if they’re even going to set them lose, which I’ll get to in a minute.

But that’s about to change as I discussed recently as OpenSocial has increasingly added an enterprise focus to its capabilities. Now Jive Software will be adding a full-blown enterprise app store in its much-anticipated next iteration, Jive 5, which should be released next month. The new app store, which Robert Scoble took a look at last month, had at at last count commitment from 50 software vendors. Jive is as close as any large enterprise software vendor has gotten to providing a complete apps store.

Et attendez… Hinchcliffe ne parle que de fournisseurs de solutions. Mais comme je le disais, les entreprises, à mon avis, devront aussi penser à s’en créer à L’INTERNE ! Et comme le gouvernement des USA, d’en faire un disponible de l’externe et visible de tous, pour au moins les solutions du marché recommandées aux organismes gouvernementaux.

appstores

 

Je parle ici du Apps.gov, une merveille en son genre et très en avance sur son temps… En effet, ce que présuppose également pareil concept c’est qu’une entreprise ouvre aussi ses portes à « l’infonuagique » car toutes ces applications sont dématérialisées dans « le nuage informatique » et disponibles à distance. Tout un changement de paradigme en informatique… Mais il est possible de voir tout le potentiel que ces magasins peuvent contenir pour les départements TI…Vous doutez ?

Sachez que le nombre d’informaticiens décroit de façon dramatique en Occident. Les entreprises se plaignent de ne pas trouver la relève nécessaire à leur équipes informatiques vieillissantes. Universités, cégeps et écoles spécialisées ne produisent presque plus de diplômés. L’informatique n’est plus à la mode chez les jeunes, gars ou filles. Qu’arrive-t-il ? C’est tout simplement que ces derniers (les jeunes) sont plus attirés par le développement Web ou multimédia. Ça, les fournisseurs de jeux vidéo l’ont compris ainsi que les entreprises du Web comme Apple, Google, Facebook et autres qui embauchent à pleines portes des DÉVELOPPEURS D’APPLICATIONS Web ou mobiles.  Facebook, entre autres, permet aux développeurs de créer une multitude d’applications ensuite mises à la disposition des 750 millions de membres. Et que dire maintenant des Apps Stores pour les téléphones intelligents et les tablettes numériques ?

… et les gadgets sociaux !

Mais comment présenter ces Apps Stores à l’interne et faire en sorte que l’adoption des applications se fasse dans l’ordre, la sérénité et la sécurité si chères aux gestionnaires, des Ti particulièrement ? Eh bien une partie de la réponse m’est venue à la suite de mon périple émerveillé chez Apps.gov, ce qui m’a rappelé instantanément un vieux billet commis, il y a quelques années, lors du passage à Montréal de l’ami Patrick Chanezon de Google. Ce dernier expliquait à propos de l’Open Social Initiative comment entreprises et institutions pouvaient tirer profit de l’adoption des réseaux sociaux ailleurs que sur l’Internet public. J’avais alors accroché sur cette «diapo» :

Patrick venait ainsi de me faire connaitre le travail effectué par la compagnie Sun, sous forme de logiciel libre, pour favoriser de façon efficace l’intégration de réseaux socio-professionnels à un intranet ou portail d’entreprise avec Socialsite. Bien sûr !!! Par le portail !!!

D’un coté les fournisseurs traditionnels qui proposent des produits licenciés et de l’autre, les adeptes du logiciel libre de droits. Dans le cas de Socialsite comme pour les futurs Apps Stores internes à la IBM SmartMarket, on propose aux entreprises l’intégration sans peine de «gadgets sociaux» à l’intérieur d’une interface Web, que ce soit un portail intranet, un wiki ou un blogue.

Les gadgets sociaux «libres» offerts par iGoogle (cliquez sur l’image)

J’explique rapidement. De nombreux outils de portail, comme SharePoint de Microsoft ou Enteprise Portal de SAP, offrent la possibilité d’insérer dans la page d’accueil ou ailleurs des boîtes de contenus que l’on nomme «portlets». Dans un blogue ou un wiki, on insère régulièrement des composants graphiques ou «widgets».

Un exemple de portlets sous licence IBM

La dernière mode, c’est d’insérer les caractéristiques des réseaux sociaux (liste d’amis, profil, statut personnel, etc.) dans les wikis, agrégateurs à la iGoogle ou Netvibes ou portails traditionnels et de les appeler «gadgets» au lieu de «portlets» ou «widgets». C’est donc une méthode facile et peu coûteuse d’intégrer des nouvelles applications ou mini-applications ou encore nouvelles fonctionnalités à l’intérieur d’un portail interne qui là n’est plus statique mais en constante évolution.

Vous voyez le portrait ? Plus besoin de refontes coûteuses de l’intranet au trois ou quatre ans mais bien des modifications et une évolution constantes qui tiennent compte de l’évolution des technologies mais aussi des besoins des utilisateurs, des gestionnaires de communautés et des coordonnateurs intranet. Je dis toujours que les habitudes développées sur le Web finissent invariablement par avoir un impact identique à l’intérieur de l’entreprise car les employés sont aussi des consommateurs et retransposent leurs habitudes externes à l’interne.

Bref, quelle sera la première grande entreprise québécoise à intégrer dans sa stratégie Web un portail évolutif et un magasin d’applications dématérislisées dans le nuage ???

MAJ

J’ai eu la chance, grâce à l’ami Loïc LeMeur, de tomber sur la plus récente étude publiée par la firme de vigie américaine Gartner et qui se penche sur les grandes tendances en Ti pour les prochaines années. Et devinez quoi ? Regardez la capture d’écran ci-dessous qui souligne qu’en 2014,  90% des organisations «will support corporate applications on personal devices» et qu’en 2013, 80% des organisations, via leurs départements Ti, supporteront les appareils mobiles de leurs employés. Je vous laisse découvrir les autres prédictions ICI.

gartner IT

Communication interactive Études Internet Mobilité Real-Time Web

Voici un billet qui porte sur le futur avec plein de références au passé. Pas pire, non ?

22 juin 2011

C’est très rare que je fais des billets sur le passé mais le sujet en vaut la chandelle… Dans celui publié lundi sur la mobilité, je faisais référence au reportage spécial réalisé en août 2000 (oui, vous avez bien lu…) par Steven Brier dans le défunt magazine Inter@ctive Week, devenu depuis le eWeek en ligne et produit par ZDNet. Dans ce reportage de fond sur plusieurs facettes du futur du Web intitulé « Internet 2004 – Inside Tomorrow »,  Brier et plusieurs autres journalistes et une batterie d’experts en technologies, dont Tim O’Reilly, ont fait d’étonnantes prédictions, certaines d’une étonnante précision onze ans plus tard, d’autres carrément à côté de la plaque. Et bien sûr ils ne pouvaient pas prévoir le Web 2.0, les iPads ou la mobilité. Ou le pouvaient-ils ???

interactive1

Dans ce premier montage, la « Une » du magazine est datée du 28 août 2000 (premier encadré à gauche) et surtout la première page de la série de reportages est intitulée : » People Get Ready For a Whole New Internet ». La rédaction avait-elle mesuré toute la portée de ce titre ?. À ce moment, ils extrapolaient pour 2004 !!! Imaginez… Le Web 2.0 est apparu quand ? Quand Tim O’Reilly a-t-il inventé ce terme devenu un peu mythique ? Oui, oui, 2004… Mieux, lisez bien le premier paragraphe du texte d’ouverture que je reproduis ci-dessous:

« It’s coming. If we listen closely, we can hear it above the pitter-patter of many feet: the ringing in the distance of little phones, the beep-beep of millions of tiny computers talking to each other. It’s a new Internet, a new way of doing busibness. Like the little flying saucers that remade a burned-out buiding in the 1987 movie Batteries not included. Ten of thousands of mini-devices will remake the Internet and change how we interact with each other. »

Des petits téléphones et de minuscules ordis qui préfiguraient les les téléphones intelligents, NetBooks et iPads qui viendraient un petit peu plus tard que 2004 mais quand même… Et plus loin, on peut lire : « Preriodically, at a conference or trade show, we would hear about a future of prevasive or ubiquitous computing, the ability to remain constantly connected – sort of « All Net, all the time ». That future is about to arrive ». Et il est arrivé en effet et ce n’est pas quatre ans plus tard qu’on mesure tous les impacts de cette révolution et de ce nouveau Web interconnecté, en temps réel et mobile mais bien une décennie plus tard.

C’est dans cette vision de l’Internet en 2004 et ainsi présentée en début de reportage que le tout était génial. Par la suite, sur les tendances à venir, c’est plus faible avec des bons coup et des erreurs mais les tendances, ce n’est pas nouveau… On a ce genre de litanies à toutes les fins d’année… Donc, en 2000, on avait listé le eLearning, le journalisme Web, le copywright, l’identité numérique, l’outsourcing, le boom du BtoB et le sans fil comme grandes tendances et pour chacune, un ou une auteur(e) s’était avancé(e) à commenter.

learning

Dans les deux premiers (ci-dessus), une bonne et une très mauvaise prédiction. En ce qui concerne le eLearning, on titrait: « Virtual learning struggling to make the grade ». En fait, dans le texte on parle du eLearning car depuis les deux concepts se sont séparés avec l’apparition des univers virtuels et du Serious Gaming. Quant au eLearning plus traditionnel avec professeur disponible à distance en vidéo-conférence, assisté d’un tableau blanc virtuel et de la possibilité pour les étudiants de poser une question à la fois en levant une petite main virtuelle, il n’a jamais pu combler les attentes… Surtout parce que les logiciels conçus à cette fin ont été trop compliqués à maîtriser aussi bien par les profs, les professionnels de l’apprentissage et surtout par les utilisateurs. En plus les logiciels 1.0 coûtaient et coûtent encore trop cher mais de là à faire du eLearning une grande tendance du Web ? On repassera…

Quant au journalisme sur le Web qui n’aurait pas de futur, là l’auteure Kathleen Quinn s’est complètement gourrée… Elle a pris la télé des années ’50 comme référence en disant qu’à l’arrivée de cette dernière des journaux et des magazines avaient disparu mais que cela n’arriverait ps avec le Web et que le journalisme avait un futur lié aux journaux !!! Et Mme Quinn d’ajouter: « As the smoke from the Web journalism’s intense burn rate clear, it’s becoming easier to see that the job of being journalism’s flame keeperstill fall to print newspapers, with their solid foundation of local advertizing ».

Le test de la dure réalité, des journaux qui meurent l’un après l’autre faute de publicité qui se déplace vers les médias sociaux et les journaux en ligne ou strictement mobiles comme The Daily pour iPad ou encore la triste fin de grève au Journal de Montréal et la fin du journalisme syndiqué, à temps plein et gros salaire pour faire place à la convergence des nouveaux médias et aux postes précaires mais taillés sur mesure pour les « journalistes-entrepreneurs« , est venue la rattraper et défaire son argumentation.

Demain, on verra que les auteurs des textes sur le marketing Web,  l’identité numérique et le sans fil ont eu plus de succès et forment une partie de l’ossature du Web actuel…

Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Internet of Things Intranet Mobilité Réalité virtuelle Web 3.0

Observatoire 2011- suite et fin: Une entreprise mobile et faite de verre ?

20 juin 2011

Pour terminer ma série de billets sur les résultats de l’Observatoire de l’intranet 2011, je voudrais revenir sur une des tendances identifiées par Isabelle Reyre et Marc Lippa, associés de Michel Germain dans Arctus. Vous pensez que je vais revenir sur la collaboration, les réseaux socio-professionnels ou encore la mémoire d’entreprise™ ? Pas du tout. Je veux revenir sur la MOBILITÉ et surtout sur ce qu’elle préfigure pour les entreprises. Déjà hier, j’ai traité des magasins d’applications qui sont les rejetons naturels de la mobilité comme le sont bien entendu les téléphones intelligents et les tablettes à la iPad.

observatoire2011

Mais dans mon cours à l’Université de Montréal, qui porte sur la communication interactive en entreprise, je parle de l’internet des choses avec d’autres rejetons comme la réalité augmentée et les surfaces tactiles, mobiles ou pas, qui vont précéder de peu le Web 3D, les univers virtuels et les hologrammes. Un cas d’espèce en ce domaine que je traite dans ce cours est celui de CNN qui a eu la vertu de donner réalité et une audience mondiale aux murs tactiles et aux personnages holographiques, des concepts jusque là réservés aux spécialistes et aux films de science-fiction.

holocnn

Parlant d’hologrammes, certains se souviendront qu’en 2004 à la conférence Boule de Cristal de Montréal, le futurologue Ray Kurzweil avait fait apparition sous cette forme pour sa conférence. Et je me souviens d’avoir tâté mon premier mur et table tactiles en octobre 2006, à New York, au Javits Convention Center, où avait eu lieu l’évènement Wired TechFest, organisé chaque année par le magazine Wired pour mettre de l’avant les plus intéressantes nouveautés technologiques de la planète et ce, dans tous les domaines. J’y avais vu alors une foule de gadgets, robots, sphères virtuelles et autres avancées technologiques.

Mais ce qui m’avait le plus impressionné, c’était un mur et une table tactile. Le mur tactile est devenu d’actualité deux ans plus tard, en 2008, lors de la campagne électorale américaine lorsqu’utilisé par CNN, le fameux «Magic Wall».

Le Magic Wall de CNN en action

Mais aussi bien le mur que la table datent d’aussi loin que 2001 quand Microsoft a amorcé le développement et attiré l’attention publique sur le «multi-touch» bien  avant les iPhones et iPads d’Apple, influençant entre autres en 2002 le film Minority Report.

Au Wired TechFest, j’avais eu une démo de la part d’un représentant de Microsoft sur la fameuse table qui est, en fait ce que le iPad n’est pas (avec ports USB, Flash, etc.) et qui permet de travailler, entre autres, avec Google Earth en 3D. Je n’en avais pas alors parlé sur ce blogue mais avais intégré une photo de la présentation dans une de mes conférences sur le futur du Web.

Retour vers le furur…

Bref, tout cela pour dire que le mobile avec ses téléphones et tablettes et ses magasins d’applications sont la prochaine frontière pour les entreprises, surtout à l’interne car quelle entreprise n’a pas encore son application commerciale ou informationnelle pour iPhone ou Android ?

Comme nous n’en sommes qu’au début de l’intégration de la collaboration et des réseaux socio-professionnels il est à se demander si la frontière du mobile sera franchie dans les cinq prochaines années. Mais alors quand les entreprises en arriveront-elles au tactile, à la réalité augmentée aux univers 3D et virtuels ou au DGBL (Digital Game Base Learning) ?

Un groupe de mes étudiants ont fourni un élément à cette réponse en intégrant cette vidéo dans leur travail de fin de session:

Un autre élément de réponse se trouve sur le site DigitalLife, que j’ai découvert grâce aux ami(e)s Philippe Martin et Michelle Blanc. La question posée est: « What do we expect of the future in 2015? », en lien avec le Web bien entendu. Il y a une série de 15 assertions sous forme de Tweets qui portent en majorité sur la mobilité, comme les prévisions 2015 dans cette vidéo.

Digital Life: Today & Tomorrow from Neo Labels on Vimeo.

En passant, dans cette dernière, on montre le contenu d’une maison interconnectée « A new Connected Home ». Eh bien, « back to the future » car cela me fait penser au reportage spécial réalisé en août 2000 (oui, vous avez bien lu…) par Steven Brier dans le défunt magazine Inter@ctive Week, devenu depuis le eWeek en ligne et produit par ZDNet. Dans ce reportage de fond sur toutes les facettes du futur du Web intitulé « Internet 2004 – Inside Tomorrow » on retrouvait un graphique assez semblable (montage ci-dessous) et il était déjà question de mobilité, d’Internet des choses et même d’Internet 2!!!

conhome3

Note: Pour ceux et celles qui seraient intéressé(e)s par cette vieille publication papier, j’en ai encore une copie toute annotée dont je vais me servir dans les prochains jours pour vous faire une série de billets sur les étonnantes prédictions faites en 2004 par les journalistes invités mais aussi par une batterie d’experts dont Tim O’Reilly et surtout sur leur encore plus étonnante précision, onze ans plus tard…

Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Intranet Mobilité NTIC

Observatoire 2011- prise 2: Le long et pénible chemin vers la e-transformation…

17 juin 2011

Hier, dans le premier volet de cette analyse de la version 2011 de l’Observatoire de l’intranet, j’ai traité de la collaboration et des réseaux sociaux internes, les deux grandes tendances à vouloir se confirmer au sein des entreprises, surtout en France puisque l’Observatoire tire une bonne partie de ses résultats des intranets de l’Hexagone.

observatoire2011

Dans ce second volet, je vais traiter de deux autres tendances soit le mobile et la gouvernance mais aussi des intranets eux-mêmes et de leur long et pénible chemin vers leur e-transformation, comme dirait l’ami Michel Germain. Pas seulement le passage au Web 2.0 mais celui d’un outil de communication parmi tant d’autres vers un véritable portail de travail, de collaboration, d’information mais aussi de mémoire pour l’entreprise…

Mobilité et magasins d’applications…

Hier, je disais que l’intranet serait, si la tendance se maintient, plus collaboratif, socio-professionnel et mobile mais à ce dernier point, je n’avais guère apporté de détails sauf l’assertion faite dans l’étude sur les cinq grandes tendances de 2011. Voici donc, ci-dessous, les constats de l’équipe de l’Observatoire en ce domaine:

mobile2011

Notez que l »on associe d’une part mobilité à accès distant ce qui, à mon avis, fausse un peu la réalité. C’est vrai que le rêve de bien des responsables intranet est de donner accès à tous les employés (collaborateurs) à l’intranet et que pour ce faire, plusieurs ont comme objectif de la faire en donnant un accès distant pour la maison. Mais peut-on parler de mobilité quand la majorité des employés ont encore un poste fixe à la maison ? Certes, les téléphones intelligents, les ordinateurs portables et les tablettes se multiplient mais il y a encore loi de la coupe aux lèvres en entreprise et en ce domaine.

Mais bon… Les auteurs notent que 75% des entreprises proposent un accès distant, en hausse de 10% par rapport à l’an dernier mais ce qui est le plus intéressant, c’est le second constat: « l’objectif d’adaptation de l’intranet à la consultation sur terminal léger de 17% annoncée dès 2010 pour cette année est confirmé. Multiplication par 2 d’ici un an ». Les mots-clés sont: consultation et terminal léger mais on pourrait aussi parler d’applications d’entreprise, applications de travail, on s’entend. Bref, la mobilité passe par les terminaux légers qui foisonneront au cours des prochaines années et nécessairement, envahiront l’espace entreprise.

appstore

Mais pour nourrir des terminaux, on aura besoin  de plus que de simples contenus informationnels aussi « curés ou récurés » soient-ils… On aura besoin d’applications, qu’elles proviennent de l’externe ou bien de l’interne. Et à ce titre, c’est peut-être bien là une des planches de salut pour les départements Ti qui actuellement sont très frileux à tout ce qui est Web et encore plus quand on leur parle des « Apps Stores »ou si vous voulez, magasins d’applications. Car mobilité veut aussi dire applications conçues pour le mobile et comme pour Apple ou Android, le futur de ces applications passe par un dépôt à l’intention des usagers.

Encore là, il y a loin de la coupe aux lèvres en entreprise, surtout à cause du conservatisme des départements Ti. Mais il y a de l’espoir. Je reproduis ci-dessous une partie du billet commis par Dion Hinchcliffe sur le sujet des « Apps Stores » en entreprise :

« The good news is that most of the top Enterprise 2.0 products, with the notable exception of Microsoft SharePoint, now allow OpenSocial applications to be installed and used with them. This includes Lotus Connections, Jive, SocialText, Confluence, etc. The problem with this? There really isn’t an enterprise-ready OpenSocial app store that exists today that has necessary features we’d want to see to provide ready, end-user access to a river of 3rd party social applications. This includes vendor verification, curation, review, payments, etc. And that doesn’t include the kind of feature that IT departments are going to want in app store if they’re even going to set them lose, which I’ll get to in a minute.

But that’s about to change as I discussed recently as OpenSocial has increasingly added an enterprise focus to its capabilities. Now Jive Software will be adding a full-blown enterprise app store in its much-anticipated next iteration, Jive 5, which should be released next month. The new app store, which Robert Scoble took a look at last month, had at at last count commitment from 50 software vendors. Jive is as close as any large enterprise software vendor has gotten to providing a complete apps store. »

Hinchcliffe parle de ces « magasins d’applications » pour les fournisseurs de solutions 2.0 comme Jive mais aussi le Smart Market d’IBM ou encore le Google Apps Marketplace mais je vois aussi tout le potentiel qu’ils peuvent contenir pour les développeurs à l’interne avec des magasins conçus en interne et pour l’interne. Bref…

Une gouvernance hésitante?

Pour en revenir à l’observatoire, une autre tendance de 2011 concerne la gouvernance, sujet difficile s’il en est au sein des entreprises. Ne serait-ce qu’avec la simple question: « À qui appartient l’intranet? ».

propriete2011

On voit que les résultats confirment la dominance des services de communication mais aussi de la dualité qui existe encore bel et bien avec les départements Ti, d’où l’éternelle question qui soulève le problème de la gouvernance et qui a été résolue dans 16% des cas par une responsabilité de gouvernance conjointe entre les communications, les Ti et parfois des RH (ressources humaines). Va pour la propriété mais ce n’est là qu’une partie de l’équation gouvernance. Ainsi il est important dans quelque projet intranet que ce soit d’avoir un commanditaire ou parrain, ce que nos cousins appellent le sponsor et surtout que ce dernier soit membre de la haute direction idéalement le VP d’une unité-cliente qui génère des revenus pour l’entreprise ou encore mieux le PDG ou CEO lui-même !

montagesponsors

Dans le graphique des sponsors en haut, on remarque que dans 35% des cas, la direction est impliquée ce qui est bien mais on remarque aussi que dans 46% des cas, c’est encore les communications ou les Ti qui portent le projet, ce qui est moins bon car il arrive souvent ce qu’on remarque sur le graphique du bas, soit que la stratégie ne soit définie en amont que dans 50% des cas alors que les outils, eux, le sont en premier dans 46% des cas…

Ce qui fait que les intranets manquent généralement de vision à long terme et sont très conservateurs dans leur approche des nouvelles stratégie d’intégration des technologies de collaboration et de mémoire. J’en veux pour témoin l’intéressant graphique sur les socio-types de l’entreprise tels que définis dans l’Observatoire 2011. En fait on a identifié sept types d’entreprises soit:

  1. Conservatrice
  2. Atypique
  3. Bâtisseure
  4. En mouvement
  5. Avant-‐gardiste
  6. Technophile
  7. Championne

En passant, ce classement ressemble drôlement à l’échelle des technographies sociales qui identifie les catégories d’employés du « Lagger » jusqu’au Early Adopter ». Et si on regarde le graphique ci-dessous, on comprend vite qu’il vient confirmer le conservatisme des entreprises et de leurs projets intranet, entre autres en termes de gouvernance et de fonctionnalités,

sociotypes2011

comme vient aussi le prouver le montage de graphiques suivant sur les technologies actuellement déployées.

montageoutils

Ce qu’on remarque de ce montage c’est que la moitié des outils déployés à gauche, soit ceux les plus implantés, sont des outils conventionnels issus du Web 1.0. Les moins implantés sont les nouvelles technologies, entre autres, celles qui impliquent la collaboration, le réseautage socio-professionnel et la mobilité. Bref, s’il faut se fier sur les entreprises Avant-gardistes et Championnes (1%), on risque d’attendre longtemps pour un changement en profondeur des entreprises surtout que près de 50% sont à la traîne. Mais signe positif, les entreprises affublées du titre de Bâtisseur ou En mouvement ne sont pas loin derrière et elles, comptent pour 48%.

Événements Internet of Things Mobilité NTIC

MAJ: Xoom va-t-elle marquer la renaissance de Motorola ?

6 janvier 2011

Ça y est ! Ce que nous attendions est en train de se produire au CES (Consumer Electronic Show). Toutes les compagnies ou presque présentent ou vont présenter leur tablette à la iPad. Et pour l’instant, l’accueil le plus dityrambique est réservé à la renaissance de Motorola et de sa nouvelle tablette Xoom, la première à fonctionner avec Android 3.0 Honeycomb, le système d’exploitation de Google spécialement développé pour les tablettes et disponible en mars prochain en magasin.

Intéressante présentation du système. Si vous être propriétaire d’un Nexus One ou S, vous allez vous demander, comme moi, s’il ne vaut pas la peine de remplacer votre iPad…

Pour revenir au lancement Las Vegassien, Motorola  a mis la barre haute en produisant un audacieux clip pré-lancement qui évoque l’évolution des tablettes à partir des égyptiennes et situe le iPad comme un objet déjà historique :

Toutes les applications classiques d’Android (Gmail, You Tube, etc…) ont été repensées pour pouvoir être utilisées de façon optimale sur une tablette. Dotée de deux caméras recto-verso et de la possibilité de visionner les vidéos en format Flash, la Xoom comprend un processeur double coeur (Dual Core) et un écran haute définition (HD). D’abord connectée aux réseaux 3G au premier trimestre 2011, elle devrait d’ici la fin de l’année, se connecter aux réseaux 4G.

Remarquez la vidéo de présentation de cette tablette. On jurerait que les auteurs se sont servis de Microsoft Surface pour la première partie :

Plus tôt, j’ai écrit renaissance à propos de Motorola. En effet, avec la tablette Xoom, Motorola compte bien revenir à l’avant-scène de l’électronique, de la téléphonie et des tablettes tactiles et mobiles et reprendre sa place perdue parmi les grands. Vous vous souvenez du téléphone portable Razor ? Un des meilleurs que j’ai eus…

MAJ – La tablette de Motorola a été sacrée meilleur «gadget» du CES de Las Vegas mais aussi la meilleure de toutes les tablettes présentées à cet événement, donc, un candidat sérieux pour Apple et son iPad. Pour plus de détails, cliquez ICI.

Blogues Études Internet Identité numérique Internet of Things Mobilité Real-Time Web

Votre blogue est-il en train de devenir un bien de consommation ?

29 novembre 2010

En décembre 2006, j’ai commis un billet intitulé: La déferlante sociale… En relation avec le phénomène croissant du contenu généré par les utilisateurs qui faisait, comme je le notais, que le défunt magazine Business 2.0, dans son édition de juillet 2006, avait nommé comme personne la plus influente de l’année dans le domaine des nouvelles technologies, non pas Bill Gates ou Steeve Jobs mais VOUS en tant que producteurs de contenus. Pour ne pas être en reste, la magazine Time faisait de même pour sa personnalité de l’année 2007.

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Une déferlante est une vague et dans le billet, je parlais même de Tsunami. Mais toute vague ou Tsunami finissent par mourir une heure, un jour, un an plus tard, faute d’énergie cynétique…

En sera-t-il de même pour le Web 2.0, pour tous les adeptes et/ou usagers du Web social  et en particulier pour les blogueurs ??? On serait tentés de le croire, du moins pour une partie de ceux qu’on appelle les ¨Early Adopters » dont font partie plusieurs blogueurs. Les temps ont bien changé en seulement trois ans mais trois ans sur le Web, c’est une éternité… Les blogueurs publient de moins en moins sur leur plate-forme préférée, faute en partie à la facilité des flux Twitter et Facebook. Les conversations, comme les monologues se miniaturisent

Plusieurs d’entre vous ont probablement vu passer la référence justement sur Twitter dans les derniers jours: Forrester publiait une mise à jour de sa fameuse échelle des technographies sociales et notait: ¨The story behind the data is pretty clear. The initial wave of consumers using social technologies in the US has halted¨.  Finie la première vague. Point barre…

techno ladder

Et c’est vrai… Le nombre de Early Adopters, personnifiés chez Forrester par les Creators et les Conversationalists a plafonné et pas seulement aux USA. Même chose ici au Québec comme en Europe. Personne n’est à la traîne des autres. Le phénomène est global. Et le nombre de ¨suiveux¨ ou Joiners et Spectators a augmenté, merci à Facebook et Twitter. Faut-il en déduire les flux en temps réel vont tuer à petit feu la conversation sur le Web ou du moins l’opinion et l’analyse commentée et la conversation argumentée et même sujette à de longues polémiques ?

On serait portés à croire que oui. Je ne suis pas le seul à avoir remarqué et écrit que les commentaires sur les blogues se faisaient de plus en plus rares. Les ¨suiveux¨, spectateurs ou consommateurs sont de plus en plus nombreux et pourtant le nombre de blogues augmente : plus de 300 millions dans la Blogosphère… Contradiction ?. Ou assistons-nous au retour du « broadcast », du « one to many » ? À 300 millions vous allez me dire que c’est plutôt du « many to many » mais n’oubliez pas que ce dernier concept nécessite et doit nécessairement générer conversation  et collaboration. Mais les chiffres de Forrester nous indiquent que malgré le nombre, la conversation reste l’affaire de 23% d’individus, soit de 300 millions sur presque deux milliards dInternautes, exactement le ratio des créateurs…

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Le blogue : une affaire de spécialistes ?

Actuellement, le Web en temps réel règne en maître avec les Twitter et cie. mais arrive aussi la montée en puissance de la géolocalisation et du Web mobile soutenu par ses appareils physiques allant du iPod, au iPhone, au iPad et quoi d’autre encore ? Le Microsoft Surface, le Magic Wall, et surtout une foule d’applications de réalité augmentée. O’Reilly parle de Web Squared alors que d’autre voient poindre l’Internet des objets.

Comme le dit Chris Anderson dans son nouvel essai, le Web est en train de se métamorphoser en bien de consommation par le biais d’applications comme Flipboard. Plus de 70 % des contenus proviennent maintenant de ces applications de plus en plus mobiles. Les Internautes prennent lentement mais sûrement l’habitude de consommer les contenus payants mais très abordables Web. On paie ses chansons, ses magazines, ses livres ou ses nouvelles. Pourquoi pas les blogues ?

La multiplication des sources de contenus devait favoriser l’éclosion des créateurs libres, des contenus gratuits et des logiciels libres. Mais c’est à se demander si le Web en temps réel, les interactions sociales dans les communautés virtuelles mais surtout les applications et les appareils mobiles ne favoriseront pas le retour des spécialistes de création et de gestion de contenus tels les gestionnaires de communautés, les curateurs de contenus et les blogueurs professionnels.

Lors du dernier Podcamp Montréal, j’ai réalisé grâce à l’exposé de l’ami Benoit Descary que toute la Galaxie Sociale 2.0 ne peut avoir de raison d’être que si le blogue sert de fondation, non seulement à notre identité numérique mais aussi à la conversation globale qui a créé le Web social et qui, comme dans une toile d’araignée, sert encore de liant essentiel à la survie de cette toile…

Quel sera donc l’avenir du blogue dans un monde de communautés virtuelles, de rivières d’information, d’applications mobiles, d’Internet des objets ? Et surtout de consommateurs de contenus ? Sera-t-il encore l’expression d’une individualité et d’une expertise mise gratuitement et pour leur plus grand bien à la disposition d’une ou de plusieurs communautés humaines ? Sera-t-il encore cet élément essentiel de notre identité numérique ? Ou deviendra-t-il un autre médium à la carte à consommer sur son iPad ? Vous, vous en pensez quoi ?

Entreprise 2.0 Intranet Mobilité NTIC

Netvibes et la quête du GRAAL: widgets, personnalisation et entreprise !

11 octobre 2010

Dans un récent billet je posais carrément la question de la survie des agrégateurs Web tels que Netvibes et iGoogle face à la montée des applications mobiles du même type mais avec des interfaces plus conviviales et tactiles du type magazines sociaux et personnalisés à la Flipboard. Il semble que Netvibes, entre autres,  ne soit pas prêt à baisser pavillon et rendre les armes. Suite logique à l’agrégation des contenus Netvibes oriente maintenant son offre et sa stratégie marketing sur la personnalisation et les micro-applications. Et pas surprenant non plus, la compagnie française axe son tir sur un autre segment de marché : l’entreprise.

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Regardez bien cette capture d’écran d’une des pages du site. Elle est réservée aux entreprises et leur offre rien de moins qu’un portail, qu’il soit  intranet ou extranet. Mais le mot portail n’est pas très à la mode dans un monde très Web 2.0. Alors chez Netvibes on parle aussi et surtout de dashboard… Les français ont le chic pour l’utilisation des mots anglais. Un tableau de bord, donc qui permet de regrouper toutes les informations utiles. Il peut y en avoir un seul ou de multiples, à vous ou à votre entreprise de décider…

Mais le concept du tableau de bord, surtout en gestion, n’est pas nouveau et une panoplie de logiciels tous plus 1.0 que les autres ont été développés dans les années 90 et 2000.

tableaux

De même que les portails d’entreprise à la SharePoint, WebSphere, SAP Enterprise Portal, ou autres (Sun, Oracle ou BEA pour n’en nommer que quelques autres) Et là, Netvibes arrive et propose ses dashboards personnalisables et ses widgets. Du temps du 1.0, on parlait de portails et de portlets ou de WebParts pour SharePoint. Personne ne réinvente la roue ici…

On parlait aussi de personnalisation pour ces gros portails d’entreprise. Pour ce faire, il fallait créer des annuaires et des profils pour chaque employé, eux-mêmes catégorisés avec des niveaux différents d’accès ou d’approbation.Peu d’entreprises ont sû maitriser convenablement la personnalisation de leurs intranets et Internets et atteindre le GRAAL du SSO (Single Sign On) ou authentification unique. Netvibes saura-t-il se coller ou se fondre dans les environnements informatiques faits de legacy systems ou systèmes patrimoniaux et atteindre le fameux GRAAL plus facilement et à moindre coût ?

netwidget

D’un autre côté, les widgets ou mini-applications sont la réponse aux applications mobiles conçues par la communauté mondiale des développeurs Web pour les appareils mobiles et tactiles comme les téléphones intelligents et les tablettes mais aussi pour des méga-communautés comme Facebook. Quel sera leur avenir dans un environnement fermé et sécurisé ? Dans la mesure où les entreprises s’ouvrent au logiciel libre cet avenir sera moins précaire mais le logiciel libre n’est viable qu’en Europe pour le moment ou sur les appareils mobiles pour la plupart personnels.

Donc, la question est de savoir si Netvibes sera capable de faire mieux que Google avec ses gadgets (ci-haut). De ce côté-ci de l’Atlantique, j’en doute, du moins pour les grosses entreprises et les organismes publics. La cible au Québec et ailleurs en Amérique du Nord devrait être les petites entreprises et les PME car plus perméables au logiciel libre, moins informatisées à la dure et surtout avec moins de $$$ dans les goussets corporatifs.

Beaucoup de plate-formes Web 2.0 se cherchent toujours un modèle d’affaires et plusieurs se tournent vers les entreprises pour engranger les profits. Qu’on pense à SecondLife, UStream, Skype, Netvibes mais aussi FourSquare… De cela il  sera question dans le prochain billet.

Communication interactive Événements Mobilité

Nouveau Twitter: «The name of the game is mobile content»

15 septembre 2010

Partout sur la planète Web 2.0, on fait grand état de la mise en ligne toute proche de la nouvelle version du site de micro-blogging Twitter. Que ce soit ici au Québec, en France ou aux USA, on y va d’analyses et d’interprétations sur les intentions du duo Stone-Evans mais il est clair que cette nouvelle mouture marque un important changement de cap pour la plate-forme californienne.

Comme le fait remarquer le copain Benoît Descary, Twitter deviendra une véritable application Internet en non plus un simple site Web. Et si l’on se fie à l’autre copain Éric Blot, un réseau social à part entière. Mmmm… Il y est presque mais il est sûrement en train de devenir une application qui offre la possibilité d’afficher des contenus véhiculés dans le «stream» de façon beaucoup plus conviviale. Des contenus tels que photos, vidéos et cartes de géolocalisation.

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Le nouveau Twitter versus Flipboard

Cela ne vous fait pas penser à quelque chose d’autre ? Les propriétaires de iPad auront compris que je fais allusion à Flipboard et de sa présentation très graphique, en magazine des contenus Twitter ou Facebook. À mon avis, les motivations profondes des fondateurs (sans jeu de mots) de Twitter sont directement orientées à ce nouveau segment de marché qui s’ouvre. Le marché de l’application mobile.

Déjà, dans sa version iPad, Twitter propose une approche applicative à son fonctionnement et à ses contenus. Voyez plutôt ci-dessous :

fliptwit

Reste maintenant à cibler tous ceux qui ne sont pas sur la tablette d’Apple mais qui risquent d’être sur les autres modèles à base Android ou Windows et qui vont pousser comme des champignons au cours des prochains mois. Comme diraient les Chinois : «The name of the game is mobile content»… Le Web est mort, longue vie à Internet, a écrit récemment Chris Andreson dans Wired, faisant référence à notre utilisation de plus en plus grande d’applications qui roulent sur Internet au lieu d’utiliser des sites proprement Web. En voilà une autre illustration frappante…

Et pour ne pas être en reste avec mes confrères, je vous laisse avec la vidéo dont tout le monde parle:

Cloud Computing Communication interactive Entreprise 2.0 Ideagoras Intranet Mémoire d'entreprise Mobilité

Entreprise 2.0: la maladie du «propriétaire» nous mets dans une dangereuse position économique et dans un vertigineux trou technologique.

14 août 2010

Vous allez trouver que je me répète ou au pire que je radote…  Car dans ce billet, je vais revenir une fois de plus sur le retard compétitif du Québec en matière de nouvelles technologies et en particulier dans l’adoption du concept d’entreprise 2.0. À part les spécialistes, peu de gens dans les entreprises sont encore familiers avec le principe de l’Entreprise 2.Il est plus pertinent de parler à ce stade-ci, d’intranet 2.0. Mais encore là, qui sait vraiment ce qu’est un intranet 2.0 ?

Bien peu d’entreprises sont encore familières, seulement avec le principe 2.0, qu’il soit intranet ou entreprise… Vous en doutez ? Alors j’attends de vous des exemples d’entreprises québécoises qui sont passées à ce fameux intranet 2.0. Plusieurs vont me citer un exemple d’intégration de blogue ou encore de wiki mai ce n’est pas l’entreprise 2.0 ça,  ce sont des initiatives 2.0 mais pas une stratégie globale et concertée…

Entreprise 2.0

L’entreprise 2.0 schématisée par Fred Cavazza

Une telle stratégie implique non seulement l’utilisation des blogues et des wikis mais aussi et au besoin,  les communautés professionnelles personnalisées, la formation à distance, les outils d’information générés par les employés, les idéagoras, la Web télé, l’utilisation du mobile pour les applications de travail, la création d’applications en Web services, l’agrégation des processus d’affaires dans un portail global, la virtualisation des données dans le nuage, etc. Difficile donc d’en arriver à convaincre les entreprises québécoises du potentiel des ces nouvelles technologies (voir le graphique ci-haut) dans uns stratégie concertée d’innovation.

Innovation et compétitivité

Ces dernières sont terriblement frileuses quand il est question de changer leurs habitudes, leurs certitudes et leurs bonnes vieilles technologies IBM, Microsoft, SAP et intranets informatifs 1.0. Comme je l’ai écrit dans un récent billet, cet immobilisme et cette maladie du «propriétaire» met le Québec dans une dangereuse position économique et dans un vertigineux trou technologique.

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Raison pour laquelle à la télé de Radio-Canada, j’ai retenu ce reportage qui parle du recul compétitif des entreprises canadiennes par rapport aux américaines (13% de moins d’heures travaillées), recul dû au fait que les entreprises canadiennes innovent moins et investissent moins dans les nouvelles technologies. Des affirmations corroborées par Infrastructure Canada, qui se base sur le rapport sur la compétitivité mondiale 2006-2007, publié par le Forum économique mondial :

«Pour ce qui est du sous-indice des facteurs d’innovation et de technicité, le Canada se classe aussi au 16e rang (voir le tableau 2) et aussi derrière certains de ses principaux partenaires commerciaux du G8 (É.-U., 4; Japon, 1; Allemagne, 3; R.-U., 10; France, 13). Même s’il devance d’autres économies importantes (Australie, 24; Inde, 26; Chine, 57; Mexique, 52; Russie, 71; Brésil, 38), le Canada est devancé par des partenaires plus petits, mais apparemment plus concurrentiels (Suisse, 2; Suède, 5; Finlande, 6; Danemark, 7; Israël, 8; Taïwan, 9; Pays-Bas, 11; Belgique, 14; Singapour, 15). »

Le Canada au 16e rang mondial en matière de technologies et d’innovation, derrière les USA et la France, ce que je m’évertue à écrire en particulier dans le collectif d’auteurs intitulé «Entreprise 2.0, Réflexions autour d’une nouvelle Odyssée». Et savez-vous où se situait le Canada en 2002 ? Au troisième rang. C’est dire tout le recul pris en six ans, les derniers chiffres datant de 2008. Et je partie que la situation n’a guère changé car depuis, il y a eu la récession…

Et j’ai aussi écrit : Après l’éclatement de la bulle technologique, le Canada et le Québec en particulier ont été lents, très lents à réinvestir dans les nouvelles technologies, en particulier en entreprise et encore plus dans leurs intranets. C’est Dion Hinchcliffe qui disait à Boston en juin 2009 que les départements TI dans les entreprises sont maintenant générateurs de 80% de statu quo et seulement 20% d’innovation…

Et c’est encore lui qui citait le firme Forrester selon laquelle, le marché américain pour l’Entreprise 2.0 peut générer des investissements de 4,3 milliards dans les trois prochaines années. Combien au Canada et au Québec, surtout quand on sait que nous avons un retard historique de 18 mois sur les USA et que les statistiques du FEM viennent enfoncer le clou ? Le Québec et ses entreprises sera-t-il distinct une fois de plus du Canada en investissant massivement dans les technologies, génératrices d’innovation ?

Ces technologies sont celles du Web 2.0 qui font passer les intranets d’entreprise 1.0, centrés sur l’accès à l’information et aux applications avec ou sans outil de portail et de gestion et de publication de contenus Web à des intranets 2.0 centrés sur la collaboration entre ses utilisateurs, la participation de ces derniers à la construction de ses contenus, un portail donnant un accès personnalisé et ergonomique et surtout un accès unique et décentralisé. Décentralisé ?

Un accès de partout en fait. Du bureau, sur la route, à la maison, avec le Wifi, le 3G, les «laptpos», les tablettes et les téléphones intelligents et surtout avec une sécurité et une capacité d’entreposage de données démultipliées par le «Cloud Computing». Compétitivité et innovation passent par ce dernier postulat. Et quelqu’un a-t-il déjà pensé à favoriser les horaires flexibles et surtout le télé-travail ? Dangereux pour les gestionnaires qui ainsi ne peuvent plus exercer leur pouvoir traditionnel, un pouvoir de proximité et de contrôle.

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Le principe de  Wirearchy

Plusieurs de ces gestionnaires ont bien compris le pouvoir du Web 2.0 et du télé-travail. : un contre-pouvoir capable de laminer la hiérarchie verticale traditionnelle (la Wirearchy de l’ami Jon Husband). Résistance aux créneaux ! L’entreprise château-fort est assiégée et n’est plus en sécurité (informatique). Résistance farouche de la vieille garde mais qui finira bien par retraiter ou partir à la retraite et remplacée par les nouvelles générations (X, Y, Z et autres à venir ) plus ouvertes, plus libres.

Ce sont donc les entreprises qui auront compris ces nouveaux paradigmes et divers enjeux comme la mobilité, la flexibilité du travail, la conciliation travail-famille, la qualité de vie et les environnements de travail plus «verts», l’adaptation aux usages technologiques de leurs nouveaux ou futurs employés, qui seront à même de stimuler collaboration, créativité et innovation tout en faisant appel à la mémoire et ainsi générer la compétitivité nécessaire pour faire face aux économies émergentes (j’aime ce mot) dont la Chine.

Au moins une entreprise québécoise a compris l’importance de ces enjeux pour sa survie et les principes de l’entreprise 2.0. Elle a pour nom: Groupe CANAM.

Leader de la révolution numérique?

L’entreprise originaire de la Beauce mais maintenant bien implantée dans plusieurs pays dont les USA et la Roumanie s’est positionnée comme leader de la révolution numérique dans le domaine du manufacturier et sa stratégie passe par l’entreprise 2.0 et la création d’une mémoire d’entreprise. Première phase: un nouvel intranet renommé Sphère. Cette nouvelle mouture répond en plusieurs points à ce que ReadWriteWeb considère comme les tendances 2010: la personnalisation, le Web en temps réel, le Web mobile, les communautés. Et en prime, un projet-pilote d’accès à l’intranet de la maison pour tous les employés! Les nouveaux espaces collaboratifs déjà disponibles dans l’intranet de Groupe Canam ont permis de publier une infolettre générée par les employés en projet-pilote avant de faire passer son journal interne dans la même formule.

Parmi les autres nouveautés 2.0, l’intranet va aussi proposer une encyclopédie baptisée Canampédia, un CanamTube et un Flickr interne, Des wikis de projet (plus de 103 espaces de travail collaboratifs de type wiki sont déjà en place) et de nombreuses applications en RealTimeWeb (messagerie instantanée et réunions en ligne à la Skype) et de géolocalisation entre autres, pour les camionneurs, tout cela intégré à l’intranet et aux processus d’affaires, ouf…

La maquette de la nouvelle page d’accueil de l’intranet

Le Groupe Canam veut se positionner comme le leader de la révolution numérique malgré la crise économique qui sévit encore, en particulier aux USA.  Elle risque d’arriver en premier au fil d’arrivée avec sa stratégie axée sur l’intégration de ses stratégies Web intranet-extranet-Internet. Car l’intranet, baptisé «Sphère, le monde Canam» va permettre aux partenaires et fournisseurs d’accéder à de l’information et des applications. Il va aussi rejoindre les employés actifs ou retraités à la maison et ainsi ouvrir la possibilité d’idéagoras mentoriales… Et je ne parle même pas des sites Internet du Groupe et des nouveautés qui seront disponibles, notamment pour la force de vente.

Je pourrais aussi vous parler des communautés internes, de librairie virtuelle, de bottin téléphonique relié au profil professionnel ou géographique, de l’engin de recherche Google, de l’accès à toutes ces données en mobile pour l’instant uniquement sur Blackberry. Bref, la mise en place sur une période de 18 mois des fondements de la première vraie entreprise 2.0 au Québec. Pas besoin de faire de dessin pour comprendre que cette première soulève déjà beaucoup d’intérêt.

Nathalie Pilon – ÉTUDE DE CAS: Sphère 2.0 : le monde collaboratif de Canam from webcom Montreal on Vimeo.

Ainsi, le projet-pilote de départ a généré un billet sur le blogue collectif rezopointzero et une mention dans le récent bouquin de Serge Leclerc. Groupe CANAM a aussi présenté ses réussites au dernier webcom le 26 mai à Montréal (ci-haut) et le fera aussi à celui de Toronto le 3 novembre prochain.

Événements Internet of Things Mobilité

Qui a créé le «Multi Touch», Apple ou Microsoft?

13 août 2010

On parle abondamment du iPhone 4 et du iPad actuellement et de la révolution qu’ils sont en train de créer dans le monde du Web mobile, du développement informatique (applications Web), des télécommunications, des médias et du jeu, pour n’en nommer que quelques-uns.

ipad

Mais c’est vite oublier que les créations des «Apple Jobs» sont en fait bien nouvelles. Rappelez-vous que le premier iPhone a été lancé le 9 janvier 2007 au MacWorld de San Francisco. Les premières vraies applications de l’internet des choses datent d’avant…

Ainsi, en octobre 2006, à New York, au Javits Convention Center avait eu lieu l’évènement Wired TechFest, organisé chaque année par le magazine Wired pour mettre de l’avant les plus intéressantes nouveautés technologiques de la planète et ce, dans tous les domaines. J’y étais et avais vu alors une foule de gadgets, robots, spères virtuelles et autres avancées technologiques.

Mais ce qui m’avait le plus impressionné, c’était un mur et une table tactile. Le mur tactile est devenu d’actualité deux ans plus tard, en 2008, lors de la campagne électorale américaine lorsqu’utilisé par CNN, leur fameux «Magic Wall».

Le Magic Wall de CNN en action

Mais aussi bien le mur que la table datent d’aussi loin que 2001 quand Microsoft a amorcé le développement et attiré l’attention publique sur le «multi-touch» bien  avant Apple, influençant entre autres en 2002 le film Minority Report.

Au Wired TechFest, j’avais eu une démo de la part d’un représentant de Microsoft sur la fameuse table qui est, en fait ce que le iPad n’est pas (avec ports USB, Flash, etc.) et qui permet de travailler, entre autres, avec Google Earth en 3D. Je n’en avais pas alors parlé sur ce blogue mais avais intégré une photo de la présentation dans une de mes conférences sur le futur du Web.

surface

Le projet d’ordinateur de table de Microsoft a finalement abouti commercialement en mai 2007 avec le lancement de Microsoft Surface. Ce lancement n’a pas eu la couverture des médias traditionnels ou sociaux qu’ont eu le iPhone ou encore le iPad. Presque passé sous silence, il était voué, semble-t-il, à sombrer dans l’oubli. Sauf qu’il refait régulièrement «surface».

En regardant les récentes démos sur le site du produit, je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec le iPhone et le iPad.

surface

La table MS Surface est une réplique de ces produits mais à plus large échelle ou plutôt est-ce que les iPhones et les iPads sont des répliques à plus petite échelle ? Sur Wikipedia, on dit que Apple se targue d’avoir inventé le concept du «Multi Touch» mais on s’empresse d’ajouter que le crédit ne leur revient pas. Par contre le crédit leur revient de l’avoir intégré en premier dans un appareil mobile.

Et c’est bien là le talon d’Achille de Microsoft et de son produit Surface. Malgré que le produit soit encore pour le moment plus évolué que ceux d’Apple, il souffre de son immobilité. Steve Ballmer veut à tout prix une interface tactile mobile. À lui d’insister pour qu’on réduise Surface à la taille du iPad!