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#ParisLille 3- L’essence d’une expérience de vie et d’hospitalité

13 juin 2009

Je voulais terminer ma série de billets sur notre périple en France par un compte-rendu de notre passage à Lille. Je dis «notre» parce que contrairement à Paris où j’étais seul québécois, je suis parti en TGV pour Lille afin de rejoindre les potes Philippe Martin et Michelle Blanc, eux déjà sur place…

Mais je m’aperçois en fouillant pour ma recherche que de nombreux billets ont déjà été publiés sur le sujet : @erdelcroix: vidéos en ligne des conférences à Lille de @MichelleBlanc, @emergent007 et @PhilippeMartin http://ow.ly/dS9. C’est ainsi que l’ami Éric Delcroix twitte ce matin le contenu de nos conférences de la semaine dernière. Parce que ces dernières ont été filmées par l’équipe de Jérôme Moles d’Awak’iT et mises en ligne sur son blogue en même temps qu’une lettre ouverte qui nous était destinée.

En fait, notre périple dans la capitale des Ch’tis n’est pas passée inaperçue car il n’y a pas que ces deux amis qui ont blogué et twitté notre court passage. Donc, j’en fais un résumé à la fin de ce billet…  Il s’est passé tellement de choses dans un si court laps de temps ! J’essaie de ramasser mes idées et souvenirs, question de ne rien oublier mais peine perdue, si je commence, je suis certain que je vais en louper des bouts.

Mais bon, voici l’essence d’une expérience de vie et d’hospitalité : À la différence de Philippe et Michelle, j’arrive à Lille en début de soirée après avoir failli rater mon TGV. Merci d’ailleurs à Éric Blot qui m’a sauvé la mise à la Gare du Nord. Une courte heure de train, justre assez pour mettre la dernière main à ma présentation du lendemain. J’arrive à Lille et suis «pris en charge» par l’ami Jérôme Moles. Pas question de voiture, nous irons à pied au resto où m’attendent les autres, en comité restreint, comme le dit Éric Delcroix qui est là, en compagnie de Philippe, Michelle et de Yann Karvarec de Digiport et co-organisateur de notre venue avec Jérôme.

Découverte des spécialités locales mais j’ai la digestion difficile depuis le repas du midi du premier jour de la conférence de Paris. Une intoxication  au poisson qui va me suivre pendant tout le périple… Bref, première soirée faite de discussions animées dans un resto en vieilles pierres, style auberge du 17e siècle… Le séjour commence bien.

Notre hôtel, lui, est aux antipodes… Le Suitehotel Lille Europe est situé dans un secteur de Lille où les édifices sont ultramodernes, dont la gare Lille Europe, et d’une architecture à couper le souffle. Donc, il est lui aussi moderne et les chambres sont vastes et comment dire, semblent avoir été aménagées en «kit» à la IKEA. Toute la salle de bain semble faite d’un seul bloc… Bref, du wifi gratuit dans la chambre. Parfait pour prendre les derniers messages et twitter un peu.

La spectaculaire gare Lille Europe

Le lendemain, c’est le départ en taxi avec Philippe et Michelle. Direction, Digiport. Eux ont visité la veille, pas moi… Je suis donc impressionné par la restauration de ces vieux bâtiments industriels du siècle dernier.

Photo de la galerie d’Émilie Ogez

Et que dire de la salle de conférences en auditorium… Cette salle va lentement s’animer de figures connues mais surtout de figures inconnues. Plus de cent personnes vont ainsi venir s’asseoir dans une salle qui peut en contenir trois fois plus au moins mais pas grave… Il y a de l’atmosphère, je la sens bien. Ça va être un avant-midi spécial…

À Philippe donc de briser la fine couche de glace… Voici comment l’a décrit l’amie Émilie Ogez (en passant, retenez bien ce nom) dans son blogue : «C’est Philippe Martin qui démarre avec une présentation intitulée : “Dix technologies du web 2.0 qui permettent de bâtir l’ADN numérique de votre entreprise”. Un choix difficile quand on sait qu’il existe aujourd’hui plus de 3000 applications (Go2Web20.net)». J’enchaîne ensuite avec : “Quels sont les avantages et enjeux pour une entreprise à intégrer de nouvelles stratégies de collaboration et de partage, issues du Web 2.0 ?”

Photo de la galerie d‘Éric Blot

Et pour la grande finale, Michelle se lance avec : “Médias sociaux et l’entreprise, Médias sociaux dans le monde, Médias sociaux et référencement Exemples concrets d’utilisation des médias sociaux et ROI” Comme le dit Émilie :  ça commence fort avec le premier slide, où on peut lire : “Sex drug ad rock & Roll”, les innovateurs du Web”. À en juger par le flot de commentaires sur Twitter et de photos sur Facebook, Flickr et Twitpic, nous avons bien «performé» et surtout, à mon avis, brossé un tableau complémentaire et cohérent du Web 2.0. Bref, YÉ !

Ensuite, c’est le cocktail avec champagne et petites bouchées savoureuses, où se succèdent les rencontres, discussions et échanges de cartes d’affaires avant de prendre la direction de centre-ville. Nous y trouvons une terrasse ouverte où la serveuse veut absolument que nous allions plutôt à l’intérieur… Rien n’y fait, nous voulons manger au grand air, grand bien nous en fasse d’ailleurs. Mais j’ai l’appétit léger après les bouchées ce qui fait que je discute avec @vinch01 ou Vincent Battaglia, venu tout droit de Bruxelles. Ce dernier envisage d’organiser une pareille conférence là-bas… Pourquoi pas ???

Vincent Battaglia à gauche en compagnie de Michelle, entre autres.

Mais il faut quitter parce que nous attend le Yulbiz/Blog-em-Nord et la communauté des blogueurs et blogueuses de la capitale du Ch’nord. Voici comment un de ceux-ci décrit l’endroit : le bar récent “Le monde moderne” en plein cœur de Lille qui propose une ambiance sympathique, et, de ce que j’ai entendu, des petits encas vraiment formidables ! C’est de Julien Leconte, alias Freeman59.

Photo de la galerie de Vincent Battaglia

Un petit bar à deux étages où nous sommes un peu à l’étroit, ce qui fait que lentement mais sûrement, nous nous retrouvons tous et toutes dehors en terrasse et en pleine rue… Magique ! Et comme dans tout bon Yulbiz qui se respecte, ça se termine par un «After» dans un resto pas loin et ensuite les digestos dans un bar. Nous quittons ce dernier et nos hôtes à regret.

Le lendemain c’est le départ pour Paris. Michelle et moi allons sur le plateau de TechToc.TV pour l’enregistrement d’une émission en compagnie du pote Vincent Berthelot et de Frédéric Bascunana, notre hôte sur le thème : Entreprise et marketing 2.0 état des lieux entre le Québec et la France. Ce dernier a tellement apprécié qu’il nous en a redemandé. Donc pas une table ronde mais bien deux ! Le retard pris nous empêche de nous rendre à La Cantine comme prévu. Seul Philippe y sera allé et aura tout de même manqué l’ami Fred Cavazza.

Notre dernière soirée, nous la passons au Harry’s en compagnie de l’ami Bertrand Duperrin et de Frédéric de Villamil. Pas besoin de vous décrire le Harry’s. Je l’ai fait en détails dans ce billet, il y a deux ans. Nous finissons la soirée par un repas, Place du Marché St-Honoré, pas loin de notre hôtel. Le lendemain, c’est déjà le départ mais Phil et moi profitons d’une petite heure pour nous promener et aller Place de la Concorde pour y voir le déploiement policier autour de l’ambassade des USA. OBama est toujours en ville.

Lui quittera Paris dans son 747 Air Force One, nous aussi en 747 mais Air France. Merci spécial à Jérôme, Éric et Sabine 🙂

Pour en savoir plus:

Hashtags Twitter de nos conférences #Cousins2.0, #ParisLille
Nos conférences en vidéo et le billet de Jérôme Moles : http://bloglille.awakit-groupe.net/2009/06/lettre-publique-%C3%A0-trois-experts.html
Éric Blot: Le Web2.0, l’innovation participative, la mémoire d’entreprise, et le marketing nouvelle génération
Les Z’Ed : Trois canadiens à Lille sous le signe du Web 2.0 et de Twitter
Emillie Ogez : Retour de Lille où j’ai rencontré des québécois
Freeman59.fr : Apéro Yulbiz : le compte rendu
Net&Co 3 : experts du Québec à Lille…
B-r-ent : France-Quebec une même vision de l’entreprise 2.0 ?

Photos de notre périple de Philippe Martin
Les photos d’Émilie Ogez
Les photos de Vincent Bataglia

Les photos d’Éric Blot

Et les miennes sur Flickr

Entreprise 2.0 Événements Innovation NTIC Web 3.0

MAJ – Entreprise 2.0 : Google choisit la pente raide de l’Open Source avec Wave !

29 mai 2009

Je voulais écrire sur mon expérience à la soirée des Prix d’excellence de la SQPRP, soirée que j’ai «twittée« et «facebookée« en direct hier soir du théâtre Telus à Montréal. Malheureusement ou heureusement, ce sera pour demain. C’est que l’actualité a le don de nous rattraper malgré nos meilleures planifications.

La raison de ce changement ? Mes amis de Mountain View avaient une importante conférence au Moscone Center de San Francisco, les deux derniers jours. Une conférence pour développeurs appelée «Google I/O».  J’aurais bien aimé y être même si je ne suis pas développeur, surtout qu’on y donnait des gPhones mais pas pour cette seule raison.

Mais tout d’abord, une première vidéo qui vous mettra «dans le bain». C’est celle d’ouverture par nul autre que Eric Schimdt. Et un peu comme pour Barrack Obama qui a fait vibrer les américains avec son fameux «Yes we can», le CEO de Google, s’adresse à la communauté Internet en disant et répétant : «It’s time», le temps est venu… Pour quoi ? Écoutez-le donc parler d’innovation et de simplicité :

Je saute ensuite dans le temps… Le deuxième jour de la conférence commence et Vic Gundotra arrive sur scène et là, bang, la surprise…  Le VP Ingénierie de Google, y fait l’annonce d’un possible compétiteur pour SharePoint. Pour ceux qui ne le savent pas, SP est le navire amiral Entreprise 2.0 de Microsoft… Et comme vous le verrez dans cette seconde vidéo, la nouvelle star,  la ci-devant nommée Google Wave, cache un autre étonnement.

Vous vous souvenez que dans mes récents billets, j’ai abondamment traité de la monoculture propriétaire nord-américaine en matière informatique, qui alourdit et quelquefois immobilise les entreprises. Eh bien, comme le disait Schmidt, «It’s about time…». Google propose ainsi Wave en Open Source aux individus, comme aux entreprises afin de simplifier les processus de communication et de collaboration.

Google prend donc des voies détournées pour conquérir le marché de la communication et de la collaboration, marché largement associé à l’Entreprise 2.0 mais pas l’autoroute… Plutôt un chemin en pente raide afin de faire subtilement entrer l’Open Source dans les grandes entreprises nord-américaines mais aussi ailleurs dans le monde.

Et pour ce faire, Vic et les frères Lars et Yens Rasmussen demandent à la communauté des développeurs de l’aider à terminer le produit qui est dans sa forme rudimentaire. Bel exemple de «crowdsourcing», en cohérence avec la philosophie Linux. Mais déjà, des voix se font entendre, entre autres sur Twitter, pour dire que le produit parce qu’il est Open Source, sera bien pour les individus mais pas pour les entreprises. Le débat est lancé…

Imaginez ce qui va se passer du 22 au 25 juin prochain à Boston devant toute la communauté internationale de spécialistes réunie pour la conférence annuelle Enterprise 2.0. Beaucoup de discussions et beaucoup d’anticipation. Vic ou quelqu’un d’autre sera-t-il sur place pour en parler encore ? Bref, bien des billets sur le sujet ont déjà été écrits et bien d’autres le seront dans les prochains jours et prochaines semaines.

Je me suis inscrit à Wave pour en savoir plus d’ici à son lancement commercial. De plus, je serai à Boston pour vous en rendre compte, si jamais… La vie comme l’actualité a de ces agréables surprises…

MAJ

Je vous ai dit, dans l’avant-dernier paragraphe, que bien des billets seraient écrits sur le sujet. Je tiens juste à vous souligner celui que vient de publier Dion Hinchcliffe, qui sera lui aussi à Boston fin juin. Dans ce billet écrit pour le compte de ZDNet, Hinchclife y va d’une très sérieuse analyse du potentiel de Wave en entreprise et publie, entre autres, cet intéressant diagramme ;

Et il termine son analyse avec le paragraphe suivant :

«Google has launched many communication services since its inception including Gmail, Gtalk, Blogger to name just three, yet none of these have had such obvious business utility or attempted to reinvent the collaborative process from the ground-up. While it’s always possible that Google Wave will never broadly take off (see Mary Jo Foley’s analysis of Wave here), I’m betting that it’s likely to be one of the most interesting offerings to businesses that the company has created yet. With the open positioning, early outreach to the world, and the clarity of purpose and design, Google Wave has a good shot at helping take Enterprise 2.0 to the next level in many organizations.»

Et vous, vous en pensez quoi ?

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L’entreprise 2.0, dans tous ses états en 2009 ?

25 mai 2009

Le premier bouquin collectif que j’ai commis et 2004, avec la complicité de Michel Germain et huit autres auteurs s’intitulait :«L’intranet dans tous ses états» et visait à dresser alors, le portrait de l’évolution fulgurante de cet outil de communication technologique, né presque dix ans plus tôt, des officines des départements Si/Ti des grandes entreprises et ministères gouvernementaux. L’intranet 1.0 a vécu, prospéré puis décliné.

En 2005, on a commencé à entendre parler de Web 2.0, de collaboration et de wikis… Dans les milieux spécialisés de l’intranet de l’entreprise, on parlait toujours d’optimisation de l’engin de recherche, d’installation de portails d’entreprise, de personnalisation, de CMS et de Single Sing On… Mais aussi d’intégration des trois Nets soit l’Internet, l’intranet et les extranets…Ce fut donc le sujet du second bouquin collectif, avec en sous titre : nouvelle dynamique d’entreprise.

Puis sont venues 2006 et 2007, les années de percée mondiale du Web 2.0. En 2007, surtout, la prise de conscience que ce phénomène ne serait pas passager et allait affecter aussi bien le Web public que le Web d’entreprise. C’est alors que nous avons mis sur pied webcom-Montréal et publié le troisième bouquin collectif :«Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires».

Toutes les firmes de vigie technologique le disaient, de Gartner à Forrester : 2008-2009 devaient être  les années fastes pour l’intégration des stratégies et technologies du Web 2.0 en entreprise, ce qu’on a alors nommé l’entreprise 2.0. Il n’en a pas été ainsi, crise économique oblige, même si certains avaient pris un bon départ avant qu’elle ne frappe. Qui ? Les USA bien entendu mais aussi la France et l’Angleterre. Comme je l’ai dit dans des billets précédents, la Canada a perdu l’avance ou du moins sa place au cours des dernières années, surtout ici au Québec.

Alors que nous réserve la deuxième moitié de 2009 et surtout 2010 ?

Ce questionnement vient tout droit de mes derniers billets qui montrent une adoption plus lente que prévue et surtout une poussée marquée de la vidéo et du crowdsourcing, et non comme on le croit, des réseaux sociaux et du micro-blogging. Tout droit aussi d’un billet écrit par Dion Hinchcliffe et d’une table ronde en Web télé sur l’intranet réalisée en France par TechToc.TV et mettant en scène mes vieux amis Michel Germain et Vincent Berthelot.

D’une part, Hinchcliffe part de la même étude qui m’a servi à publier deux des billets de la dernière semaine et ses conclusions, loin d’être contraires aux miennes, sont interprétées différemment. Mais pour faire une histoire courte, il clame haut et fort que 2009, sera l’année du «grand virage» et ainsi il intitule son billet paru récemment sur ZDNet :«The year of the Shifit to Enterprise 2.0».

Et que dit-il essentiellement ?

# Nearly one in two businesses will make use of Enterprise 2.0 software in 2009.
# Business use of social networking has rough parity with personal use, while a quarter of people are not planning to use the tools at all.
# Concerns about the security issues with social computing is high, around 80%.

# At least 50 percent of organizations will use wikis as important work collaboration toos in 2009.
# Management of content types like SMS/text messages, blogs and wikis are largely off the corporate radar in 75% of organizations.

Dans mes titres, j’ai été moins catégorique car tout en notant la percée de la vidéo et du Crowdsourcing mais aussi la persistante utilisation des wikis comme outils de collaboration en train de remplacer le courriel, j’ai aussi noté que les entreprises demeuraient très attachées à leurs pratiques 1.0, surtout chez les professionnels des Si/Ti, ce que ne relève pas Hinchcliffe, pourtant un ardent défenseur des SaaS et du Cloud Computing, qui, à mon avis, sont la future base technologique de l’entreprise 2.0.

Donc, je ne partage pas l’enthousiasme de Hinchcliffe sur la grande percée en 2009. Je la vois plus en 2010, avec la reprise économique mais aussi et surtout avec une maitrise plus grande aussi bien de l’oeuvre que de l’ouvrage. Nous n’en sommes qu’au début des meilleures pratiques en entreprise et aussi aux premières études de cas. Et surtout, peu de RSI

Donc, l’entreprise est-elle 2.0 ou 1.0 ? Son intranet est-il toujours 1.0 ?

Ce qui m’amène à la récente table ronde de TechToc.TV intitulée :«Qu’est-ce qui justifie le passage de l’Intranet 1.0 au 2.0 ?». D’entrée de jeu, Michel Germain a essayé de faire la différence en un intranet et l’entreprise elle-même ou du moins, c’est ce que je crois car il a insisté sur l’intranet et non l’entreprise. Pour lui, un intranet 1.0 est un intranet informationnel et surtout qui souffre d’une recherche déficiente et d’une infobésité chronique. À ce titre, il se réfère au graphique de Gartner sur les phases de développement de l’intranet :

Il pose ensuite comme comme postulat que l’intranet 2.0 pose ses assises sur la collaboration, la personnalisation et une meilleure recherche, donc beaucoup dans la phase 2 du graphique. Dans ce contexte, je le comprends de parler alors d’intranet 2.0. Par contre, vous voyez que j’identifie l’entreprise 2.0 dans les phases 3 et 4 du graphique.

Vincent, pour sa part, amalgame intranet 2.0 et entreprise 2.0, soit l’implantation d’une nouvelle stratégie collaborative, sociale et manégériale en entreprise, basée sur une nouvelle gamme d’outils issus du Web 2.0 et qui vont des blogues au réseaux sociaux en passant par les wikis, fils RSS, idéagoras, Web télé etc. Bref, voici le teneur de leurs propos recueillis par Frédéric Bascunana, le maitre de plateau. En passant, il n’y a qu’en France et aux USA où on peut avoir ce genre de site avec une programmation 2.0. À quand au Québec Christian ?

Grande différence d’approche de l’intranet 2.0. mais l’approche de l’ami Vincent a plus d’échos de ce côté de l’Atlantique. J’en veux pour preuve le travail de l’ami Chris McGrath avec sa suite logicielle Web 2.0. Voyez comment il la positionnait jusqu’à tout récemment :

En terminant, je tiens à vous souligner le fait que nous serons, Michelle Blanc et moi-même sur le plateau de TechTocTV afin de discuter :«Entreprise et marketing 2.0 état des lieux entre le Quebec et la France». Nous enregistrerons le 6 juin.

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CV 2.0, ePortfolios et Lifelogs. Vous voyez le lien ?

20 mai 2009

Je suis actuellement à la conférence Infopresse sur communications et les ressources humaines et qui va traiter, en particulier de recrutement. L’ami Mathyas Gabor va être le seul à parler de recrutement grâce aux réseaux sociaux, ou recrutement 2.0. Ici, les participants sont massivement des RH et un peu des communications et n’ont guère d’expérience en Web 2.0. Mais il sont ici pout apprendre… C’est un autre exemple du retard du Québec en matière de Web 2.0 ou encore d’entreprise 2.0. Le week-end dernier, je «twittais» allègrement sur le cas de ce Guatémaltèque qui a été arrêté pour avoir twitté sur l’affaire impliquant la mort d’un avocat. Une des personnes qui m’a «retwitté» est une française avec pseudo @Turone. Intrigué, je suis allé voir son profil et bing !

Ce dernier renvoie en URL à cette adresse : http://www.doyoubuzz.com/raphaelle-ridarch. Vous connaissez DoYouBuzz.com ? C’est une «srart-up»-communauté française, créée en 2008 par Ludovic Simon et qui se spécialise dans le CV 2.0. Et là, on est loin du méga Monster.com, un peu pataud…  Avec la communauté buzzienne, nous sommes dans le léger, le dynamique mais aussi le cool avec un format de CV qui doit (et qui à mon avis le fait) plaire à tous les nomades et natifs du numérique.

La communauté du Buzz est aussi bien appuyée par des partenaires de E-recrutement et cabinets de recrutement tels qu’Altaïde, des copains Jacques Froissant et Phil Jeudy, de Météjob, New_Net_Talent et de Pixojob, tous plus rigolos l’un que l’autre mais intéressants parce que certains s’adressent en particulier aux nouveaux métiers du Web.

Quel lien avec le Québec ? Facile… Essayez de trouver un site du genre ici !  J’ai essayé et tapé CV 2.0, Québec dans Google. Une seule référence vers Emploi-Québec qui propose quoi ? Un autre site français soit : easy-cv.com. Faudrait que l’ami Olivier Zara et son entreprise Axiopole déménagent au Québec pour sauver l’honneur, eux qui sont basés à Halifax… Oui, oui, vous avez bien lu : Halifax ! Olivier, qui fait habituellement dans l’intelligence collective, a lancé l’an dernier, son propre produit CV | 2.0.

En fait, au Québec il y a bien UN site mais ce n’est pas du même genre… Il s’agit, en fait, d’une plate-forme qui vise à aider les entreprises dans leurs efforts de recrutement, un peu comme le font LinkedIn, avec LinkedIn Recruiter ou encore Facebook et aussi nous partenaires de tout à l’heure. Nous sommes dans le E – recrutement ou le recrumenent 2.0. Il s’agit de Standout Jobs.com. Voici comment les fondateurs se présentent et présentent leur produit : «Standout Jobs, Inc. is a startup based in Montreal, QC Canada that makes a top-rated Recruitment Communication Platform to power companies online recruiting efforts. Standout Jobs was founded by Benjamin Yoskovitz (CEO), Fred Ngo (CTO) and Austin Hill (Chairman & Angel Investor) in February 2007»

Mais je me pose aussi une autre question existentielle. Tous ces sites sont-ils voués à plus ou moins long terme au même sort que le CV papier ?

Car les nomades et les natifs du numérique risquent d’être attirés par des présentations encore plus «flyées»… Comme celle d’Anthony Roussel sur Twitter ou encore celle de Samantha Slade. Cette dernière est une des pionnières dans ce que certains nomment l’univers des ePortfolios et qui déboucheront bientôt sur les LifeLogs. Et rendus à ce point, nous serons dans le Web 3.0 et même plus…

Cloud Computing Internet2 Médias sociaux Réalité virtuelle Web 3.0 Web sémantique

Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

9 avril 2009

Faut-il vous faire un dessin pour vous convaincre que le Web 2.0 est maintenant devenu ce que les Chinois appellent «Main Stream» ? Peut-être seulement avec ces photos que j’ai prises de ce que les gens du métier journalistique appellent un «spread», soit deux pages pleines et qui se font face.

Quelle ne fut donc pas ma surprise de recevoir copie de mon hebdo local soit Le Journal de St-Bruno/St-Basile, édition du 8 avril (Eh, oui… je suis un 450) avec en page UNE un titre accrocheur : « Les affaires à l’ère Facebook».

Référence en pages 4 et 5. C’est pas rien… Donc dossier spécial confié à la rédactrice en chef Nathalie Côté qui débute avec ? Je vous le donne en mille : une entrevue avec l’ami Simon Lamarche de chez Adviso et qui explique qu’il s’en sert pour le recrutement :« Ça nous permet de mieux connaitre les gens avant de les engager», confie-t-il à la journaliste.

Cette dernière se penche ensuite sur les entreprises locales. Ainsi elle a trouvé une vingtaine de groupes pour la station de ski Mont St-Bruno dont un créé par le directeur marketing de la station, Maxime Legros qui rencontre un hic avec son groupe de 29 membres :« Le vrai problème qu’on rencontre c’est que c’est dur à l’alimenter de façon générale. On a tendance à vouloir y mettre nos promotions mais ce n’est pas ce qui fonctionne», confie-t-il à la journaliste.

Elle passe ensuite en entrevue quelques autres commerçants de l’endroit et fait ensuite un inventaire des contenus des groupes Montarvillois et sans surprise, il y a un peu de tout, «du concours de décrochage de néons aux photos de gars en bikini», écrit-elle pour ensuite remarquer fort justement que les entreprises et les patrons rencontrés ne savaient pas pour la plupart l’existence de groupes d’employés. La journaliste y va ensuite de sa conclusion en amenant comme spécialiste Marianne Kugler, prof au département de journalisme de l’U. Laval à Québec (probablement une des anciennes profs de la journaliste) qui réitère l’importance pour les entreprises d’être présentes sur Facebook.

Le Web 2.0 n’est plus tendance…

Bref, un bon dossier à mon avis, qui a pour mérite de vulgariser le phénomène sans tomber dans les travers habituels et sensationnalistes de plusieurs médias nationaux et internationaux. J’ai un seul reproche et un vague à l’âme… Pour le reproche, c’est que Nathalie Côté n’a pas fouillé plus loin (volontairement ou pas) pour trouver les vrais réseaux sociaux professionnels pour les entreprises, soit LinkedIn et son pendant français Viadeo.

Le vague à l’âme c’est que le Web 2.0, c’est maintenant du passé comme tendance, une tendance qui a débuté en  2004 avec le FOO Camp en septembre de cette année-là. C’est quoi le FOO Camp ? C’est un rendez-vous organisé chaque année en septembre à Sebastopol dans la vallée de Sonoma en Californie (75 de kilomètres de Silicon Valley) par Tim O’Reilly, le «père» du Web 2.0. Ce camp de deux jours s’appelle donc «Friends of O’Reilly Camp» et regroupe à chaque année, quelque 200 invités, triés sur le volet. Une version «élite» des dorénavant connus «BarCamps»… C’est là en 2004 que Tim a trouvé pas seulement l’appellation web 2.0 mais aussi son essence, qu’il a largement propagée par la suite.

Donc, oubliez Facebook… Pour certains jeunes c’est un site pour les parents et grands-parents. Faudra bientôt aussi oublier Twitter, YouTube, Wikipedia, Flickr et compagnie et regarder ce qui nous attend dans les prochaines années. Je dis cela pour les «early adopters» et les «geeks», bien entendu, car c’est une bonne chose que le Web social atteigne maintenant toutes les couches sociales et ainsi puisse aider à démocratiser nos sociétés et donner plus de pouvoir, plus de voix au chapitre et aux médias à chacun d’entre nous.

émergenceweb : blogue › Modifier — WordPress

Mais pour tous ceux et celles qui sont constamment à l’affût des tendances et du «Next Big Thing», il faudra regarder du côté du Web sémantique à la Twine, des agents intelligents dans nos smart phones, de la Web-télé, du Cloud Computing et des services Web à la Google et Zoho, de l’apprentissage virtuel à la Second Life, du Serious Gaming, de la réalité augmentée, d’Internet2, et du Metaverse. Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

MAJ

Je ne suis pas le seul à noter les changements d’habitudes dans l’utilisation des plates-formes telles que Facebook et Twitter, à preuve ce billet paru sur CNet et intitulé : « Why Facebook and Twitter are aging gratefully». l’auteur Chris Matyszczyk y note, entre autres, les observations suivantes :

«Facebook and Twitter users have wrinkles, torn hamstrings, and many, many fillings. And increasingly, they’re beginning to complain about chillblains, varicose veins, and the Social Security system.

In just the last two months, the number of Facebook members over 35 has doubled. And the biggest demographic grouping isn’t 12 to 18. It’s 35 to 44.

ComScore also reported this week that 10 percent of Twitter users are between 55 and 64. That’s the same percentage as are between 18 and 24. In fact, the majority of Twitter users are 35 or older.

And here’s Reuters telling us that 18- to 24-year-olds are 12 percent less likely than average to visit Twitter.»

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Web 2.0 Expo – Dans cinq ans, Google aura des agents intelligents pour conseiller les présidents !

8 avril 2009

Hier, en boutade sur mon statut Facebook j’ai écrit que j’étais à San Francisco… Virtuellement. Je le suis toujours et viens d’assister à une conversation passionnante entre Tim O’Reilly (Dieu le grand-père pour l’ami Éric Blot) et Vic Gundorta, anciennement «General Manager of Platform Evangelism» chez Microsoft et un employé de cette compagnie pendant 15 ans. Ce dernier a joint Google en 2007 à titre de vice-président ingénierie. Il est particulièrement responsable de toute la stratégie mobile, ce qui inclue toutes les applications sur iPhone, BlackBerry, Nokia, Androïd, etc.

L’entrevue porte sur la stratégie mobile et c’est ce qui m’intéressait…  J’avais d’ailleurs écrit sur ce blogue, le 18 décembre dernier que les trois tendances de 2009 seraient la dématérialisation, la mobilité et l’innovation. J’ai aussi récidivé en début d’année dans le bouquin «Guide des tendances 2009»… Dans cette longue conversation, les deux compères viennent confirmer, du moins pour la mobilité.

Il y a présentement 3,3 milliards d’utilisateurs de la téléphonie mobile sur la planète, selon GSM World. Et ce nombre croîtra d’un milliard en 2009. et selon Gundorta, il y aura plus de smart phones en 2009 que d’ordinateurs conventionnels. Et tous ces mini-ordinateurs sont connectés sur le Web et le Cloud où ils vont chercher applications et données, ce qui est une de mes autres tendances soit la dématérialisation, ou comme le nomme o’Reilly, «The Web as an Operating System».

Écoutez bien la conversation entre les deux homme et surtout quand Gundorta parle de sa fille de quatre ans, surnommée «Tiger», qui lui a fait prendre conscience qu’il devait quitter Microsoft pour Google. Quand je parle de la génération, «Netgen», c’en est un exemple frappant… J’ai aussi retenu trois autres assertions intéressantes du VP de Google : 1- «Everyone who tries to control the Internet will fail», en réponse à O’Reilly qui essayait de lui faire dire que Google avait comme but avoué de dominer l’Internet.

2- Que la Maison Blanche a demandé à Google d’utiliser sa technologie Moderator pour les «town hall meetings» de Barrack O’Bama et que la première fois, il y a eu des pics de demande atteignant 700 demandes/seconde et que le Google Apps Engine, qui ronronnait derrière, servait en même temps 1 400 autres applications sans ralentissements…

Finalement, Tim O’Reilly a posé une question fort intéressante, à savoir où en sera la strarégie mobile de Google dans cinq ans. La réponse est très Web 3.0 .«In five years, these devices will be our agents, our friends, providing us with notes and advices and we can expect some surprises…». On s’approche drôlement des agents intelligents et de l’intelligence artificielle…

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Web sémantique, WebOS, SaaS, singularité : le choc du futur ?

17 mars 2009

Je vous ai parlé dans le dernier billet de la montée en puissance de Twitter. Puis-je maintenant vous parler d’un autre TWI, soit de Twine ? Oh, sa croissance n’est pas encore aussi fulgurante mais attendez de voir… Justement, le fondateur  Nova Spivack est un mes nouveaux contacts sur Twiter et c’est lui qui a écrit cette brillante analyse sur ce qui attend Twitter dans les prochains mois. Spivack est un autre p’tit vite et brillant qui a fondé Radar Networks et qui a levé 10 millions $US en capital de risque avant la crise économique.

Selon Michael Copeland auteur d’un reportage dans la défunte revue Business 2.0, cette «start-up» américaine est la plus près de réaliser la vision de Sir Tim Berners-Lee, (qui vient de célébrer le 20e anniversaire de son bébé Web) vision exprimée pour la première fois dans un entretien accordé au Courrier de L’UNESCO en 2000. Le créateur du Web y expliquait simplement :

«J’ai un double rêve pour le Web. D’une part, je le vois devenir un moyen très puissant de coopération entre les êtres humains.(Web 2.0) Et dans un second temps, j’aimerais que ce soit les ordinateurs qui coopèrent. […] Quand mon rêve sera réalisé, le Web sera un univers où la fantaisie de l’être humain et la logique de la machine pourront coexister pour former un mélange idéal et puissant..».

Puis, un an plus tard, dans un article de Scientific American en 200, il parlait d’agents intelligents parcourant le Web et faisant pour nous des réservations de billets d’avion, d’hôtels et de restaurants à partir d’une simple demande ou bien faisant baisser le volume de la télé quand le téléphone sonne… Bienvenue au Web 3.0 !!

Du Web 2.0 au Web 3.0

Bref, Spivack et sa compagnie Radar Networks ont mis en place la technologie nécessaire pour créer, dans un premier temps, un «organisateur personnel de données»… Vous pourrez ainsi accumuler courriels, contacts, photos, vidéos, musique, etc. Tout ce qui est digital, en fait, les transformer en format RDF (Resource Description Framework) et y accéder d’un seul endroit… Vous me voyez venir ??? Non ?

Les LifeLogs… J’ai déjà écrit que Google et surtout Microsoft travaillaient sur la question mais que Radar Networks avait une longueur d’avance, même si Microsoft a commencé à s’y intéresser bien avant avec son projet MyLifeBits, sorti tout droit de l’imagination de Gordon Bell.

Imaginez… Pouvoir emmagasiner toute une vie d’articles, de livres, de cartes, de CD, de lettres, de courriels, de mémos, de rapports, de photos, d’images, de présentations, de films, de bandes vidéos, de DVD, d’émissions télé, de revues de presse, de conférences Power Point, de podcasts, d’enregistrements audio, de conversations téléphoniques, etc. et tout cela emmagasiné et digitalisé dans une base de données unique avec recherche intégrée. Des vrais carnets de vie, qu’elle soit personnelle ou en entreprise. Toute l’expertise capturée au jour le jour, classée et surtout récupérable, les anglais disent «retrievable».

La longueur d’avance de Radar Networks s’est confirmée avec le lancement  de la plate-forme Twine. Cette dernière était d’ailleurs une des finalistes aux Crunchies 2007, dans la catégorie Meilleure innovation technologique. Voici comment Spîvak présente son bébé sur la page d’accueil :

«Twine is a new service that intelligently helps you share, organize and find information with people you trust. Share more productively. In Twine you can safely share information and knowledge, and collaborate around common interests, activities and goals. Twine helps you better leverage and contribute to the collective intelligence of your network. Use Twine to share more productively with friends, colleagues, groups and teams. Get more organized. Twine provides one place to tie everything together: emails, bookmarks, documents, contacts, photos, videos, product info, data records, and more. And, because Twine actually understands the meaning of any information you add in, it helps you organize all your stuff automatically. Finally, you can search and browse everything and everyone you know, about anything, in one convenient place.»

Du Web 3.0 au Web 4.0

Le fondateur positionne clairement sa plate-forme dans le Web sémantique, ce que l’on nomme le Web 3.0 mais, pas fou, il lorgne aussi vers le Web 4.0… Eh oui ! On en parle déjà depuis des années. Du passage aux LifeLogs mais aussi à ce que Spivack nomme le WebOS. Voici d’ailleurs le graphique qu’il a élaboré en 2007 afin de montrer l’évolution de Web d’ici 2030.

Mais son WebOS est déjà à nos portes… Ce que font Zoho, Google et les autres présentement avec les SaaS et le Cloud computing mène directement à cela…Mais donnons-lui le bénéfice du doute car rares étaient ceux à voir ces récentes évolutions dans leur soupe au début de 2007. Le choc du futur, quoi…

Parlant de 2030, c’est autour de cette date que Ray Kurzweil place l’avènement de la «singularité». Pour ma part, j’avais fait un graphique un peu semblable en 2006 mais critiqué par notre mentor et maître des schémas, Michel Cartier. Je l’ai retravaillé depuis et le représente donc sous la forme suivante:

Communication interactive Identité numérique Innovation Réalité virtuelle Web 3.0

Les mondes virtuels dans l’éther numérique ? SecondLife = Business !

30 janvier 2009

Grâce, encore une fois, à Twitter, je suis tombé hier sur un billet du blogue de l’australien Gary Hayes, blogue intitulé MUVEDesign, un acronyme pour «Mulri-User Virtual Environment Design». Le billet traite du plus récent «Hype Cycle» de la firme de vigie technologique Gartner, que voici :

Depuis 1995, Gartner publie ces graphiques qui montrent la courbe d’adoption d’une technologie. Des graphiques semblables, ils en ont fait sur à peu près tout : Des CMS au eLearning et passant par les CRM ou même les réseaux sociaux. Bref, celui publié sur MUVEDesign est intéressant car il traite des mondes virtuels, vous l’aurez compris. Et c’est une bonne coïncidence car j’en discutais en décembre dernier à Paris avec Natacha Quester-Séméon et Tatiana Salomon, les spécialistes de SecondLife en France et qui viennent tout juste de terminer le concept d’Air France-KLM dans ce monde.

La discussion a tourné justement sur les points qui sont identifiés sur la courbe de Gartner. LindenLabs a profité d’un «Hype» médiatique et d’un «buzz» Web en 2006 jusqu’à compter plusieurs dizaines de millions de membres se promenant avec leur Avatar, construisant des maisons ou décorant des apparts, allant danser dans des clubs de nuit, allant à des meeting politiques (de Sarkozy organisé par Loïc LeMeur) et allant faire des courses chez American Apparel.

D’ailleurs, toutes les grandes marques commerciales ont voulu et eu leur place dans ce que je nomme le «Metaverse», le genre de monde virtuel très justement décrit et avec vison par Neal Stephenson dans son bouquin célèbre «Snow Crash».

Mais depuis 2007, SecondLife est disparu de nos écrans d’ordinateurs, les marques ont fermé boutique, les Avatars se sont fait plus rares… Sur le graphique de Gartner, on voit la courbe plonger et atteindre son creux historique en 2008. C’est une des questions que j’ai posée aux deux dames lors de notre conversation : «Dans un tel creux, où est l’avenir des mondes virtuels et en particulier de SecondLife ?» Je voulais avoir leur réponse même si j’avais déjà la mienne.

SecondLife pour les entreprises

Et elles ont identifié le même créneau que moi : Les entreprises. Et pour ajouter à leur affirmation m’ont montré leur toute dernière création faite pour Air France, dont je reproduis ici une des images et vous noterez qu’on annonce un nouveau dispositif permettant aux actionnaires de se rencontrer, de partager des informations sur Air France-KLM.

En fait, sur le page d’accueil de SecondLife, on peut trouver un lien «SecondLife : Enterprises & Educators», qui nous amène au site GRID et comme vous pourrez le constater, les motifs ne sont plus tellement pour les entreprises de vendre ou d’être vues mais de faire des affaires mais aussi de faire des réunions, des présentations à large audience et surtout de la formation. C’est ce que fait d’ailleurs IBM, présente sur SL avec 50 installations différentes, toutes «business».

Mais il y a aussi tout le monde de l’éducation qui y est présent. Les universités ont été les premières, dont des prestigieuses comme Harvard et Princeton mais maintenant, cela va bien au-delà. Dans bien des collèges et écoles, on retrouve des profs avant-gardistes qui testent avec leurs étudiants les possibilités de ce nouvel outil et ce, au grand plaisir des étudiants et au grand dam des autorités scolaires qui elles, n’en sont qu’à autoriser de modestes incursions des blogues…Quand on parle d’adapter l’école au monde réel, pourquoi ne pas passer par le virtuel ???

Si on jette un dernier coup d’oeil à la fameuse courbe de Gartner (ci-haut), on s’aperçoit que c’est justement les entreprises et les institutions d’enseignement qui vont réinstaller les mondes virtuels 1) En 2009 dans «l’enlightment slope» et 2) En 2010 dans le «Productivity Plateau». Vous pensiez que les mondes virtuels s’étaient évaporés dans l’éther numérique ? Et non… Ils sont là et pour rester !

MAJ

Vous voulez comprendre les méandres des courbes d’adoption des technologies publiées régulièrement par Gartner ? Eh bien, la firme américaine vient tout juste de publier un bouquin intitulé ; «Mastering The Hype Cycle. How to choose the right  innovation au the right time». Un must…

Identité numérique LifeLogs Web 3.0 Web sémantique

Marissa Mayer parle et écrit sur où en sera GoogleSearch dans dix ans

19 janvier 2009

Récemment, je faisais le décompte des cinq meilleures conférences ou entrevues de l’évènement LeWeb08 à Paris. Parmi les cinq, je notais l’entrevue réalisée par Michael Arrington et Loïc LeMeur avec Marissa Mayer, VP Search Products & User Experience chez Google et ce qu’elle avait à dire sur les futurs développements de l’engin de recherche le plus populaire de la planète. Voici cette entrevue :

Live Broadcasting by Ustream

Mais voilà qu’en début d’année, madame Mayer en remet une couche et signant sur le blogue de Google un long billet sur le futur de la recherche Web : «The Future of Search», un remarquable travail d’analyse de l’avenir de Google Search. Ce que je retiens, c’est le dernier paragraphe de la conclusion où elle parle de l’engin de recherche idéal et le reproduis ici :

«So what’s our straightforward definition of the ideal search engine? Your best friend with instant access to all the world’s facts and a photographic memory of everything you’ve seen and know. That search engine could tailor answers to you based on your preferences, your existing knowledge and the best available information; it could ask for clarification and present the answers in whatever setting or media worked best. That ideal search engine could have easily and elegantly quenched my withdrawal and fueled my addiction on Saturday. I’m very proud that Google in its first 10 years has changed expectations around information and how quickly and easily it should be able to be retrieved. But I’m even more excited about what Google search can achieve in the future.»

Un engin intuitif et qui peut chercher de lui-même dans des carnets de vie personnels (ou LifeLogs) ou dans des banques de mémoire d’entreprise. Après Microsoft et Twine, Google entrera de plein pied dans le Web sémantique.

Voici le résultat d’une recherche sur mon nom.

Entre-temps, le géant de Mountain View s’amuse à explorer diverses avenues dont la recherche subjective avec Mechanical Zoo. J’aime bien aussi SearchCube, qui nous fournit les résultats de recherche en cubes 3D d’images.Vpous cliquez sur l’image et avec à droite, tous les détails. Et comme on le remarque sur cette image, le cube peut être retourné dans tous les sens. Une interface de recherche qui promet en photo, vidéo, sites Web… Voici ce qu’on en dit sur le site :

«search-cube is a visual search engine that presents web search results in a unique, three-dimensional cube interface. It shows previews of up to ninety-six websites, videos and images.»

Communication interactive Identité numérique NTIC Réalité virtuelle Web 3.0

Functional MRI : Bienvenue dans la réelle science-fiction !

5 janvier 2009

Je vous ai déjà parlé de Ray Kurzweil, et de sa conférence à TED sur le mapping du cerveau humain. Voici un autre exemple d’où la science et la technologie en sont rendus. Télépathie, «Functional MRI» (pour Magnetic Resonance Imaging) ou encore Big Brother ? On parle aussi de «Neural Marketing»… Bienvenue dans la réelle science-fiction !

Communication interactive Web 3.0

SIJM08 à Montréal : le «Serious gaming» sort de l’ombre…

18 novembre 2008

J’ai passé la journée au Sommet international du jeu de Montréal. C’est l’édition 2008 et à cette occasion, les organisateurs ont eu la bonne idée de structurer une «piste» consacrée uniquement au « Serious GamIng« , euphémisme anglophone qui veut nommer la réalité du jeu vidéo appliquée à tous les domaines dits sérieux de notre vie : l’éducation, le travail, la santé, à science, la défense, etc.

Avec la complicité d’Ovilier Champion de l’Alliance Numérique, qui m’a déniché une passe de presse, j’ai donc assisté aux conférences de cette piste et suis tombé sur celle de Joseph Biglin, fondateur et CEO de TrainingPort Stretegies, une compagnie qui produit de ces jeux pour des compagnies mais aussi pour des commissions scolaires, des universités, pour l’armée, etc.

Joseph Biglin en conversation avec un  militaire de l’armée canadienne…

Ce fut difficile de couvrir les évènements de la journée en direct. Fallait d’abord être capable de trouver comment se brancher au réseau sans fil du Palais des congrès. On m’a  d’abord dit que le sans fil ne serait disponible que dans la salle de presse avec un code de branchement. Ce qu’on nous a pas dit, c’est que pour obtenir ce branchement, il fallait absolument utiliser InternetExplorer au lieu de Firefox.

J’ai aussi fini par savoir que le sans fil était aussi disponible dans la salle d’exposition, où ont lieu les conférences «keynotes« ainsi que dans le salon VIP, malheureusement hors limites pour les participants… Et pas non plus dans les salles de conférences. Dommage pour ma couverture en direct sur Twitter… J’ai donc fait du 140 caractères dans la salle de presse après, question de supplémenter mes notes écrites. Eh oui, la bonne vieille méthode dans une conférence sur le supposé Web 3.0 et possiblement 4…

En voici quatre avant de justement complémenter :

Viens d’assister à la conférence de Joseph Biglin sur le Serious Gaming parle de «Constructivism Learning»

L’entrée des jeux vidéo sérieux à l’école se fera avec XBox ou avec le gPhone ? Les deux… .

Projets de Serious Gaming aux US : Baltimore County Public Schools, aussi www.dimensionm.com

How do we engage kids in schools ? Not by blocking Internet games sites at school…

Dans le premier de ces «twits»« je fais référence  à une notion qui n’est guère connue ici et qui a soulevé l’intérêt de l’ami Christian Joyal d’inpowr... Le «Constructivisim Learning» ?  Une théorie de plus sur l’éducation qui a été récupérée par ceux qui croient que l’appretissage à l’école ne se base pas sur le «par coeur» né des théories du « behaviorisme » mais plutôt sur le fruit de l’expérience utilisateur, comme disent maintenant les apôtres de «l’utilisabilité».

En clair, l’apprentissage se fait par le biais de l’expérience vécue, qu’elle soir réelle ou virtuelle. Déjà, Marc Prensky a souscrit à cette vision dans ses bouquins sur le «Digital Game Based Learning«. À la récente conférence webcom-montréal, il a parlé des réussites de l’apprentissage en simulation vidéo dans le domaine de la chirurgie, expérience dont j’ai traité dans CE billet.

Bref, le « Serious Gaming » ou DGBL entrera dans nos vies dans les prochaines années, c’est un fait accompli mais comment ? À en croire M. Biglin, il faudra avant, réformer les enseignants et trouver un moyen de réduire les coûts d’implantation des jeux vidéos, aussi bien dans les écoles que dans les entreprises.

Comment ? Par l’introduction  de nouvelles technologies… Autant celles de conception que celles de diffusion. Vous voyez le diagramme que j’ai maladroitement dessiné lors de sa conférence car nous n’avions pas accès à ses slides… ?

J’écris aussi mal que mon doc…

Les premiers jeux ne coûtaient pas cher mais ne valaient que dalle… Vient après la réalité virtuelle à la SecondLife moins chère mais elle ne concrétise pas assez l’expérience utilisateur en dressant une frontière entre l’apprentissage  virtuel et réel. Selon Biglin, le « Serious Gaming » sera en mesure de faire le pont entre l’expérience et l’économie…

De quelle façon ? En utilisant non pas les ordinateurs à l’école, trop vieux, et trop chers à optimiser mais la XBox et ultimement les gPhones. Pas les iPhones, car selon lui, ils ne sont pas ouverts aux protocoles de gaming. Tous les jeunes utilisent ces plates-formes moins onéreuses et plus versatiles, plus «portables», plus nomades…

Reste, comme dans mon dernier «twit», qu’il faut réformer les profs, dont la majorité est réfractaire à ce type de changement, changer les technologies accessibles et surtout, laisser ouvertes les voies d’accès.  Ce qui n’est pas le cas dans le système scolaire mais aussi dans les entreprise.

Ce qui vient d’être dit pour l’éducation vaut pour tous les autres champs de l’activité humaine dont les entreprises. Fini le temps du vieux eLearning et même du vLearning à la SecondLife. Selon Biglin, toutes deux issues du « Behavioral Learning ». Place au «Digital Game Based Learning» et pour qu’enfin notre école comme notre société s’adapte à une réalité frappante. Cette réalité, Marc Prensky l’avait déjà définie ainsi dans son dernier bouquin.

«I interviewed a boy that said to me that when he went in his classroon,  his teacher was powering him off». N’essayez plus d’asseoir un jeune de la génération «G» ou «Z» dans une classe pour une heure à écouter un prof faire une présentation magistrale. Trop hyperstimulés dans leur quotidien et leurs expériences sur WoW, Halo ou autres jeux pour être en mesure d’êtres immobiles dans une classe… D’où un décrochage scolaire qu’on s’évertue à comprendre les raisons… Mais cela c’est autre chose…

Événements Web 3.0

Étiez-vous de l’évènement planétaire, hier ?

14 novembre 2008

Je reviens enfin à mes billets quotidiens… Faut dire que les derniers jours ont été fertiles en évènements qui m’ont tenu loin du clavier et ce, à mon corps défendant. La principale raison : webcom-Montréal où j’assurais la direction de la programmation et des communautés. À ce titre, j’ai eu à m’occuper des conférenciers le 12 novembre mais aussi à travailler avec les communautés Facebook et Ning ainsi que Twitter.

Pas le temps, donc, d’écrire plus que des 140 caractères… En passant, je vous prépare une série de billets sur webcom et en particulier sur la couverture de l’évènement… Pour ce retour, donc, il ne sera pas question de webcom. Je tiens plus à vous parler d’un autre évènement, lui, planétaire qui a eu lieu hier et qui est passé inaperçu dans la grande presse mais aussi sur Internet, du moins pour ceux et celles qui suivent les grands courants généraux des fils RSS, blogues corporatifs et médias numériques politiques ou sociaux.

Bref, hier, partout sur la planète avait lieu un lancement qui pour les amateurs, a été aussi important en marquant que celui du iPhone… Le lancement de la nouvelle expansion «Wrath of the Lich King» de World of Warcraft. Hier matin, à Beloeil comme à St-Bruno, Matane, Jonquière, Montréal, New York, Paris, Hong Kong, Sidney ou ailleurs, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes faisaient la file pour mettre la main sur la dernière expansion de Blizzard Entertainment.

À Beloeil et St-Bruno, (j’en parle car j’ai fait la file), les boutiques EB Games ont été prises d’assaut. Elles ont ouvert leur portes à 8h00 au lieu de 10h00 et en moins de deux heures, elles avaient épuisé leur stock… Faut dire que «Wrath of the Lich King» était attendue depuis des mois par les quelque neuf millions d’adeptes sur la planète. Une extension qui permet de passer dix niveaux de plus, soit de passer du niveau 70 au niveau 80, de découvrir un nouveau continent Northrend, etc. La liste des nouveautés est longue et cette vidéo les présente.

Avec cette expansion, dont les décors et la musique ressemblent de plus en plus à la trilogie du Seigneur des Anneaux, BE compte augmenter ses revenus, bien entendu mais aussi faire passer le nombre de joueurs et joueuses de neuf à 12 millions dans la prochaine année ! Ceux et celles qui ont mis la main sur l’expansion en premier en sont déjà au niveau 73, c’est pour vous dire. Bref, des heures de plaisir et de collaboration dans des «quests» pour toutes les guides, disséminées sur des milliers de serveurs autour de la planète.

Vous doutez de la pertinence des jeux vidéos, vous pensez qu’ils sont violents et nocifs ? Détrompez-vous, S’établit sur WoW une forme de hiérarchie horizontale, l’ami Jon Husband parle de Wirearchy, une forme de collaboration basée sur les compétences, des relations nouvelles de pouvoir qui vont, dans quelques années, révolutionner la structure même de la société de ses institutions et de ses entreprises. Ça, c’est le «Serious Gaming», phénomène qui est à l’honneur du Sommet international du jeu de Montréal 08, qui ouvre justement ses portes le 19 novembre, au Palais des congrès de Montréal, mais aussi les prémices du futur Web, celui qu’on nomme présentement 3.0 ou 3D…