Première journée un peu frustrante à la conférence Entreprise 2.0 à Boston. D’une part, les salles de conférences sont trop petites pour les ateliers de cette première journée, ce qui fait que je me suis retrouvé dans une salle, dite, de «débordement» avec son et présentation sur écran mais sans voir le conférencier et sans possibilité de poser ou entendre les questions posées dans la salle principale.
Il m’a fallu me lever, aller dans l’autre salle et intervenir auprès du conférencier, dans ce cas Dion Hinchcliffe, du Web 2.0 Journal, pour qu’il répète au moins les questions posées… Ensuite, aucune possibilité de nous connecter au réseau Wifi de l’hôtel où se déroule la conférence, soit le Boston Westin. Donc très peu d’interactivité et certainement pas 2.0, ce qui a fait dire à Pascal Veilleux, qui fait partie de notre trio de québécois avec Isabelle Lopez et moi-même, «Webcom-Montréal 1, Entreprise 2.0-Boston 0.»
Pour en revenir à l’atelier du lundi PM avec M. Hinchcliffe, ce dernier voulait nous faire explorer les outils et techniques utillisés pour l’intégration des technologies du Web 2.0 en entreprise.
Il a commencé par faire un état des lieux de l’Entreprise 2.0. Et sans grande surprise, il en ressort, comme l’avait fait remarquer Jane McConnell à Paris il y a deux semaines, que les wikis sont les plus utilisés en entreprise, loin devant les blogues et que ce sont les grandes entreprises qui sont en demande et non les PME. Pas de grande révélation là-dedans… Il a aussi présenté le graphique d’adoption de Forrester, que Pascal avait déjà publié sur son blogue et que j’utilise aussi dans une de mes conférences.
En fait, ce sont de petites citations, glanées ici et là qui ont capté mon attention comme celle-ci sur la façon d’intégrer le Web 2.0 en entreprise : «We ask for forgiveness, not for permission». En clair, l’entreprise 2.0 se construit de la base vers le haut et non l’inverse… Aussi les six domaines qu’il nomme «Patterns & Practices» :
1- Community Management
2- Social Media Guidelines
3- Change Management
4- Driving Adoption
5- Governance of Communities
6- Measurement of outcomes
Ce sont là, les six grands défis des entreprises qui veulent intégrer les technologies du Web 2.0 dans leur intranet. Et pas seulement pour passer à l’intranet 2.0… Déjà, plusieurs font face à certains de ces défis sans avoir levé le petit doigt. En particulier en ce qui a trait au second et au cinquième. En effet, plusieurs entreprises se retrouvent actuellement avec des débordements de la part de leurs employés. Ces derniers adoptent les réseaux sociaux, comme Facebook, et se créent des groupes à l’insu de l’entreprise et souvent, en utilisant le logo de l’entreprise.
Devant ce fait, les entreprises sont prises au dépourvu et ne savent pas trop comment réagir. Faut-il intervenir et comment ? Employer la méthode forte et faire fermer ces groupes qui parfois, laissent leurs membres dire un peu n’importe quoi ? Il faut donc ces fameux «Guidelines» et une gouvernance cohérente.
Intéressant aussi le fait qu’il mentionne que le marché de l’Entreprise 2.0 est estimé à 4,3 milliards de $ d’ici cinq ans, soit 2013. Pas pour rien que tous les grandes firmes se convertissent aux vertus du 2.0, de Microsoft à IBM en passant par SAP, Oracle, Alcatel-Lucent, Novell, OpenText, Vignette, RedDot, etc. s’y mettent…
La seconde partie de son atelier a porté sur les outils. Tout y est passé : Blogues, wikis, tags, fils RSS, réseaux sociaux, mashups. Je retiens également une autre de ses affirmations et qui jumelle deux IN : «Innovation comes from the Internet». Non plus des entreprises mais de tous les producteurs de contenus et applications sur Internet. Ce qui sous-tend la dématérialisation ou «Crowdsourcing» et le principe des «Ideagoras», si cher à Don Tapscott. Il a d’ailleurs cité un nouveau sites de ce type que je ne connaissais pas : Amazon Mechanical Turk. Je connaissais Innocentive, YourEncore, Ideastorm de Dell, MyStarbucksIdea ou encore RecruiterNetwork.
Et surprise !!! Vers la fin de son atelier, il a présenté un portail conceptuel d’entreprise 2.0 et quel graphique a-t-il présenté ? Il a montré le graphique conçu par l’ami Fred Cavazza et auquel j’ai participé !!!
En terminant cette première journée, deux mots pour vous faire part des mes rencontres-surprises de la journée, soit ce midi au lunch, la rencontre de Lee Bryant, le CEO de Headshift, qui est déjà intervenu par le passé à webcom-Montréal et Chris McGrath, le co-créateur de ThoughtFarmer, dont je vous reparle demain. Aussi plus tard dans la journée, le rencontre de Élisabeth Richard, directrice Secteur gestion des produits à Travaux publics et services gouvernementaux Canada, la quatrième québécoise sur place ou du moins de ceux que je connais, à date… Et j’ai rencontré aussi Richard Collin, directeur de l’Institut Entreprise 2.0 de Grenoble. Je l’ai rencontré à l’évènement en soirée intitulé «An evening in the Cloud», dédié au «Cloud Computing». De cela, je vous reparle demain…
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