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Mon Top 50 des influenceurs Web au Québec

1 mars 2017

Depuis plus de dix ans, je travaille de près et parfois de loin, avec plusieurs des principaux acteurs du Web au Québec mais aussi d’ailleurs. J’en ai cotoyé des centaines au fil des conférences que j’ai organisées ou auxquelles j’ai assisté ici, en Europe ou aux USA. Et partout j’ai rencontré des personnages d’influence, des experts de longue date du Web 1.0 puis 2.0. Ils sont maintenant légion en marketing, relations publiques ou en communication. Ces influenceur(e)s prennent beaucoup de place, non seulement dans les conversations mais aussi dans les stratégies des entreprises qui se les arrachent ou cherchent à profiter de leur auditoire et de leur crédibilité. 

J’ai déjà commis un billet sur le sujet au printemps dernier pour tenter de définir le profil de ces drôles de bibittes que sont les influenceur(e)s. Et justement, l’un d’entre eux, soit Lee Odden, star du marleting, a fait un excellent travail pour définir le sujet avec un billet qu’il faut absolument lire.

Sa définition de l’influence : «In a marketing context, influence is the ability to affect action – not attract 1,000, 100,000 or a million fans, friends and followers. To create action you need content and relationships.»

Et il n’y a pas que les pros du Web qui peuvent le faire selon lui : «Beyond the professional influencers and industry experts are members of the media, customers, prospective customers and members of any communities that the brand is active in. All must be considered when developing relationships to grow your brand’s influence and the influence of those you work with.» Voilà c’est dit.

Et je fais du pouce sur sa définition où il mentionne que les chiffres n’ont que peu d’importance. Et pourtant, quand il est question d’identifier les influenceur(e)s on fait des listes avec des critères de sélection basés largement sur des chiffres générés par de soi-disant savants calculs ou en se fiant à des applications de «ranking» comme Klout. Ici au Québec j’en connais au moins deux qui s’y sont essayé. Il y a eu Raymond Morin avec son Top 100 des influenceurs du Web 2,.0 au Québec, qui remonte à 2010 et qui a été très critiqué à l’époque.

Exemple, un petit extrait de la longue tirade de Christian Aubry: «Bonjour Raymond. Il y a trois trucs qui m’embêtent dans ce nouveau « phénomène » que tu viens de découvrir comme par enchantement. Le pitch de vente est habile et, à première vue, magistral, mais un peu trop dénué d’analyse critique à mon goût. Puis-je ? 😉
1) J’ai du mal à croire que je suis dix fois moins « influent » que ce jeune grincheux de @laurentlasalle </:->
2) Ton tableau te vaudra probablement beaucoup de RT de la part des arithméticiens du Web 2.0 — ceux qui ne jurent que par les « 10 astuces pour… », « Les 10 meilleurs ceci… » et autres prêts-à-penser du Web 2.0. Les belles diapositives Powerpoint ne sont, le plus souvent, que de grossières réductions d’une réalité beaucoup plus complexe. Or, un Martin Lessard (25e de ton classement) est, à mon humble avis, nettement plus habile à cerner celle-ci qu’un Pat Dion (4e) — sauf le respect que je dois à sa qualité de « star » autoproclamée et dûment publiée 😉
Ce que Klout et Empire Avenue mesurent, quant à moi, c’est le bruit total généré, sur les médias sociaux, par Intel ou Untel — pas son influence réelle, c’est à dire son pouvoir d’information, de recommandation, de prescription et de transformation. Pour mesurer cela, il faudrait probablement effectuer des sondages qualitatifs solides et/ou utiliser des outils apparentés à ceux servant à mesurer le ROI. Quoiqu’il en soit, les algorithmes réducteurs des sites en question m’apparaissent intéressants, à titre de données brutes, mais nullement infaillibles en termes d’analyse définitive.
Pour te donner un exemple concret, il est quand même étonnant que je devance moi-même (46e) des gens aussi réellement influents, dans leurs niches respectives, que des Sylvain Carle (51e seulement?!?), Patrice-Guy Martin (58e), Claude Malaison (62), Éric Baillargeon (63e) ou Bruno Boutot (81), pour ne citer qu’eux. Tout ce que j’en déduis, c’est que je procrastine probablement plus qu’eux sur les réseaux sociaux. J’y génère donc plus de bruit, mais est-ce que cela me donne plus de valeur en tant que « médium social » ? Permets-moi d’en douter.»

Puis c’est Valeria Landivar qui s’y est frottée en 2012 avec son Top 10 féminin et masculin, basé de toute évidence sur une application (Peerindex) et sur des chiffres même si elle essaie de se dédouaner en expliquant: «L’influence web n’est pas mesurée par la quantité d’abonnés que l’on a. Sinon par la fréquence et la pertinence de nos partages qui vont générer des réactions. Plus de commentaires, retweets et mentions = plus d’influence.»

Deux classements qui datent mais il n’en demeure qu’ils sont basés sur la quantification et non la qualification… Donc, à mon tour d’entrer en piste des années plus tard et de vous suggérer une approche différente. Laissons faire la primauté des chiffres et concentrons-nous sur huit indices de mesure:

  • Identité numérique – Présence structurée et extensive dans les moteurs de recherche
  • Présence régulière sur une multitude de plates-formes sociales (Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube, Instagram, Pinterest, SnapChat, Google+, Quora, etc.)
  • Blogue actif et autres publications
  • Contribution à la communauté Web (conférences, enseignement, implication sociale)
  • Présence dans les médias comme porte-parole de la communauté
  • Visibilité et présence internationale
  • Expérience dans les domaines reliés au Web

Et dans cette optique, je présente une liste de 50 noms et l’ordre dans lequel ils sont présentés est tout simplement alphabétique (par le nom de famille). Pas de classement, pas de guerre d’égos…

Sur ce montage tiré de mes archives Flickr sur webcomMTL, on reconnait Michèle Blanc, Bruno Guglielminetti, Pierre Bellerose, Kim Vallée, Dominic Arpin, Sylvain Carle et Mario Asselin

Et je tiens à bien préciser que mon choix, même basé sur les huit critères ci-haut mentionnés, demeure subjectif :

Vincent Abry
Dominic Arpin
Mario Asselin
Martin Aubut
Christian Aubry
Kim Auclair
Pierre Bellerose
Michelle Blanc
Sylvain Carle
Carl Charest
Alistair Croll
Carl-Frédéric DeCelles
Benoit Descary
Gina Desjardins
Mathieu Dugal
Marie-Julie Gagnon
Francis Gosselin
Sylvain Grand’Maison
Bruno Guglielminetti
Damien Guinet
Stéphane Hamel
Jon Husband
Mitch Joel
Marika Laforest
Valéria Landivar
Patrice Leroux
Martin Lessard
Suzanne Lortie
Claude Malaison
Philippe Martin
Martin Ouellette
Martine Pagé
Samuel-F Parent
Patrick Pierra
Josée Plamondon
Sébastien Provencher
Jean-François Renaud
Stéphane Ricoul
Nicolas Roberge
Nadia Seraiocco
Julien Smith
Lynda St-Arneault
Michelle Sullivan
Philippe Telio
Claude G. Théorêt
Alain Thériault
Kim Vallée
Nicolas Vanderveken
Jacques Warren
Yves Williams

Voilà! Je sais qu’immédiatement on me dira que j’en ai oublié plusieurs, tels que René Barsalo, Louise Guay, Bruno Boutot, Laurent Maisonnave, Éric Baillargeon, Adele McAlear, Guillaume Brunet, Laurent LaSalle, Raymond Morin, Dominic Desbiens, vous voyez on est déjà à 60…Et il y en a d’autres. Mais comme je l’ai écrit plus tôt, l’influence n’est pas qu’une question de gros Klout ou autres gros chiffres comme le disait Lee Odden.

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4 Commentaires

  • Répondre Samuel Parent 2 mars 2017 - 12 h 25 min

    Je suis très honoré de faire partie de cette illustre liste! Merci Claude pour ta considération!

  • Répondre Francois Jacob 2 mars 2017 - 13 h 04 min

    Toujours un plaisir de vous lire M. Malaison. Je ne suis pas de ceux qui vous critiqueront pour un oubli. Au contraire, je trouve que ce billet fait parfaitement écho à un autre de vos billets, de juin dernier à propos des « Experts, champions et gourous…  » (https://emergenceweb.com/blog/2016/06/experts-champions-gourous-marketing-web-y-a-de-quoi-desesperer). Je trouve intéressant le fait que certaines « vedettes/superstar » (bien souvent autoproclamées) sans expérience (ou peu) concrète qui font beaucoup de bruit mais ne nourrissent pas la réflexion. Bref, tel que mentionné en introduction de votre billet, l’influence apporte un changement et non pas un troupeau vers soi!

  • Répondre Influenceurs | Pearltrees 11 mai 2017 - 12 h 12 min

    […] Top 50 des influenceurs Web au Québec. Depuis plus de dix ans, je travaille de près et parfois de loin, avec plusieurs des principaux acteurs du Web au Québec mais aussi d’ailleurs. J’en ai cotoyé des centaines au fil des conférences que j’ai organisées ou auxquelles j’ai assisté ici, en Europe ou aux USA. Et partout j’ai rencontré des personnages d’influence, des experts de longue date du Web 1.0 puis 2.0. […]

  • Répondre Josianne Brousseau 23 juin 2019 - 17 h 27 min

    Un bon palmarès. Merci pour les suggestions. Je découvre.

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