Puisque l’ami Bertrand Duperrin me passe le «bébé», il faut bien que je m’en occupe… Le bébé étant la question suivante : «Quelle formation ou auto-formation a le plus influencé votre vie professionnelle actuelle ?».
Bonne question tiens et qui ouvre plein de perspectives sur l’éducation traditionnelle, sur la formation professionnelle, le rôle des RH en entreprise, le «Serious Gaming» et j’en passe… Mais revenons à la base. Ma formation traditionnelle en lettres au Cégep de Jonquière et en journalisme et Information à l’université Laval de Québec m’a influencé, certes, dans ma jeune carrière.
Photo de l’université Laval par Tjerk Bartlema sur Flickr
Elle m’a permis de travailler pendant sept ans dans le journalisme écrit, aussi bien hebdomadaire que quotidien et m’a laissé avec ce goût d’écrire, ce goût pour les mots. C’est Flaubert qui disait :«Tout le talent d’écrire ne consiste après tout que dans le choix des mots». Cette citation va trôner bientôt sur la nouvelle version de mon blogue, car le blogue est une extension de ce goût pour les mots, de cette passion d’écrire qui me vient de cette formation littéraire et journalistique.
Mais ce n’est pas tout. Comme le mentionne Bertrand, il n’y a pas qu’une formation qui nous influence ou influence notre vie professionnelle. Je dois ajouter, à cet effet, ma proximité dans les années 90 avec les architectes technologiques d’Hydro-Québec. Je faisais alors de la communication interne dans une vice-présidence informatique. C’est à côtoyer ces personnes que j’ai compris l’énorme impact qu’aurait Internet sur nos vies, personnelles et professionnelles.
C’est avec eux que j’ai fait mes premières lignes de code HTML, créé mes premiers sites intranet. Et de là, toute une série de cours de perfectionnement et de séminaires et conférences sur les technologies du Web. Le journaliste s’est lentement métamorphosé en technologue car le balancier nous fait toujours passer d’un extrême à l’autre avant de se stabiliser au centre. Pour moi, ce centre c’est l’hybride, le profil parfait qui intègre mes deux pôles : journaliste et informaticien.
Une université des hybrides ?
Depuis ce temps, de l’eau a coulé sous le pont mais j’ai toujours estimé que les entreprises et les universités devaient à tout prix s’entendre pour former ces hybrides, ce qui n’est pas le cas actuellement. Aujourd’hui, on forme toujours les jeunes comme les moins jeunes à des disciplines uniques, qui n’intègrent pas l’utilisation des nouvelles technologies dans leur travail de tous les jours et pourtant, le Web est maintenant un incontournable.
Mais les diplômés sont encore, dans bien des cas, très peu en mesure d’assumer la direction d’une stratégie Web d’entreprise. Pour cela, il faut comprendre les grands enjeux certes, mais aussi la technologies qui aideront à les réaliser. Les entreprises perdent ainsi temps et argent à reformer professionnellement leurs diplômés récemment engagés. Perte de productivité, perte d’argent…
C’est pour cela que je me suis investi dans la formation professionnelle à l’université de Montréal afin de réaliser un vieux rêve que je partageais avec Jean Lanoix : créer une université d’hybrides…
Mais avant que ce rêve ne se réalise, il faudra probablement attendre l’arrivée de la «NetGen» à l’université et dans les entreprises, les vrais hybrides naturels… Ce qui m’amène à ma dernière grande influence. J’aurais pu parler des conférences de 2005, les premières à parler de Web 2.0 et qui ont mené à ma spécialisation, mon créneau professionnel en Entreprise 2.0 mais je voudrais plutôt insister sur une autre influence. Celle de mon fils.
C’est lui qui m’a formé aux univers virtuels et aux jeux vidéos. Le Serious gaming, c’est aussi son influence. C’est après l’avoir regardé collaborer sur WoW que j’ai fait le lien avec les difficultés des jeunes de la «NetGen» avec le système scolaire traditionnel et que j’ai ensuite pris contact avec Marc Prensk, le père des Digital Natives et grand apôtre du DGBL (Digital Game Based Learning) à l’école. En passant, Marc donne la conférence d’ouverture à webcom-Montréal le 12 novembre à 7h30. C’est tôt mais ne manquez pas ça…
Et maintenant, dans mes conférences, je lui en rend crédit : pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transmission du savoir s’inverse. Ce sont maintenant les jeunes qui apprennent aux plus vieux. Vous demeurez sceptiques ? Alors, je vous montre le début d’un article paru dans Le Devoir.com (non-disponible gratuitement sur internet…dommage)
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