Hier en faisant ma promenade quotidienne dans les méandres de Twitter, je suis tombé par hasard sur un «Re-Tweet» de Philippe Martin de l’ami Philippe Jeudy. Sur son blogue, le second Phil a reproduit une vidéo tournée à la fin de la conférence LeWeb08, où l’on demande aux participants de décrire «en deux mots», ce que sera le Web en 2009. Il a ensuite Twitté l’URL de son billet.
Première remarque : Les commentaires reflètent les propos tenus par les principaux conférenciers et ténors lors de la conférence de notre ami Loïc LeMeur.. Seconde remarque : Bien peu de répondants parlent des trois tendances lourdes que j’ai évoquées dans mon billet-fleuve du 18 décembre et intitulé :«L’entreprise 2.0 en 2009 : Je me méfie des prédictions…». Ces trois tendances sont : la dématérialisation, la mobilité et l’innovation. Dématérialisation des données, mobilité des outils et innovation des organisations.
Comme vous le verrez dans la vidéo, la synthèse faite en sept points est la suivante :
- Le ROI
- Réseaux sociaux en live
- Contenus 3D
- Le mobile
- le eCommerce
- 2008 en mieux
- Je ne sais pas…
J’ai donc répondu à l’ami Philippe Martin :
Emergent007 RT @PhilippeMartin: Les tendances du web en 2009 http://philj.wordpress.com/… Tous tort, m’ont pas demandé 😉
Cette réponse un peu «baveuse» a immédiatement soulevé l’intérêt de Phil Jeudy mais aussi de Sandrine Plasseraud, une des blogueuses officielles à la conférence et elle aussi interviewée dans cette vidéo. Elle m’a demandé :« Mais t’aurais dit quoi toi en deux mots ?». Facile… Des trois tendances mentionnées plus tôt, je choisis en priorité la première, soit la dématérialisation. Et dématérialisation égale données. J’ai donc répondu : Data War… J’ai déjà publié plusieurs billets sur le sujet, regroupés ICI.
MAJ :
Et pour encore mieux illustrer mon propos, je vous laisse avec deux messages que vous avez probablement vus ou reçus récemment. Le premier émane de Yahoo et vise, selon eux à «améliorer les performances du service».
Le second vient de Facebook et s’affiche lorsque quelqu’un vous envoie une invitation à partager une mini-application, dans ce cas-ci, se nommant Papa Noël…
En langage «geek» on appelle ce procédé du «scraping de données», vos données… Je vous renvoie donc au reportage sur «The Data Wars», écrit par Josh Mchugh dans le magazine Wired et qui traite de ce phénomène, courant pour les plates-formes de mise en relation sociale ou professionnelle ( ex: LinkedIn ou Viadeo qui vous proposent de récupérer les adresses de vos contacts dans Outlook ou Gmail).
Dans cette guerre des données, que se livrent, entre autres, Yahoo, Google et Microsoft, l’auteur note que lorsque Microsoft a investi dans Facebook, toutes les plates-formes rivales, dont LinkedIn, se sont vues interdire l’accès au service webmail de Microsoft, ne pouvant plus ainsi «scraper» les noms et adresses email des membres . De plus, plusieurs compagnies, dont Google ont commencé à mettre en place des API pour contrôler et même canaliser le «raclage» de leurs données par d’autres sites ou plates-formes.
Le reportage se termine par une répartie de Reid Hoffman de LinkedIn :
«It’s not the place of companies like Yahoo, Microsoft, Facebook or LinkedIn to decide who gets access to thier user’s data. It should be up to the users themselves. It’s simple, the individual owns the data, even if it sits in some company’s server farm».
(Google pour ne pas la nommer…) Et on en revient au débat qui a fait rage à la fin de la conférence LeWeb3, la conférence de Loïc Le Meur à Paris en décembre 2007 et non celle de cette année. La propriété des données, leur utilisation à des fins autres, la gestion de l’identité numérique, d’ailleurs relevée comme un enjeu majeur des prochaines années par Patrick Barrabé dans son livre blanc «Business Social Networking».
Ce n’est pas pour rien qu’en mai prochain, à webcom-Montréal, qu’un des deux thèmes sera l’identité numérique (nos données sur le Web). En passant, un des signataires du «Bill of Rights for Users of the Social Web», membre du Gillmor Gang et fervent défenseur de notre droit à la propriété de nos données, Marc Canter, a confirmé sa présence à Montréal le 13 mai prochain.