Parcourir les Tags

Awareness Engine

Entreprise 2.0 Événements

Entreprise 2.0. Pépites d’or et prise d’otage (suite et fin)

21 juin 2010

Même titre que mon plus récent billet car il sera une fois de plus question  de belles découvertes (pépites d’or) mais aussi de déceptions intenses. En fait, c’est bien ce qui résume cette édition de la conférence Enterprise 2.0. En effet, nous sommes loin des controverses ou des débats épiques entre McAfee et Thomas Davenport et des keynotes de 2007 soit David Weinberger, Andrew McAfee, Mike Rhodin, Don Tapscott, Ross Mayfield, Thomas Davenport, Derek Burney et Dennis Moore, Stowe Boyd, Jessica Lipnack, etc…

Don Tapscott en 2007 avec en arrière-plan Ross Mayfield

Nous sommes plutôt à l’heure de la mise en valeur des sponsors principaux : Microsoft avec deux keynotes, Jive, Novell, SocialText et SAP et une présence soutenue d’IBM dans les conférences ordinaires et les événements sociaux. Tous les autres sponsors ont eu leur visibilité dans les divers panels mais je me dois de souligner le retenue d’un d’entre eux: BlueKiwi. Chapeau à Carlos Diaz pour ne pas être entré dans le jeu.

Bref, de la seconde journée, je retiens les keynotes du CEO de Jive, Tony Zingale mais surtout celui de Bevin Hernandez, gestionnaire de projet à l’Université Penn State.

Bevin Hernandez – photo Alex Dunne

Même si Zingale a été énergique, incisif et charismatique, c’est à la douce et subtile Hernandez que revient la palme de l’inspiration avec une présentation toute en intelligence sur la psychologie des employés et la gestion des changements. La pyramide de Maslow, bien des gens connaissent mais ses «Magic Quadrants» m’ont beaucoup inspiré ainsi qu’une vidéo qu’elle a présenté et qui montre bien le phénomène d’adoption groupal et de viralité. Voici la vidéo:

Et sa présentation disponible sur SlideShare:

De toute cette seconde journée, ce fut elle mais aussi deux autres présentations qui ont sauvé la mise. Dommage que les deux aient eu lieu en même temps dans des salles différentes. J’ai donc manqué celle proposée pat IBM, intitulée «Evolution of E2.0 at IBM: The frustrations and the Glory» et animée, entre autres, par Rawn Shah, auteur du livre «Social Networking for Business».

Selon les commentaires de @cflanagan, j’aurais raté une bonne démonstration des essais-erreurs-réussites d’une équipe en charge de la mise en action d’une stratégie Web 2.0 en entreprise. Quand on sait qu’IBM fait figure de précurseur en ce domaine, j’imagine en effet que j’ai raté une bonne présentation… Je me suis plutôt présenté à celle des amis Bill Ives et Thierry Hubert afin de constater les progrès de leur bébé Darwin.

C’est que son évolution m’intéresse au plus haut point car je l’identifie comme l’un des principaux outils nécessaires à la création d’une Mémoire d’entreprise™, le sujet de mon prochain livre. En fait, il s’agit d’un moteur de recherche de conscience (Awareness Engine)  ou cortex virtuel, qui se base sur la théorie du Chaos et est en fait, l’un des premiers vrais moteurs du Web sémantique. Et c’est la recherche sémantique et ces outils de conscience virtuelle qui vont permettre aux informations pertinentes et conversations et échanges collaboratifs de remonter à la surface de la mer de données que vont générer les entreprises avec les nouveaux outils d’information, de collaboration et de gestion issus du Web 2.0.

Bref, cette conférence m’a attiré comme un papillon à la lumière du réverbère. Et je je suis pas déçu de l’évolution du produit depuis nos premiers entretiens sur le sujet, il y a deux ans à cette même conférence, Thierry m’ayant été présenté par l’Éminence grise de l’entreprise 2.0 en France, Richard Collin, celui-là même qui avait prédit une conférence 2010 dominée par les commanditaires et les vendeurs de solutions…

En terminant, je ne me permettrai pas de faire de suggestions ou de recommandations à Steve Wylie et son équipe pour la conférence de l’an prochain. Je sais quel travail ils ont abattu et comment il est ingrat mais je tiens à souligner deux tweets issus des commentaires des participants au post-mortem:

  1. Good lesson learned: Get more interaactive with your audience. More Q&A #e2conf 12:29 PM Jun 17th via TweetDeck
  2. Great suggestion for #e2conf for next year: Go external ! It works cause we do it at #webcomMT 😉

Deux tweets, deux grandes tendances dans les conférences. La première est de faire des présentations d’au plus 20 minutes et de laisser un autre 20 minutes pour des questions-réponses, favorisant ainsi l’interactivité entre les présentateurs et les participants. La seconde est d’ouvrir la conférence à toute la partie externe du travail des entreprises: Social CRM, eCommerce, eBranding, recrutement 2.0, gestion de crise, géo-promotion, etc. Une très bonne suggestion qui va dans le sens de ce qui se fait déjà webcom, ici à Montréal. Car l’entreprise 2.0, pour une fois, ce n’est pas que l’interne…

Entreprise 2.0 LifeLogs Mémoire d'entreprise Web 3.0 Web sémantique

Le Web en temps réel: nouvel Eldorado ou étape transitoire?

10 août 2009

Plus d’une semaine sans avoir écrit une seule ligne sur mon blogue… Syndrome de la page blanche??? Non, c’est juste une panne d’inspiration… Ce matin, c’est l’ami Christian Joyal, qui m’a «dépanné» sur Twitter. Christian venait de publier ce Tweet: @iamkiai: Betting on the Real-Time Web http://tinyurl.com/kk9a2g

Référence est faite à un article paru dans l’édition Web de BusinessWeek sur un nouveau phénomène qui est en train de monter en puissance, qui est la nouvelle «lubie» de l’ami Laurent Maisonnave et qui se nomme le «Real-Time Web». Laurent en parle comme du nouvel Eldorado du Web alors que John Borthwick, un des investisseurs de Twitter et CEO de betaworks en parle comme du «Next Big Thing». Pas d’accord. Je suis toujours d’avis que le Web 3.0 sera sémantique. Donc, le Real-Time Web est, à mon avis, une étape transitoire, ce que Tim O’Reilly et Dion Hinchcliffe ont identifié comme étant le Web Squared ou Web² . Mais cette étape, à n’en pas douter, est très importante.

Pour les investisseurs Internet tels que Borthwick ou Ron Conway, c’est un marché de plusieurs milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. D’ailleurs l’article de BW propose un « slide show » de 59 diapos présentant toutes les compagnies ou « startups » présentant des produits à même de générer le Web en temps réel. Bien sûr, Twitter, TweetDeck, SeesmicDesktop ou FriedFeed, mais aussi Kyte et UStream ou ChartBeat, etc. Pas surprenant que Twitter ait levé récemment un 35 millions $.

It’s all about Data…

Vous connaissez ma lubie pour les données sur le Web…C’est là l’enjeu crucial… Le futur du Web va se jouer sur ces données. Les nôtres et celles des entreprises. Le Web 3.0 ou 4.0 ou sémantique ou autre sera celui qui réussira à faire un tout cohérent de ce que le Web 2.0 et le Web en temps réel ou Web² vont produire dans les prochaines années, soit une masse gigantesque de données. Sir Tim Berners-Lee parle du défi de lier toutes ces données et met de l’avant le W3C SWEO Linking Open Data community project.

De son côté, Google, qui d’autre, a lancé plus tôt cette année, sa nouvelle option Google Squared. Tiens donc… Et c’est la VP Marissa Mayer qui en avait fait l’annonce dans cette vidéo:

Cette même Marissa Mayer que j’avais rencontrée à Paris à la conférence LeWeb08. J’avais ensuite écrit dans mes billets post-conférence :

« Mais voilà qu’en début d’année, madame Mayer en remet une couche et signant sur le blogue de Google un long billet sur le futur de la recherche Web : «The Future of Search», un remarquable travail d’analyse de l’avenir de Google Search. Ce que je retiens, c’est le dernier paragraphe de la conclusion où elle parle de l’engin de recherche idéal et le reproduis ici :

«So what’s our straightforward definition of the ideal search engine? Your best friend with instant access to all the world’s facts and a photographic memory of everything you’ve seen and know. That search engine could tailor answers to you based on your preferences, your existing knowledge and the best available information; it could ask for clarification and present the answers in whatever setting or media worked best. That ideal search engine could have easily and elegantly quenched my withdrawal and fueled my addiction on Saturday. I’m very proud that Google in its first 10 years has changed expectations around information and how quickly and easily it should be able to be retrieved. But I’m even more excited about what Google search can achieve in the future.»

Un engin intuitif et qui peut chercher de lui-même dans des carnets de vie personnels (ou LifeLogs) ou dans des banques de mémoire d’entreprise. Après Microsoft et Twine, Google entrera de plein pied dans le Web sémantique.»

Cet engin intuitif, c’est justement ce que Mme Mayer a présenté avec Google Squared, du moins à son premier stade de développement. Et comme je le disais, il y a d’autres joueurs, ne comptez pas Microsoft pour battu et regardez aussi des illustres inconnus pour le moment comme Twine et Darwin. Et en particulier cette dernière soit Darwin Development Corporation, une startup de Boston avec des ramifications montréalaises, fondée par Thierry Hubert. Les deux premiers paragraphes de leur présentation sur leur site en dit beaucoup :

« We believe that our Emergence Ranking™ of Web events produces a more meaningful result to users over the existing popularity ranking techniques. Our Awareness Engine™ is named DARWIN because it classifies and correlates Web events according to attractors of the chaotic nature of the Web 2.0.

DARWIN embraces the growing and unstructured Web events into a scaleable ecosystem transforming this “chaos” of information into a meaningful and targeted expression for its users and clients.»

Et le Web 3.0 basé en partie sur ces outils de recherche et d’analyse intuitive des données viendra finalement concrétiser en entreprise la dixième et dernière étape de ce que je nomme la Mémoire d’entreprise™. C’est Jon Husband qui m’avait mis sur cette piste il y a quelque temps en disant qu’il est buien beau de vouloir créer une mémoire en entreprise, de bâtir, communiquer, partager, identifier, agréger, récupérer, transmettre, documenter et gérer les savoirs mais il faut, pour faire tout cela, être capable de rechercher et trouver ces savoirs dans des montagnes de données ainsi générées en entreprise.

Pour cela, il faut certes lier les données, mais aussi un cortex virtuel pour faire les corrélations et extraire l’information du chaos de données…