Un court billet ce matin, que j’avais dans mes tiroirs. Je vous reviens avec un autre plus tard dans la journée.
J’ai toujours aimé et apprécié le travail que fait Jane McConnell en Europe et aux USA dans le domaine du conseil aux entreprises en matière d’intranet et d’intégration des technologies du Web 2.0, ce que l’on désigne comme l’Entreprise 2.0. Elle vient de publier sur SlideShare le fruit de ses dernières recherches, basé sur son «2008 Global Internet Strategies Survey with 226 orgaanizations around the world» et intitulé :«Social Media behind the Firewall. Global Intranet Trends for 2009». Cette présentation est le résumé d’un rapport de sondage, disponibleICI.
L’étude et la présentation de Jane ne sont pas les seules à fleurir sur le Web en ce début d’année… Sur Twitter, on a vu passer une foule de spécialistes qui y allaient de leur «10 Best Of ou 10 Predictions for 2009». J’aime bien le travail de synthèse qu’a fait TrendSpotting, en particulier dans le domaine qui nous intéresse dans ce billet soit les médias ou réseaux sociaux. Voici donc leur MeltingPot-Palmarès de prédictions pour 2009 :
Il faut que je me pince plusieurs fois à la lecture des résultats de la cérémonie des Crunchies 2008, qui a eu lieu hier soir à San Francisco. Contrairement à l’an dernier je n’ai pu y assister en direct sur Ustream. J’ai donc consulté le site ce matin sans grand succès non plus… Le site n’a pas été encore mis à jour (Gros party hier soir…). J’ai donc consulté les blogues de TechCrunch et de VentureBeat, un des partenaires de l’évènement organisé par Michael Arrington de TechCrunch. J’ai trouvé ce que je cherchais…
Pourquoi me pincer ? Tout simplement parce que je croyais lire les résultats de 2007… Mark Zuckerberg, créateur de Facebook, sur la scène pour recevoir deux trophées, soit celui de la catégorie «Best Overall» et celui de «Best Startup CEO». Et dans la catégorie «Best new gadget/device», le iPhone de Apple ?
Voici ce que j’écrivais l’an dernier :
«Comme dans toutes les cérémonies de remise de prix, il y a eu un grand gagnant de la soirée. Dans le domaine du Web et des nouvelles technos qui a dominé la scène en 2007 ? Si vous avez répondu Facebook, vous êtes en plein dans le mille… Facebook a gagné dans la plus importante catégorie, soit «Best Overall» avec en commentaire de Arrington :«Facebook revolutionized the idea of what social networking could be.» Je suis absolument d’accord ! Dans cette catérorie, FB était en compétition avec Digg, GrandCentral, Twitter et Zillow, quand même pas rien… Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, seulement 23 ans, est venu chercher le prix.
Quelques minutes auparavant, le même Zuckerberg s’était vu décerner le Crunchie du «Best Startup Founder», le deuxième honneur en importance. Je ne vous ferai pas la liste de tous les gagnants et de toutes les catégories. Pour cela, vous pouvez aller consulter la liste ICI mais je me dois de vous parler de quelques petits «à-côtés» qui ont pimenté la soirée. Ainsi, nous avons eu droit en milieu de soirée à une parodie de Steve Jobs…. (encore…) En fait, plusieurs savent qu’il existe sur le Web un faux Steve Jobs avec son blogue. Les organisateurs ont donc décidé de monter une parodie féroce du vrai en utilisant un faux. Pourquoi ? Parce que le vrai n’a pas daigné assister à la cérémonie non plus que personne chez Apple. Pourtant Apple a gagné dans la catégorie du meilleur gadget techno, bien sûr avec le iPhone…»
Ouf !!! Seule différence, c’est que Zuckerberg a gagné cette année comme meilleur CEO de «startup»et non meilleur fondateur. En passant, qu’il soit mis en nomination dans une catégorie «startup» me donne des boutons… Une «startup» Facebook ? Pas d’accord ! Le titre de meilleur fondateur de «startup» est allé, cette année et à mon avis fort justement, aux trois compères de Twitter, soit Evan Williams,Jack Dorsey et Biz Stone. Autre subtile différence, Apple a gagné pour le iPhone 3G…
Comme je le mentionnais dans le billet de l’an dernier, l’année 2007 a été celle de Facebook mais que 2008 soit encore la sienne ? Pas d’accord, même si Facebook est aussi arrivé deuxième dans la catégorie «Best technology innovation or achievement» avec Facebook Connect. Pas d’accord, donc. Pour moi, l’année 2008 a été celle de Twitter. Et pour une seconde année, ils ont été en nomination dans la catégorie dominée par Facebook (Best Overall), arrivant cette année deuxièmes. Ile méritaient ce trophée !
Vous avez vu les chiffres de croissance du Twitter ? Regardez les graphiques ci-dessous : 752,9 % d’augmentation en visiteurs uniques en 2008 !!! Et Facebook ? 85,7 % d’augmentation. Rien de comparable. Twitter atteint presque les 4,5 millions de visites uniques contre 60 millions pour Facebook mais regardez d’où ils sont partis en début d’année. Facebook de 32 millions de visites et Twitter de 500 000 visites …
Bref, pas d’accord avec le jury. En passant, nous pouvions voter cette année dans toutes les catégories, ce que j’ai fait. Et oui, j’ai voté pour Twitter… Mais il semble que la majorité des 350 000 votants ait pensé autrement… Pour en revenir aux gagnants, je veux souligner, entre autres, les cinq catégories suivantes :
La meilleure application/service web : Google Reader, la meilleure technologie ou réalisation Windows Live Mesh, la meilleure entreprise : Amazon Web Services, (dommage pour Zoho en nomination), le meilleure startup internationale : eBuddy (en non Viewdle, primée à leWeb08, même pas en compétition) et finalement LA meilleure startup de l’année 2008 : FriendFeed.
Dans les trois premières catégories, des services ou entreprises ayant rapport avec le Cloud Computing et en particulier LiveMesh, le fer de lance de l’offensive de Microsoft et Ray Ozzie (qui était sur place hier) en ce domaine et dont j’ai parlé ICI récemment. Un signe pour 2009 ???
Ray Ozzie, hier soir aux Crunchies 2008
En terminant, un peu de «peoplisation», comme diraient nos cousins d’outre-Atlantique. Entre autres noms dans la salle hier et ainsi relaté sur le blogue de TechCrunch :
Et puisqu’il est question de l’apparition sur scène de l’ami Loïc LeMeur, la voici avec quelques autres clips de la cérémonie. Amusant de le voir en complet-cravate…
Je ne suis pas surpris… Pourquoi ? Tout simplement parce que j’ai mis les yeux en lisant ReadWriteWeb sur les plus récentes conclusions de la firme Forrester qui, dans de récents rapports sur l’entreprise 2.0, prévoit que les principaux outils de «réseautage social» (Social Networking Tools) à s’implanter dans les entreprises au cours des prochains mois seront les wikis, les fils RSS et les mashups.
Curieusement, Forrester n’inclut pas les blogues, ne prévoit pas d’avenir pour les podcasts en entreprise et demeure sceptique sur le micro-blogging à la Twitter… Les précédentes études, réalisées soit par Forrester et dévoilées à la conférence Enterprise 2.0 à Boston en juin, soit par Jane McConnell de NetStrategy et publiées sur son site montraient la même chose mais en incluant les blogues dans l’arsenal 2.0 des entreprises qui auront les premiers intranets 2.0.
En fait, les deux constataient la même évolution tout en oubliant de parler du micro-blogging. Un peu normal car le phénomèene est tout nouveau et encore peu connu dans les entreprises. Eh bien, ça risque de changer si l’on se fie sur une autre étude, publiée aujourd’hui par Laura Fitton de Pistacho Consulting et qui sera à webcom-montréal le 12 novembre prochain.
Dans cette étude disponible ICI, on peut apprendre en grandes lignes que:
Twitter, Inc. may provide some kind of enterprise offering.
Enterprise internal microsharing tools should be interoperable with Twitter.
Your employees are likely already microsharing.
Identica and other open source solutions offer another self-service model.
Case studies are on their way.
Remarquez qu’on identifie la plate-forme québécoise identi.ca comme un outil à code source ouvert possible pour nos entreprises. En fait, Mme Fitton y va d’une analyse très serrée de tous les outils sur le marché. Remarquable pour une série d’outils en émergence (j’aime ce mot)…
Parlant de Boston, en juin dernier, Dion Hinchcliffe avait présenté la dispo suivante sur les perspectives de marché du Web 2.0 en entreprise pour les cinq prochaines années. Cela tiendra-t-il, compte tenu de la crise économique annoncée.
Des gourous ou grands spécialistes tels que Tim O’Reilly,Dion Hinchcliffe et Jeremiah Owyang aimeraient bien qu’il en soit ainsi et profitent de toutes les tribunes qui leur sont offertes pour «prêcher» la bonne parole. O’Reilly, en particulier… Il est en quelque sorte le «Dieu-le-Père» du Web 2.0 et surfe actuellement sur la vague qu’il a lui-même aidé à créer. Il organise entre autres, plusieurs conférences Web 2.0 (Web 2.0 Summit, Web 2.0 Expo International (San Francisco, New York, Berlin, Tokyo). Je l’ai vu en avril dernier à SF faire sa séance de motivation 2.0 devant plus de 2 000 personnes. J’en avais parlé ICI.
O’Reilly en a remis une couche épaisse à New York, il y a quelques jours, reliant l’avenir de la planète et des entreprises (Économie, énergie, environnement) au Web 2.0. Pour cela, voyez par vous-mêmes sa présentation de plus de 80 «slides» reproduite ci-dessous.
De son côté, Hinchcliffe et compagnie, multiplient les séminaires, les conférences et billets sur leurs blogues se référant à de multiples études et affirment que la vague de fond 2.0 est là non seulement pour rester mais qu’elle constitue pour les entreprises la voie de salut dans une économie en plein désarroi, une bouée de sauvetage lancée à la mer. En effet, Hinchcliffe et Forrester parlent d’un marché de 4,3 milliards $ sur cinq ans aux USA.
Chiffre qui peut paraitre énorme mais qui est «du p’tit change» quand on regarde ce qui se passe actuellement sur les marchés financiers. Juste au cours des dernières semaines, les banques centrales ont injecté des centaines de milliards pour soutenir les marchés !
Alors, le Web 2.0 sauvera-t-il le monde ??? J’en doute… Comme je doute de son effet à court terme sur l’ensemble des entreprises… Bien que plus d’un milliard de personnes sur la planète utilisent maintenant l’Internet et qu’il y ait à ce jour 133 millions de blogues, reste encore 5 milliards d’individus pour qui, l’Internet vient loin dans leurs priorités de vie. Et même dans le milliard branché, plus des trois quarts utilisent le Web à des fins 1.0, soit pour rechercher de l’information. Et quand vient le temps de parler de réseaux sociaux et de leur influence sur les individus et les entreprises, c’est 60% des individus qui ne savent pas de quoi il est question. Club social, oui mais Facebook, Beebo, MySpace ? Pas entendu parler… Les résultats de cette étude, publiés par Synovate montrent à quel point le décalage est grand… Je dis souvent que l’entreprise est le reflet de la société alors…
Pessimiste ? Peut-être mais il faut au moins s’attendre à ce que l’Entreprise 2.0 prenne plus de temps que prévu avant de devenir une réalité. Et pourtant, tous ceux qui oeuvrent à l’intégration du Web 2.0 et à la transformation des entreprises afin que ces dernières soient mieux adaptées à un milieu de travail en complet changement savent que c’est inéluctable et il y a, je l’accorde plusieurs études de cas et réussites déjà documentées dont plusieurs qui feront l’objet de conférences au prochain webcom-Montéal. Sauf que le changement sera plus lent que prévu et ce, même si les entreprises vont perdre jusqu’à 60% de leur force de travail d’ici 2015. Et même là, je vous invite à lire certains ouvrages récemment parus comme celui de Ken Dychtwald, intitulé «Workforce Crisis: How to Beat the Coming Shortage of Skills And Talent» et qui parle au chapitre 4 de la fin des retraites…
Car oui, les générations Y et NetGen vont révolutionner l’entreprise et risquent d’avoir sur la société, un impact aussi puissant que celui de leur aînés les Baby Boomers. Les Digital Natives de Marc Prensky, qui sera d’ailleurs conférencier lors du prochain Webcom en novembre, sont depuis des années, le sujet de toute l’attention des spécialistes, conférenciers (dont moi) et même fournisseurs de solutions 2.0 pour les entreprises, à preuve le dernier livre blanc de la société BlueKiwi.
Leur impact sur l’entreprise, selon plusieurs, se fait déjà sentir mais… Car il y a un mais… Mais avec comme frein, le retour sur le marché du travail des retraités qui ont entre 50 et 70 ans. Je parle de frein et non de blocage. Le passage à l’entreprise horizontale, collaborative, ludique et innovante se fera quand même. Mais n’oublions pas que le 4/5 de l’humanité est encore technologiquement illettré ou presque et toujours formatté par une sturcture de pouvoir hiérarchique, que les retraités qui reviennent dans les entreprises sont ceux qui ont perpétué cette hiérarchie sociale et organisationnelle ainsi que la rétention de l’information comme outil de pouvoir personnel.
Et ce n’est pas tout… Le passage à l’entreprise 2.0 sera aussi ralenti par un autre facteur : La capacité financière des entreprises d’implanter les technologies du Web 2.0, de modifier les structures de pouvoir et de gérer les changements ainsi provoqués. Avec une économie et des marchés 1.0 comment pourrait-il en être autrement. Faudra-t-il attendre la «singularité» dont se gargarisent Tim O’Reilly, Peter Thiel et Ray Kurzweil, phénomène qui, selon O’Reilly est plus près de nous avec l’effondrement annoncé du système économique mondial, de la crise énergétique et du réchauffement climatique ?
Je disais l’an dernier, à qui voulait l’entendre, que le créneau de l’Entreprise 2.0, assurerait de l’emploi aux spécialistes du domaine pour au moins dix ans. Je rectifie aujourd’hui : pour au moins 20 ans !!!
Merci à l’amie Isabelle Lopez qui m’a aiguillé vers un billet du blogue du CR. Ce dernier fait une traduction et interprétation libre d’un article publié par Jakob Neilsen dans son Alertbox. Neilsen, comme d’habitude, aime bien provoquer, c’est connu. Alors, il exploite cette fois-ci le «Digital Native vs Digital Immigrants». Selon lui, ma «performance Web» est en fort déclin et je ne serais qu’un déficient cognitif. Je vous laisse avec cet énoncé statistique du «pape» de l’utliisabilité :
«So, for each year that people age between 25 and 60, our current estimate is that they get 0.8% slower at using websites.»
J’ai aussi parlé dans un récent billet du NetTendances 2007, l’étude Internet menée par le Cefrio et son principal commanditaire VDL2. Les résultats sont maintenant publics et je vous réfère, entre autres, au blogue de K3Média où Geoffroi Garon fait la synthèse des résultats.
Le CEFRIO va publier demain son sondage NETendances 2007 : Évolution d’Internet au Québec, avec comme sous-titre : Les Québécois passent au Web participatif. Des résultats qui devraient venir préciser mon état des lieux publié hier…
Je ne serai pas sur place car j’ai déjà une rencontre de prévue à la même heure soit 9h00 demain matin mais je suis certain que les copains y seront et feront état de ce que le CEFRIO aura dévoilé. Dans son communiqué aux médias, la directrice des communications, Liette D’Amours présente ainsi le NetTendances 2007 :
«Apprenez-en davantage sur les nouvelles pratiques Internet des Québécois et leurs préférences en matière de technologies émergentes (réseaux sociaux, blogues, wikis, etc.) lors du dévoilement des résultats de NETendances 2007, la plus vaste enquête jamais réalisée sur l’utilisation d’Internet au Québec. Initiée par le CEFRIO, cette étude est menée en collaboration avec Léger Marketing. À ce jour, plus de 140 000 adultes québécois ont été sondés sur leurs habitudes de navigation et leur propension à faire du commerce électronique.
Cette conférence de presse fera le point sur l’impact d’Internet dans la vie des Québécois, sur leurs façons de se divertir ou encore de consommer (achats en ligne, transactions financières, etc.). En outre, le CEFRIO y présentera un portrait des changements majeurs ayant marqué l’évolution de l’adoption d’Internet au Québec au cours de la dernière année.
Que font principalement les Québécois sur Internet ? Quelles sont leurs préférences en matière d’applications ? Suivent-ils les grandes tendances : téléchargement (vidéo, musique, etc.), création de blogues, téléphonie IP, connexion haute vitesse, etc.? Cet événement annuel représente une occasion unique pour faire le point sur l’émergence de nouvelles tendances.»
Hier soir, je participais à la rencontre mensuelle des responsables de Yulbiz.org, la future structure qui viendra chapeauter le Yulbiz-Montréal mais aussi l’internationalisation du Yulbiz. À la fin de la réunion chez l’amie Michelle Blanc, nous nous sommes retrouvés devant un bon scotch (gracieuseté de Michelle) et nous avons discuté du Web 2.0, quoi d’autre ? La discussion a démarré quand l’ami Philippe Martin a parlé de mes billets sur l’Entreprise 2.0 et le retard du Québec en ce domaine. Bref, de longues discussions qui ont aussi impliqué l’ami Martin Lessard et qui ont tourné autour des aspects culturels mais surtout économiques du problème.
Ainsi, pourquoi le Québec, petit marché de sept millions d’âmes courageuses, ne peut faire aussi bien que l’Estonie (1,4 millions) que l’on surnomme l’e-Estonie ou encore la Finlande (5,2 millions), des pays où le Web 2.0 et le sans fil réussissent à rivaliser avec les puissances mondiales que sont les USA, le Japon et la France et que seront bientôt la Chine et l’Inde…
Nous avons aussi discuté d’eVoting, dans la foulée des récentes et futures élections, sur quoi, Michelle nous a fait une brillante démonstration tirée d’une étude internationale qu’ele a menée sur le sujet et qui révèle entre autres que les expériences positives en ce domaine incluent le Brésil, un pays qui a réussi à faire plier Microsoft et leur faire ouvrir leur code.
Tout cela pour dire qu’au retour, j’écoutais la radio dans mon auto et que par hasard, je suis tombé sur Radio-Canada et sur une entrevue de Patrick Masbourian avec Jean Bédard, sur son livre intitulé «Le pouvoir ou la vie»(J’ai cherché un URL sur son site et sur Google mais pas trouvé…). Il y est question de pouvoir et de l’accumulation de ce dernier (militaire, politique, médiatique) dans des proportions jamais vues, qu’on en arrive au point de rupture et que cette rupture se fera par la collaboration. Cela ne vous dit rien ? La longue traîne de Chris Andreson, bien sûr et la révolution sociale du Web 2.0.
Là où M. Bédard sort de la route et entre dans le champ de fraises, c’est quand ne voit pas le Web 2.0 et qu’il voit cette collaboration changer le monde uniquement par les femmes, que ce sont elles qui vont initier le changement. Étant un «boomer», il ne voit pas la révolution collaborative du Web 2.0, son arrivée dans les entreprises et leurs vecteurs de succès que sont les générations montantes, filles ET garçons, soit les générations Y et G (ou NetGen).
Bref, excellente analyse tout de même de la «tête» de la longue traîne et des différents types de pouvoir qui s’y regroupent. Vous pouvez écouter l’entrevue ICI. En passant, quelle plate-forme du Web 2.0 causerait un cataclysme mondial si elle disparaissait subitement du Web ???
Les générations des Y (20-29 ans) et la génération des G (5-19 ans), sont composées de «Natifs du numérique» ou encore appelée Net Generation par Don Tapscott dans son livre «Growing Up Digital». Les jeunes de ces deux générations sont nés avec le Web, les téléphones cellulaires, les ordinateurs portables et le sans fil. En opposition, les générations X(30-39 ans) et Baby Boom (en deux tranches 40-54 et 55-75) sont nées avec les médias de masse de McLuhan. Ils sont donc des «immigrants» du numérique. «Digital Natives vs Digital Immigrants» est un livre écrit par Marc Prensky en 2001. C’est cet auteur Newyorkais qui a ancré cette expression dans la psyché populaire.
De ce livre est né le projet «Digital Natives», une entreprise collaborative entre le Berkman Center for Internet & Society au Harvard Law School et le Research Center for Information Law à l’Université de St-Gallen en Suisse. Le but du projet est de mieux comprendre la relation qu’entretiennent ces natifs avec les medias numériques, incluant l’Internet, les téléphones cellulaires, iPhones et autres, les iPods, les médias sociaux, etc.
Puisqu’il s’agit d’un projet collaboratif, et que les partenaires viennent du milieu universitaire, normal de les retrouver sur Facebook. Connaissant Mark Prensky pour l’avoir déjà rencontré à New York et faisant miennes certaines de ses idées que j’ai inclues dans certaines de mes conférences et même dans mon enseignement, je me suis donc inscrit au sein de ce groupe. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir ce message cette semaine de Miriam Simun, une des officiers de groupe :
Hi all,
In case you haven’t seen already, the Digital Natives Blog has gone live! http://blogs.law.harvard.edu/digitalnatives/
Project researchers, fellows, and interns sound off about all things Digital Natives. Have a look, and have your say! We appreciate and read all comments!
FYI: If YOU are a Digital Native and would like to write about your experiences on our blog, send us a note at digitalnatives@cyber.law.harvard.edu, and we’ll work together to make it happen!
Le groupe a maintenant un blogue… Il est plus que temps, non ? Faut dire que les officiers sont des immigrants du numérique. Donc, c’est plus lent…Faut comprendre !
Hier, j’écrivais que la conférence de Tony ODriscoll et intitulée :«Welcome to the Era of the Free Range Learner : How Web 2.0 and the 3D Internet are Changing the Game of Learning» risquait d’être très intéressante. Ce dernier vient de terminer sa conférence (keynote) d’ouverture de journée et ce fut, selon moi, un des meilleurs moments de cette conférence.
Beaucoup parce qu’il a parlé de tous ces sujets qui ne passionnent : le principe du «crowdsourcing», appliqué, selon lui, en premier par Jimmy Wales de Wikipedia. Il a parlé du livre «Snowcrash» qui est à la base même du «Metaverse Roadmap Project». Il a parlé des Digital Natives et de Marc Prensky, que le but de l’apprentissage chez les jeunes n’est plus l’apprentissage lui-même et l’acquisition de connaissances mais bien plus l’optimisation de leurs réseaux afin de donner un sens au monde dans lequel ils vivent. Tout cela, vous pouvez le retrouver dans cette courte vidéo de lui :
[youtube -cZTdFTZV5Q]
Et bien sûr, il a longuement parlé du «Serious Gaming» et de Mmorpg (Massively Multiplayer Online Role Playing Gaming). Entre autres, de WoW (World of Warcraft) et de ses millions de membres qui jouent en ligne en «peer-to-peer» dans des guildes qui regroupent des membres de partout à travers le monde. Mais qui ne font pas que jouer, qui apprennent, qui collaborent et qui participent même à créer une économie parallèle. Et il a terminé sa présentation en parlant de sa principale passion : SecondLife.
Passion qui s’est transposée dans le travail parce que jusqu’à tout récemment, Tony dirigeait l’équipe responsable de la «Performance Architecture Analysis and Design» pour IBM Sales Learning et qu’à ce titre il est celui qui a installé son entreprise avec 50 îles sur SL, des îles dédiées aux réunions de travail virtuelles mais aussi à la formation ! Et c’est ce qui a branché les participants, ici à la conférence. Après sa conférence, il est resté une heure supplémentaire à répondre à toutes les questions parfois incrédules d’une bonne centaine de profs d’université, des questions du style «Comment les jeunes peuvent-ils apprendre dans un univers qui est virtuel ?» ou «Puisque ce sont des avatars, comment pouvons-nous être certains de leur identité ?»
En terminant sa conférence, Tony a projeté une vidéo dont il est l’auteur et qui est disponible sur Youtube. Cette vidéo a été conçue entièrement dans SL et est dédiée à la mémoire des étudiants tués à Virginia Tech.
Récemment, Montreal Tech Watch publiait une carte du Web montréalais, organisée comme un plan de métro. Génial, surtout que mon blogue s’y retrouve.
Toutefois, cette idée n’est pas l’apanage unique de MTW. En fait, elle origine d’une firme japonaise Information Architects Japan Interface & Strategy qui en 2000, avait pubié son premier plan de métro technologique mondial, basé sur des statistiques WebTrends.
À la demande générale, IA a récidivé le 26 juin 2007 avec sa carte version 2.0. Elle est un peu plus de stations que la version montréalaise, Cela vous surprend-il ?