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Entreprise 2.0: la maladie du «propriétaire» nous mets dans une dangereuse position économique et dans un vertigineux trou technologique.

14 août 2010

Vous allez trouver que je me répète ou au pire que je radote…  Car dans ce billet, je vais revenir une fois de plus sur le retard compétitif du Québec en matière de nouvelles technologies et en particulier dans l’adoption du concept d’entreprise 2.0. À part les spécialistes, peu de gens dans les entreprises sont encore familiers avec le principe de l’Entreprise 2.Il est plus pertinent de parler à ce stade-ci, d’intranet 2.0. Mais encore là, qui sait vraiment ce qu’est un intranet 2.0 ?

Bien peu d’entreprises sont encore familières, seulement avec le principe 2.0, qu’il soit intranet ou entreprise… Vous en doutez ? Alors j’attends de vous des exemples d’entreprises québécoises qui sont passées à ce fameux intranet 2.0. Plusieurs vont me citer un exemple d’intégration de blogue ou encore de wiki mai ce n’est pas l’entreprise 2.0 ça,  ce sont des initiatives 2.0 mais pas une stratégie globale et concertée…

Entreprise 2.0

L’entreprise 2.0 schématisée par Fred Cavazza

Une telle stratégie implique non seulement l’utilisation des blogues et des wikis mais aussi et au besoin,  les communautés professionnelles personnalisées, la formation à distance, les outils d’information générés par les employés, les idéagoras, la Web télé, l’utilisation du mobile pour les applications de travail, la création d’applications en Web services, l’agrégation des processus d’affaires dans un portail global, la virtualisation des données dans le nuage, etc. Difficile donc d’en arriver à convaincre les entreprises québécoises du potentiel des ces nouvelles technologies (voir le graphique ci-haut) dans uns stratégie concertée d’innovation.

Innovation et compétitivité

Ces dernières sont terriblement frileuses quand il est question de changer leurs habitudes, leurs certitudes et leurs bonnes vieilles technologies IBM, Microsoft, SAP et intranets informatifs 1.0. Comme je l’ai écrit dans un récent billet, cet immobilisme et cette maladie du «propriétaire» met le Québec dans une dangereuse position économique et dans un vertigineux trou technologique.

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Raison pour laquelle à la télé de Radio-Canada, j’ai retenu ce reportage qui parle du recul compétitif des entreprises canadiennes par rapport aux américaines (13% de moins d’heures travaillées), recul dû au fait que les entreprises canadiennes innovent moins et investissent moins dans les nouvelles technologies. Des affirmations corroborées par Infrastructure Canada, qui se base sur le rapport sur la compétitivité mondiale 2006-2007, publié par le Forum économique mondial :

«Pour ce qui est du sous-indice des facteurs d’innovation et de technicité, le Canada se classe aussi au 16e rang (voir le tableau 2) et aussi derrière certains de ses principaux partenaires commerciaux du G8 (É.-U., 4; Japon, 1; Allemagne, 3; R.-U., 10; France, 13). Même s’il devance d’autres économies importantes (Australie, 24; Inde, 26; Chine, 57; Mexique, 52; Russie, 71; Brésil, 38), le Canada est devancé par des partenaires plus petits, mais apparemment plus concurrentiels (Suisse, 2; Suède, 5; Finlande, 6; Danemark, 7; Israël, 8; Taïwan, 9; Pays-Bas, 11; Belgique, 14; Singapour, 15). »

Le Canada au 16e rang mondial en matière de technologies et d’innovation, derrière les USA et la France, ce que je m’évertue à écrire en particulier dans le collectif d’auteurs intitulé «Entreprise 2.0, Réflexions autour d’une nouvelle Odyssée». Et savez-vous où se situait le Canada en 2002 ? Au troisième rang. C’est dire tout le recul pris en six ans, les derniers chiffres datant de 2008. Et je partie que la situation n’a guère changé car depuis, il y a eu la récession…

Et j’ai aussi écrit : Après l’éclatement de la bulle technologique, le Canada et le Québec en particulier ont été lents, très lents à réinvestir dans les nouvelles technologies, en particulier en entreprise et encore plus dans leurs intranets. C’est Dion Hinchcliffe qui disait à Boston en juin 2009 que les départements TI dans les entreprises sont maintenant générateurs de 80% de statu quo et seulement 20% d’innovation…

Et c’est encore lui qui citait le firme Forrester selon laquelle, le marché américain pour l’Entreprise 2.0 peut générer des investissements de 4,3 milliards dans les trois prochaines années. Combien au Canada et au Québec, surtout quand on sait que nous avons un retard historique de 18 mois sur les USA et que les statistiques du FEM viennent enfoncer le clou ? Le Québec et ses entreprises sera-t-il distinct une fois de plus du Canada en investissant massivement dans les technologies, génératrices d’innovation ?

Ces technologies sont celles du Web 2.0 qui font passer les intranets d’entreprise 1.0, centrés sur l’accès à l’information et aux applications avec ou sans outil de portail et de gestion et de publication de contenus Web à des intranets 2.0 centrés sur la collaboration entre ses utilisateurs, la participation de ces derniers à la construction de ses contenus, un portail donnant un accès personnalisé et ergonomique et surtout un accès unique et décentralisé. Décentralisé ?

Un accès de partout en fait. Du bureau, sur la route, à la maison, avec le Wifi, le 3G, les «laptpos», les tablettes et les téléphones intelligents et surtout avec une sécurité et une capacité d’entreposage de données démultipliées par le «Cloud Computing». Compétitivité et innovation passent par ce dernier postulat. Et quelqu’un a-t-il déjà pensé à favoriser les horaires flexibles et surtout le télé-travail ? Dangereux pour les gestionnaires qui ainsi ne peuvent plus exercer leur pouvoir traditionnel, un pouvoir de proximité et de contrôle.

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Le principe de  Wirearchy

Plusieurs de ces gestionnaires ont bien compris le pouvoir du Web 2.0 et du télé-travail. : un contre-pouvoir capable de laminer la hiérarchie verticale traditionnelle (la Wirearchy de l’ami Jon Husband). Résistance aux créneaux ! L’entreprise château-fort est assiégée et n’est plus en sécurité (informatique). Résistance farouche de la vieille garde mais qui finira bien par retraiter ou partir à la retraite et remplacée par les nouvelles générations (X, Y, Z et autres à venir ) plus ouvertes, plus libres.

Ce sont donc les entreprises qui auront compris ces nouveaux paradigmes et divers enjeux comme la mobilité, la flexibilité du travail, la conciliation travail-famille, la qualité de vie et les environnements de travail plus «verts», l’adaptation aux usages technologiques de leurs nouveaux ou futurs employés, qui seront à même de stimuler collaboration, créativité et innovation tout en faisant appel à la mémoire et ainsi générer la compétitivité nécessaire pour faire face aux économies émergentes (j’aime ce mot) dont la Chine.

Au moins une entreprise québécoise a compris l’importance de ces enjeux pour sa survie et les principes de l’entreprise 2.0. Elle a pour nom: Groupe CANAM.

Leader de la révolution numérique?

L’entreprise originaire de la Beauce mais maintenant bien implantée dans plusieurs pays dont les USA et la Roumanie s’est positionnée comme leader de la révolution numérique dans le domaine du manufacturier et sa stratégie passe par l’entreprise 2.0 et la création d’une mémoire d’entreprise. Première phase: un nouvel intranet renommé Sphère. Cette nouvelle mouture répond en plusieurs points à ce que ReadWriteWeb considère comme les tendances 2010: la personnalisation, le Web en temps réel, le Web mobile, les communautés. Et en prime, un projet-pilote d’accès à l’intranet de la maison pour tous les employés! Les nouveaux espaces collaboratifs déjà disponibles dans l’intranet de Groupe Canam ont permis de publier une infolettre générée par les employés en projet-pilote avant de faire passer son journal interne dans la même formule.

Parmi les autres nouveautés 2.0, l’intranet va aussi proposer une encyclopédie baptisée Canampédia, un CanamTube et un Flickr interne, Des wikis de projet (plus de 103 espaces de travail collaboratifs de type wiki sont déjà en place) et de nombreuses applications en RealTimeWeb (messagerie instantanée et réunions en ligne à la Skype) et de géolocalisation entre autres, pour les camionneurs, tout cela intégré à l’intranet et aux processus d’affaires, ouf…

La maquette de la nouvelle page d’accueil de l’intranet

Le Groupe Canam veut se positionner comme le leader de la révolution numérique malgré la crise économique qui sévit encore, en particulier aux USA.  Elle risque d’arriver en premier au fil d’arrivée avec sa stratégie axée sur l’intégration de ses stratégies Web intranet-extranet-Internet. Car l’intranet, baptisé «Sphère, le monde Canam» va permettre aux partenaires et fournisseurs d’accéder à de l’information et des applications. Il va aussi rejoindre les employés actifs ou retraités à la maison et ainsi ouvrir la possibilité d’idéagoras mentoriales… Et je ne parle même pas des sites Internet du Groupe et des nouveautés qui seront disponibles, notamment pour la force de vente.

Je pourrais aussi vous parler des communautés internes, de librairie virtuelle, de bottin téléphonique relié au profil professionnel ou géographique, de l’engin de recherche Google, de l’accès à toutes ces données en mobile pour l’instant uniquement sur Blackberry. Bref, la mise en place sur une période de 18 mois des fondements de la première vraie entreprise 2.0 au Québec. Pas besoin de faire de dessin pour comprendre que cette première soulève déjà beaucoup d’intérêt.

Nathalie Pilon – ÉTUDE DE CAS: Sphère 2.0 : le monde collaboratif de Canam from webcom Montreal on Vimeo.

Ainsi, le projet-pilote de départ a généré un billet sur le blogue collectif rezopointzero et une mention dans le récent bouquin de Serge Leclerc. Groupe CANAM a aussi présenté ses réussites au dernier webcom le 26 mai à Montréal (ci-haut) et le fera aussi à celui de Toronto le 3 novembre prochain.

Communication interactive Real-Time Web

MAJ: Jusqu’où ira la miniaturisation des conversations ? (acte 4) Google Buzz…

9 février 2010

Et ça continue… C’est au tour de Google de s’y mettre en de proposer aux Internautes une fonctionnalité de micro-conversation intégrée à son service de messagerie Gmail. Le nouveau-né du Web en temps réel se nomme tout simplement Buzz et sera offert graduellement à tous les usagers de Gmail dans une tentative évidente d’endiguer le lent déclin de ce service au profit des flux de conversations en temps réel, les plus populaires étant Twitter d’ailleurs inséré dans d’autres plates-formes comme ci-dessous dans Linkedin ou encore  dans… Google Wave. Parions qu’on verra sous peu apparaître aussi Buzz dans Wave. Mais il ne faut pas oublier aussi le flux de Facebook et et celui de FriendFeed. Pas de soucis pour Facebook pour le moment.

Par contre, pour FriendFeed, récemment acquis par Facebook,  l’avenir se couvre de nuages, du moins si l’on se fie aux propos de ReadWriteWeb, propos cependant mis en doute par Chris Pirillo sur son blogue . Et dire qu’entre les branches on entend parler de mobilisation chez Google autour d’un nouveau plan d’attaque Web 2.0, champ de compétition un peu dédaigné jusqu’ici mais aussi d’une possible réponse au iPad. Décidément, le géant de Mountain View ne chôme pas…

MAJ

Et que dire des possibilités qu’offre Buzz pour les entreprises. En conjonction avec Wave, pariez sur une stratégie concertée pour attaquer le monopole de Microsoft dans les entreprises avec SharePoint comme le fait Larry Dignan dans ZDNet.

Communication interactive Événements Real-Time Web

À quand le forum de Davos sur le Web temps réel? Maintenant!

27 janvier 2010

Peut-être jamais, compte-tenu de la nature de la bête, allais-je écrire avant de tomber sur cette adresse sur le site officiel de la conférence : http://www.livestream.com/worldeconomicforum Enfin, le temps réel a rejoint cette conférence avec Livestream, mais aussi Twitter, @davos et #WEF et aussi sur Facebook et ainsi, nous sommes les témoins des temps forts de cette réunion au sommet des leaders mondiaux pas seulement politiques mais aussi économiques et technologiques. En effet, plusieurs représentants du Web, qu’il soit 2.0 ou autre, y sont. Des noms tels que Tim Berners-Lee, Niklas Zennstrom ou Loïc LeMeur

Nous ne verrons pas les réunions privées, mais merci à YouTube  d’offrir un peu l’équivalent,  en temps différé grâce aux vidéos captées sur téléphone par des participants et qui, nous permettent d’avoir des petites capsules intéressantes de ce qui s’y passe. Des capsules comme celle-ci mettant en scène Tim Berners-Lee.

Mais il y a aussi une antenne officielle de YouTube sur place qui permet aux internautes de poser des questions à plusieurs leaders mondiaux qui viendront répondre aux questions soumises et votées par ces derniers. Comment ça fonctionne? Facile, regarder ce clip:

En passant, le gars avec les lunettes, c’est pas Bono?

Mais ce n’est pas tout. YouTube (Google) offrait aussi un autre service 2.0 sur place. Il s’agit de : The Davos Debates 2010: Your Pitch To The World.

De toutes les propositions soumises à ce «concours» une a été retenue le 4 janvier dernier et la personne choisie est sur place aujourd’hui pour s’adresser aux leaders mondiaux. Bon je vous laisse pour écouter Nicolas Sarkozy…

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Jusqu’où ira la miniaturisation des conversations ? (acte 3)

17 janvier 2010

Je continue sur ma série de billets amorcés en avril 2008 sur le sujet du micro-blogging et son influence sur les autres médias sociaux dont les blogues. D’aucuns auront remarqué que les billets se font plus rares sur mon blogue et les raisons en sont multiples mais une d’entre elles est évidemment ma migration vers le micro-blogue, Twitter et le Web en temps réel.

Un dessin assez révélateur fait par les amis de chez Awak’iT en France

J’avais presque oublié à quel point mes habitudes sur Twitter et compagnie ont profondément influencé mon rythme et mon style rédactionnel. Il a fallu une conversation avec Tara Hunt pour le réaliser car elle aussi a délaissé son blogue au point de ne publier qu’un ou deux billets par mois, avouait-elle.  Au moins, lui  disais-je, je publie environ une fois par semaine parfois plus.

Une fois par semaine, vous vous rendez compte ? Moi qui publiais à tous les jours et des fois plusieurs billets par jour et en plus sur d’autres blogues… Bien sûr, il y a le travail qui influence le rythme mais j’ai toujours soutenu que dans des situations comme la mienne (assez âgé pour ne plus avoir d’obligations familiales), il est possible de trouver le temps. Tout est question d’organisation. Alors…

Alors c’est que le micro-blogging m’offre le temps réel, voilà, l’aveu est fait! Il m’offre la communication, la conversation, l’échange d’information, l’implication sociale, le journalisme citoyen, la messagerie instantanée et que sais-je encore ! Mais pas la réflexion et l’analyse. Drôle que j’écrive cela car on a dit la même chose des journaux et magazines en opposition à la télé et à la radio avant et maintenant en opposition aux médias sociaux.

Pour la réflexion et l’analyse, je vais donc privilégier mon blogue et essayer de publier plus fréquemment. Mais encore là, une autre question se pose: que va-t-il advenir de ma communauté sur la blogosphère, déjà que je perds MyBloLog sous peu ? Et les commentaires sur ce blogue et les miens sur les autres? Comme se demande Hubert Guillaud, la conversation a-t-elle déjà quitté la Blogosphère ? Sa réponse comme la mienne est OUI en grande partie.

Et la conversation se retrouve sur Facebook, Twitter, Identi.ca, Skype, UStream et autres plates-formes du Real-Time Web et donne des moments émouvants et historiques comme ce fut le cas pour Mumbai, pour les élections en Iran, le tremblement de terre à Haiti mais aussi des moments moins glorieux comme ce fut le cas pour la mort de Lhasa De Sela.

Mais bon, comme le dit l’amie Michelle Blanc, le flux des conversations du Web en temps réel et surtout de Twitter et Facebook est une rivière et pour l’instant il fait bon s’y abreuver, son eau n’étant pas encore polluée. Mais pour combien de temps ? Et qu’arrivera-t-il après ? Jusqu’où ira cette miniaturisation en temps réel ? En Chine c’est certain. D’ailleurs, lisez cet article écrit par Lara Ferrar sur CNN Tech.

Note: Bonne question à poser pour le prochain Yulbiz-Montréal qui aura lieu le 26 janvier prochain au Café Méliès : «La conversation a-t-elle quitté la Blogosphère?».  Retour aux sources et premier événement de l’année. Alors aussi retour de la question du mois et posée en RTW sur Twitter? Pourquoi pas…

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L’Internet des choses: en sommes-nous réellement rendus là?

11 janvier 2010

Une des tendances de 2010, telle qu’identifiée par ReadWriteWeb, devrait être «The Internet of Things». Comme pour la réalité augmentée, on fonde beaucoup d’espoirs sur l’intégration du Web dans les objets de consommation courante, tels que téléphones, frigos, tables, murs, etc.

Mais en sommes-nous réellement rendus là? Pour les téléphones intelligents, oui mais pour le reste… Je prends pour exemple Microsoft Surface, la table-ordinateur tactile qui devait révolutionner le  Web et les ordinateurs en 2007. Surface a fait sa première apparition en octobre 2006, à New York, plus précisément au Javits Convention Center où se déroulait l’évènement Wired TechFest,

Ce qui m’avait le plus impressionné, c’était cette table tactile (voir le montage ci-dessus). J’avais eu une démo de la part d’un représentant de Microsoft sur la fameuse table qui est, en fait un ordinateur qui permet de travailler, entre autres, avec Google Earth en 3D. Je n’en avais pas parlé sur ce blogue mais avais intégré une photo de la présentation dans une de mes conférences sur le futur du Web.

Le projet d’ordinateur de table de Microsoft a finalement abouti commercialement en mai 2007 avec le lancement de Microsoft Surface. Ce lancement n’a pas eu la couverture des médias traditionnels ou sociaux qu’ont eu le iPhone,  Chrome ou le Nexus One de Google. Presque passé sous silence, sauf pour ce rare reportage vidéo dans popularmechanics.com il était voué, semble-t-il, à sombrer dans l’oubli.

Destiné en tout premier lieu aux entreprises comme les casinos et hôtels de luxe, il offrait tout un potentiel d’autres utilisations qui ne se sont jamais concrétisées. Mais le concept a refait «surface» en 2008 avec le «Magic Wall» à l’intention des analystes à la télé.

Vous vous rappelez CNN et les élections américaines?

Et comme pour l’entreprise 2.0, ce n’est pas Microsoft qui se positionne comme le leader mondial dans le domaine de l’Internet «des choses» mais bien IBM, comme le souligne ce billet de RRW mais aussi une petite entreprise britannique du nom exotique de Pachube qui fait non seulement dans l’Internet of Things mais aussi dans le Real-Time Web!

Comme on le voit, il n’y a qu’une poignée de joueurs dans ce futur marché qui s’annonce comme fort juteux. De là, la présence de deux «majors» et l’intérêt marqué de plusieurs autres comme Google mais le verrons-nous éclore en 2010? Pas certain…

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Le Web en 2010: le vertige des listes et trois tendances lourdes!

30 décembre 2009

Je dois vous avouer que j’ai régulièrement le vertige, surtout en hauteur mais aussi à l’approche du Nouvel An… En cette période de l’année, je ressens un sentiment bizarre qui a été identifié hier par l’amie Suzanne Lortie. Elle en a même fait le sujet de son dernier billet sur son blogue: Le vertige des listes

Un vertige face à un véritable fléau qui afflige régulièrement les médias aussi bien traditionnels que Web mais aussi les blogues, les statuts Facebook et Twitter, surtout en cette période de fin d’année où les bilans sont chose courante. D’ici au début de 2010, on ne verra que ça : top ten IPO candidates for 2010 chez TechCrunch, 10 ways social media will change 2009 ou encore Top 10 YouTube Videos of All Time chez ReadWriteWeb et ainsi de suite.

Je dois avouer qu’il serait aisé de tomber dans cette facilité et de faire mon propre décompte de mes dix meilleurs billets de 2009 ou encore de faire mon appréciation des dix moments marquants du Web 2.0 en 2009 ou encore mieux faire de la prospective et de parler des 10 technologies qui marqueront la prochaine décennie!

Facile et payant. En effet, ces classements, listes et décomptes vous valent habituellement une excellente couverture sur Twitter comme le démontrent les 2 626 tweets faits à date sur ces prédictions de RWW. Et que dire du trafic encore plus important généré sur l’article certes, mais aussi sur l’ensemble du blogue par le biais des liens fournis sur les articles similaires.

Bref, vous le comprendrez, je n’aime pas cette sensation de vertige des listes, de catégorisation, de tout vouloir mettre dans des cases, même si les listes peuvent parfois être utiles comme elles l’ont été au tout début de leur apparition sur Twitter.

Tendances 2010

Mais j’aime bien, à chaque fin d’année, faire un tour de tous les blogues que je suis régulièrement (eh oui, «listés» dans mon Netvibes) question de faire un peu de veille sur ce que seront les grands courants ou tendances lourdes qui vont influencer le Web au cours de la prochaine année mais aussi au cours des suivantes car les grands courants de fond sont souvent mouvants, changent de forme ou de direction.

Ainsi, plusieurs blogues maintiennent que 2010 sera l’année des gestionnaires de communauté. Certes, plus il y aura de communautés 2.0 sur le Web mais aussi dans l’entreprise, plus il y aura besoin de personnes pour les gérer et les animer. Donc, oui, on en verra de plus en plus, regroupés dans des listes ou communautés comme celle de Luc Legay.

1) L’Internet des données

Mais ce ne sera pas le grand courant de fond. Pour le trouver, il ne faut pas aller très loin. J’en parle régulièrement sur ce blogue : Les données. Et en cela, ReadWriteWeb confirme dans son analyse de la première de cinq grandes tendances pour 2010.

ReadWriteWeb’s Top 5 Web Trends of 2009:

1. Structured Data
2. The Real-Time Web
3. Personalization
4. Mobile Web & Augmented Reality
5. Internet of Things

Eh oui, encore une liste… Les «Structured data» ou encore «linked data», le crédo de Tim Berners-Lee, seront à l’avant-scène tout comme le Web Squared ou Web². En effet, avant de parler de Web 3.0, de Web sémantique ou de Web 3D, certains dont Tim O’Reilly, ont vu 2010 et les prochaines années comme des années de transition et ont théorisé sur cette dernière. Pour en savoir plus, je vous reporte à CE BILLET que j’ai commis plus tôt cette année.

Mais il est tout aussi important pour l’évolution du Web d’être capables de mettre en place une infrastructure matérielle et logicielle robuste et sécuritaire. Où iront toutes les données que nous générons, individus comme entreprises? Ces données gérées et entreposées sont-elles sûres, protégées ? Le Cloud Computing est-il à l’abri des «hackers»? Qu’arrriverait-il aux données en cas de sinistre, de faillite ou de vente de l’hébergeur?  Le «nuage» sera-t-il à l’origine d’une cyber-guerre?

Voilà une foule de questions qui seront à l’avant-scène et je vous conseille de lire l’excellente analyse faite par la MIT Technology Review et intitulée «Security in the Ether». Vous y trouverez plusieurs réponses. C’est et de loin, le meilleur article sur le sujet depuis des lunes…

2) Real-Time Web et Web mobile

Et je souscris à l’analyse faite par RWW sur le Real-Time Web et le Web mobile et ce n’est pas pour rien que nous étions plus de 2 300 réunis à LeWeb09 en décembre pour entendre les ténors du Web, dont Evan Williams, nous parler de Skype, Twitter ou UStream mais aussi de Square, de géolocalisation et de la popularité croissante de Foursquare ou Gowalla. Ce qui devrait logiquement déboucher sur l’Internet of Things mais la réalité augmentée elle, devra attendre, n’en déplaise à certain(e)s…

3) L’expertise des retraités

Et n’en déplaise à d’autres, 2010 sera aussi l’année où l’on verra coexister en entreprise quatre  générations différentes d’employés et  en 2015 l’arrivée d’une cinquième et cela est aussi une tendance lourde… Eh oui, fallait bien que je traite aussi de l’entreprise 2.0. Donc, finie l’utopie de la retraite à 55 ans! Fini aussi l’illusion que les générations Y et NetGen allaient balayer les BabyBoomers et leurs prédécesseurs.

Le Harvard Business Review a ainsi relevé les cinq générations qui devraient se côtoyer dans les entreprises:

  • Traditionalistes, nés avant 1946
  • Baby Boomers, nés entre 1946 et 1964
  • Gen X, nés entre 1965 et 1976
  • Millennials (Gen Y), nés entre 1977 et 1997
  • Gen 2020 (Gen C ou encore NetGen), nés après 1997

Un peu tiré par les cheveux pour la première et la dernière, vous dites? Regardez bien ce diagramme publié avec le HBR:

Les projections ici voient une décroissance constante des BabyBoomers. Rien de moins certain. Beaucoup d’entre eux reviennent au travail, leur revenu de retraite se révélant insuffisant alors que dans bien d’autres cas, c’est la caisse de retraite de l’entreprise qui est épuisée ou réutilisée à d’autres fins.

Bien des gouvernements sont en train de revoir leur politique de gestion des fonds publics de retraite et songent à mettre en place, comme en France, des incitatifs pour les entreprises à récupérer les savoirs de leurs retraités, comme je mentionnais dans ce billet.

D’ailleurs, le HBR note:

«In 1986, when the youngest Baby Boomers entered the workforce, the percentage of knowledge necessary to retain in your mind to perform well on the job was about 75 percent (according to research by Robert Kelley). For the other 25 percent, you accessed documentation, usually by looking something up in a manual. In 2009, only about 10 percent of knowledge necessary to perform well on the job is retained — meaning a myriad of other sources must be relied upon.»

Pour 90% des savoirs et des expertises nécessaires pour bien accomplir son travail, il faut avoir recours à d’autre chose que sa propre mémoire. De là l’importance de créer la mémoire d’entreprise™ et les retraités ont un rôle important à jouer dans cette construction.

Plusieurs entreprises comme IBM (ci-dessus) et sites publics comme YourEncore proposent déjà aux retraités de troquer leurs expertise contre des $$$ sonnants et trébuchants et favorisent aussi le transfert d’expertise entre les jeunes travailleurs et leurs aînés à la retraite. Ce phénomène  de création de communautés «idéagoriennes», soyez-en certains, va s’accélérer à partir de 2010!

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LeWeb09: Les blogues qu’ossa donne ou pourquoi bloguer dans un contexte de conférence?

12 décembre 2009

Une question toute simple que je me pose en cette journée du samedi post-LeWeb09 et qui paraphrase le titre du célèbre monologue de Yvon Deschamps: bloguer en direct une conférence, «qu’ossa donne»?  Ou encore, pour paraphraser notre propre collectif sur les blogues: «Pourquoi bloguer dans un contexte de conférence»?

blog pit

Le «blog-pit» de la conférence LeWeb09 à Paris

La réponse n’est pas si simple… Depuis l’arrivée de Twitter et surtout du « live video streaming » donc du Real Time Web, thème de la conférence de cette année à Paris, il me semble un peu étrange de voir notre armée de blogueurs s’escrimer sur la mise en forme de billets durant les conférences.

Car tout blogueur ou blogueuse de son état le sait: écrire un bon billet fouillé prend entre 30 minutes et une heure, parfois plus. Oui, je sais… I y a les courts billets, écrits sous le coup de l’émotion du moment, comme celui écrit par Stephanie Booth sur la formidable prestation de Danah Boyd mais ces derniers sont l’exception.

Blogueurs ou journalistes, virtuels ou réels?

L’arrivée de la retransmission en direct des conférences permet à des copains, comme Martin Lessard, de suivre comme nous et de twitter en direct les moments forts et de faire son propre bilan s’il le veut. Alors pourquoi se masser comme nous le faisons à chaque année devant les podiums, dans des gradins ou autres endroits qui nous sont de plus en plus réservés par les organisateurs de conférences?

Je crois que Loïc LeMeur a compris pourquoi, en nous donnant cette place de choix aux premières loges mais aussi en nous réservant une salle pour «blogueurs officiels et représentants de la presse». C’est que les blogueurs sont devenus une nouvelle presse «non-officielle» et qui pour le moment, répond à ses propres normes et codes.

Et Loïc et les autres organisateurs ont besoin de cette couverture sur le Web comme ils avaient auparavant besoin des journalistes traditionnels. Les blogueurs ont aussi besoin de ce genre d’événements internationaux mais pour une autre raison: le réseautage ou networking si vous préférez.

Dans un de mes billets publiés avant la conférence (ce qui fait partie de notre entente avec l’organisation – trois billets pré-conférence) j’ai titré que pour rien au monde, je ne voulais rater la «grand’messe», cette grande réunion annuelle de blogueurs et de geeks en provenance de 50 pays.

Imaginez: pendant deux jours, beaucoup des 2 300 personnes inscrites ont mentionné que le principal attrait de LeWeb09 n’était pas les conférences mais bien le networking! Il en est de même pour les blogueurs/euses. On ne le dira jamais assez, le virtuel ne remplace pas le réel…

Blogueurs

Blogueurs et en même temps photographes… Les deux têtes rousses à l’avant sont celles de Renee Blodget (la photographe) et de Sanja Rastovac. On aperçoit en arrière-plan l’ami Sébastien Provencher

Même chose pour moi. C’est ainsi qu’avec plaisir j’ai pu retrouver de nombreux ami(e)s mais aussi d’en découvrir de nouveaux(elles) comme Cathy Brooks, Sanja Rastovac, Renee Blodget, Ewan Spence, Stéphanie Bouchet, Chris Pirillo, Kristie Wells, Victoria Marchand, Irene Khoeler et le confrère de l’ami Patrick Chanezon, Limvirak Chea, qui s’occupe du développement d’affaires pour Google à Londres.

Ce fut aussi un grand plaisir de retrouver le mari de Kristie Wells, soit Chris Heuer, que j’avais rencontré l’an dernier à cette même conférence dans des circonstances un peu particulières. Pas de chauffage et manque de bouffe avaient poussé Chris à se rendre à l’épicerie du coin pour acheter du vin et des baguettes.

LeWeb picnic

Chris Heuer, le fondateur de Social Media Club en compagnie de Sanja Rastovac et d’un blogueur-podcasteur intéressé au phénomène LeWeb-picnic.

Cette année, nous avons récidivé et probablement mis en place une tradition à LeWeb: celle du picnic de deuxième journée. Oh! En terminant, Chris a créé le Social Media Club, soit un genre de coopérative de blogueurs d’affaires, un peu comme celle que nous avons mis sur pied au Québec soit Rézopointzéro. Des atomes crochus vous dites?

Prochain billet sur la seconde journée de conférence et cette fois, beaucoup de contenus intéressants…

Événements LeWebParis Real-Time Web Web 3.0 Web sémantique

LeWeb ’09: je cherchais un sujet…

21 novembre 2009

Je cherchais un sujet pour mon troisième billet pré-LeWeb ’09 car il faut bien préciser qu’être blogueur officiel à la conférence parisienne  a une contre-partie: celle de publier trois billets avant le début de la conférence, en plus de bloguer et twitter en direct. Alors, je cherchais donc le sujet dudit billet quand ce dernier s’est imposé de lui-même…

Le thème choisi par Loïc et Géraldine est le Real-Time Web ou Web en temps réel. Alors, parlons-en! Récemment,  l’ami Christian Joyal, a publié ce Tweet: @iamkiai: Betting on the Real-Time Web http://tinyurl.com/kk9a2g

Référence est faite à un article paru dans l’édition Web de BusinessWeek sur un nouveau phénomène qui est en train de monter en puissance et qui se nomme le «Real-Time Web». L’ami Laurent Maisonnave en parle comme du nouvel Eldorado du Web alors que John Borthwick, un des investisseurs de Twitter et CEO de betaworks en parle comme du «Next Big Thing».

J’ai déjà écrit mon désaccord mais force est d’admettre que le RTW, en lien avec la mobilité, risque de dominer le Web pour les prochaines années mais je suis toujours d’avis que le Web 3.0 sera sémantique. Donc, le Real-Time Web est, à mon avis, une étape transitoire, ce que Tim O’Reilly et Dion Hinchcliffe ont identifié comme étant le Web Squared ou Web² . Mais cette étape, à n’en pas douter, est très importante.

Pour les investisseurs Internet tels que Borthwick ou Ron Conway, c’est un marché de plusieurs milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. D’ailleurs l’article de BW propose un « slide show » de 59 diapos présentant toutes les compagnies ou « startups » présentant des produits à même de générer le Web en temps réel. Bien sûr, Twitter, TweetDeck, SeesmicDesktop ou FriedFeed, mais aussi Kyte et UStream ou ChartBeat, etc. Pas surprenant que Twitter ait levé récemment un 35 millions $.

It’s all about Data…

Vous connaissez ma lubie pour les données sur le Web…C’est là l’enjeu crucial… Le futur du Web va se jouer sur ces données. Les nôtres et celles des entreprises. Le Web 3.0 ou 4.0 ou sémantique ou autre sera celui qui réussira à faire un tout cohérent de ce que le Web 2.0 et le Web en temps réel ou Web² vont produire dans les prochaines années, soit une masse gigantesque de données. Sir Tim Berners-Lee parle du défi de lier toutes ces données et met de l’avant le W3C SWEO Linking Open Data community project.

De son côté, Google, qui d’autre, a lancé plus tôt cette année, sa nouvelle option Google Squared. Tiens donc… Et c’est la VP Marissa Mayer qui en a fait l’annonce dans cette vidéo:

Cette même Marissa Mayer que j’avais rencontrée à Paris à la conférence LeWeb08. J’avais ensuite écrit dans un des mes billets post-conférence :

« Mais voilà qu’en début d’année, madame Mayer en remet une couche et signant sur le blogue de Google un long billet sur le futur de la recherche Web : «The Future of Search», un remarquable travail d’analyse de l’avenir de Google Search. Ce que je retiens, c’est le dernier paragraphe de la conclusion où elle parle de l’engin de recherche idéal et le reproduis ici :

«So what’s our straightforward definition of the ideal search engine? Your best friend with instant access to all the world’s facts and a photographic memory of everything you’ve seen and know. That search engine could tailor answers to you based on your preferences, your existing knowledge and the best available information; it could ask for clarification and present the answers in whatever setting or media worked best. That ideal search engine could have easily and elegantly quenched my withdrawal and fueled my addiction on Saturday. I’m very proud that Google in its first 10 years has changed expectations around information and how quickly and easily it should be able to be retrieved. But I’m even more excited about what Google search can achieve in the future.»

Un engin intuitif et qui peut chercher de lui-même dans des carnets de vie personnels (ou LifeLogs) ou dans des banques de mémoire d’entreprise. Après Microsoft et Twine, Google entrera de plein pied dans le Web sémantique.»

Cet engin intuitif, c’est justement ce que Mme Mayer a présenté avec Google Squared, du moins à son premier stade de développement.À la conférence de cette année, à Paris, Mme Mayer sera de retour et je m’attends à ce qu’elle traite de ce développement et d’autres initiatives récentes de Google telles que Wave. Pour moi, il s’agira d’un des temps forts de la conférence.

Ce qui retient aussi mon attention c’est ce dernier paragraphe de présentation de la thématique, publié sur le site de la conférence:

The Real-Time web through the eyes of “Generation Young”
As the next generation enters the workforce, they have a whole different set of expectations around technology.  They did not just recently embrace the “concept” of the real-time web.  For many, it’s all they’ve ever known!
How do companies cope with the demands for instant messaging, access to social networking sites, etc., and maintain their IT security infrastructure? How has this generation been affected by “growing up online.”  What are the pros and cons?  What does this mean for the up and coming generation of entrepreneurs certain to develop the next iteration of The Web.

Bon… Je sens qu’on va encore parler de la Génération C ou NetGen.

En passant, il n’est pas trop tard pour vous inscrire: http://www.leweb.net/register

Événements LeWebParis

LeWeb ’09: Web en temps réel et étranges rencontres…

14 novembre 2009

Comme je l’ai écrit dans un récent billet, je serai à la conférence LeWeb ’09 à Paris, les 9 et 10 décembre prochain. Je ferai partie de la cohorte de 68 blogueurs et blogueuses qui ont été sélectionné(e)s afin de décrire dans leur billets et leurs tweets les péripéties de la conférence organisée par Loïc et Géraldine LeMeur et qui a pour thème cette année : le Real-time Web.

Pour moi, c’est une quatrième édition mais la seconde en tant que blogueur officiel. Du Québec, nous serons quatre soit Tara Hunt, Sébastien Provencher, Benoît Descary et moi-même mais curieusement je suis inscrit «officiellement» comme blogueur de France.

Cette année, plusieurs nouveaux visages parmi les blogueurs sur place mais quand même plusieurs visages connus, surtout français comme Charles Nouryit, Éric Dupin, Damien Guinet, Frédéric De Villamil, Sandrine Plasseraud mais aussi notre responsable de communauté, Stephanie Booth. Car il y a une communauté des blogueurs officiels qui déploie ses ailes dans Google Groups.

Parlant de communauté, celles des blogueurs d’affaires de Paris se réunira le 2 décembre dans le cadre d’un Yulbiz-Paris. Nul besoin de mentionner que j’y serai afin de rencontrer les organisateurs locaux soit Fred Cavazza, Émilie Ogez mais aussi d’autres potes comme Bertrand Duperrin, Anthony Poncier, Éric Blot et Vincent Berthelot.

Je vais aussi profiter de  on passage à Paris pour donner une conférence dans le cadre du petit-déjeuner du Club JAM du 3 décembre  sur le thème de « bloguer dans un contexte d’affaires », En fait je vais parler des blogues mais aussi et surtout de comment faire pour se recréer un emploi à titre de consultant au sortir d’un long passage en entreprise. Je vais aussi profiter de mon passage à Paris pour visiter Libération.fr et Rue89 et revoir avec joie deux ex-conférenciers de webcom-Montréal soit Ludovic Blecher et Arnaud Aubron.

montageleweb081

Pour en revenir à la conférence LeWeb09, j’espère que Loïc aura su résoudre les problèmes qui ont entaché la dernière édition, soit des problèmes de connectivité, de chauffage et de manque de nourriture comme le démontre ce montage photo. La bouffe et le vin ont été achetés dans une épicerie pas loin…

Bref, je vais certainement assister à plusieurs conférences spéciales ou «keynotes», ces dernières ayant lieu sur la scène centrale , devant laquelle sont alignées les tables des blogueurs officiels (photo plus haut) pour assister, entre autres aux propos de Marissa Mayer de Google. Mais je compte aussi faire des escapades pour aller assister à la compétition des «start-ups», co-organisée par Loïc et TechCrunch Europe. La liste des compagnies en compétition vient d’être publiée et est disponible ICI. Elles sont 16 en compétition et ont des noms tous plus farfelus les uns que que les autres.

Je vais aussi me promener dans les autres zones spéciales aménagées comme celles pour le réseautage «networking» où on peut faire d’étranges rencontres comme celle de l’an dernier avec Marc Canter.

Aussi dans celle réservée aux démos de produits/services et l’atelier, un espace réservé à des présentations spéciales. L’an dernier, le jour 1 avait été réservé à Google et le jour 2 à Facebook… Et je vous réserve quelques photos de la soirée (lire party) qui risque d’être mémorable au VIP Room , LE club sélect et à la mode à Paris par les temps qui courent.

Événements LeWebParis

LeWeb-Paris: j’veux pas rater la messe!

31 octobre 2009

Encore une fois cette année, tout le «who’s who» du Web 2.0 va se retrouver à Paris les 9 et 10 décembre pour participer à la messe annuelle organisée par Loïc et Géraldine LeMeur. Et je ne voudrais pas rater cette occasion pour tout l’or du monde…

En fait, ce sera ma quatrième participation à la conférence LeWeb qui, cette année, a comme thématique le «Real Time Web». En effet, j’ai assisté à l’édition de 2006, qui a été marquée par la controverse autour la présence de plusieurs politiciens français dont Nicolas Sarkozy. J’avais alors écrit CE billet.

L’année suivante, en 2007, ce fut mémorable à tous points de vue. À mon avis, la meilleure cuvée à tous points de vue: conférences, panels, endroit, nourriture, ambiance, soirées, etc. Surtout avec ce qui se passait alors avec le Open Social Initiative, le panel de fin de conférence sur le sujet et ma rencontre avec Marc Canter.

La controverse

À ces deux premières conférences, j’avais assisté en tant que simple participant. L’an dernier, j’avais réussi à obtenir une accréditation à titre de blogueur officiel en compagnie de Patricia Tessier. Nous nous en promettions des belles surtout avec l’arrivée de Twitter et le possibilité. de «couvrir» en direct la conférence, bref, du «Real-Time Web» justement.

Mais encore une fois, LeWeb08 fut marquée tout d’abord par la controverse… La salle non chauffée, la bouffe pas très bonne et surtout très rare, les problèmes de connexion Wifi qui nous ont empêché de twitter la conférence en direct pour une bonne partie mais aussi controverse entre Michael Arrington, le Gilmor Gang et Loïc.(Voir l’intro de la vidéo ci-haut)

Les Européens des paresseux, pas de mentalité entrepreneuriale? Une controverse qui s’est poursuivie jusqu’au restaurant, Arrington levant le nez sur l’invitation de Loïc à un des meilleurs restos de Paris, allant même jusqu’à dire qu’il préférait un hamburger chez McDo. Bref…

Cette controverse va permettre à Loïc de faire un peu de kilométrage dans sa programmation car le Gilmor Gang et Arrington sont de retour en 2009 mais Loïc a aussi prévu un autre panel où Arrington sera assis avec huit entrepreneurs Web européens. Empoignade verbale à l’horizon?

Bref, l’édition 2009 s’annonce des plus prometteuse. Je ne serai pas le seul québécois à vous en rendre compte. L’an dernier nous étions deux… Cette année, nous serons quatre, les trois autres étant Benoit Descary, Sébastien Provencher et… Tara Hunt. Cette dernière aurait tout aussi bien pu être sur l’estrade avec les autres vedettes du Web 2.0 car elle en est une. Co-fondatrice des BarCamps, animatrice aux Foo Camps de Tim O’Reilly, auteure, conférencière bref, vous voyez le portrait… Tara demeure maintenant à Montréal avec son chien-vedette @Ridley.

Toute une programmation

Parlant de programmation, Loïc et Géraldine se sont vraiment défoncés pour cette édition. Des grosses pointures, en voulez-vous? Alors, en voilà: En plus d’Arrington, il y aura Jack Dorsey, le fondateur de Twitter, Chad Hurley (YouTube) Niklas Zennstrom (fondateur de Skype), John Ham (Ustream), Om Malik (GigaOm), Brian Solis (PR 2.0), Andrew Keen (Cult of the Amateur), Chris Brogan, Steve Gilmor, Robert Scoble, Jeremiah Owyang, Joi Ito et bien d’autres mais fait surprenant, peu de francophones. En fait, deux seuls soit Ouriel Ohayon et Patrice Lamothe.

Comme pour l’an dernier, il y aura la grande salle ainsi que deux autres en satellite. Il y aura aussi la «startup competition», le «Full day with Google» ce qui devrait plaire à Benoit et plusieurs panels intéressants dont un sur le Web en Asie avec Joi Ito à la barre mais aussi un sur les applications Twitter avec entre autres, le montréalais Evan Prodromou de Identi.ca et Laura Fitton, madame Twitter en entreprise, qu’on a accueilli à webcom-Montréal l’an dernier.

Présence des femmes

Écrire au sujet de @Pistachio (Laura Fitton) m’amène à traiter de la présence féminine et de la royauté… Étant responsable de la programmation pour webcom-Montréal, je sais qu’il est difficile de trouver l’équilibre entre les femmes et les hommes chez les conférenciers.

C’est pareil à Paris mais Loïc et Géraldine ont fait un effort notable car en plus de Laura, nous pourrons entendre et rencontrer une reine, une baronne, une CEO, une VP, une auteure, une chercheuse, une directrice exécutive et une rédactrice-en-chef. Oui, oui, une reine…

Coup de théâtre,  L&G ont convaincu la reine de Jordanie de prendre la parole. Sa majesté Raina Al Abdullah est outrageusement belle et je la soupçonne d’être aussi outrageusement intelligente. Ils ont aussi convaincu la baronne Susan Greenfield, directrice de l’Institut Royal de Grande-Bretagne. Bon assez pour la noblesse. Les autres femmes invitées ont toute mon admiration et en particulier Marissa Mayer de Google et Gina Bianchini de Ning. Avoir ces deux dernières à Montréal serait cool, non?

Bon assez rêvé, en plus de ces quatre «personnalités», les autres conférencières seront Laura Fitton, bien entendu ainsi que Danah Boyd, qui a visité Québec récemment, Jennifer Corriero, Jennifer L. Schenker et la sulfureuse Violet Blue. Vous connaissez? Non?

Les trois premières lignes de sa biographie disent tout:

« Violet Blue is omnipresent on the Web. » –Forbes

« America’s leading (very) public intellectual sexologist, Violet Blue. » –The Institute for Ethics and Emerging Technologies

« Violet Blue is the leading sex educator for the Internet generation. » –Webnation

Vous voyez le portrait? Dans mon prochain billet, j’écrirai sur le communauté des blogueurs accrédités et aussi sur la partie plus «social networking» de l’événement mais qu’il suffise de mentionner que L&G ont organisé une soirée (lire party) qui risque d’être mémorable au VIP Room à Paris, LE club sélect et à la mode.

Entreprise 2.0 LifeLogs Mémoire d'entreprise Web 3.0 Web sémantique

Le Web en temps réel: nouvel Eldorado ou étape transitoire?

10 août 2009

Plus d’une semaine sans avoir écrit une seule ligne sur mon blogue… Syndrome de la page blanche??? Non, c’est juste une panne d’inspiration… Ce matin, c’est l’ami Christian Joyal, qui m’a «dépanné» sur Twitter. Christian venait de publier ce Tweet: @iamkiai: Betting on the Real-Time Web http://tinyurl.com/kk9a2g

Référence est faite à un article paru dans l’édition Web de BusinessWeek sur un nouveau phénomène qui est en train de monter en puissance, qui est la nouvelle «lubie» de l’ami Laurent Maisonnave et qui se nomme le «Real-Time Web». Laurent en parle comme du nouvel Eldorado du Web alors que John Borthwick, un des investisseurs de Twitter et CEO de betaworks en parle comme du «Next Big Thing». Pas d’accord. Je suis toujours d’avis que le Web 3.0 sera sémantique. Donc, le Real-Time Web est, à mon avis, une étape transitoire, ce que Tim O’Reilly et Dion Hinchcliffe ont identifié comme étant le Web Squared ou Web² . Mais cette étape, à n’en pas douter, est très importante.

Pour les investisseurs Internet tels que Borthwick ou Ron Conway, c’est un marché de plusieurs milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. D’ailleurs l’article de BW propose un « slide show » de 59 diapos présentant toutes les compagnies ou « startups » présentant des produits à même de générer le Web en temps réel. Bien sûr, Twitter, TweetDeck, SeesmicDesktop ou FriedFeed, mais aussi Kyte et UStream ou ChartBeat, etc. Pas surprenant que Twitter ait levé récemment un 35 millions $.

It’s all about Data…

Vous connaissez ma lubie pour les données sur le Web…C’est là l’enjeu crucial… Le futur du Web va se jouer sur ces données. Les nôtres et celles des entreprises. Le Web 3.0 ou 4.0 ou sémantique ou autre sera celui qui réussira à faire un tout cohérent de ce que le Web 2.0 et le Web en temps réel ou Web² vont produire dans les prochaines années, soit une masse gigantesque de données. Sir Tim Berners-Lee parle du défi de lier toutes ces données et met de l’avant le W3C SWEO Linking Open Data community project.

De son côté, Google, qui d’autre, a lancé plus tôt cette année, sa nouvelle option Google Squared. Tiens donc… Et c’est la VP Marissa Mayer qui en avait fait l’annonce dans cette vidéo:

Cette même Marissa Mayer que j’avais rencontrée à Paris à la conférence LeWeb08. J’avais ensuite écrit dans mes billets post-conférence :

« Mais voilà qu’en début d’année, madame Mayer en remet une couche et signant sur le blogue de Google un long billet sur le futur de la recherche Web : «The Future of Search», un remarquable travail d’analyse de l’avenir de Google Search. Ce que je retiens, c’est le dernier paragraphe de la conclusion où elle parle de l’engin de recherche idéal et le reproduis ici :

«So what’s our straightforward definition of the ideal search engine? Your best friend with instant access to all the world’s facts and a photographic memory of everything you’ve seen and know. That search engine could tailor answers to you based on your preferences, your existing knowledge and the best available information; it could ask for clarification and present the answers in whatever setting or media worked best. That ideal search engine could have easily and elegantly quenched my withdrawal and fueled my addiction on Saturday. I’m very proud that Google in its first 10 years has changed expectations around information and how quickly and easily it should be able to be retrieved. But I’m even more excited about what Google search can achieve in the future.»

Un engin intuitif et qui peut chercher de lui-même dans des carnets de vie personnels (ou LifeLogs) ou dans des banques de mémoire d’entreprise. Après Microsoft et Twine, Google entrera de plein pied dans le Web sémantique.»

Cet engin intuitif, c’est justement ce que Mme Mayer a présenté avec Google Squared, du moins à son premier stade de développement. Et comme je le disais, il y a d’autres joueurs, ne comptez pas Microsoft pour battu et regardez aussi des illustres inconnus pour le moment comme Twine et Darwin. Et en particulier cette dernière soit Darwin Development Corporation, une startup de Boston avec des ramifications montréalaises, fondée par Thierry Hubert. Les deux premiers paragraphes de leur présentation sur leur site en dit beaucoup :

« We believe that our Emergence Ranking™ of Web events produces a more meaningful result to users over the existing popularity ranking techniques. Our Awareness Engine™ is named DARWIN because it classifies and correlates Web events according to attractors of the chaotic nature of the Web 2.0.

DARWIN embraces the growing and unstructured Web events into a scaleable ecosystem transforming this “chaos” of information into a meaningful and targeted expression for its users and clients.»

Et le Web 3.0 basé en partie sur ces outils de recherche et d’analyse intuitive des données viendra finalement concrétiser en entreprise la dixième et dernière étape de ce que je nomme la Mémoire d’entreprise™. C’est Jon Husband qui m’avait mis sur cette piste il y a quelque temps en disant qu’il est buien beau de vouloir créer une mémoire en entreprise, de bâtir, communiquer, partager, identifier, agréger, récupérer, transmettre, documenter et gérer les savoirs mais il faut, pour faire tout cela, être capable de rechercher et trouver ces savoirs dans des montagnes de données ainsi générées en entreprise.

Pour cela, il faut certes lier les données, mais aussi un cortex virtuel pour faire les corrélations et extraire l’information du chaos de données…