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Entreprise 2.0

Communication interactive Études Internet Intranet

Tendances intranet 2009 selon Jane et les autres !

26 janvier 2009

Un court billet ce matin, que j’avais dans mes tiroirs. Je vous reviens avec un autre plus tard dans la journée.

J’ai toujours aimé et apprécié le travail que fait Jane McConnell en Europe et aux USA dans le domaine du conseil aux entreprises en matière d’intranet et d’intégration des technologies du Web 2.0, ce que l’on désigne comme l’Entreprise 2.0. Elle vient de publier sur SlideShare le fruit de ses dernières recherches, basé sur son «2008 Global Internet Strategies Survey with 226 orgaanizations around the world» et intitulé :«Social Media behind the Firewall. Global Intranet Trends for 2009». Cette présentation est le résumé d’un rapport  de sondage, disponible ICI.

L’étude et la présentation de Jane ne sont pas les seules à fleurir sur le Web en ce début d’année… Sur Twitter, on a vu passer une foule de spécialistes qui y allaient de leur «10 Best Of ou 10 Predictions for 2009». J’aime bien le travail de synthèse qu’a fait TrendSpotting, en particulier dans le domaine qui nous intéresse dans ce billet soit les médias ou réseaux sociaux. Voici donc leur MeltingPot-Palmarès de prédictions pour 2009 :

Communication interactive Entreprise 2.0 Innovation

Les «ideagoras» d’entreprise : Dématérialiser pour innover !

6 janvier 2009

Dans son plus récent billet sur son blogue, l’amie Patricia Tessier relève les propos tenus par Scott Cook dans le Harvard Business Review, à ne pas confondre avec le Harvard Business Publishing, qui vient justement de publier un compilation des meilleurs billets de blogues de 2008.

Ce dernier a publié un article payant ((6.50$US) intitulé : «The Contribution Revolution: Letting Volunteers Build Your Business». Comme le titre le laisse entendre, il s’agit là d’une tentative d’explication du phénomène des ideagoras, terme popularisé par Don Tapscott dans son bouquin collaboratif Wikinomics, paru en 2007 et d’une résultante d’affaires en constante expansion, soit le «Crowdsourcing» ou dématérialisation du travail.

Faut dire que Cook et Tapscott se connaissent bien puisque le cas Proctor & Gamble est cité dans Wikinomics et que je m’en sers dans mes propres conférences. eh oui, Cook a passé une bonne partie de sa carrière au marketing de P&G avant de fonder Intuit.Inc et de devenir milliardaire ou est-ce l’inverse ???

Comme je l’expliquais à Patricia en commentaire de son billet, M. Cook n’invente rien mais tente tout de même d’identifier les secteurs de l’activité économique qui peuvent bénéficier de ce nouveau phénomène, très Web 2,.0. qui veut qu’une entreprise puisse profiter de la force créatrice et innovatrice de la masse des Internautes pour améliorer son ou ses produits, son ou ses services et ce par des contributions, soit volontaires, soit rémunérées.

Les boîtes à idées

Je vous ai déjà parlé d’Ideagoras, de stye boîtes à idées, telles que Ideastorm de Dell ou MechanicalTurk d’Amazon où les Internautes se font un plaisir de soumettre gratuitement des idées d’amélioration des produits, de voter pour les meilleures suggestions qui sont finalement retenues par les compagnies, tout cela juste pour voir leur nom mis en évidence (exposition de soi), leur idée reconnue par leurs pairs (communauté). Du pur «User Generated Content».

Mais il y a aussi du «crowdsourcing» popularisé par les sites Innocentive et YourEncore et l’exemple des «Answers» de LinkedIn où la motivation de participer est attisée par l’appât du gain ou de reconnaissance professionnelle (incentive). Toutes ces plates-formes Web 2.0 ont en commun qu’elles se rapprochent des usages d’ideagoras et de dématérialisation qui peuvent être appliqués à l’intérieur d’une entreprise.

Et c’est là que je tiens à compléter la démonstration de M. Cook. En effet, ce dernier identifie plusieurs secteurs comme pouvant bénéficier des ces usages et que relève ainsi Patricia Tessier dans son billet :

«Voici ce que j’en ai retenu et quelques ajouts de mon cru!  Voir son article pour des entreprises spécifiques ayant tenté l’expérience dans l’une ou l’autre de ces fonctions.
Service à la clientèle : Les bénéfices et la mise-en-œuvre sont assez facile à imaginer… les forums où les usagers aident les autres usagers sont un excellent exemple.
Marketing : Permettez à vos clients de partager leurs expériences personnelles avec votre produit ou service… Vous comprendrez ainsi comment il est utilisé, par qui, dans quelle circonstance, pour répondre à quel besoin… Informations précieuses et beaucoup plus pertinentes que les informations capturées dans les sempiternels « focus group ».
Création de contenu : Les guides Zagat sont ici un exemple éloquent. Zagat agrège (depuis 30 ans!) les opinions de « clients réguliers » des restaurants (hôtels, bars, etc.) d’une ville donnée et non de critiques culinaires payés et imprime et vend ensuite les guides Zagat… Et ces guides ont une excellente réputation.
Par ailleurs, il est connu et répété par plusieurs analystes que les groupes médias, pour maintenir leur pertinence et potentiellement même leur existence, doivent  réussir (et rapidement!) à trouver comment définir efficacement pour eux ce système de gestion de la contribution des usagers au niveau de la création de contenu et débuter la mise-en-œuvre immédiatement quitte à peaufiner les solutions dans un second temps… Est-ce que la « perfect-storm » créé par la crise financière, la migration de la consommation des infos sur internet et la chute des budgets publicitaires les forcera à finalement se jeter à l’eau… à suivre…
Aussi, dans le cas des médias sur un marché donné il y a une combinaison du « first mover advantage » et du « network effect »… Le groupe qui adoptera et implantera un système de gestion de la contribution du contenu des lecteurs sera clairement le gagnant car plus de gens y contribuent, plus intéressant est le produit et plus de gens veulent l’utiliser et plus de gens veulent y contribuer et… c’est comme les saucisses!
Design et développement : On parle ici de susciter la collaboration de programmeurs, chercheurs ou autres… Beaucoup de projet « open source » pourrait être cité en exemple  mais c’est aussi pertinent pour le design d’interface, le design produit, etc.
Production artistique : Il s’agit de solliciter la contribution des fans pour des idées ou même du matériel physique.  C’est David Usher qui expliquait au Podcamp Montréal cet automne qu’il ne fait plus faire de photos professionnelles mais utilise plutôt les photos fournies par ses fans.»

Comme on peut le constater, il est question de service à la clientèle, de marketing, de création de contenus, de design et développement et de production artistique. Des sujets presqu’exclusivement externes pour les entreprises et producteurs indépendants donc, une partie de l‘Entreprise 2.0 mais pas sa totalité…Bien entendu, ces sujets trouvent écho aussi bien dans les ideagoras (amélioration du service à la clientèle, marketing et production artistique) que dans le crowdsourcing (Création de contenus et design et développement).

Mais l’entreprise 2.0, que j’appelle innovante, c’est plus encore… Tout d’abord, au plan externe c’est aussi la Recherche et développement, justement le cas de Proctor & Gamble qui dans l’exemple rendu célèbre dans Wikinomics, a utilisé Innocentive pour régler aussi bien un problème de physique que de marketing. En passant, si vous cliquez par le site Innocentive, vous serez en mesure de remarquer que les contributeurs à la résolution des problèmes qui y sont exposés (principe des seekers et des solvers) peuvent se faire un pécule allant jusqu’à un million de $$$.

L’innovation

Tout le pan de l’économie oublié par M. Cook, c’est le pain et le beurre de l’entreprise et surtout son avantage concurrentiel, surtout lié à la performance de son capital humain : L’innovation… Regardez les sites Innocentive (Maximize your Return on Innovation), YourEncore (The Innovation Community) ou encore LinkedIn avec son partage d’expertise entre membres d’une communauté professionnelle. L’innovation y est au centre de leur offre et est ô combien stratégique en cette période de crise économique et passe, entre autres, par :

  • L’amélioration des processus de gestion ou de fabrication
  • La mise en valeur des expertises des employés
  • L’accélération de la recherche et développement
  • La réduction des coûts reliés aux précités
  • L’amélioration du sentiment d’appartenance
  • La récupération des savoirs des retraités

Et j’appuie très fort sur ce dernier point… Et c’est en étudiant le site YourEncore que toute entreprise peut s’apercevoir de l’immense potentiel de la création d’un tel genre de plate-forme extranet. Le principe de Your Encore est simple : Offrir aux retraités et aux entreprises, un point de rencontre où les entreprises viennent poser des problèmes et où les retraités se servent de leur expertise passée et présente pour le solutionner (Encore les seekers et les solvers). À celui qui trouve la solution de se faire un extra sur son chèque de retraite.

Mais pourquoi aucune entreprise n’a pensé à faire un extranet pour ses propres retraités et ainsi pouvoir solliciter leur expertise au besoin moyennant rémunération ? Question de manque de vision qui risque de coûter cher dans le contexte actuel. Les entreprises mettent massivement leurs employés à la retraite : 60 % de la main d’oeuvre baby-boomesque au Québec prendra sa retraite d’ici 2014. Et que fait-on du savoir accumulé par toutes ces personnes durant plus de 20 ans de carrière ? On le met aux archives ou au pire à la filière 13. On leur fait un beau party d’adieu et c’en est fini…

Récemment, à une conférence d‘Infopresse sur l’innovation justement, Laurent Simon, prof aux HEC avait parlé dans sa présentation d’une citation que j’utilise moi-même et qui dit tout : «L’entreprise est ce qu’elle est parce qu’elle se nourrit du savoir collectif. Mais si seulement elle savait tout ce qu’elle sait». Un sujet aussi traité de façon visionnaire par David deLong en 2004 dans son bouquin «Lost Knowledge»

Les entreprises y gagneraient aussi en termes de communication car le lien étant établi avec ses retraités, l’entreprise peut leur passer d’autres formes de messages…. Bon je m’arrête car je ne veux pas écrire un roman… En fait non et oui. Ces réflexions vont faire partie d’un bouquin que je vous annonce pour 2009-2010. Entre vous et moi, c’est ma résolution de l’année !

Cloud Computing Communication interactive Entreprise 2.0

L’Entreprise 2.0 en 2009 : Je me méfie des prédictions…

18 décembre 2008

Habituellement, je me méfie de tous les gourous et spécialistes qui prétendent lire l’avenir technologique et ainsi prévoir ce que seront les grands axes d’innovation ou de développement pour les entreprises dans la prochaine année. Cela me fait penser aux astrologues-médiums et qui avec leur boule de cristal, cartes ou astres prétendent prédire l’avenir… Mon oeil…

En fait, qui aurait pu prédire que la crise financière éclaterait à ce moment précis et surtout qu’elle entraînerait la planète dans une profonde récession, certains parlent même de dépression ? Personne en fait. Mais les oracles et les gourous ont la couenne dure et on les voit maintenant s’agiter afin de prédire, pour certains, une quasi fin du monde, pour d’autres, des jours meilleurs d’ici une poignée de mois…

À mon avis, et dans le contexte actuel, personne ne peut prédire avec exactitude quels seront les grands axes de développement de l’Entreprise, dite 2.0 en 2009. Pour ma part et en réponse aux prédictions faites par l’ami Bertrand Duperrin, je me limite à parler de (et non prédire) trois tendances lourdes qui vont certainement influencer leurs stratégies. Et deux de ces tendances rejoignent les propos de l’ami Bertrand.

Ces trois tendances sont la dématérialisation, la mobilité et l’innovation…

Pour ce qui est de la première, je reprends et enrichis le contenu de mon billet du 10 octobre dernier et qui a trouvé écho dans le quotidien français Le Monde, le 22 octobre. À mon avis, donc, la prochaine année sur le Web mais aussi pour les entreprises, sera profondément marquée, à part la crise financière et économique, par la course aux données, NOS données et celles des entreprises…

Et qui sont déjà engagés dans cette course folle ? Des géants comme Google, Microsoft (qui vient d’annoncer sa stratégie hybride nommée Azure et appuyée par une autre de synchronisation des applications et données appelée Live Mesh), Amazon, IBM, Sun Microsystems et quelques autres joueurs. Une course, que dis-je, plutôt une guerre commerciale et technologique sur plusieurs fronts, dont ceux de la vitesse de transmission, la capacité d’entreposage, la sécurité et la portabilité des données et qui a pour enjeu rien de moins que toutes vos données, aussi bien personnelles que les données et applications des entreprises, la «Data War », comme l’a nommée le magazine Wired.

Microsoft organise un tirage, un jeu. Mais l’objectif est sérieux la sécurité de vos données !

Dans son billet prédictif, Bertrand parle de la résistance des services informatiques traditionnels face à cette nouvelle offre dématérialisée et je suis d’accord avec lui comme le prouve la pub de Microsoft ci-haut destinéer à une clientèle frileuse…. Mais pour avoir assisté au panel sur le sujet à Boston en mai dernier, intitulé «An Evening in the Cloud» et à l’entrevue à LeWeb08 à Paris la semaine dernière avec le Dr Werner Vogels, VP et CTO chez Amazon que je reproduis ci-dessous, les barrières semblent tomber plus vite que prévu.

Free TV : Ustream

Et j’en veux aussi pour preuve deux exemples significatifs soit Cap Gemini qui signe une entente avec Amazon et Veolia qui signe une entente avec SalesForce. Toutes deux ont donc annoncé leur intention de virtualiser leurs données et applications. Et compte tenu de la crise économique, force est d’admettre que de plus en plus d’entreprises vont se laisser séduire par des solutions Web qui permettent de réduire ÉNORMÉMENT les coûts d’opération, de stockage et d’entretien des applications et serveurs de données.

Car il ne faut pas se le cacher, bien peu d’entreprises seront en mesure de traiter la quantité sans cesse croissante de données, surtout générées par l’introduction des technologies du Web collaboratif. Et  surtout, de maintenir indéfiniment des centres de traitement informatiques pour leurs données et applications et ce, à coup de centaines de millions de dollars ou d’euros par année…

Dans cette guerre sans merci, une des armes d’accumulation massive est donc, sans contredit, les méga-entrepôts de données comme celui de Google à The Dalles en Orégon. À l’origine, une ancienne aluminerie avec, à la clé, une centrale électrique et reconvertie en entrepôt de serveurs. Des milliers d’entre eux, installés en rangées du plancher au plafond et refroidis par un monstrueux système de climatisation. Ces serveurs sont des ordinateurs qui n’ont comme but que d’accumuler des données et de les rendre ensuite accessibles aux demandeurs.

Le complexe de Google à The Dalles

Et celui de Microsoft à San Antonio au Texas


Qui seront remplacés par des containers ???

Google a commencé à en installer pour répondre aux besoins sans cesse croissants de son omnipotent moteur de recherche (100 millions de requêtes/jour, 200 Petabits de disque dur, 1 Petabit = 1 million de milliards) mais s’est vite rendu compte qu’ils «serviraient» aussi à soutenir son offre de «services Web» aux particuliers comme aux entreprises. Des services comme gMail ou GoogleDocs, par exemple.

Et comme de plus en plus d’entreprises et de personnes vont utiliser le Web de Google et des autres et y générer des «téra et petabits» de données, plus le Web aura besoin de gérer ces données, de les entreposer mais aussi de proposer aux individus et surtout aux entreprises, des suites logicielles et d’applications pour accéder à ces données. Ces suites, comme celle d’Office et les données qu’elles génèrent sont présentement installées et/ou stockées sur nos disques durs, sur des DVD ou clés USB.

S’il n’en tient qu’à Google, Microsoft et autres compagnies, ces données et applications quitteront donc l’ordinateur traditionnel. Georges Gilder, du magazine américain Wired, décrit ainsi ce que Google, Microsoft et les autres sont en train de réaliser:

«The desktop is dead. Welcome to the «Internet cloud», where massive facilities across the globe will store all the data you’ll ever use. »

Le «desktop» deviendra un terminal branché sur un «nuage Web» ou ordinateur central planétaire, ce que de plus en plus de personnes nomment le «Cloud Computing». Littéralement, l’informatique traditionnelle, faite d’ordinateurs à disques durs, de centres de traitement, d’applications et de logiciels, tous entretenus par une armée de spécialistes, sera vaporisée en un nuage Web et les données qu’ils contenaient, stockées dans les entrailles des centaines de milliers de serveurs réunis dans des entrepôts et reliés entre eux par un Internet ou Web de plus en plus rapide.

L’ordinateur planétaire aura besoin d’une autre composante essentielle qui se met d’ailleurs en place. De la vitesse de traitement pour servir les données. Sur ce front de la bataille on peut voir qu’entre l’Asie et les USA a été mis en place le PC1 Cable System et que ce dernier offre actuellement une possibilité de transit d’information (de données) de 180 gigabits/seconde (Un gigabit = un milliard de bits), et qu’en plus il a été conçu pour atteindre UN Tétrabit/seconde !!! (Un terabit = 1 000 milliards de bits).

Pour remettre ces chiffres en perspectives, je n’ai qu’à comparer avec ce que nous offre actuellement un fournisseur Internet tel que Vidéotron avec un forfait maximal, appelé TGV 50, de 50 mégabits/seconde !!! Malgré tout on est aujourd’hui bien loin des kilobits par seconde du début de l’Internet, que l’on nomme toujours Internet1. À 180 gigabits/seconde nous entrons dans un autre monde, celui d’Internet 2. Autant les USA, que l’Europe, le Japon et la Chine ont de grandes ambitions pour ce nouvel Internet et comme pour les débuts de son ancêtre les centres de recherche, les universités et les militaires l’utilisent déjà.

Mais ce sont les Google et Microsoft qui en seront les utilisateurs commerciaux privilégiés. C’est ce que certains ont relevé récemment. Je réfère ici à une nouvelle parue dans l’Expansion.fr sur la neutralité su Net et de possibles «utilisations privilégiées». Come on… Google s’intéresse à Internet 2 et veut y avoir accès, point !

Le Web mobile

Au sujet du Web mobile, je rejoins les propos de Bertrand et vais même plus loin… L’ordinateur, ainsi libéré et accéléré, rapetissera et deviendra entièrement mobile ou intégré aux objets usuels tels que les frigos et même les vêtements. Déjà certains d’entre nous en avons en mains : Microsoft Zune, Amazon Kindle, Apple iPhone, Samsung Instinct et bientôt le gPhone (pour Google Phone). Vous voyez ? Nos principaux acteurs sont sur tous les fronts…

Il y a présentement 3,3 milliards d’utilisateurs de la téléphonie mobile sur la planète, selon GSM World. Et ce nombre croîtra d’un milliard en 2009.

Voici d’ailleurs ce que j’en disais déjà en 2006, soit avant les «Smart Phones» :

«Pagettes, cellulaires, agendas personnels, lignes ADSL, ordinateurs portables, Internet/intranet sans fil, terminaux portables, clés U3, Blackberry et iPods. Gadgets et applications « cool » donnent à l’employé d’aujourd’hui une formidable liberté de mouvement et lui permet d’être en contact avec ses collègues, amis, familles n’importe où et virtuellement sur-le-champ. D’un autre côté, connectivité implique accessibilité et disponibilité à toute heure du jour, des éléments qui manquaient cruellement aux Telcos jusqu’à tout récemment. Leur offre large bande ouvre tous les horizons…»

En fait la mobilité déstabilise aussi le pouvoir hiérarchique traditionnel car elle peut « théoriquement » libérer les employés-usagers de leur lieu de travail traditionnel et favoriser le télé-travail, permettant ainsi aux collaborateurs d’exploiter leur expertise où bon leur semble et parfois AVEC QUI BON LEUR SEMBLE et souvent gratuitement ou presque (Crowdsourcing).  Facteur hautement déstabilisant pour les entreprises où la hiérarchie et le contrôle en sont les piliers…

Les nouveaux mobiles comme le iPhone ne sont plus des téléphones mais bien les nouveaux ordinateurs du futur : faciles à utiliser, moins chers et sans disque dur, ils offrent la téléphonie mais aussi le courriel, l’internet et donc, l’accès aux applications que ce soit pour s’amuser, s’informer, colaborer, créer ou même… travailler. Imaginez bientôt ces milliards d’ordinateurs en train de générer des contenus et données personnelles ou d’entreprise !!!

Pas surprenant que tous les grands se positionnent pour profiter de cette manne. Une manne de dollars, bien entendu car le «Cloud Computing» et l’accès à nos données, nous coûtera de l’argent, probablement sous forme de facture mensuelle comme c’est présentement le cas pour le câble et l’électricité. De compagnies Web ou technologiques, Google, Microsoft, Amazon et les autres risquent ainsi de muter sous nos yeux et devenir les prochaines «Utilités publiques», comme le disent nos voisins américains et spécialement Nicholas Carr dans son bouquin «The Big Switch. Rewiring the World, from Edison to Google».

Entreprise 2.0 ou pas ainsi que simples citoyens auront ainsi accès à un nouveau «service Web». Les entreprises à des SaaS ou «Software as a service». Comme je l’écrivais plus tôt, déjà certaines grandes compagnies s’y mettent. Et contrairement à ce que croit Bertrand, les autres devraient suivre rapidement mais pas seulement en 2009… Mais celles qui le font en 2009 profiteront de ma troisième tendance :

L’innovation

Chris Anderson, du Magazine Wired parle d’une nouvelle ère, celle baptisée «The Age of Peer Production». Le travail devient « lieu-neutre » et la collaboration devient virtuelle plutôt que physique. Toutefois, ce paradigme est nouveau pour les entreprises ce qui leur impose encore là, des défis importants de reconversion (R&D), un nouveau style de gestion et des solutions technologiques novatrices. Encore et toujours les mêmes mots qui reviennent : Reconversion, nouvelle gestion, innovation…

Les entreprises qui sauront se servir des nouvelles technologies mises à leur disposition, bien les intégrer, bien les adopter, gérer le changement, et surtout adapter leurs processus de travail et surtout leur modes de gestion seront les entreprises innovantes qui devraient dominer la nouvelle économie.

Pour ce faire, je table sur deux changements profonds à opérer dans l’entreprise qui se veut 2.0. En fait, je n’aime pas cette dénomination. Parlons donc d’entreprise technologiquement et humainement innovante. Pour se sortir de cette crise mondiale, les entreprises se doivent de mettre l’accent sur l’innovation et pour ce faire, doivent impliquer leur principale force : la créativité de leurs employés. Mais pour que ces derniers participent, les entreprises doivent changer leurs processus traditionnels mais aussi leur hiérarchie traditionnelle.

Harnacher l’expertise collective nécessite une hiérarchie horizontale basée sur la collaboration et le participation ouverte. En cela, je prends à témoin Jon Husband et sa Wirearchy et Don Tapscott et ses Ideagoras. Les agoras d’idées de l’auteur du célèbre bouquin Wikinomics, vont permettre de libérer la créativité, dans la mesure où l’entreprise accepte de participer au processus, de l’encourager au lieu de le réprimer au nom du respect des normes, processus établis et hiérarchie bétonnée.

C’est du mélange d’une nouvelle hiérarchie plus horizantale, plus impliquée dans la collaboration et l’appui aux idées nouvelles et de l’ouverture d’espaces de création et de travail collectif qu’originera l’innovation, moteur de la sortie de crise et d’une croissance renouvelée. Et ce n’est pas pour rien que sur plusieurs des sites étiquetés Ideagoras, on parle d’innovation partout, même dans le nom. Innocentive, ça vous dit quelque chose ?  Et YourEncore, site consacré aux retraités et exemple parfait de ce qu’une entreprise pourrait faire pour récupérer l’expertise de ses retraités et leur permettre de participer au grand travail d’innovation, Des exemples de ce genre, ils sont légion : Ideastorm, chez Dell, MyStabuckidea, Mechanical Turk, etc.

Et sur ce, je ne puis qu’être d’accord avec l’ami Bertrand quand il conclue :

«Vous l’aurez compris, le vrai enjeu de l’entreprise 2.0 est la nature même de l’organisation, ce qui justifie qu’on oublie rapidement l’aspect trop connoté du 2.0.»

Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Événements Intranet

Entreprise 2.0, les wikis plus populaires ?

3 novembre 2008

Je ne suis pas surpris…  Pourquoi ? Tout simplement parce que j’ai mis les yeux en lisant ReadWriteWeb sur les plus récentes conclusions de la firme Forrester qui, dans de récents rapports sur l’entreprise 2.0,  prévoit que les principaux outils de «réseautage social» (Social Networking Tools) à s’implanter dans les entreprises au cours des prochains mois seront les wikis, les fils RSS et les mashups.

Curieusement, Forrester n’inclut pas les blogues, ne prévoit pas d’avenir pour les podcasts en entreprise et demeure sceptique sur le micro-blogging à la Twitter… Les précédentes études, réalisées soit par Forrester et dévoilées à la conférence Enterprise 2.0 à Boston en juin, soit par Jane McConnell de NetStrategy et publiées sur son site montraient la même chose mais en incluant les blogues dans l’arsenal 2.0 des entreprises qui auront les premiers intranets 2.0.

En fait, les deux constataient la même évolution tout en oubliant de parler du micro-blogging. Un  peu normal car le phénomèene est tout nouveau et encore peu connu dans les entreprises. Eh bien, ça risque de changer si l’on se fie sur une autre étude, publiée aujourd’hui par Laura Fitton de Pistacho Consulting et qui sera à webcom-montréal le 12 novembre prochain.

Dans cette étude disponible ICI, on peut apprendre en grandes lignes que:

  • Twitter, Inc. may provide some kind of enterprise offering.
  • Enterprise internal microsharing tools should be interoperable with Twitter.
  • Your employees are likely already microsharing.
  • Identica and other open source solutions offer another self-service model.
  • Case studies are on their way.

Remarquez qu’on identifie la plate-forme québécoise identi.ca comme un outil à code source ouvert possible pour nos entreprises. En fait, Mme Fitton y va d’une analyse très serrée de tous les outils sur le marché. Remarquable pour une série d’outils en émergence (j’aime ce mot)…

Parlant de Boston, en juin dernier,  Dion Hinchcliffe avait présenté la dispo suivante sur les perspectives de marché du Web 2.0 en entreprise pour les cinq prochaines années. Cela tiendra-t-il, compte tenu de la crise économique annoncée.

Plusieurs spécialistes pensent que oui :

«This is the time to be audacious. The world has changed, totally and irrevocably. Change is the entrepreneur’s friend.»ReadWriteWeb

«I also want to point out that rough times are often the best times for creativity, opportunity and change.» Tim O’ReillyThoughts on the Financial Crisis