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Yossi Vardi

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LeWeb09: Il n’est jamais trop tard pour bien faire…

21 décembre 2009

Il n’est jamais trop tard pour bien faire… Je ne sais plus qui a inventé cette maxime mais je la reprends à mon compte ce matin en me disant qu’il faut absolument que je me bouge un peu et termine ma série de billets sur le conférence LeWeb09, conférence qui s’est tenue à Paris les 9 et 10 décembre derniers.

Pourtant ce ne sont pas les sujets à chronique qui ont manqué lors de la seconde journée. Oui, je vous ai entretenu de Violet Blue mais il y a aussi eu Tony Hsieh, le fondateur de Zappos qui est venu parler des formes et niveaux de bonheur.

Happiness

Quand on sait que Zappos est régulièrement citée aux USA comme LA compagnie où il fait bon travailler, votée aussi bien par l’interne que l’externe, on de prend à tendre l’oreille à ses propos.

Aussi à ceux de celui que j’ai failli encore manquer cette année. Encore car il m’était passé sous le nez l’an dernier. J’avais préféré faire du réseautage et cela a bien failli arriver cette année également. C’est le rire général de la foule qui m’a ramené à ma table de travail. Car Yossi Vardi sait faire rire.

Cet investisseur/entrepreneur, comme il se présente, devait nous présenter le Web émotionnel. À la place, il nous a présenté «The Next Big Thing», soit selon lui, le FTTG ou si vous préférez, «Fiber to the Grave». Hilarant. Je vous laisse apprécier:

Après environ cinq minutes, juste après la diapo sur le «Swine Flu» vous me voyez retourner à mon siège.

Bref, une présentation tout aussi hors des cadres sérieux mais traitant tout de même d’un autre tabou de notre société: la mort mais telle que revue par lui sur le Web.

Après Vardi le «funny», des propos lourds…

Je devais ensuite enchaîner, comme promis, avec une autre femme remarquable et qui a tenu des propos tout aussi dérangeants que ceux de Violet Blue, sinon même plus, et sur un autre grand tabou de notre société numérique soit la violence sur le Web. Je parle de la sociologue étatsunienne Danah Boyd.

Danah Boyd

Comme elle le dit elle-même dans sa présentation, cela fait un peu bizarre d’intervenir tout de suite après Vardi le «funny» avec des propos très lourds de sens. Pour vous donner une bonne idée de l’importance du contenu qu’elle a livré, je vous retranscris quelques-unes des notes prises «live» par la collègue- blogueuse Stephanie Booth. En passant, comme je l’ai noté sur Twitter, Danah Boyd a été la seule à parler d’études de cas à la conférence LeWeb. Stephanie l’a relevé dans ses notes:

How do we get a sense of our norms? Not through our audience, but through the people we follow. What we see gives us our sense of going on, rather than who sees us.

We’re not on the same internet as the average teen.

Three case studies about visibility and what we see. Assumptions about what people see/do online that need questioning.

1. College admissions

MySpace, early on, college admissions officer calls danah about this young man who wrote a beautiful essay about wanting to leave the gang world, but his MySpace seemed to tell a different story. Interesting question: why do they lie to college admissions officers, and put the truth online? They’re not lying, just different ways of describing oneself in different parts of our lives to survive. Gang profile on MySpace to survive. Interesting: admissions officer assumes he is lying! Two different context, neither the kid or the officer knows how to deal with it.

2. Parental access

MySpace girl invited her dad to be her friend, but dad saw she took a test “what drug are you?” — cocaine. He did the good thing, talked to her. Asked her. “Dad, just one of these quizzes!” Having the conversation, opening up. Dad made the decision not to make assumptions based on what he saw, but to start conversations.

3. Violence

Young woman in Colorado murders her mother. American press: “girl with MySpace kills mother”. On her profile, detailed descriptions of how her mother abused her. It was documented but nobody did anything. Heartbreaking.

Just because it’s visible doesn’t mean people will see it or do anything about it.

We can be very visible, but nobody is looking. What does it mean to be public? Who is looking, and why are they looking?

Those who are looking are those who hold power over those observed. “If it’s public, I’m allowed to look!” => great conversations around privacy. Surveillance.

Privacy is used often to justify why we aren’t looking at things. Last 3 years: shift about how we think about domestic violence. 60s: didn’t exist. Can do what you want at home. Now: right to safety in private space. We use privacy to deal with when people are hurt in public spaces.

Lots of kids crying out for help online.

Transparency, visibility: the best and the worst is made available.

Bullying: lots of parents are afraid of technology because they fear it creates new dangers or situations. Data shows that bullying is not more present today than before, but it is much more visible.

Challenge: we can see when kids are hurt. Parents who don’t understand the technology blame the technology, when the technology is just making the problem visible. Call to action.

Looking at the darker side of youth-generated content. But there is nobody to turn to. Legal? Easy to get the police involved, but not about social services, etc?

et ensuite vous laisse avec sa présentation en vidéo.

Après ce moment fort, est venu la conférence de Tim Ferriss, qui est venu parler de comment monter une stratégie Web d’utilisation des médias et acteurs sociaux autour de la publication d’un livre.

La monarchie et le star système…

Intéressant mais un peu noyé dans l’expectative de la prochaine conférencière. Les français ont beau le nier mais ils aiment le star système et la monarchie.

Vous auriez du voir sur place, le frénésie qui s’est lentement emparée de la foule juste avant et lors de la présentation de la reine Raina de Jordanie. Précédée des services secrets et de ses conseillers rapprochés cette femme remarquablement belle et intelligente a livré un discours non moins remarquable.

blogueurs

Frénésie de photographes, dont l’ami Benoit Descary

Queen Raina of Jordan

Pour une reine, celle de Jordanie…

Je lève mon chapeau à celui ou celle qui a aidé à le préparer. Le discours a été taillé sur mesure pour les blogueurs et surtout les twitteurs sur place, avec plein de courtes citations «punchées» comme celles-ci:

# Social Media are still LifeStreaming not LifeChanging #QueenRaina #leweb

Can the Real-Time Web bring Real-World change #QueenRaina – Great quote for Twitter #leweb

We are Digital Darwins ??? @QueenRania #LeWeb

Comme je le note dans la seconde citation, c’est pensé pour être retwitté. La reine Raina n’est pas la seule à maintenant utiliser ce genre de phrase dans un discours ou une présentation à une conférence couverte par des blogueurs et twitteurs. J’ai vu le phénomène naître il y a un an au moins, à la conférence Enterprise 2.0 de Boston et l’ai vu aussi à webcom-Montréal et à Challenge your World avec Guy Kawasaki en novembre dernier.

Vous voulez faire un succès de votre conférence et augmenter votre visibilité sur le Web? Arrangez-vous pour la parsemer de ces courtes phrases-punch qui vont constituer du bon matériel à twitter et à retwitter. Cela, la Reine l’a compris comme d’ailleurs Gary Vaynerchuck, LA rock star de cette conférence.

Ce dernier a fait tout un «show» et volé la vedette à Loïc en affirmant qu’il ne referait plus de conférence à Paris à moins qu’on lui permette de la faire entièrement en Q&A. Et de renoter à Loïc: «C’est une conférence 2.0 ou pas?». Petit scénario qu’ils avaient probablement préparé mais qui a bien plu à une foule pendue à ses propos.

Pour le reste, je dois avouer que j’ai raté les deux panels de la fin, me disant que je pourrais les revoir sur Ustream. Et pour ce qui est du bilan, du grand résumé de ma quatrième participation à cette conférence, vous devrez me lire sur le blogue d’AHCOM d’ici à jeudi, date où je prendrai comme bien d’entre vous congé de blogue pour la période des Fêtes, à moins que…