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Mémoire d’entreprise

Big Data Entreprise 2.0 Gestion des organisations Intranet Mémoire d'entreprise

Quel sera l’avenir des entreprises québécoises en 2020? Cinq ans, ce n’est pas si long…

29 janvier 2015

Contrairement à certains de mes confrères qui repbulient de vieux billets avec le mention [ oldie ], je tiens ici à reprendre un de ces vieux billets mais en faisant l’exercice de le coller à la réalité que les entreprises vivent présentement. Dans ce billet, je me posais et nous posait la question sur l’avenir des entreprises québécoises en 2020. Cinq ans, ce n’est pas si long… Je la posais aussi en réponse à nombre de prévisionnistes s’y sont mis au cours des derniers mois, surtout en début d’année. On n’y coupe pas. Sur Twitter, Facebook. LinkedIn et les blogues, experts et pseudo-experts rivalisent à coup de listes sur les 5 ou 10 tendances des prochaines années.

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Big Data Cloud Computing Entreprise 2.0 Études Internet Événements Gestion des organisations Intranet Mémoire d'entreprise Mobilité

Voyons donc… On ne dit plus Entreprise 2.0. C’est passé de mode !

4 octobre 2013

Je sais, je sais… Maintenant, mieux vaut dire entreprise sociale. C’est plus vague mais ça a le mérite de mieux résister au temps. De mieux se transposer dans l’espace et le temps. Justement, l’entreprise de demain sera-t-elle sociale ? Drôle de question direz-vous car dans les conférences et chez les spécialistes, on n’écrit et ne parle que de ça. Mais tout n’est pas si simple car au Québec.  Lire la suite

Big Data Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Gestion des organisations Identité numérique Intranet Mémoire d'entreprise NTIC

Votre entreprise en 2020 sera-t-elle in-so-co-mo-an-in-lu-vi ?

2 octobre 2013

Sera-t-elle interactive, sociale, collaborative, mobile, analytique, infonuagique, ludique, virtuelle (in-so-co-mo-an-in-lu-vi), un amalgame de toutes ces réalités ou que sais-je encore ? Ce sont tous des termes qui sont actuellement employés par les grandes firmes USAiennes de vigie en matière de NTIC et de technologies. Gartner, Forrester, Dachis Group, Altimeter pour ne nommer que celles-ci.

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Mémoire d'entreprise

Le CERN perd la mémoire et ne retrouve plus la première page Web !

12 juin 2013

Voici un autre cas patent de perte de mémoire d’entreprise™ qui sera disséqué dans mon prochain bouquin sur le sujet. Le 2 mai dernier je publiais un billet sur le 20e anniversaire du premier site Web. Passé sous silence alors ce que vient de nous révéler l’Associated Press et son journaliste Jeffery Collins avec l’article qui a été repris et traduit par LaPresse.ca, que reproduis ci-dessous et qui a fait le tour de la planète Web en quelques heures. Ce n’est par rien… La première page Web de l’histoire est introuvable, perdue par son créateur, nul autre que Sir Tim Berners-Lee. Lire la suite

Gestion des organisations LifeLogs

L’entreprise perd la mémoire… Le remède: les carnets de vie ?

15 mars 2013

NDRL: Toujours en vue de la publication prochaine de mon nouveau livre sur la mémoire d’entreprise™ , je fusionne et actualise ci-dessous deux billets commis il y a quelques années déjà et qui sont référencés ci-dessous dans les billets relatifs. Mais vous verrez, le tout est criant d’actualité et annonce de grands bouleversements dans notre façon de consommer le Web, aussi bien dans notre vie de tous les jours que dans notre travail en entreprise.

En conclusion de mon dernier billet, j’ai mis la table pour  traiter des LifeLogs, de conservation de cette mémoire, donc comment bien documenter les savoirs corporatifs. C’est bien beau de parler aux hauts dirigeants de leur devoir de mémoire, de leur responsabilité de legs corporatif mais pour ce faire, il faut une stratégie. Lire la suite

Gestion des organisations Ideagoras

Mais si seulement l’entreprise savait tout ce qu’elle sait…

13 mars 2013

C’est très rare que je fais des billets sur les Digital Natives et la génération des Y ou si vous préférez sur la génération C, telle que définie par les travaux du Cefrio. C’est probablement parce qu’on en a trop parlé, ou écrit que je me garde une petite gêne sur le sujet… Pourtant, j’interviens régulièrement dans les conseils d’administration afin de décoder pour leurs membres et au profit de mes clients, les méandres des nouvelles générations nées avec le Web, celle que l’on nomme les Digital Natives ou natifs du numérique, terme mis à la mode par l’auteur new-yorkais Marc Prensky. Lire la suite

Événements LeWebParis

#LeWeb12 : Evernote à l’assaut des intranets d’entreprise !!!

4 décembre 2012

J’ai déjà documenté, l’an dernier, les prétentions de Phil Libin et d’Evernote de vouloir créer avec leur plate-forme, une vraie mémoire numérique. Dans l’entrevue qu’il m’avait accordée, il avait avoué qu’un de ses buts était la création de mémoires. Individuelles et collectives. Il a toujours dit qu’Evernote avait été créé pour suppléer à sa mémoire défaillante.

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Événements Réseaux professionnels internes

KM à Washington, ROI à Paris, quel est le lien?

18 novembre 2011

Que se passe-t-il avec la gestion des connaissances, plus communément appelée KM ? Je ne sais pas si je suis le seul à sentir que cette branche de la gestion, si populaire au tournant du siècle ici au Québec comme ailleurs dans le monde, a soudainement perdu de son lustre, de sa pertinence même. Du moins ici et possiblement en Europe. Il ne se publie presque plus de bouquins sur le sujet, pas de conférences non plus. Dans les entreprises, on ne dit mot. Les gens des ressources humaines, habituellement très intéressés par le sujet, semblent pour l’instant plus préoccupés par la gestion de la décroissance… En fait, il faut aller aux USA pour retrouver un certain engouement pour la chose.

En effet, c’est ce qui s’est produit au début du mois de novembre quand je suis allé à KMWorld 2011 pour y faire une conférence sur la mémoire d’entreprise™.  Vous savez que je traite régulièrement de ce sujet dans ce blogue et en conférence mais aussi avec mes clients. Cette mémoire c’est un exercice stratégique pour une entreprise mais c’est avant tout un acte de gestion du savoir, de la connaissance et de l’expertise. C’est donc un acte KM. Donc, je pensais bien recevoir un accueil favorable à mes propos à Washington. En fait l’accueil a été PLUS que favorable. (Ma présentation sur SlideShare)

En effet, les quelque 1 000 praticiens et théoriciens réunis à cette occasion en sont justement à un tournant ces années-ci et se posent une grande question philosophico-pratique soit comment ramener la gestion des connaissances au centre des préoccupations des entreprises ou organisations alors ces dernières se tournent plutôt vers des stratégies de communication s’appuyant sur les nouveaux outils technologiques du Web, qu’on dit 2.0 et de la mobilité ? Cette préoccupation de trouver un moyen de revenir au centre ou plutôt de redevenir une préoccupation stratégique pour les décideurs était présente, partout à la conférence de Washington et pas seulement dans les interventions des conférenciers(ère)s. Et là j’arrive, plutôt inconnu du «milieu» avec une présentation qui propose une stratégie basée sur l’Entreprise 2.0 et ses nouveaux outils pour combattre ce que j’appelle la nouvelle maladie des entreprises: l’Alzheimer organisationnel ou perte de mémoire corporative donc, ramener justement au centre des préoccupations des entreprises la création ou la récupération mais aussi la gestion des savoirs collectifs, qu’ils soient tacites ou implicites.

Vous dire que la réception a été plus que bonne est un euphémisme. Je présentais conjointement avec Darcy Lemons, gestionnaire de projet sénior à l‘APQC (American Productivity & Quality Center). Le soir précédent, nous avons fait un «dry run» ou répétition de nos conférences et tout de suite elle m’a demandé si je serais intéressé à la refaire à leur propre conférence en avril 2012 à Houston… Le lendemain, lors de la conférence elle-même, il y avait foule dans notre salle et si je me fie au fait que personne n’est sorti et que j’ai eu droit à une foule de questions et de demandes d’information après, je crois que le sujet a effectivement touché une corde sensible, surtout chez les praticiens comme Jeff Hester, un des pionniers du KM chez Fluor.

Ces derniers ont été échaudés, entre autres par la première vague technologique où les vendeurs de solutions Web 1.0 leur ont promis mer et monde en leur proposant des outils lourds, complexes, pas testés par les utilisateurs, chers et surtout des solutions dites «propriétaires». Beaucoup d’entre eux se sont donc tournés vers des solutions simples et traditionnelles comme le mentorat. Donc quand on vient leur dire qu’on peut faire mieux et moins cher avec des solutions qui peuvent être même «ouvertes», ils comprennent qu’enfin ils peuvent faire le pont avec cette bête encore bien étrange qu’est le Web dit social et que les communautés socio-professionnelles, les idéagoras d’innovation, les blogues et les wikis ouverts et libres ne sont que l’aboutissement des communautés de pratique, jadis un peu trop strictes, stucturées et restrictives.

C’est d’ailleurs sur cette base que je vais structurer ma prochaine présentation. Voilà c’est le lien, finalement ;-). En effet, je profite de mon passage à Paris dans le cadre de la conférence LeWeb, que je vais bloguer en direct pour une sixième année consécutive, pour faire moi-même une apparition publique à l’invitation de Frédéric Créplet de chez Voirin Consultants. Ce dernier navigue dans les mêmes eaux que moi depuis des années. Les atomes sont donc crochus. Il me propose d’intervenir sur les ROI (return on investment) des réseaux sociaux d’entreprise le 6 décembre prochain. Justement… Je parlerai de $$$ mais aussi du fameux capital savoir qui est une autre forme de RSI (retour sur investissement). Je vous réserve un billet sur le sujet en décembre.

Oh, en passant, profitez-en ! C’est un de mes rares billets sans photos ou captures d’écran !

 

 

Blogues Communication interactive Identité numérique LifeLogs Mémoire d'entreprise

Lifelogs : nous y sommes presque grâce à… Facebook !

25 septembre 2011

Je croyais bien qu’au fil d’arrivée, ce serait le site Twine qui concrétiserait le rêve de Gordon Bell de Microsoft. Quel rêve ? Celui des LifeLogs ou si vous voulez les Carnets du vie car il faut bien que le blogue, pièce maîtresse du Web 2.0 ait des descendants dans le Web 3.0 ou même 4.0… Sur ce concept j’ai beaucoup écrit sur ce blogue allant même à en faire une catégorie particulière. Mais je ne m’attendais certainement pas à ce que ce soit quelqu’un d’autre qui réalise l’exploit.

Mais bon… Avant d’élucider le mystère, laissez-moi vous expliquer un peu le concept des Carnets de vie à la façon du fondateur de Twine, vendu depuis à Evri Inc., un p’tit vite nommé Nova Spivak. Bref, Spivack et sa compagnie d’alors, Radar Networks, ont mis en place la technologie nécessaire pour créer, dans un premier temps, un «organisateur personnel de données»… Vous pourrez ainsi accumuler courriels, contacts, photos, vidéos, musique, etc. Tout ce qui est digital, en fait, les transformer en format RDF (Resource Description Framework) et y accéder d’un seul endroit… Vous me voyez venir ??? Non ? Les LifeLogs… J’ai déjà écrit que Google et surtout Microsoft travaillaient sur la question mais que Radar Networks avait une longueur d’avance, même si Microsoft a commencé à s’y intéresser bien avant avec son projet MyLifeBits, sorti tout droit de l’imagination de Gordon Bell.

Le concept selon Bell

Imaginez… Pouvoir emmagasiner toute une vie d’articles, de livres, de cartes, de CD, de lettres, de courriels, de mémos, de rapports, de photos, d’images, de présentations, de films, de bandes vidéos, de DVD, d’émissions télé, de revues de presse, de conférences Power Point, de podcasts, d’enregistrements audio, de conversations téléphoniques, etc. et tout cela emmagasiné et digitalisé dans une base de données unique avec recherche intégrée. Des vrais carnets de vie, qu’elle soit personnelle ou en entreprise. Toute l’expertise capturée au jour le jour, classée et surtout récupérable, les anglais disent «retrievable».

Bref, cette longueur d’avance que Twine possédait s’est évanouie et je soupçonne Microsoft d’avoir aidé nul autre que Facebook à réaliser ce grand pas en avant. En effet, cela s’est passé la semaine dernière à la conférence f8 lorsque Mark Zuckerberg est venu faire l’annonce de plusieurs nouveautés censées améliorer l’expérience utilisateur des quelque 750 millions de membres et ainsi les fidéliser un peu plus face à la concurrence croissante de Google+.

Lors de ces annonces, j’ai tiqué une première fois sur le texte commis par Jon Mitchell de ReadWriteWeb et qui va comme suit pour le titre et le lead:

Facebook’s Open Graph Is About Curating Your Life

In Facebook’s f8 keynote today, CEO Mark Zuckerberg introduced two new classes of applications for the Facebook platform. In addition to communications apps and games, Facebook will support media and lifestyle apps.

The change is designed to feed into Facebook’s « Open Graph » of user information, which has been rearranged to suit two new purposes: Filling out the user Timeline – Facebook’s new way of displaying every user’s curated life stream – and discovering new things with friends.

Mitchel joint dans son titre deux concepts différtents mais somme toute complémentaires pour la réalisation des LifeLogs: la curation des contenus et le lifestream. Donc, pour lui, Facebook offrira à ses membres la possibilité d’organiser leur vie en utilisant une des nouveautés: la Timeline.

facezuck

Photo AFP

Et là où j’ai eu la confirmation qu’on arrivait à bon port c’est quand j’ai lu le texte de Marie-Ève Morasse dans Technaute-Cyberpresse sur le même sujet. Un autre titre et un lead qui en disent beaucoup:

Facebook veut raconter la vie de ses membres

Facebook ne se contentera plus de relater ce que ses membres font en temps réel. Le géant du réseautage social propose maintenant d’héberger leur biographie numérique. D’ici quelques semaines, les membres de Facebook découvriront un profil complètement redessiné dont l’objectif est de «raconter l’histoire de sa vie sur une seule page», a dévoilé jeudi le jeune PDG de l’entreprise, Mark Zuckerberg, dans le cadre de la conférence F8 destinée aux développeurs. Avec l’outil «Timeline», les internautes pourront désormais remonter dans le temps et archiver des pans de leur vie.

Voilà, nous y sommes… Archiver des pans de notre vie… Et oui, je vois poindre derrière les critiques qui vont dire que Big Brother est à nos portes mais je préfère voir le bon côté des choses. Comme le dit Zuckerberg :«Vous avez le contrôle total sur tout ce que vous publiez. Vous avez également le contrôle sur les paramètres de vie privée de ces éléments». Individus comme entreprises auront dorénavant la possibilité d’archiver leur vie complète. Imaginez! Pour les individus ça veut dire pouvoir faire un testament numérique qui ne comprend pas uniquement les mots de passe de notre identité numérique mais bien toute cette identité qui peut ensuite être léguée aux proches.

Et pour les entreprises, ça veut dire la possibilité enfin de créer, d’organiser, de communiquer, de recouvrer, d’entreposer, de rechercher et de transmettre ce que j’appelle la mémoire d’entreprise™. Toute l’expertise et le savoir accumulés par les employés ou collaborateurs pendant leur entier séjour maintenant disponible, organisé et transmissible aux générations suivantes ! Nous y arrivons enfin mais j’étais loin de me douter que nous le ferions grâce à Facebook et Mark Zuckerberg. Au fond, je me demande si Gordon Bell n’est pas loin derrière…

 

 

Blogues Communication interactive

J’ai la mémoire qui tourne: le «crowdsourcing» collectif continue !

24 août 2011

Bon… Avec le retour de vacances vient aussi le retour des billets mais aussi les nouvelles programmations radio et télé. Ce qui m’amène à vous entretenir d’un sujet qui a fait l’objet d’un entrefilet sur ce blogue il y a de cela presque deux ans maintenant.  Ce dernier portait alors sur la première saison d’une émission que je considère être  la seule et unique émission de télé «crowdsourcée» au Québec soit la série «J’ai la mémoire qui tourne», une production de Guylaine Maroist des Productions de la ruelle pour Astral Média et le canal Historia.

jailamemoire

Cela vous dit quelque chose ? Non ? Vous devriez. C’est un petit bijou de mémoire collective récupérée et actualisée, en directe ligne avec la mouvance  des LifeLogs et de la mémoire d’entreprise™. Dans cette série télévisée, on demande à toute la population du Québec de fouiller dans les armoires, les vieux coffres hérités des parents ou grands-parents, d’en ressortir les bobines de films en 8mm et Super8 ou les cassettes Beta et de les faire parvenir aux producteurs.

Mais ce n’est pas tout… En plus du travail éditorial qui mène aux émissions thématiques, brillamment animées par Marcel Sabourin et commentées par des artistes invités, on demande à tous de participer sur le site en taggant les émissions, en commentant sur le blogue en plus de pouvoir suivre par fil RSS et groupe Facebook, etc. Bref tout l’arsenal 2.0 mis au profit de la mémoire collective.

Mais pas seulement qu’un dépôt ou un lieu d’interaction et d’échanger. Aussi un lieu d’apprentissage. En effet, le site ET la série offrent aux profs de toute la province la possibilité de travailler sur notre histoire et notre mémoire collective. La preuve ? Lisez un peu le texte d’intro de la section réservée à nos éducateurs et éducatrices:

« Bienvenue dans la zone des profs qui offre des Situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) liées au site J’ai la mémoire qui tourne, racontant le Québec des années 20 aux années 80 par les films de famille. Ainsi, toute une panoplie de films, de webépisodes thématiques, d’extraits de l’émission de télévision et de billets de blogues est mise à la disposition des enseignant(e)s du secondaire. En lien avec ces contenus riches et variés, des SAÉ abordent diverses thématiques permettant de comparer “l’autrefois” et “l’aujourd’hui”.

La section éducative a été élaborée par Inês Lopes, consultante en éducation.  Pour les SAÉ du secondaire, merci également à Frédéric Barriault, étudiant au doctorat en histoire et à Michaël Pratte, enseignant en Histoire et éducation à la citoyenneté. Enfin, la section éducative est aussi riche grâce aux contributions des Membres de l’équipe».

Vous avez remarqué qu’on parle de billets de blogue ? En effet, une bonne part de la stratégie Web 2.0 est basée sur le blogue de l’émission, ce qui est un «must» à mon avis… Pourquoi je vous en reparle ? C’est que cette semaine (le 25 août) commence la troisième saison de cette passionnante expérience collective. Ne la manquez pas !

 

Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Intranet Mobilité NTIC

Observatoire 2011- prise 2: Le long et pénible chemin vers la e-transformation…

17 juin 2011

Hier, dans le premier volet de cette analyse de la version 2011 de l’Observatoire de l’intranet, j’ai traité de la collaboration et des réseaux sociaux internes, les deux grandes tendances à vouloir se confirmer au sein des entreprises, surtout en France puisque l’Observatoire tire une bonne partie de ses résultats des intranets de l’Hexagone.

observatoire2011

Dans ce second volet, je vais traiter de deux autres tendances soit le mobile et la gouvernance mais aussi des intranets eux-mêmes et de leur long et pénible chemin vers leur e-transformation, comme dirait l’ami Michel Germain. Pas seulement le passage au Web 2.0 mais celui d’un outil de communication parmi tant d’autres vers un véritable portail de travail, de collaboration, d’information mais aussi de mémoire pour l’entreprise…

Mobilité et magasins d’applications…

Hier, je disais que l’intranet serait, si la tendance se maintient, plus collaboratif, socio-professionnel et mobile mais à ce dernier point, je n’avais guère apporté de détails sauf l’assertion faite dans l’étude sur les cinq grandes tendances de 2011. Voici donc, ci-dessous, les constats de l’équipe de l’Observatoire en ce domaine:

mobile2011

Notez que l »on associe d’une part mobilité à accès distant ce qui, à mon avis, fausse un peu la réalité. C’est vrai que le rêve de bien des responsables intranet est de donner accès à tous les employés (collaborateurs) à l’intranet et que pour ce faire, plusieurs ont comme objectif de la faire en donnant un accès distant pour la maison. Mais peut-on parler de mobilité quand la majorité des employés ont encore un poste fixe à la maison ? Certes, les téléphones intelligents, les ordinateurs portables et les tablettes se multiplient mais il y a encore loi de la coupe aux lèvres en entreprise et en ce domaine.

Mais bon… Les auteurs notent que 75% des entreprises proposent un accès distant, en hausse de 10% par rapport à l’an dernier mais ce qui est le plus intéressant, c’est le second constat: « l’objectif d’adaptation de l’intranet à la consultation sur terminal léger de 17% annoncée dès 2010 pour cette année est confirmé. Multiplication par 2 d’ici un an ». Les mots-clés sont: consultation et terminal léger mais on pourrait aussi parler d’applications d’entreprise, applications de travail, on s’entend. Bref, la mobilité passe par les terminaux légers qui foisonneront au cours des prochaines années et nécessairement, envahiront l’espace entreprise.

appstore

Mais pour nourrir des terminaux, on aura besoin  de plus que de simples contenus informationnels aussi « curés ou récurés » soient-ils… On aura besoin d’applications, qu’elles proviennent de l’externe ou bien de l’interne. Et à ce titre, c’est peut-être bien là une des planches de salut pour les départements Ti qui actuellement sont très frileux à tout ce qui est Web et encore plus quand on leur parle des « Apps Stores »ou si vous voulez, magasins d’applications. Car mobilité veut aussi dire applications conçues pour le mobile et comme pour Apple ou Android, le futur de ces applications passe par un dépôt à l’intention des usagers.

Encore là, il y a loin de la coupe aux lèvres en entreprise, surtout à cause du conservatisme des départements Ti. Mais il y a de l’espoir. Je reproduis ci-dessous une partie du billet commis par Dion Hinchcliffe sur le sujet des « Apps Stores » en entreprise :

« The good news is that most of the top Enterprise 2.0 products, with the notable exception of Microsoft SharePoint, now allow OpenSocial applications to be installed and used with them. This includes Lotus Connections, Jive, SocialText, Confluence, etc. The problem with this? There really isn’t an enterprise-ready OpenSocial app store that exists today that has necessary features we’d want to see to provide ready, end-user access to a river of 3rd party social applications. This includes vendor verification, curation, review, payments, etc. And that doesn’t include the kind of feature that IT departments are going to want in app store if they’re even going to set them lose, which I’ll get to in a minute.

But that’s about to change as I discussed recently as OpenSocial has increasingly added an enterprise focus to its capabilities. Now Jive Software will be adding a full-blown enterprise app store in its much-anticipated next iteration, Jive 5, which should be released next month. The new app store, which Robert Scoble took a look at last month, had at at last count commitment from 50 software vendors. Jive is as close as any large enterprise software vendor has gotten to providing a complete apps store. »

Hinchcliffe parle de ces « magasins d’applications » pour les fournisseurs de solutions 2.0 comme Jive mais aussi le Smart Market d’IBM ou encore le Google Apps Marketplace mais je vois aussi tout le potentiel qu’ils peuvent contenir pour les développeurs à l’interne avec des magasins conçus en interne et pour l’interne. Bref…

Une gouvernance hésitante?

Pour en revenir à l’observatoire, une autre tendance de 2011 concerne la gouvernance, sujet difficile s’il en est au sein des entreprises. Ne serait-ce qu’avec la simple question: « À qui appartient l’intranet? ».

propriete2011

On voit que les résultats confirment la dominance des services de communication mais aussi de la dualité qui existe encore bel et bien avec les départements Ti, d’où l’éternelle question qui soulève le problème de la gouvernance et qui a été résolue dans 16% des cas par une responsabilité de gouvernance conjointe entre les communications, les Ti et parfois des RH (ressources humaines). Va pour la propriété mais ce n’est là qu’une partie de l’équation gouvernance. Ainsi il est important dans quelque projet intranet que ce soit d’avoir un commanditaire ou parrain, ce que nos cousins appellent le sponsor et surtout que ce dernier soit membre de la haute direction idéalement le VP d’une unité-cliente qui génère des revenus pour l’entreprise ou encore mieux le PDG ou CEO lui-même !

montagesponsors

Dans le graphique des sponsors en haut, on remarque que dans 35% des cas, la direction est impliquée ce qui est bien mais on remarque aussi que dans 46% des cas, c’est encore les communications ou les Ti qui portent le projet, ce qui est moins bon car il arrive souvent ce qu’on remarque sur le graphique du bas, soit que la stratégie ne soit définie en amont que dans 50% des cas alors que les outils, eux, le sont en premier dans 46% des cas…

Ce qui fait que les intranets manquent généralement de vision à long terme et sont très conservateurs dans leur approche des nouvelles stratégie d’intégration des technologies de collaboration et de mémoire. J’en veux pour témoin l’intéressant graphique sur les socio-types de l’entreprise tels que définis dans l’Observatoire 2011. En fait on a identifié sept types d’entreprises soit:

  1. Conservatrice
  2. Atypique
  3. Bâtisseure
  4. En mouvement
  5. Avant-‐gardiste
  6. Technophile
  7. Championne

En passant, ce classement ressemble drôlement à l’échelle des technographies sociales qui identifie les catégories d’employés du « Lagger » jusqu’au Early Adopter ». Et si on regarde le graphique ci-dessous, on comprend vite qu’il vient confirmer le conservatisme des entreprises et de leurs projets intranet, entre autres en termes de gouvernance et de fonctionnalités,

sociotypes2011

comme vient aussi le prouver le montage de graphiques suivant sur les technologies actuellement déployées.

montageoutils

Ce qu’on remarque de ce montage c’est que la moitié des outils déployés à gauche, soit ceux les plus implantés, sont des outils conventionnels issus du Web 1.0. Les moins implantés sont les nouvelles technologies, entre autres, celles qui impliquent la collaboration, le réseautage socio-professionnel et la mobilité. Bref, s’il faut se fier sur les entreprises Avant-gardistes et Championnes (1%), on risque d’attendre longtemps pour un changement en profondeur des entreprises surtout que près de 50% sont à la traîne. Mais signe positif, les entreprises affublées du titre de Bâtisseur ou En mouvement ne sont pas loin derrière et elles, comptent pour 48%.

Communication interactive Entreprise 2.0 Intranet Mémoire d'entreprise Réseaux professionnels internes

Observatoire 2011: Les intranets seront de plus en plus collaboratifs, socio-professionnels et mobiles !

16 juin 2011

Dans cette série de billets, je tiens à vous présenter les résultats de l’Observatoire de l’intranet, version 2011. Il s’agit du fruit du travail d’Isabelle Reyre et de Marc Lippa,  associés de Michel Germain dans Arctus.  Michel était professeur au CELSA mais aussi  l’auteur du livre intitulé «Management des nouvelles technologies et e-Transformation» et a été longtemps président de ClubNet en France, une association qui regroupe les professionnels de la pratique intranet dans les entreprises.

observatoire2011

Ainsi, depuis 1999, l’Observatoire analyse chaque année la progression de l’intranet dans quelque 300 environnements professionnels (entreprises privées et publiques, collectivités locales, administrations, institutions et ministères), la majorité en France mais aussi ailleurs dans la francophonie, dont le Québec.

Déclaration d’intention: Parlant du Québec, j’ose espérer que plus d’entreprises participeront à l’enquête 2012 afin que nous puissions extraire des résultats significatifs. Je dis NOUS car ÉmergenceWeb s’associe à Arctus afin justement de promouvoir l’Observatoire de l’intranet et ainsi favoriser le partage d’expertise en matière d’intranet et d’entreprise 2.0.

L’an dernier, j’avais écrit que les cinq grandes tendances remarquées chez les clients se confirmaient dans les résultats observés: Des cinq, deux n’étaient pas vraiment nouvelles dans le décor intranet. En effet, la gouvernance et la lutte à l’infobésité font partie des préoccupations des responsables intranet depuis au moins une décennie. Par contre, les trois autres, soit la collaboration, les réseaux sociaux et la mobilité sont des préoccupations ou des tendances assez nouvelles et qui réflètent les usages Web actuels des employés en dehors du lieu de travail.

tendances2011

Cette année les résultats viennent conforter ces trois dernières tendances. Les intranets sont et seront de plus en plus collaboratifs, socio-professionnels et mobiles ! Quant aux deux autres tendances, exit l’infobésité alors que la gouvernance se précise mais ne fait pas le chemin espéré au sein des entreprises et organisations. En effet et on le verra demain, la direction générale est partie prenante dans le lancement des projets intranet dans environ 50% des organisations, ce qui est encore trop peu…

Cinquième et nouvelle tendance : la gestion des connaissances marque un retrait notoire dans les préoccupations intranet. Dommage car j’insiste habituellement beaucoup avec les clients sur la création et la capture de la mémoire d’entreprise™.

Les intranets collaboratifs

Je publie ci-dessous un tableau qui illustre très bien la tendance collaborative dans les intranets. On remarque que les entreprises réfractaires sont de moins en moins nombreuses, celles qui sont prêtes à un changement plus nombreuses mais surtout que le groupe le plus important se situe dans ceux et celles qui en sont à faire des projets pilote ou à expérimenter avec un ou quelques outils collaboratifs.

approcoll2011

Dans le colonne suivante l’utilisation régulière fléchit et à mon avis c’est normal car il faut regarder la dernière colonne pour comprendre que le fléchissement se fait à l’avantage d’une pratique largement étendue. Ce que ce graphique cache mais qui pourtant crie c’est que les entreprises sont comme les individus qui la composent: elles se répartissent comme les individus sur l’échelle des technographies sociales, des « Early Adopters » aux « Laggers ».

échelle

Aux deux extrêmes, les Laggers et les Early Adopters. Au centre, toutes les entreprises et organisations qui forment la Late Majority et qui attendent pour voir ce que feront celles qui les précèdent dans l’adoption du Web 2.0 et des outils de collaboration. Parlant d’outils, jetez un coup d’oeil sur la tableau ci-dessous. On y note les dix projets les plus populaires en matière d’intranets:
topdix

Dans ce Top 10, sept projets ont trait directement ou indirectement à la collaboration et huit au Web 2.0. Les deux autres sont des constantes depuis des années : comment faire fonctionner le moteur de recherche et intégrer de plus en plus d’applications se rapportant aux processus d’affaires. Dans ce dernier cas, le Web 2.0 et la mobilité devraient aider à cette pénétration et à la transformation de l’intranet en véritable outil de travail. En effet, dans un futur qui existe même de l’autre côté de la frontière, les entreprises et leurs départements Ti  vont offrir aux usagers-clients internes l’équivalent des Apps Stores. Les applications vont se simplifier et surtout se multiplier entre autres en mashups…

Toujours dans le tableau ci-haut, deux des projets touchent directement la deuxième grande tendance notée dans les résultats 2011, soit le réseau social d’entreprise en train de faire sa place au soleil…

rsocial2011

La Longue traîne des solutions logicielles…

Les deux projets en question portent sur l’annuaire corporatif aux fonctions évoluées et sur les outils de mise en relation. Ces deux fonctions bien précises sont des composantes centrales des outils de réseautage professionnels offerts actuellement sur le marché, des outils comme Blue Kiwi ou Jive. Ce qui m’amène à traiter de l’adoption logicielle en entreprise. À ce titre, pas de surprise…

logiciel2011

Comme le démontre le tableau ci-haut, les deux grands de l’intranet et de l’entreprise 2.0 trônent en haut de la Longue traîne organisationnelle. Microsoft et son portail-solution SharePoint domine le marché alors qu’IBM et ses solutions de collaboration sociale, telles que  Quickr, Sametime et Connections suit derrière avec entre eux, les solutions-maison et propriétaires. Dans le reste de la Longue traîne, on retrouve entremêlées des solutions en code source libre mais aussi des solutions propriétaires telles qu’OpenText.

Il fut un temps, il y a pas si longtemps, où OpenText et Documentum dominaient le marché avec les deux grands. On les retrouve maintenant avec des parts de marché diminuées, fractionnées aux dépends de solutions plus 2.0 et surtout en code source libre. C’est là une autre constatation qui n’est pas explicite dans l’Observatoire. L’effet de cette Longue traîne n’a pas fini de faire des victimes. Les résultats constatés lors de l’étude 2011 sont très européens. Je suis prêt à parier que si on la tenait ici et chez nos voisins du Sud, on aurait plus de SocialText, Jive, Yammer et autres tels qu’on les rencontre à la conférence Enterprise 2.0 à Boston mais qu’essentiellement, la courbe serait la même…

La suite demain…