Parcourir les Tags

Crowdsourcing

Cloud Computing Entrepôts de données Entreprise 2.0 Gestion des organisations Ideagoras Internet2 Mémoire d'entreprise

Plan numérique: viser l’exploitation du savoir et non plus seulement de l’avoir

28 octobre 2012

Comme c’est le cas pour l’ami Mario Asselin, notre démarche qui permet de réactiver un processus qui pourrait permettre l’émergence d’un Plan numérique pour le Québec ma plaît beaucoup. Mais il n’y aura pas de plan ni même de future société québécoise basée sur le numérique si on ne relève pas à mon avis deux grands défis auxquels font face les entreprises et ensuite leurs employés.

D’une part, il faut que nous cessions de penser que le développement économique du Québec passe nécessairement par l’exploitation de ses ressources naturelles. Nous ferions beaucoup mieux collectivement si on alignait ce développement vers les nouvelles technologies et entreprises numériques, vers l’exploitation du savoir et non plus seulement de l’avoir.

Lire la suite

Événements LeWebParis

#LeWeb11: L’entreprise sociale passe-t-elle par le Pepsi et la pizza ?

21 décembre 2011

Dans un de mes derniers billets sur la conférence LeWeb11 à Paris, j’ai mentionné que ma journée du vendredi avait été dédiée au «réseautage», ce qui a donné, entre autres, mon entrevue avec Phil Libin, le CEO d’Evernote. Mais j’avais pris une note… Celle de retourner devant mon écran pour regarder ce qui s’est passé dans la piste Social Enterprise animée par Cédric Giorgi et Michelle Chmielewski. J’ai su par le fameux réseautage que la conférence la plus retweetée et la plus appréciée a été celle d’un certain Ramon de Leon, propriétaire de six pizzerias Domino’s à Chicago. Bon on verra plus loin. Pour les lignes suivantes je tiens à souligner qu’à part #RamonWOW, j’ai eu quelques belles surprises en provenance de la programmation de cette piste.

Des surprises en provenance de grandes compagnies telles que Dell, Pepsi Co. et IBM. Pour Dell, ce qui m’a le plus frappé de la présentation de Richard Binhammer, Directeur, «Social Media & Community Team», c’est une de ses slides où il montre l’évolution de la stratégie sociale de Dell et que je reproduis ci-dessous:

Dell timeline

Sans le mentionner lui-même, Binhammer indique avec ce graphique qu’il faut que les entreprises qui se donnent une stratégie Web 2.0 ou «sociale» soient patientes et ne pensent pas avoir tout cuit dans le bac la première année. Une bonne stratégie se construit avec du temps, des expériences, des erreurs, des itérations et une évolution constante en fonction de besoins des clients ou des employés. Et ce qui m’a beaucoup plu dans cette ligne de temps qui remonte à 2006, c’est que la stratégie de Dell s’est articulée au début comme maintenant autour des blogues. Dell a aussi été une des premières entreprises à utiliser les «idéagoras» et aussi une des rares entreprises à avoir mis sur pied un «Social Media Listening Command Center».

Dell Social Media Command Center

Ce que ça bouffe en hiver ? Comme vous le voyez, c’est un endroit fermé et vitré ou des employés font de la veille sur les médias sociaux avec une batterie de portables et écrans géants branchés en temps réel sur Facebook, Twitter, YouTube, LinkedIn, Google+, etc. Et finalement j’ai aussi retenu de sa présentation qu’il aura été le seul à aborder l’épineux problème de la gouvernance d’une stratégie médias sociaux d’entreprise.

Chez Dell  des responsables de chaque département se rencontrent une fois par semaine pour adresser les problèmes tels que la rationalisation de leurs quelque 200 pages Facebook, pas toutes en vie et pas toutes aux bons gabarits corporatifs. Écrire ces lignes me fait penser aux problèmes similaires en gouvernance de l’intranet. Parlant de Facebook, il en a été question ad nauseam dans cette piste avec un panel, une conférence et une étide de cas, celle de Ferrero Rocher mais bon, quand on domine le «social» avec 850 millions de membres, faut bien faire parler un peu de soi. En passant, Facebook était aussi présent dans la grande salle en keynote et aussi en ateliers.

Les entreprises sociales et le ROI

Pour en revenir à nos moutons sociaux, j’ai aussi apprécié la «performance» de Sandy Carter, Vice-Présidente, «Social Business Sales and Evangelism» chez IBM. Elle est intervenue dans le panel intitulé «Social organizations is a paradigm shift» et animé par l’ami Richard Collin. De loin la plus pertinente des trois panélistes, Sandy a apporté des chiffres intéressants, en particulier sur le RSI (retour sur investissement ou ROI) des idéagoras. Elle a cité des chiffres de McKinsey selon lesquels le «crowdsourcing» raccourcit de 20% le temps d’introduction d’un produit sur le marché (Time-to-Market) et augmente de 20% ses possibilités de succès commercial !

On savait déjà que les idéagoras sont parmi les plates-formes les plus intéressantes en termes de RSI pur et dur pour les entreprises et ces chiffres le confirment. Mais aussi intéressant comme RSI: si une entreprise introduit une stratégie et des outils sociaux, elle réduit de 15% ses coûts de gestion et de rétention du personnel. Pourquoi ? Je le dis souvent en conférence et plusieurs conférenciers de cette piste en ont aussi parlé dont celui de Dell. Nous avons atteint un point dans le temps où les consommateurs qui sont aussi des empoyés ont dépassé leur entreprise en termes d’adoption des nouvelles technologies (Voir graphique ci-dessous). Donc, une entreprise qui fait figure de leader dans l’introduction de ces dernières a plus de chances de voir son personnel rester et même elle risque d’attirer des candidats plus que les autres.

Et finalement Mme Carter a parlé un peu des prochaines années en mentionnant que le futur des entreprises réside dans l’intégration au plus vite d’une stratégie sociale mais surtout et aussi mobile car (encore un chiffre) 68% des consommateurs utilisent dorénavant réseaux et médias sociaux par des plates-formes mobiles. Elle n’en reste pas là et va ensuite affirmer qu’une des tendances-clés pour les prochaines années en entreprise sera ce que les USAiens appellent la «gamification» et l’utilisation des jeux sérieux ou «Serious Games», surtout en formation mais aussi en expérience-client.

Finalement je retiens aussi la performance électrisante de B. Bonin Bough, «Global Head of Digital» chez PepsiCo. Ce dernier est passé par une longue démonstration du retard que prennent les entreprises sur la société qui sera bientôt 100% numérique (le plan numérique, ça vous dit quelque chose?) pour dire que ces dernières doivent en bonne forme numérique «Digital Fitness» et que c’est le cas dans son entreprise, ce qui est vrai.

digitalfit

Le retard que prennent les entreprises sur une société 100% numérique

Il donne l’exemple de leur Command Center comme chez Dell sauf que c’est pour la marque Gatorade mais surtout il a parlé de Pepsico10, une initiative tout-â-fait innovante. Il s’agit d’une plate-forme de crowdsourcing où Pepsi invite des startups à  soumettre leur candidature dans quatre catégories: mobile, social media, place based, gaming & videos (Très SO-Lo-Mo comme concept et bien dans le thème à LeWeb). D’un choix de 20 on passe ensuite aux dix finalistes qui ont ensuite le droit de développer leur produit en partenariat avec Pepsi. Pour sa part, Pepsi s’assure de l’usage de ces nouvelles technologies innovantes des startups pour accroître ses marges bénéficiaires ou ses parts de marché.

En terminant cette odyssée «Social Enterprise» à LeWeb11, comment ne pas écrire quelques lignes sur LA star de cette piste, en l’occurence Ramon de Leon, ci-devant propriétaire de pizzerias à Chicago ? Un phénomène en soi et ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme: #RamonWOW. Je n’écris que ces quelques lignes car ce serait un outrage d’essayer de vous rendre par écrit sa performance. Vaut beaucoup mieux que vous l’écoutiez vous-mêmes. Savourez chacune des 15 minutes et 48 secondes que dure sa prestation. Un phénomène 2.0 je vous le dis !

Blogues Communication interactive

J’ai la mémoire qui tourne: le «crowdsourcing» collectif continue !

24 août 2011

Bon… Avec le retour de vacances vient aussi le retour des billets mais aussi les nouvelles programmations radio et télé. Ce qui m’amène à vous entretenir d’un sujet qui a fait l’objet d’un entrefilet sur ce blogue il y a de cela presque deux ans maintenant.  Ce dernier portait alors sur la première saison d’une émission que je considère être  la seule et unique émission de télé «crowdsourcée» au Québec soit la série «J’ai la mémoire qui tourne», une production de Guylaine Maroist des Productions de la ruelle pour Astral Média et le canal Historia.

jailamemoire

Cela vous dit quelque chose ? Non ? Vous devriez. C’est un petit bijou de mémoire collective récupérée et actualisée, en directe ligne avec la mouvance  des LifeLogs et de la mémoire d’entreprise™. Dans cette série télévisée, on demande à toute la population du Québec de fouiller dans les armoires, les vieux coffres hérités des parents ou grands-parents, d’en ressortir les bobines de films en 8mm et Super8 ou les cassettes Beta et de les faire parvenir aux producteurs.

Mais ce n’est pas tout… En plus du travail éditorial qui mène aux émissions thématiques, brillamment animées par Marcel Sabourin et commentées par des artistes invités, on demande à tous de participer sur le site en taggant les émissions, en commentant sur le blogue en plus de pouvoir suivre par fil RSS et groupe Facebook, etc. Bref tout l’arsenal 2.0 mis au profit de la mémoire collective.

Mais pas seulement qu’un dépôt ou un lieu d’interaction et d’échanger. Aussi un lieu d’apprentissage. En effet, le site ET la série offrent aux profs de toute la province la possibilité de travailler sur notre histoire et notre mémoire collective. La preuve ? Lisez un peu le texte d’intro de la section réservée à nos éducateurs et éducatrices:

« Bienvenue dans la zone des profs qui offre des Situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) liées au site J’ai la mémoire qui tourne, racontant le Québec des années 20 aux années 80 par les films de famille. Ainsi, toute une panoplie de films, de webépisodes thématiques, d’extraits de l’émission de télévision et de billets de blogues est mise à la disposition des enseignant(e)s du secondaire. En lien avec ces contenus riches et variés, des SAÉ abordent diverses thématiques permettant de comparer “l’autrefois” et “l’aujourd’hui”.

La section éducative a été élaborée par Inês Lopes, consultante en éducation.  Pour les SAÉ du secondaire, merci également à Frédéric Barriault, étudiant au doctorat en histoire et à Michaël Pratte, enseignant en Histoire et éducation à la citoyenneté. Enfin, la section éducative est aussi riche grâce aux contributions des Membres de l’équipe».

Vous avez remarqué qu’on parle de billets de blogue ? En effet, une bonne part de la stratégie Web 2.0 est basée sur le blogue de l’émission, ce qui est un «must» à mon avis… Pourquoi je vous en reparle ? C’est que cette semaine (le 25 août) commence la troisième saison de cette passionnante expérience collective. Ne la manquez pas !

 

Événements Gestion des organisations Innovation LeWebParis

2011 sera-t-elle l’année du AppStore pour ma voiture ?

5 janvier 2011

Je me permets de revenir sur la conférence #LeWeb 2010 qui a eu lieu à Paris début décembre dernier. Pourquoi ? Parce que j’ai été très impressionné par la prestation du PDG de Renault/Nissan Carlos Ghosn. Ce dernier, loin de faire le pitch de vente traditionnel à titre de commanditaire principal, a parlé d’innovation, de voitures vertes et surtout de voitures à considérer comme des plates-formes qui vont accueillir de plus d’applications informatiques ou Web.

Et c’est là que ma curiosité a été piquée. Vous y pensez ? Le marché de l’automobile mondial vaut deux trillions de dollars, ( = 20 puissance 18, soit deux milliards de milliards ou deux millions de billions… ). Et ce que dit le PDG, c’est que ce marché est ouvert aux développeurs d’applications Web ou informatiques car oui, l’auto est et  sera pour longtemps encore une plate-forme ouverte, surtout les voitures électriques. Vous imaginez une personne qui développe une nouvelle application et la rend disponible disons pour 5.99$ sur ce marché ? Un potentiel faramineux !

En entrevue avec Loïc LeMeur à la suite de sa conférence (ci-dessus), Goshn mentionne qu’il ne tient pas à ce que les voitures coûtent le même prix qu’un iPhone mais là est pour moi l’importance de la comparaison: Apple a développé un AppStore pour le iPhone et ensuite pour le iPad. Attendez-vous donc à voir apparaître bientôt des CarApp Stores et je suis certain que Renault/Nissan sera une des premières compagnies dans ce marché. Vous en doutez ?

Eh bien, je n’ai pas été surpris, en ce début d’année 2011, de voir ces deux billets dans Mashable, biillets que j’ai Tweetés ainsi :

Nissan Launches Location-Based Promotion With SCVNGRhttp://t.co/FLGXXiB via @mashbusiness @mashable

Nissan Leaf Uses Crowdsourcing to Enhance Fuel Economyhttp://t.co/r5Pqj46 via @mashabletech @mashable

Ainsi, la compagnie franco-nippone investit les domaines de la géo-localisation et du «crowdsourcing» pour ses voitures. À mon avis, d’un premier pas plus que logique quand on connaît le potentiel des deux domaines, aussi bien en termes de revenus qu’en termes d’importance pour les entreprises. En effet, ce qui risque le plus d’intéresser les entreprises dans tout ce qui est issu du Web en 2011 et en particulier du Web 2.0, c’est justement la géo-localisation, la mobilité, le crowdsourcing et la gestion des données et applications…

Mais pour les applications et le AppStore ? Pas certain que ce soit en 2011. Comme l’entrevue le révèle, l’industrie automobile travaille déjà sur des modèles pour 2015 et il est aussi très difficile de hacker une voiture et développer des applications pour consommation immédiate. Raison ? La règles très strictes en matière de sécurité routière et la responsabilité des fabricants en cette matière, ce qui ralentit le rythme d’introduction de nouveautés.

Bref, c’est le premier de mes coups de coeur de la conférence. Les autres sont à venir dans un prochain billet qui viendra clore le cycle de ma cinquième couverture consécutive de cette conférence, qui en 2006 s’appelait LeWeb 3 !

Communication interactive Entreprise 2.0 Ideagoras Innovation Intranet Réseaux professionnels internes

Entreprise 2.0: personnalisez pour vaincre la résistance!

21 septembre 2010

C’est bien beau de vouloir intégrer des communautés dans un intranet et de les catégoriser en trois niveaux personnalisés ( voir billet précédent) mais ces derniers doivent eux-mêmes s’inscrire  dans un système plus large de personnalisation des outils ce communication, de  collaboration, de formation, de gestion et d’opération en interne. On n’en sort pas… C’était ainsi avant le Web 2.0, du temps des intranets simples et informatifs, c’est toujours le cas maintenant. En fait,  il est de plus en plus pertinent d’associer personnalisation à Entreprise 2.0.

Et pourquoi donc? Parce qu’en voulant intégrer toutes les fonctionnalités 2.0 dont les blogues, les wikis, les réseaux ¨sociaux¨ internes, le tagging, les mashups ou les idéagoras, on pose pour les entreprises les problèmes du contrôle de l’information, de la liberté d’expression, de la protection des données stratégiques et par le fait même, de la sécurité. On  ne s’adresse pas seulement à un  enjeu technologique mais bien un enjeu¨systémique¨, car quand on planifie des modifications 2.0, on vient toucher l’ensemble de l’écosystème intranet d’entreprise, tel qu’illustré dans ce diagramme publié récemment par l‘Observatoire de l’intranet en France

ECOSYSTEME

Afin de minimiser les impacts, comme le note l’Observatoire, un des facteurs de succès est de bien planifier la gestion du changement et aussi de mettre en place une structure de gouvernance claire et efficace. Mais il est aussi très important de comprendre que l’intégration du Web 2.0 et surtout le développement des communautés ne se fera qu’avec le concours des employés, certes, mais aussi et surtout de leurs patrons immédiats, habituellement les plus récalcitrants, qui opposent le plus de résistance au changement. Et pour qu’ils fassent le grand plongeon 2.0, il faut les sécuriser avec avec un filet. Ce filet qui vaincra la résistance, c’est la personnalisation des contenus mais aussi des accès en fonction des profils personnels. C’est aussi et souvent la clé du succès dans une discussion musclée avec les Ti sur la sécurité car personnalisation égale aussi accès prédéterminés aux contenus ou communautés…

PERSON20

Donc, trois niveaux personnalisés de communautés: 1- de pratique 2- d’intérêt et 3- de projet. Ces trois niveaux sont eux-mêmes intégrés dans les quatre niveaux supérieurs de personnalisation que sont: 1- mes infos. 2- mon profil 3- mon groupe et 4- mes outils et qui eux, répondent à trois autres niveaux ultimes de personnalisation et qui servent à définir tout individu au sein d’une organisation: moi en tant qu’employé, moi dans mon groupe et moi dans mon entreprise.

Moi en tant qu’employé constitue la case jaune du graphique ci-dessus et a trait à la gestion d’expertise, à la définition des individus au sein du groupe et de l’entreprise en fonction de leurs expertises et de leur expérience. Cette couche de personnalisation, comme on peut le remarquer est très RH et est celle qui réussit, à mon avis, vaincre la ¨Némésis¨historique de tous les intranets: mettre en place un bottin téléphonique qui puisse rapidement identifier qui fait quoi au sein de l’entreprise ou de l’organisation ou si vous préférez, identifier rapidement les individus en fonction de leurs expertises et les mettre aussi rapidement en relation afin de résoudre un problème (très efficace en service à la clientèle).

Moi dans mon groupe correspond à la case bleue et touche la collaboration. C’est à ce niveaux que se retrouvent les trois niveaux personnalisés de communautés présentes dans les réseaux professionnels internes mais aussi et très souvent dans les wikis de projet (voir billet précédent).

Moi dans mon entreprise regroupe deux couches soit celles des outils de gestion et d’opérations et celle de la communication aussi bien verticale (corporative) qu’horizontale. C’est à ces niveaux que s’exprime l’entreprise. Auparavant, elle avait TOUTE la place. Et même à ces deux niveaux, on peut retrouver des outils qui permettent de donner plus de place à l’interaction et à une discussion globale avec les employés. Je prends comme exemple les journaux d’entreprise. Chez IBM, par exemple, les employés peuvent tagguer les nouvelles décidant ainsi de leur importance rédactionnelle. ¨Crowdsourcer¨complètement ou en partie sa rédaction est du domaine des réelles possibilités.

Tous ces niveaux de personnalisation peuvent sembler autant de freins è la créativité, à l’exposition  de soi, à la reconnaissance des pairs ou encore à la reconnaissance des expertises mais pourtant chaque niveau propose les outils et des espaces nécessaires pour donner libre cours à ces attitudes et comportements jusqu’ici réprimés par les cadres stricts de la hiérarchie, comme dans l’exemple du journal d’entreprise ou encore dans celui des idéagoras qui permettent à tous les niveaux de personnalisation de mettre en valeur l’expertise des employés et de les reconnaître pour celle-ci, de stimuler l’innovation et de faire épargner des sommes importantes en recherche et développement.

Blogues Communication interactive Ideagoras Médias sociaux

Iniative 2.0 dans le cadre de l’heure de la Terre. Amusement et grande déception…

28 mars 2010

Cela arrive de plus en plus souvent, je dois l’avouer… J’ai des coups de coeur pour des sites récemment mis en ligne et qui sont conçus sont les règles de l’art 2.0. J’ai eu des bons mots dans les derniers mois pour l’idéagora de Bombardier et plus que des bons mots pour l’initiative de «crowdsourcing» d’Astral Média, en l’occurence la plate-forme multimédia de «J’ai la mémoire qui tourne». Mais j’ai aussi eu des mots très durs à l’endroit de l’Agence spatiale canadienne quand j’ai comparé leur site Web, lors du dernier vol de Julie Payette, à celui de la NASA, véritable petit bijou de 2.0 et même d’animation 3D, entre autres quand elle nous a offert la reconstitution du vol historique vers la Lune.

Ce long préambule pour mentionner que hier, à l’occasion de l’heure de la Terre, j’ai eu la même surprise, un certain plaisir mais en bout de ligne une grande déception à découvrir le site consacré à la sensibilisation aux changement climatiques, mouvement qui a débuté en 2007 en Australie et qui est parrainé par le WWF. Depuis le temps que nous disons en conférence que les organismes doivent engager la conversation au lieu de se contenter de livrer bêtement de l’information et pensant faire de la sensibilisation …

D’entrée de jeu, en cliquant sur Earth Hour dans Google on arrive sur cet écran qui n’est pas la page d’accueil mais qui dit tout sur la volonté de partage de ses concepteurs. Volonté que NOUS partagions avec eux et entre nous.

eh2

En fermant cette fenêtre,, on arrive ensuite à la page d’accueil où se retrouvent les photos de la communauté sur Flickr et la vidéo officielle qui amène à la chaîne YouTube où nous pouvons y déposer nos propres captures. On y retrouve également le fil Twitter des conversations qui ont monté très haut dans les «trending topics» hier soir entre 20h30 et 21h30. Tout cela est complémenté par la possibilité de converser, partager et réseauter ENTRE NOUS, sur Facebook et MySpace.

De plus, et ce n’est un secret pour personne, le Web 2.0 est fait d’exposition de soi. Les concepteurs l’ont très bien compris et ont offert une Google Map avec enregistrement géo-positionné pour nous afficher sur la carte mondiale en tant que supporteurs. À date 5 665 263 l’ont fait…

eh6

Et j’ai souri en expérimentant les petits jeux, virtuels ou pas mis à notre disposition dans la section «Fun Stuff». Une «virtual switch» dans des environnements à choisir et la construction d’une lanterne… Bref, on encourage l’exposition de soi : Affichez-vous en tant que supporteurs et faites-le savoir à vos amis et relations. Par les chiffres et les jeux, on sensibilise mais là où il y a un gros HIC, c’est au niveau de la conversation. Certes, on favorise la conversation entre les supporteurs, sur Facebook, MySpace, Flickr, YouTube, Twitter et sur leurs blogues individuels mais cherchez comme moi un blogue officiel où les organisateurs conversent avec leurs supporteurs…

Le Web 2.0 EST conversation…

Dans la section «Take action», on retrouve à droite une mention «earth hour blog». En cliquant dessus, on y arrive pas tout-è-fait. Il faut re-cliquer une fois de plus pour découvrir un «simili-blogue». Des billets certes, mais sans commentaires, sans blogue-liste, sans nuage de tags, bref, grande déception…

blog

Ce que dit ce site, c’est qu’on a probablement engagé des gens pour bâtir une stratégie médias sociaux et que ces derniers ne sont probablement pas des blogueurs… Jamais un blogueur qui se respecte ne se soumettrait à pareil exercice. Le Web 2.0 EST conversation, pas un monologue ou encore, comme ils l’ont imaginé, un lieu où on favorise l’interaction et l’exposition des AUTRES. Une vraie communauté se bâtit en conversant et en échangeant. Non pas en «crowdsourcant» bêtement…

Et vous, vous en pensez quoi ?


Ideagoras Innovation LifeLogs Mémoire d'entreprise

Du crowdsourcing aux bijoux de famille

29 novembre 2009

Lentement mais sûrement, le Québec est en train de combler le retard en matière de Web 2.0 et je ne mentionne même pas les médias sociaux… J’ai déjà écrit un billet sur le grand dégel en matière d’intégration des outils Web 2.0 en entreprise et j’en traiterai à nouveau sous peu mais là, je veux vous écrire quelques lignes sur un des phénomènes de l’heure dans le 2.0.

Lequel? Le «crowdsourcing», généré par les idéagoras et terreau fertile pour l’innovation. C’est un secret de Polichinelle et j’en ai déjà parlé mais toujours en citant les USA comme modèle. Mais depuis quelques mois, les initiatives tombent au Québec comme les pommes de l’arbre en automne…

L’environnement

Première initiative, présentée à webcom-Montréal en mai dernier: challengeyourworld.com. Faut donner crédit à toute l’équipe mais en particulier à l’ami Martin Lessard, un de nos grands visionnaires du Web québécois et artisan Internet de la première heure.

La plateforme est une idéagora mise au service de l’environnement et a généré des idées. Mais pas seulement que des idées et c’est cela une idéagora: elle génère des actions concrètes et dans le cas de Challenge Your World, les idées se transformeront en startups ou entreprises vertes. Elle a aussi généré de la créativité en vidéo, récompensée dernièrement au théâtre Impérial.

Le transport

Parlant de créativité et d’idées nouvelles, un des navires-amiral de l’économie québécoise a aussi pris le train et ce n’est pas qu’un jeu de mot ou une figure de style. Bombardier Transport Berlin et faisant a mis en ligne une idéagora en soutien au concours “YouRail – visions du transport moderne”.

Les participants à ce concours peuvent présenter leurs designs créés librement pour trois types de déplacements : d’agrément, d’affaires et de banlieue. Dans une autre catégorie, les participants peuvent utiliser un outil de configuration 3D pour concevoir des revêtements de sièges qui créeront des intérieurs invitants. La date limite pour participer à ce concours est le 14 décembre 2009..

Des dirigeants de Bombardier ainsi que des experts externes sélectionneront le concept gagnant et décerneront des prix d’une valeur de 10 000 euros, (15 000 dollars US) aux meilleures suggestions. Bombardier présentera les concepts retenus au salon InnoTrans, la plus importante foire commerciale de technologie ferroviaire au monde, qui se tiendra à Berlin en septembre 2010.

Bon, ce n’est pas encore le concept ultime où les pairs votent pour la meilleure idée mais quand même, on y retrouve les liens sur la page Facebook, le compte Twitter, Del.icio.us, Digg, Stumbleupon et MySpace et dans la communauté, profils personnels et widget ShareThis.

La mémoire…

Ce qui m’amène au troisième cas d’espèce, soit celui de la série «J’ai la mémoire qui tourne», une production de Guylaine Maroist des Productions de la ruelle pour Astral Média et le canal Historia.

Non? Vous devriez. C’est un petit bijou de mémoire collective récupérée et actualisée, soit en directe ligne avec la mouvance  des LifeLogs et de la mémoire d’entreprise™. Dans cette série télévisée, on demande à toute la population du Québec de fouiller dans les armoires, les vieux coffres hérités des parents ou grands-parents, d’en ressortir les bobines de films en 8mm et Super8 ou les cassettes  Beta et de les faire parvenir aux producteurs.

Mais ce n’est pas tout… En plus du travail éditorial qui mène aux émissions thématiques, on demande à tous de participer sur le site en taggant les émissions, en commentant sur le blogue en plus de pouvoir suivre par fil RSS et groupe Facebook. Ne manque plus que Twitter…

Événements Ideagoras Innovation

Rendez-vous avec Guy Kawasaki: innovation, idéagoras et billets gratuits!

7 novembre 2009

Pour souligner la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat (16-22 novembre) Challengeyourworld.com organise le 19 novembre le Rendez-vous 09 sur l’innovation. Cet événement aura lieu à compter de 18h00 au théâtre Impérial à Montréal. Je serai à cette conférence pour la bloguer et la tweeter.

Événement clef de la Semaine mondiale de l’entreprenariat, le Rendez-vous 09 sera une soirée d’inspiration, d’action et de réalisation mettant en vedette des vidéos novateurs et des exemples à suivre d’éco-entrepreneurs, et se terminera par la conférence très attendue et probablement très courue de l’entrepreneur, investisseur en capital-risque et auteur de renom, Guy Kawasaki.

Ce dernier viendra à Montréal parler sur l’art de l’innovation (traduction simultanée disponible).Guy Kawasaki est aussi partenaire et entrepreneur résident de Garage Technology Ventures, société de capital risque initial.

Challengeyourworld.com est un site de crowdsourcing d’idées ou ideagora qui cherche à revoir les normes d’affaires traditionnelles et  à saisir les occasions que présentent les pratiques de dévelopement durables. L’objectif de Challenge Your World est d’assurer que ces idées réalisent leur plein potentiel et changent le monde. Des idées novatrices d’aujourd’hui devrait naître une nouvelle génération d’entreprises.

De plus, durant la soirée, un prix sera donné à la meilleure idée parmi celles proposées sur le site Web et un autre pour la vidéo la plus inspirante sera choisie par le public. Un entrepreneur montréalais, soit Danny Giroux,  expliquera son succès en mariant le développement durable et les affaires. Challenge Your World compensera les émissions de carbone de l’événement et tous les participants venus sur place grâce à Planetair.ca.

Billets gratuits

La conférence internationale webcom-Montréal s’est aussi associée à Challenge Your World. En effet, comme pour cette dernière, webcom fait depuis toujours la promotion de l’innovation en matière de nouvelles technologies. C’est donc sous ce thème que les promoteurs de webcom-Montréal offriront à leurs fidèles participants quatre billets gratuits pour assister à la conférence de Guy Kawasaki.

Pour avoir droit à un de ces billets, les participants devront prouver qu’ils ont déjà assisté à une des éditions de webcom-Montréal et expliquer rapidement, en commentaire du billet publié sur le blogue de webcom, ce qu’est l’innovation en matière de nouvelles technologies et en environnement.

Mais attention, ce n’est pas tout… webcom-Montréal fait aussi tirer deux autres billets sur Twitter. Alors surveillez #webcom09 pour tous les détails

De plus, toutes les recettes de ce Rendez-Vous 09 seront investies dans un projet de CARE Canada. Pour chaque 1 $ reçu, l’Agence canadienne de développement international (ACDI) contribuera 3 $ supplémentaire à CARE Canada. À noter que les billets sont aussi en vente sur le site de Rendez-vous 09 au prix de 10$ pour les étudiants et de 30$ au prix régulier.

Communication interactive Entreprise 2.0 Innovation Mémoire d'entreprise

Les idéagoras ont une étonnante attractivité pour l’entreprise: ses retraités!

3 octobre 2009

La semaine dernière dans CE billet, j’ai rapidement traité des idéagoras, ces plates-formes de collaboration mais surtout de génération d’idées et d’innovation, repérées et identifiées comme telles par Don Tapscott dans son bouquin Wikinomics, publié en 2006. Le phénomène n’est donc pas nouveau, surtout quand on réalise que le site Innocentive a été créé en 2001, soit bien avant l’arrivée du phénomène 2.0. J’avais déjà aussi écrit sur leur potentiel innovant dans un premier billet en 2008.

Toutefois, ce que je n’ai jamais écrit à leur sujet mais que je souligne à grands traits  dans toutes mes conférences sur l’entreprise 2.0 et sa mémoire, c’est que ces idéagoras ont une étonnante attractivité pour l’entreprise et… ses retraités!

Et pour ce faire, je donne toujours l’exemple de la plate-forme YourEncore (image ci-dessous) qui est le lieu de rencontre des entreprises à la recherche d’expertise et de solutions potentielles à des problèmes en faisant appel aux membres de la communauté des retraités.

C’est du pur « crowdsourcing » et un bon moyen pour les entreprise d’aller puiser à peu de frais dans le formidable bagage d’expertise que détiennent les membres de cette communauté.

Récupérer l’expertise un enjeu majeur

Comme je le mentionne dans mes conférences, imaginez que les entreprises, au lieu de perdre l’expertise de leurs employés qui partent ou sont à la retraite, pouvaient mettre en place, en extranet, de telles plate-formes et ainsi garder le lien avec ces derniers. Un lien permettant d’avoir recours à leur expertise contre rétribution, comme c’est le cas pour YourEncore. Bien mieux ainsi que de laisser cette expertise aller à ses concurrents non?

Et que dire aussi de la possibilité pour les départements de communication et des RH de garder un lien beaucoup plus fort maintenant que le journal interne papier n’est plus (ou presque).Cet enjeu de l’expertise des retraités va devenir, à mon avis, un enjeu majeur au cours des prochaines années. Qu’on se le dise: d’un côté, les sociétés occidentales vont perdre entre 30 et 50% de leur employés d’ici cinq ans. De l’autre, les nouvelles générations n’ont pas le nombre suffisant pour combler cet immense trou de main-d’oeuvre et d’expertise.

Que va-t-il se passer alors ? J’estime que les entreprises devraient être pro-actives et qu’elles mettent à profit des solutions comme les idéagoras pour retraités, sinon les gouvernements risquent de leur forcer la main avec des législation de soutien car c’est là l’autre partie de l’équation. Avec le nombre croissant de retraités, les régimes de retraite d’entreprise, lourdement taxés par la récente crise et les caisses publiques risquent de manquer de fonds.

De plus, les retraités eux-mêmes sont de plus en plus nombreux, après la dolce vita des premières années, à vouloir compter sur un revenu d’appoint. Imaginez alors tout le potentiel d’un extranet/ideagora d’entreprise qui leur offre cette possibilité tout en les laissant travailler de la maison, ce qui réduit, entre autres, les frais en espace-plancher pour les entreprises.

Il y a une entreprise qui a déjà compris le phénomène. Laquelle? Je vous le donne en mille. C’est Big Blue! Eh oui, IBM, le vaisseau amiral de l’entreprise 2.0 a maintenant sa plate-forme de crowdsourcing pour ses retraités et appelée The Greater IBM Connection.

Chez IBM, on ne parle pas d’idéagora mais bien de « business and social network». The Greater IBM Connection est donc ouverte non pas seulement au principe de la résolution de problèmes (les seekers et solvers) mais aussi à la socialisation entre retraités et employés actifs, assurant ainsi le lien de communication. Génial, quoi! Alors, à qui le tour ?

Communication interactive Entreprise 2.0 Innovation Intranet

L’innovation chez Google, IBM et le Power V !

3 février 2009

Entre l’évaluation de plates-formes intranet qui se veulent multilingues et Web 2.0 et sur lesquelles j’écrirai dans un prochain billet, je continue à naviguer sur le Web à la recherche d’informations pouvant m’aider dans l’élaboration de la programmation du prochain webcom-Montréal. En particulier tout ce qui a trait à l’innovation. J’avoue, le sujet me passionne de plus en plus.

Ce faisant, je suis tombé sur une intéressante entrevue avec l’économiste en chef de Google, Hal Varian, qui est, entre autres, «Professor of information sciences, business, and economics at the University of California at Berkeley». Et ce dernier n’y va pas avec le dos de la cuiller quand il parle de la nécessité pour les dirigeants d’entreprise de changer leurs pratiques d’affaires et leur façon de penser l’innovation.

Voici un passage de l’entrevue :

« We’re in the middle of a period that I refer to as a period of “combinatorial innovation.” So if you look historically, you’ll find periods in history where there would be the availability of a different component parts that innovators could combine or recombine to create new inventions. In the 1800s, it was interchangeable parts. In 1920, it was electronics. In the 1970s, it was integrated circuits.

Now what we see is a period where you have Internet components, where you have software, protocols, languages, and capabilities to combine these component parts in ways that create totally new innovations. The great thing about the current period is that component parts are all bits. That means you never run out of them. You can reproduce them, you can duplicate them, you can spread them around the world, and you can have thousands and tens of thousands of innovators combining or recombining the same component parts to create new innovation. So there’s no shortage. There are no inventory delays. It’s a situation where the components are available for everyone, and so we get this tremendous burst of innovation that we’re seeing.»

Et encore, Varian est intarissable et j’aurais pu le citer encore et encore mais il y a mieux. Écoutez tout simplement son entrevue donnée au McKinsey Quarterly en cliquant sur l’image ci-dessous :

Mais je vous le dis tout de suite, quand il est question d’innovation, j’aime tout particulièrement ce qui se fait de côté des plates-formes de partage d’idées, les fameuses idéagoras. En cela, les plates-formes intranet que j’évalue actuellement en sont encore loin… Celles qui offrent cette opportunité ne sont pas tournées vers les employés à l’aide d’une section particulière de l’intranet mais plutôt vers les clients (Dell, Starbucks, Amazon, Proctor & Gamble, etc.) ou vers les employés des autres et même les retraités (YourEncore, NineSigma, TekScout, InnoCentive, etc.) toutes sauf… IBM..

Toujours eux et c’est compréhensible quand on sait que Big Blue se veut un modèle d’entreprise 2.0 et prouve ainsi à ses clients la pertinence de ses solutions d’affaires. D’autres sociétés travaillent également sur le principe des ideagoras et de l’innovation à l’intérieur de l’entreprise. Le Groupe français Awak’It est l’exemple qui s’en rapproche le plus… Il est grand temps que les entreprises comprennent que l’innovation ne vient pas uniquement de la R&D ou des clients. Le «crowdsourcing» s’applique aussi aux partenaires d’affaires et surtout aux employés, qu’ils soient actifs ou retraités.

De toutes ces plates-formes, celle qui sert le mieux l’innovation est encore la doyenne InnoCentive. J’ai déjà publié une entrevue avec son président Dwayne Spradlin. Voici un reportage télé qui fait corporatif, j’en conviens, mais qui explique bien le principe que je viens de développer. Vo us pourrez en savoir plus au prochain webcom-Montréal car Jon Fredrickson, d’Innocentive, présentera «Open Innovation – the fuel for growth and change.» dans la piste Innovation.

MAJ

Je viens tout juste de prendre connaissance d’un billet paru sur Minnov8 et intitulé «Why Executives don’t « get » Social Media». Intéressant car écrit justement par un dirigeant. Tous ces derniers sont de générations en compétition pour le «pouvoir» et il explique bien ses motivations de «Power V» avec le graphique suivant.

Pas besoin de vous dire qu’avant que les Intranets 2.0, les idéagoras et l’entreprise 2.0 décolle vraiment dans les entreprises, va falloir un changement de leadership et/ou un reconditionnement de ceux et celles qui vont s’accrocher. On nomme cela : Gestion du changement et transformation organisationnelle. Penser collaboration plutôt que compétition. Passer de hiérarchie verticale à wérarchie horizontale…. En passant, «Power V» est employé dans un autre contexte mais qui en dit long….

Cloud Computing Entreprise 2.0 Innovation Mémoire d'entreprise

Mémoire d’entreprise et innovation : Les grandes inventions de l’Antiquité !

31 janvier 2009

Ceux qui me lisent régulièrement le savent… je parle beaucoup de la mémoire de l’entreprise, de sa création à sa conservation. Je travaille aussi beaucoup sur les ideagoras et l’innovation. Le travail de mémoire est, à mon avis, important dans le travail d’innovation, identifié par plusieurs dont Don Tapscott, comme essentiel à la reprise économique mondiale.

J’aime bien ce qu’a aussi écrit Dion Hinchcliffe, la semaine dernière sur l’utilisation des outils Web 2.0 par les entreprises pour se sortir du marasme économique. Je cite un passage de son billet, commis sur ZDNet :

«At this point it’s more than clear that 2009 will be a challenging year for a great many businesses. Most organizations these days are now actively engaged in activities that are taking a look at what they can do to make the best of the current economic situation.

Some business leaders will be looking at paring things back to the basics while a different sort will be looking at entirely new avenues to survive and thrive (Innovation). The decisions we make now can greatly affect what happens to our organizations going forward

Et Hinchcliffe d’y aller de huit recommandations  :

  1. Move to lower-cost online/SaaS versions of enterprise applications.
  2. Use Enterprise 2.0 to capture the knowledge and know-how of employees.
  3. Embrace new low-cost models for production such as crowdsourcing.
  4. Lower customer service costs by pro-active use of online customer communities.
  5. Reduce application development and integration time/expenditures with new platforms and techniques.
  6. Open your supply chain to partners on the Web.
  7. Overhauling and reinventing paper and digital workflow.

Les quatre premières, vous l’aurez remarqué, portent sur le Cloud Computing, l’Entreprise 2.0 et le «Crowdsourcing» ou la dématérialisation des emplois grâce aux ideagoras.

Le génie de la Chine Impériale…

Se servir de la mémoire de l’entreprise et de celle de ses employés pour générer des idées nouvelles est essentiel pour la compétitivité des entreprises et à ce sujet, nous devrions tous écouter attentivement ce que le passé a à nous apprendre. Je vous suggère donc la nouvelle série diffusée par le canal Historia : «Les grandes inventions de l’Antiquité». Hier était diffusé l’épisode :«Le génie de la Chine Impériale». Un des principaux passages porte sur la Dynastie Song, dynastie qui a propulsé la Chine dans l’ère industrielle 2 000 ans avant le reste du monde.

Quand l’Empire est entré en décadence et qu’il s’est refermé sur lui-même, tout le savoir industriel accumulé a été, soit détruit, soit perdu, soit gardé au secret. Résultat : un retard de presque 2 000 ans dans notre évolution humaine.

Je vous conseille de regarder la rediffusion demain 1er février à 9h00 ou le mardi 3 février à 18h00. Voici un extrait de la bande annonce (et j’en rajoute un peu car ils ne disent pas tout):

«Alors que l’on célèbre l’époque de la Renaissance avec les innovations de Léonard de Vinci et Christophe Colomb, la Chine fait figure de « low profile » avec pourtant une myriade d’inventions : le puits de pétrole, le marteau hydraulique, le papier, la poudre à canon,  le principe des engrenages et des transmissions et même des machines cosmiques et des horloges fonctionnant à l’eau!».

Pour moi, quelle fascinante découverte que cette Chine industrielle complètement oubliée de l’histoire…Ce qui ne pousse à conclure, une fois de plus :«L’entreprise est ce qu’elle est parce qu’elle se nourrit du savoir collectif (mémoire). Mais si seulement elle savait tout ce qu’elle sait !»

Entreprise 2.0 Innovation

Les «ideagoras» d’entreprise : Dématérialiser pour innover ! (2)

16 janvier 2009

Je reproduis ici quasi intégralement (mais avec quelques commentaires intercalés) les propos tenus par Dwayne Spradlin, CEO d’InnoCentive dans une entrevue à Kermit Pattison de Fast Company. Bien sûr, il y est question du sujet qui me préoccupe beaucoup par les temps qui courent : La dématérialisation pour stimuler l’innovation.

«In recent years, corporations have turned to open innovation to solve their toughest research problems and reduce runaway costs of R&D. Now non-profits are beginning to see prize-based innovation as a strategy for humanitarian causes too, such as developing medicines to fight tuberculosis in the developing world, cleaning up oil spills or designing solar technologies for villages in rural India and Africa.

InnoCentive is the premier open innovation marketplace in the world, (ce que Don Tapscott identifie dans son bouquin Wikinomics comme étant des ideagoras) where corporations and non-profits post their toughest research problems and a global network of 160,000 solvers takes a crack at solving them for cash rewards. Non-profit challenges have grown to about 20 percent of the InnoCentive portfolio, up from virtually none only two years ago. In this Q&A, InnoCentive president and CEO Dwayne Spradlin explains why crowdsourcing is becoming a powerful tool for doing good.

Dwayne Spradlin, InnoCentive CEO

–Is InnoCentive doing more in the non-profit space?

We’re doing more in the non-profit space than ever. We’ve all come here to change the world and you do that by helping organizations of all types really address their challenges. It’s particularly rewarding to work in a challenge realm that can impact human life like people’s ability to drink clean water in sub-Saharan Africa. We’re keenly interested in developing the non-profit sector. I think the data overwhelmingly supports this as an extremely powerful tool that foundations and philanthropies can use.

–People often talk about crowdsourcing as a way to tap technical expertise around the world. Is there also an untapped pool of altruism?

That’s absolutely the case. For our solver community, oftentimes this is the vehicle by which they’re able to contribute. They may not have the financial resources, but they may have the know-how to solve problems that no one else can. That gives them great satisfaction. («l’incentive» n’est pas que monétaire)

I’ll give you a wonderful example. We ran a challenge for the Oil Spill Recovery Institute out of Cordova, Alaska. They needed to find a new and novel way to get oil of the bottom of Prince William Sound from the Exxon Valdez spill. For 15 years, that oil has been sitting down there at the bottom of the ocean. They could get the oil off the bottom and onto the barges, but the surface temperature drops so dramatically that the oil almost solidifies and they can’t pump it through the barge system.

The solver ended up being an engineer out of the Midwest and he recognized a way to solve that problem using technology that’s fairly common in the construction industry. He recognized that was very similar to the problem of keeping cement liquid when you’re pouring a foundation. They used commercial-grade vibrating equipment on the barges to keep the oil fluid enough so they could process it through the system.

Anyway, the moral of the story is he won $20,000 for solving the challenge and he spent part of that money to fly himself to Cordova, Alaska because he wanted to meet the people from the foundation he was most directly associated with helping. He’s now made himself available to do work for them pro bono on future projects. There’s very little likelihood he would have had an opportunity to use his skills and resources in this philanthropic way without InnoCentive.

–How is a non-profit challenge different than a commercial one?

Certainly in the commercial space, we’re not able to be as open. Commercial entities oftentimes are running challenges anonymously. They’re very careful not to identify themselves for fears that they’ll tip their hands on business strategies. (Voilà la réponse à une question qui m’est souvent posée ) But in the not for profit space, the rules change entirely. It’s much more about openness. It’s much more about trying to drive collaboration and almost a planetary learning to drive something that ultimately benefits humankind in general.

The way we handle intellectual property between the two models is vastly different. In the commercial space, we’re typically transferring intellectual property and trade secrets. In the not-for-profit space, it really is much more about an open source form of licensing and putting into the public domain the learning and outcomes of the challenges.

–Does that make it easier to generate solutions in philanthropic efforts?

It definitely can be. We know our global solver community works on challenges for three reasons.(Intéressant) First, they want to work on problems that matter. Second, they want to be part of an elite group of problem solvers that are making a difference. And third, it’s because of the money. Not-for-profit challenges, where there’s clearly some sort of a global good associated with it, tend to draw the attention of globally-minded solvers. That means that a $10,000 or $20,000 prize—which could be quite a bit for a not-for-profit to offer—is amplified dramatically because the dividends to the solver are not only the money but also for the

–When you post a challenge, how often are they actually solved?

We solve about 40 percent of challenges on network. But what’s interesting here, particularly when you’re looking through the philanthropic lens, is we solve well in excess of 40 percent of not-for-profit problems. It’s closer to 60 percent. (Intéressant de voir que les défis des OSBL sont plus souvent relevés que ceux des entreprises. Plus simples, moins techniques ? Voir ce qu’en dit Spradlin ci-dessous))

There are two reasons for this. The first reason is there is a fundamental desire for people to work on problems that are important to the global good. We get tremendous participation for these kinds of challenges on our network, which drives higher solve rates. The second reason—and I think it’s equally important—is the not-for-profits in general have not had access to the same kinds of innovation, research and development tools as commercial enterprises. With InnoCentive and prized-based innovation, these organizations can access to the same kinds of brilliant people around the world on demand that companies have for years.

Many of them are without question cutting edge innovations. But many of them are problems that have probably been solved before, and no one has recognized the easy applicability of an existing solution to that foundation’s or philanthropy’s problems. In the case of the Oil Spill Recovery Institute, that was not brand new science, that was an innovative application of existing technologies. You have to ask yourself: if they went 15 years without solving that problem, was it because they were just looking in the wrong place? I think for a lot of the organizations that’s the case.

(Voici une importante question concernant l’innovation et les limites du travail en silo) Oftentimes people in specific fields tend to descend into groupthink. When you flip a challenge to the outside world, do outsiders see things that people in the silo don’t see?

Innovation often happens at the boundary. The way we’ve structured innovation the last 100 years is probably insufficient to meet the world’s challenges the next 100 years. We’ve tended to build large, monolithic views of the world—if you want to solve a problem in chemistry, you hire a PhD from Stanford in chemistry. If that problem isn’t solved by that PhD or his cohort of 99 other PhDs from Stanford in chemistry, then it must be an unsolvable problem.

For the last 100 years, organizations have focused on building labs full of the smartest people in the world in a particular area. But after a certain amount of time, that silo effect envelops the organization and keeps the organization from fresh and entirely new perspectives on how to solve these kinds of problems. This prize-based model (celui d’InnoCentive) helps an organization to not only maintain that large internal organization of the best people in the world, but to augment it with up to 7 billion of the other smartest people in the world.

(Voici une belle étude de cas) Can you give us an example?

We do work with an organization called Prize4Life, which is focused on ALS, also known as Lou Gehrig’s disease. They wanted to find a biomarker to help identify and treat Lou Gehrig’s disease patients. They decided to run the challenge in multiple phases. The first phase was a prize to anyone on earth who can come up with a new and novel way of identifying where a promising biomarker might be.

What’s amazing about this was that solutions were coming from not necessarily from the medical field. The solutions were coming in from people they had never heard of before—computer scientists, experts in bio informatics who were suggesting algorithmic approaches, machine manufacturers who knew enough about the disease to say the following kind of approach might provide a highly predictive model of who might be susceptible to this disease. They were getting solutions from outside the establishment that ended up generating some of the most innovative thinking in that field in recent years.

They ended up paying out five winners, even though their initial intent was to pay out only one, because the solutions were so much more intriguing than anything they had seen. It’s the stuff happening on the boundary, outside the silo, that actually drives innovation.

–InnoCentive has been operating eight years. (Le Crowdsourcing est un phénomène identifié comme 2.0 mais comme on le constate, InnoCentive a été fondée en 2000, soit en plein crash de la bulle techno 1.0) What has this whole experience shown the world about how you generate ideas?

Whether it’s for a commercial entity or a non profit entity, the business of business is innovation. (J’aime bien cette réponse) We all need to move our agendas, we all need to take new products to market, and we all need to find innovative ways to improve the lives of people everywhere. One of the most exciting things to happen in the last decade has been the emergence of the Internet, connected systems, social networking—all the tools to allow hundreds, thousands or millions of people to work on problems that matter. (Et celle-là également) We’re clearly proving the ability of this model to do more, faster and better than existing innovation models.

Remember, in this prize-based world, companies are paying predominantly for success. Most innovation efforts fail. With the monolithic view of R&D and innovation, one of the main reasons it’s insufficient is that you’re paying for failure. In this model, you’re paying only for the winning solutions.

–How are you continuing to build a better mousetrap when it comes to prize-based philanthropy?

Imagine challenges to which people can vote and contribute with their donations—prize amounts that grow in relation to public interest. This approach could focus millions of dollars and an extraordinary amount of attention in a way that merges free market activist philanthropy with the power of prizes. Perhaps 100,000 people could speak with their hearts, minds, and wallets to bring a challenge related to climate change into the forefront more easily than industry or government. We call the idea « crowd-funding meets crowd-sourcing » and could represent the truest form of democratic engagement in the process of innovation. This is an idea we are spending a lot of time developing and would welcome any thoughts and reactions from your readers.»

Fondé en 2000, ls site InnoCentive a été parmi les premiers à suivre cette voie avec Yet2.com. Les deux font figure de pionniers mais ils ont fait des petits. Je parle souvent de YourEncore mais il y a aussi NineSigmaEureka Medical, TekScout mais aussi des sites d’entreprise comme MechanicalTurk, d’Amazon, P&G Connect, de Proctor & Gamble. Et que ce soit dans un but humanitaire ou strictement capitaliste, tous ces sites ont une motivation commune : Stimuler l’innovation.

Pour une entreprise, en 2009, ces exemples doivent être pris très au sérieux et si possible imités. Il en va de leur compétitivité, de leur rentabilité et donc de leur facilité à se sortir de la présente crise économique.