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Cloud Computing Entrepôts de données Internet of Things LifeLogs Web 3.0

Les évolutions du Web pour commencer l’année ?

7 janvier 2017

Il semblerait que les blogues vont connaître un regain de popularité. en 2017. Ne voulant pas être en reste j’ai pris comme résolution de m’y remettre moi aussi après un bon six mois d’inactivité. Ce sont Yves Williams et Clément Laberge qui vont être contents! Bref, j’ai été poussé à écrire ce billet à la suite du retweet de @StephaneRicoul ci-dessous:

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Événements LeWebParis Web 3.0

#LeWeb13: où en sera le Web dans 10 ans ? Enfin vous allez savoir !

14 décembre 2013

Tel que promis, tel qu’écrit. Je vais donc terminer cette série de billets sur la conférence LeWeb version 2013 par quatre sujets plutôt ésotériques mais qui ont attiré mon attention:  le Long Web, l’IndieWeb, le Web cérébral et la téléportation. Déjà que le thème de la conférence soit «Le Web dans 10 ans» ait été un peu malmené durant les deux premiers jours. Alors enfin quatre sujets qui vont littéralement nous brasser les neurones. Lire la suite

Médias sociaux Réalité virtuelle Web 3.0

IGA en 3D et personnages de synthèse…

1 mai 2012

C’est un fait très rare dans l’histoire de ce blogue… Je vais reproduire un billet paru dans Addbuzz et dédié à la nouvelle campagne de pub de IGA, conçue par SidLee (…) Nous avons été, par le passé, très critiques des agences de pub trad qui n’ont pas compris le virage 2.0 et encore moins la nouvelle tendance vers la gamification et de 3D. J’ai été agréablement surptis par cette campagne conçue pour mon épicier favori. Donc, voici reproduit ledit billet en anglais. Vous me pardonnerez j’espère mais rares sont les médias francos à avoir repris cette nouvelle sauf peut-être Le Grenier aux nouvelles fin mars. Le billet en anglais est plus fertile en informations :

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Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Internet of Things Intranet Mobilité Réalité virtuelle Web 3.0

Observatoire 2011- suite et fin: Une entreprise mobile et faite de verre ?

20 juin 2011

Pour terminer ma série de billets sur les résultats de l’Observatoire de l’intranet 2011, je voudrais revenir sur une des tendances identifiées par Isabelle Reyre et Marc Lippa, associés de Michel Germain dans Arctus. Vous pensez que je vais revenir sur la collaboration, les réseaux socio-professionnels ou encore la mémoire d’entreprise™ ? Pas du tout. Je veux revenir sur la MOBILITÉ et surtout sur ce qu’elle préfigure pour les entreprises. Déjà hier, j’ai traité des magasins d’applications qui sont les rejetons naturels de la mobilité comme le sont bien entendu les téléphones intelligents et les tablettes à la iPad.

observatoire2011

Mais dans mon cours à l’Université de Montréal, qui porte sur la communication interactive en entreprise, je parle de l’internet des choses avec d’autres rejetons comme la réalité augmentée et les surfaces tactiles, mobiles ou pas, qui vont précéder de peu le Web 3D, les univers virtuels et les hologrammes. Un cas d’espèce en ce domaine que je traite dans ce cours est celui de CNN qui a eu la vertu de donner réalité et une audience mondiale aux murs tactiles et aux personnages holographiques, des concepts jusque là réservés aux spécialistes et aux films de science-fiction.

holocnn

Parlant d’hologrammes, certains se souviendront qu’en 2004 à la conférence Boule de Cristal de Montréal, le futurologue Ray Kurzweil avait fait apparition sous cette forme pour sa conférence. Et je me souviens d’avoir tâté mon premier mur et table tactiles en octobre 2006, à New York, au Javits Convention Center, où avait eu lieu l’évènement Wired TechFest, organisé chaque année par le magazine Wired pour mettre de l’avant les plus intéressantes nouveautés technologiques de la planète et ce, dans tous les domaines. J’y avais vu alors une foule de gadgets, robots, sphères virtuelles et autres avancées technologiques.

Mais ce qui m’avait le plus impressionné, c’était un mur et une table tactile. Le mur tactile est devenu d’actualité deux ans plus tard, en 2008, lors de la campagne électorale américaine lorsqu’utilisé par CNN, le fameux «Magic Wall».

Le Magic Wall de CNN en action

Mais aussi bien le mur que la table datent d’aussi loin que 2001 quand Microsoft a amorcé le développement et attiré l’attention publique sur le «multi-touch» bien  avant les iPhones et iPads d’Apple, influençant entre autres en 2002 le film Minority Report.

Au Wired TechFest, j’avais eu une démo de la part d’un représentant de Microsoft sur la fameuse table qui est, en fait ce que le iPad n’est pas (avec ports USB, Flash, etc.) et qui permet de travailler, entre autres, avec Google Earth en 3D. Je n’en avais pas alors parlé sur ce blogue mais avais intégré une photo de la présentation dans une de mes conférences sur le futur du Web.

Retour vers le furur…

Bref, tout cela pour dire que le mobile avec ses téléphones et tablettes et ses magasins d’applications sont la prochaine frontière pour les entreprises, surtout à l’interne car quelle entreprise n’a pas encore son application commerciale ou informationnelle pour iPhone ou Android ?

Comme nous n’en sommes qu’au début de l’intégration de la collaboration et des réseaux socio-professionnels il est à se demander si la frontière du mobile sera franchie dans les cinq prochaines années. Mais alors quand les entreprises en arriveront-elles au tactile, à la réalité augmentée aux univers 3D et virtuels ou au DGBL (Digital Game Base Learning) ?

Un groupe de mes étudiants ont fourni un élément à cette réponse en intégrant cette vidéo dans leur travail de fin de session:

Un autre élément de réponse se trouve sur le site DigitalLife, que j’ai découvert grâce aux ami(e)s Philippe Martin et Michelle Blanc. La question posée est: « What do we expect of the future in 2015? », en lien avec le Web bien entendu. Il y a une série de 15 assertions sous forme de Tweets qui portent en majorité sur la mobilité, comme les prévisions 2015 dans cette vidéo.

Digital Life: Today & Tomorrow from Neo Labels on Vimeo.

En passant, dans cette dernière, on montre le contenu d’une maison interconnectée « A new Connected Home ». Eh bien, « back to the future » car cela me fait penser au reportage spécial réalisé en août 2000 (oui, vous avez bien lu…) par Steven Brier dans le défunt magazine Inter@ctive Week, devenu depuis le eWeek en ligne et produit par ZDNet. Dans ce reportage de fond sur toutes les facettes du futur du Web intitulé « Internet 2004 – Inside Tomorrow » on retrouvait un graphique assez semblable (montage ci-dessous) et il était déjà question de mobilité, d’Internet des choses et même d’Internet 2!!!

conhome3

Note: Pour ceux et celles qui seraient intéressé(e)s par cette vieille publication papier, j’en ai encore une copie toute annotée dont je vais me servir dans les prochains jours pour vous faire une série de billets sur les étonnantes prédictions faites en 2004 par les journalistes invités mais aussi par une batterie d’experts dont Tim O’Reilly et surtout sur leur encore plus étonnante précision, onze ans plus tard…

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2011: une année de crise ou d’utopie ?

31 décembre 2010

Certains « déclinologues » ou apprentis futurologues considèrent avec suspicion les bouleversements amorcés au cours de la dernière décennie. Nous avons en effet été plongés dans une crise sans précédent qui dépasse les seules limites de l’économie et englobe aussi les bouleversements sociaux, climatiques et aussi les avancées énormes en matière de technologie. Dans ce domaine on parle désormais de Web 3.0, 4,0, d’Internet 2, etc.

L'Internet du futur

La crise est donc globale et en cela, je vous invite à lire la superbe analyse de Michel Cartier et Jon Husband dans leur nouveau livre La société émergente du XXIe siècle, dont l’essentiel est disponible sur le site Constellation.com. Ils commencent par parler de rupture:

« Une société est en rupture quand sa complexité se modifie au point que ses statistiques deviennent exponentielles. Elle se place alors sur les bords du chaos oscillant entre la peur de faire des choix sans aucun point de repère et le bonheur de pouvoir changer sa trajectoire. C’est la simultanéité de l’émergence des crises de toutes sortes (économique, énergétique, écologique, géopolitique et générationnelle) qui révèle l’importance de la rupture actuelle. »

Pour ma part, j’estime que cette crise et les péripéties du début de XXIe siècle s’apparentent en effet à une autre rupture historique, à une autre ère chaotique – au XIVème siècle – favorable à la gestation de la Renaissance. Michel dit que nous en avons pour au moins cinq ans encore avant d’en arriver à une ère qui sera, je l’espère, marquée par l’ouverture des idées, la diffusion des connaissances, de nouvelles grandes découvertes, un certain art de vivre et de nouvelles façons de penser, en fait, la démocratie participative de M. Cartier…

Et pourtant Internet et le Web 2.0 ne nous donnent-ils pas les outils pour justement atteindre cette nouvelle démocratie ? Les nouvelles technologies et leurs applications aux communications de masse ne sont-elles pas en train de renverser les rapports de force entre les élites et l’ensemble des ciyoyens de cette terre ? Qu’on pense seulement à la prise de parole citoyenne sur les blogues, le demi-milliard de personnes formant l’immense réseau Facebook ou encore à la révélation des secrets d’État sur Wikileaks.

C’est justement… Internet, les réseaux sociaux et collaboratifs font partie de la rupture et de la crise généralisée que vit actuellement l’Humanité toute entière dans son village de plus en plus global (Ah… McLuhan!). Ils sont pour beaucoup dans la perte de confiance dans le politique, d’où crise de confiance. Ils sont aussi pour beaucoup dans la crise financière mondiale, à la racine de toutes les nouvelles stratégies militaires et forcent des sociétés fermées et totalitaires comme la Chine ou Cuba à repenser leurs politiques et leurs contrôles. Même chose pour les entreprises… En fait États comme entreprises vont être forcés à revoir leur structure de pouvoir, leurs hiérarchies et leur quête du rendement à tout prix.

Êtes-vous prêt pour le 21e siècle from Michel Cartier on Vimeo.

Michel et Jon dressent un portrait clair mais un peu sinistre de notre planète et de l’Humanité qui l’habite en ce début de l’an 2011 mais ces derniers proposent une UTOPIE :

« Nous allons vivre dans une « société de l’information » où la convergence de tous les réseaux de communication deviendra une place où circulera un tsunami de rêves, de mensonges et d’informations non validées. C’est sur cette place publique que les dirigeants tenteront de convaincre leurs citoyens du bien fondé de leurs propositions, et c’est là qu’apparaîtra le refus des citoyens qui déclareront que ce n’est pas ce qu’ils désirent. Cette place publique deviendra le champ de bataille où s’affronteront des opinions contradictoires, donc l’endroit où se négociera le pouvoir. Actuellement, le pire danger que court notre société n’est pas tant le dérapage économique que les manipulations des moyens de communication et la commercialisation de la culture par des consortiums qui n’ont pas de projets à offrir mais que des profits à engranger.

L’utopie proposée exige un changement de modèle sociétal, culturel et économique. Nous voulons développer une démocratie participative avec marchés, celle-ci reposant sur la prise de parole des citoyens et sur des négociations entre les classes politiques, économiques et la société civile. C’est peut-être la seule utopie dont nous sommes capables.« 

Time & You

Acceptons l’augure que ces prochaines années – encore toutes en utopies – soient propices à l’innovation, à la créativité, à la réalisation de projets collaboratifs de toutes sortes, comme à la confrontation d’idées, l’acceptation de la différence et à l’épanouissement collectif, ce qui devrait favoriser l’émergence (j’aime ce mot…) d’une nouvelle Renaissance… Car ce que nous vivons depuis le passage de cap du Millénaire, en particulier la nomination de « VOUS’ comme personne de l’année en 2006 par le magazine Time mais aussi l’éclosion du Web en temps réel et de la mobilité soutenue par tous les iPhones, Androids et Blackberrys et  iPads de ce monde n’est que son prélude.

Mais gageons qu’il y aura encore bien des bouleversements, parfois dramatiques car on ne peut s’empêcher de voir poindre Big Brother à l’horizon. Nous l’avons vu avec la réaction des gouvernements à la suite des révélations de Wikileaks. Nous le voyons aussi en Chine essayer de dresser un immense pare-feu autour de cet immense pays et ainsi créer un intranet contrôlé avec ses propres réseaux sociaux, son propre engin de recherche, ss propre encyclopédie, etc. D’autres le voient aussi dans la volonté des grandes compagnies technologiques de ce monde comme Google, Microsoft, Amazon, IBM et d’autres de créer un immense nuage virtuel de données, bref d’en arriver graduellement à un seul et méga-ordinateur planétaire, appelez-le Martice ou Tron… La machine qui  se retourne contre son créateur…

Osons espérer que ce soit le meilleur qui reste à venir…

Bon, assez philosophé… Je vous laisse avec mes vœux sincères pour une heureuse et positive année 2011. Puisse l’an qui vient répondre à vos espérances tant personnelles que professionnelles. À l’an prochain !

Événements Internet of Things Real-Time Web Web 3.0 Web sémantique

Le Web 2.0, so¨passé¨ ?

20 novembre 2010

Il en a été un peu question lors du dernier webcom-Montréal et encore plus à Web 2.0 Summit. Il en sera aussi question à LeWeb à Paris dans quelques jours… Je vais aussi en parler dans ma prochaine conférence, mardi prochain devant les membres de la SQPRP. De quoi au juste ? Que le Web 2.0 perd de son actualité au profit de l’Internet des données et applications ainsi que du Web au carré ou plus communément nommé par Tim O’Reilly, Web Squared. Ce faisant et pour des besoins de mémoire, je tiens à republier le billet que j’ai commis sur ce sujet et qui me semble encore tout frais d’actualité:

C’est Tim Berners-Lee qui a mis le feu aux poudres… Depuis le temps que je vous écris que le Web en 2009-2010 fleurira de vos données «It’s all about Data» et que j’écris sur la guerre des données (Data War) qui se joue entre les grands comme Google, Microsoft, Amazon et autres, une guerre qui a pour armes d’accumulation massive le Cloud Computing, le scraping et la portabilité, je croyais donc le sujet entendu. Eh bien, non… Sir Thimoty, qui se présente toujours comme l’inventeur du World Wide Web (www ou encore W3) est venu en rajouter une couche avec une sortie publique fort remarquée, à la conférence TED, en février dernier.

Il est venu parler du futur Web, donc du Web 3.0 où tout n’est que données liées (Linked Data). Il est surtout venu faire la promotion du W3C SWEO Linking Open Data community project.  La simple existence de ce projet et ses possibilités a excité les neurones de plusieurs et valu un super billet de vulgarisation dans ReadWriteWeb, édition française. Mais aussi une réplique de Tim O’Reilly et John Batelle, quelques mois plus tard, dans un webcast préparatoire à la conférence Web 2.0 Summit qui aura lieu en novembre à San Francisco. En effet, on ne détrône pas si facilement O’Reilly de sa paternité chiffresque…

Le SlideShare du webcast de Tim O’Reilly le 25 juin dernier

Il est donc revenu à la charge lors de ce webcast en proposant, comme le mentionne l’ami Fred Cavazza dans un excellent billet d’analyse, un Web intermédiaire, soit de Web Squared ou si vous préférez le Web². Comme l’écrit Fred: «Les explications autour de ce Web² sont résumées dans l’article fondateur suivant : Web Squared: Web 2.0 Five Years On ». C’est un article sur le site de Web 2.0 Summit qui appuie leurs prétentions mais les deux compères ont aussi pris le soin de rédiger un «White Paper» pour officialiser leur paternité sur le thème et l’idée.

Ce qui n’a pas empêché une autre grosse pointure, soit Dion Hinchcliffe de venir rajouter son propre grain de sel avec le billet: The Evolving Web In 2009: Web Squared Emerges To Refine Web 2.0. Hinchcliffe, qui écrit aussi pour ZDNet, donne des ateliers sur l’entreprise 2.0 à la conférence bostonienne Enterprise 2.0 et est, pour le bonheur de ceux et celles qui assistent à ses «workshops», un fervent adepte des schémas. Il a donc pondu le schéma suivant:

Hinchcliffe présente donc le Web² comme une suite logique et naturelle du Web 2.0, une forme d’évolution ou comme le dit Fred de «maturation qui va nous amener vers la prochaine itération majeure», soit le Web 3.0, le Web sémantique où les données et les liens fusionnent, là où se crée finalement une interrelation entre toutes les données afin de finalement donner un sens au Data Cloud, un sens généré au départ par les usagers eux-mêmes comme dans le projet original de Linked Data de Berners-Lee.

Sa croissance est exponentielle. Ce nuage va devenir immense et pas seulement avec les données personnelles et tout ce que cela implique au niveau de leur entreposage et de leur portabilité mais aussi de leur protection et sécurité mais aussi celles des entreprises, à l’externe aussi bien qu’à l’interne… Un immense Cloud planétaire! Certains se réfèrent déjà au concept de Neural Net développé en science fiction et en référence aux travaux sur les Artificial Neural Networks, associés à l’intelligence artificielle. D’autres, comme Thierry Hubert, avec son projet Darwin, parlent de Virtual Cortex, issu directement de la «Théorie du Chaos»…

Bref un SupraNet où des agents intelligents se chargent de faire les corrélations pour récupérer de cet immense et chaotique nuage de données et de liens, les informations pertinentes, requises par les utilisateurs.

Et dire que Gene Roddenberry, il y a bien des années, a décidé de donner un nom très particulier au premier robot à cerveau positronique doté d’intelligence artificielle à apparaître dans sa série Star Trek. Ce nom, vous l’avez deviné, c’est : Data

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Dix innovations qui changent l’entreprise? Il y a loin de la coupe aux lèvres…

3 juin 2010

Par hasard, une fois de plus, je suis tombé sur un Tweet m’indiquant, hyperlien à l’appui, «les dix innovations qui changent l’entreprise». Je n’ai jamais aimé ce genre de classements ou de palmarès mais par curiosité, j’ai cliqué sur le lien qui m’a amené sur le site français 01NetPro. Ce dernier fait son classement ainsi:

1/ Réalité augmentée / Un environnement physique contextualisé
2/ Interfaces utilisateur / Une nouvelle ergonomie pour plus d’efficacité
3/ Travail collaboratif / Un virage vers la messagerie instantanée et le social
4/ Sémantique / Une nouvelle façon de trouver l’information
5/ Poste de travail en ligne / Un bureau accessible de partout
6/ Réseaux sociaux / L’explosion des communautés intra et interentreprises
7/ Affichage dynamique / Une communication à la fois active et passive
8/ Virtualisation / Un poste de travail interchangeable et moins fragile
9/ Géolocalisation / Les bonnes informations au bon moment
10/ RFID / Un décollage qui préfigure l’Internet des Objets

Intéressant car se retrouvent là les innovations et les grandes tendances qui vont avoir un impact majeur sur nos vies personnelles et professionnelles au cours des cinq à dix prochaines années. C’est là que je ne suis plus d’accord avec le titre. Dans un récent billet, j’ai traité  des entreprises, de la planète intelligente et de l’intelligence artificielle. J’ai titré sur le Web X.0. Ces dix tendances vont y contribuer certes mais dans le cas des entreprises, il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

Dans bien des cas, les entreprises en sont encore à se demander quoi faire avec le Web 2.0, les réseaux sociaux, les blogues et les wikis. Ils en sont encore à la seconde génération d’intranets et se méfient de tout ce qui est collaboratif et qui implique une perte de contrôle du message et du pouvoir qui y est associé. Alors leur parler de réalité augmentée, de Web sémantique (Web 3.0) et d’Internet of things ou d’intelligence artificielle? Nous sommes loin du «mainstream» et employer le présent dans un titre pour qualifier ces tendances est comment dire… prématuré ?

Pour les entreprises, que ce soit des deux côtés de l’Atlantique, je préfère me fier au HypeCycle de Gartner. Comme vous êtes à  même de le constater, plusieurs des dix tendances qui «doivent» changer l’entreprise ne sont pas dans le cercle rouge du début de l’adoption mais plutôt loin à gauche dans le «technology trigger». Et remarquez la ligne de temps au bas. Entre cinq et dix ans avant qu’elles atteignent le seuil d’adoption généralisé pour les points bleus et plus de dix ans pour les triangles jaunes…

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas des cas d’exception, en particulier en réalité augmentée, aussi bien aux USA et en Europe avec comme exemple CultureClic. Mais parler d’adoption à large échelle intra et extra muros, c’est une autre histoire. Il faut aussi souligner que l’adoption de ces technologies et de leurs usages passe par du vrai monde. NOUS, comme consommateurs et NOUS comme employés. Nous sommes encore loin du 20% de early adopters de plusieurs de ces nouvelles technologies. Et de convaincre le 80% restant ?  Je le répète, il y a loin de la coupe aux lèvres… Avec un grand besoin de gestion du changement!

Communication interactive Internet of Things Real-Time Web Réalité virtuelle Web 3.0

L’Internet des choses: en sommes-nous réellement rendus là?

11 janvier 2010

Une des tendances de 2010, telle qu’identifiée par ReadWriteWeb, devrait être «The Internet of Things». Comme pour la réalité augmentée, on fonde beaucoup d’espoirs sur l’intégration du Web dans les objets de consommation courante, tels que téléphones, frigos, tables, murs, etc.

Mais en sommes-nous réellement rendus là? Pour les téléphones intelligents, oui mais pour le reste… Je prends pour exemple Microsoft Surface, la table-ordinateur tactile qui devait révolutionner le  Web et les ordinateurs en 2007. Surface a fait sa première apparition en octobre 2006, à New York, plus précisément au Javits Convention Center où se déroulait l’évènement Wired TechFest,

Ce qui m’avait le plus impressionné, c’était cette table tactile (voir le montage ci-dessus). J’avais eu une démo de la part d’un représentant de Microsoft sur la fameuse table qui est, en fait un ordinateur qui permet de travailler, entre autres, avec Google Earth en 3D. Je n’en avais pas parlé sur ce blogue mais avais intégré une photo de la présentation dans une de mes conférences sur le futur du Web.

Le projet d’ordinateur de table de Microsoft a finalement abouti commercialement en mai 2007 avec le lancement de Microsoft Surface. Ce lancement n’a pas eu la couverture des médias traditionnels ou sociaux qu’ont eu le iPhone,  Chrome ou le Nexus One de Google. Presque passé sous silence, sauf pour ce rare reportage vidéo dans popularmechanics.com il était voué, semble-t-il, à sombrer dans l’oubli.

Destiné en tout premier lieu aux entreprises comme les casinos et hôtels de luxe, il offrait tout un potentiel d’autres utilisations qui ne se sont jamais concrétisées. Mais le concept a refait «surface» en 2008 avec le «Magic Wall» à l’intention des analystes à la télé.

Vous vous rappelez CNN et les élections américaines?

Et comme pour l’entreprise 2.0, ce n’est pas Microsoft qui se positionne comme le leader mondial dans le domaine de l’Internet «des choses» mais bien IBM, comme le souligne ce billet de RRW mais aussi une petite entreprise britannique du nom exotique de Pachube qui fait non seulement dans l’Internet of Things mais aussi dans le Real-Time Web!

Comme on le voit, il n’y a qu’une poignée de joueurs dans ce futur marché qui s’annonce comme fort juteux. De là, la présence de deux «majors» et l’intérêt marqué de plusieurs autres comme Google mais le verrons-nous éclore en 2010? Pas certain…

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LeWeb ’09: je cherchais un sujet…

21 novembre 2009

Je cherchais un sujet pour mon troisième billet pré-LeWeb ’09 car il faut bien préciser qu’être blogueur officiel à la conférence parisienne  a une contre-partie: celle de publier trois billets avant le début de la conférence, en plus de bloguer et twitter en direct. Alors, je cherchais donc le sujet dudit billet quand ce dernier s’est imposé de lui-même…

Le thème choisi par Loïc et Géraldine est le Real-Time Web ou Web en temps réel. Alors, parlons-en! Récemment,  l’ami Christian Joyal, a publié ce Tweet: @iamkiai: Betting on the Real-Time Web http://tinyurl.com/kk9a2g

Référence est faite à un article paru dans l’édition Web de BusinessWeek sur un nouveau phénomène qui est en train de monter en puissance et qui se nomme le «Real-Time Web». L’ami Laurent Maisonnave en parle comme du nouvel Eldorado du Web alors que John Borthwick, un des investisseurs de Twitter et CEO de betaworks en parle comme du «Next Big Thing».

J’ai déjà écrit mon désaccord mais force est d’admettre que le RTW, en lien avec la mobilité, risque de dominer le Web pour les prochaines années mais je suis toujours d’avis que le Web 3.0 sera sémantique. Donc, le Real-Time Web est, à mon avis, une étape transitoire, ce que Tim O’Reilly et Dion Hinchcliffe ont identifié comme étant le Web Squared ou Web² . Mais cette étape, à n’en pas douter, est très importante.

Pour les investisseurs Internet tels que Borthwick ou Ron Conway, c’est un marché de plusieurs milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. D’ailleurs l’article de BW propose un « slide show » de 59 diapos présentant toutes les compagnies ou « startups » présentant des produits à même de générer le Web en temps réel. Bien sûr, Twitter, TweetDeck, SeesmicDesktop ou FriedFeed, mais aussi Kyte et UStream ou ChartBeat, etc. Pas surprenant que Twitter ait levé récemment un 35 millions $.

It’s all about Data…

Vous connaissez ma lubie pour les données sur le Web…C’est là l’enjeu crucial… Le futur du Web va se jouer sur ces données. Les nôtres et celles des entreprises. Le Web 3.0 ou 4.0 ou sémantique ou autre sera celui qui réussira à faire un tout cohérent de ce que le Web 2.0 et le Web en temps réel ou Web² vont produire dans les prochaines années, soit une masse gigantesque de données. Sir Tim Berners-Lee parle du défi de lier toutes ces données et met de l’avant le W3C SWEO Linking Open Data community project.

De son côté, Google, qui d’autre, a lancé plus tôt cette année, sa nouvelle option Google Squared. Tiens donc… Et c’est la VP Marissa Mayer qui en a fait l’annonce dans cette vidéo:

Cette même Marissa Mayer que j’avais rencontrée à Paris à la conférence LeWeb08. J’avais ensuite écrit dans un des mes billets post-conférence :

« Mais voilà qu’en début d’année, madame Mayer en remet une couche et signant sur le blogue de Google un long billet sur le futur de la recherche Web : «The Future of Search», un remarquable travail d’analyse de l’avenir de Google Search. Ce que je retiens, c’est le dernier paragraphe de la conclusion où elle parle de l’engin de recherche idéal et le reproduis ici :

«So what’s our straightforward definition of the ideal search engine? Your best friend with instant access to all the world’s facts and a photographic memory of everything you’ve seen and know. That search engine could tailor answers to you based on your preferences, your existing knowledge and the best available information; it could ask for clarification and present the answers in whatever setting or media worked best. That ideal search engine could have easily and elegantly quenched my withdrawal and fueled my addiction on Saturday. I’m very proud that Google in its first 10 years has changed expectations around information and how quickly and easily it should be able to be retrieved. But I’m even more excited about what Google search can achieve in the future.»

Un engin intuitif et qui peut chercher de lui-même dans des carnets de vie personnels (ou LifeLogs) ou dans des banques de mémoire d’entreprise. Après Microsoft et Twine, Google entrera de plein pied dans le Web sémantique.»

Cet engin intuitif, c’est justement ce que Mme Mayer a présenté avec Google Squared, du moins à son premier stade de développement.À la conférence de cette année, à Paris, Mme Mayer sera de retour et je m’attends à ce qu’elle traite de ce développement et d’autres initiatives récentes de Google telles que Wave. Pour moi, il s’agira d’un des temps forts de la conférence.

Ce qui retient aussi mon attention c’est ce dernier paragraphe de présentation de la thématique, publié sur le site de la conférence:

The Real-Time web through the eyes of “Generation Young”
As the next generation enters the workforce, they have a whole different set of expectations around technology.  They did not just recently embrace the “concept” of the real-time web.  For many, it’s all they’ve ever known!
How do companies cope with the demands for instant messaging, access to social networking sites, etc., and maintain their IT security infrastructure? How has this generation been affected by “growing up online.”  What are the pros and cons?  What does this mean for the up and coming generation of entrepreneurs certain to develop the next iteration of The Web.

Bon… Je sens qu’on va encore parler de la Génération C ou NetGen.

En passant, il n’est pas trop tard pour vous inscrire: http://www.leweb.net/register

Cloud Computing Communication interactive Entreprise 2.0 Intranet Web 3.0

Entreprise 2.0: les employés poussent à l’adoption, les Ti ont les deux pieds sur le frein…

22 août 2009

C’est rare que je fasse cela. En fait c’est plus que rare… Ce n’est jamais arrivé que je reprenne mot pour mot un billet paru ailleurs. Mais vous allez voir qu’il va bien servir mon propos. Car nous allons encore traiter d’entreprise 2.0. Donc, au lieu de mettre un lien sur le billet paru dans la version française de ReadWriteWeb, intitulé « Pour Google l’école mène à l’entreprise 2.0 », je le reproduis ci-dessous:


« Aux États-Unis, et pro­ba­ble­ment ailleurs dans un second temps, Google a offert gra­tui­te­ment sa suite Google Apps aux écoles, aux lycées et aux uni­ver­si­tés. La cam­pagne ‘Going Google’ insiste par­ti­cu­liè­re­ment sur l’adoption par le monde étudiant des appli­ca­tions Google. Quelle est donc la stra­té­gie de Google ?

Même si la cam­pagne de Google a pour prin­ci­pal but de conver­tir des entre­prises à l’utilisation des ver­sions pro­fes­sio­nelles des Google Apps, les offrir au monde étudiant relève d’une stra­té­gie par­ti­cu­liè­re­ment intel­li­gente : habituez-les dès le plus jeune âge.

De l’école pri­maire au lycée, Google est omni­pré­sent dans l’espoir que les enfants et les ado­les­cents, une fois habi­tués à tra­vailler avec les Google Apps, en feront usage lors de leur arri­vée dans le monde de l’entreprise.

De la mater­nelle au doctorat

La plu­part des évolu­tions faites sur les Google Apps cette année étaient des­ti­nées au mar­ché de l’entreprise. Quand les Google Apps ont été com­mer­cia­li­sées, les plans de Google à ce sujet étaient clairs.

Mais depuis que la cam­pagne ‘Going Google’ est appa­rue, cer­tains de ses com­po­sants comme le compte Twitter GoogleAtWork et le blog Google Entreprise, n’ont jamais cessé de par­ler de la ver­sion ‘Education’ de la suite Google.

Presque chaque semaine, Google annonce qu’une nou­velle uni­ver­sité a adopté les Google Apps, la semaine der­nière, c’était au tour de l’université de Notre Dame, mais Google ne s’arrête pas aux uni­ver­sité, les écoles pri­maires ne sont pas en reste.

Les jeunes tra­vailleurs sont le moteur de l’entreprise 2.0

Dans un rap­port sur l’entreprise 2.000 publié début août, Jakob Nielsen, l’un des grands gou­rous de l’ergonomie et des usages en entre­prise, sou­ligne l’importance qu’ont les jeunes géné­ra­tions dans l’évolution des usages de la tech­no­lo­gie au sein des entre­prises, dans l’adoption de nou­veaux outils et de nou­velles pra­tiques liées aux tech­no­lo­gies pour faire des affaire et gérer le quo­ti­dien des entre­prise. Il sou­ligne égale­ment que les pra­tiques pro­fes­sion­nelles de ces jeunes géné­ra­tions, en terme de tech­no­lo­gies, sont avant tout déri­vées de pra­tiques adop­tées ailleurs.

Microsoft, pour suivre, devra non seule­ment offrir gra­tui­te­ment ses pro­duits, mais égale­ment mettre à dis­po­si­tion des ver­sions en ligne per­for­mantes. Gageons que nous assis­te­rons à cela sous peu.

“Alors que les gens adoptent les média sociaux dans leur vie pri­vée, ils s’attendent à uti­li­ser des outils simi­laires dans leur entre­prise. C’est par­ti­cu­liè­re­ment vrai pour les plus jeunes qui uti­lisent ces outils dans leur vie quotidienne

La stra­té­gie de Google, qui consiste à faire adop­ter ses appli­ca­tions durant les études des tra­vailleurs de demain, se révèle dès lors par­ti­cu­liè­re­ment intel­li­gente et redoutable. »

Un bon billet de Fabrice Epelboin, qui met en lumière ce que je dis dans mes conférences depuis 2006: pas seulement les jeunes mais TOUS les employé(e)s (ou collaborateurs pour les français) sont aussi des consommateurs dans leur vie hors entreprise et leurs habitudes de consommation du Web, en particulier leurs usages des blogues, micro-blogues, wikis et médias sociaux vont se répercuter inévitablement dans l’entreprise.

Si cette dernière n’est pas prête, ne fait rien, elle risque une saignée de personnel qui elle se traduit en des saignées dans la performance et la rentabilité. Ce qui est le plus drôle ou surprenant c’est que la phrase de Nielsen, citée ci-haut, je ne l’utilise pas seulement en conférence depuis 2006 mais aussi avec tous nos clients.

SharePoint en perte de vitesse ?

D’ailleurs, la sortie de Jakob sur l’entreprise 2.0 a généré, il y a quelques jours, ce billet de l’amie Michelle Blanc et mes commentaires. Ce que je dis souvent aussi dans mon blogue quand je parle de Google c’est qu’on sous-estime la compagnie de Mountain View quand il est question de savoir qui va dominer le marché de l’entreprise, qu’elle soit 2.0, 3.0 ou autre 0. Historiquement, IBM et Microsoft sont les deux grand opposants. Microsoft avec SharePoint, qu’on l’aime ou non, s’est accaparée avec les années de près de 80% de marché des intranets en entreprise. IBM avec WebSphere et les autres petites compagnies de portails ou « d’intranet-in-a-box », se partagent le reste.

Mais SharePoint s’essouffle, les critiques sont de plus en plus acerbes surtout quand vient le temps de parler de ses potentialités collaboratives. SharePoint FUT un bon portail 1.0… À Boston, en juin dernier, Il était clair qu’IBM avait le haut du pavé. Ce n’est pas pour rien… Big Blue s’est positionnée depuis 2006 comme LA compagnie entreprise 2.0 et en prêchant par l’exemple comme l’indique le tableau suivant tiré de chiffres fournis par IBM-France en juin dernier.

Mieux, IBM tente de se faire reconnaître comme le navire-amiral du changement collaboratif et le champion de l’innovation. Poussés dans leurs derniers retranchements les représentants de Microsoft tentent de regagner le terrain perdu avec la prochaine version de SharePoint. Dans leur suite à Boston, ils ont d’ailleurs donné cette entrevue à l’ami Oliver Marks.  Bref, SharePoint2010 saura-t-il freiner la poussée d’IBM mais surtout mettre en échec celui dont je n’ai pas encore parlé.

Quand je vous dis que la stratégie est discrète… Je parle bien sûr de Google et de sa stratégie aussi bien scolaire, relatée ci-haut mais de sa stratégie globale Entreprise 2.0 qui a aussi comme autre arme Google Wave en « Open Source »! Du logiciel libre en entreprise ? Jamais en Amérique du Nord ! C’est ce tous nous serions portés à dire en réaction à ce que va faire Google mais, comme je l’ai déjà écrit dans cet autre billet, la forteresse logiciel propriétaire est en train de se fissurer…

En juin, à Boston, Lockheed Martin et Booz Allen Hamilton ont expliqué que leur suite de « business networking », construites au départ par-dessus SharePoint sont passées au logiciel libre en cours d’année. Et rajoutez que Google a travaillé activement avec la CIA pour mettre en place la suite Intellipedia, là aussi du libre…. Cette tendance, pour une fois, est née en Europe en réaction à la domination de Microsoft, IBM, Oracle, Sun et autres. Mais elle gagne les rivages de l’Oncle Sam. Et le Québec dans tout cela ? Vous me voyez venir… Notre retard général se confirme une fois de plus.

À qui appartient l’intranet: la gouvernance

Nos entreprises se débattent encore avec leurs intranets 1.0 et quand elles veulent les faire évoluer, se butent souvent à la résistance des départements TI qui, au lieu de générer l’innovation, comme ce fut jadis le cas, la freinent furieusement afin de conserver leurs prérogatives et leurs architectures si familières, si rassurantes mais pas si sécuritaires… Elles se butent entre autres au problème de la gouvernance Web.

Dans le temps du 1.0 la bataille faisait rage à l’interne entre les départements de communication et ceux de Ti. À qui appartient l’intranet a longtemps été au centre des débats. Généralement et cela partout en Amérique comme en Europe, la proportion s’était stabilisée à 70/30 en faveur des communications. Mais j’ai toujours soutenu que la solution d’une bonne gouvernance réside plutôt dans un partenariat et que l’intranet n’appartient pas plus aux Communications qu’aux Ti. L’intranet appartient à ses utilisateurs ! Certains ont compris d’autres pas. Gartner continuerait à dire que la gouvernance globale du Web n’est pas nécessaire, que plusieurs gouvernances en silo sont possibles. Je m’excuse mais cela c’est du 1.0.

Des gouvernances en silo empêchent l’intégration des trois « Nets », intranet-Internet-extranet ou encote les BtoE, BtoB et BtoC. Elles empêchent également toute horizontalisation de l’entreprise, toute stratégie intégrée, toute possibilité de prendre vraiment en compte les usagers. Elle ne fait que solidifier le pouvoir des Ti. Une entreprise peut avoir plusieurs portails internes et externes mais leur gouvernance globale, celle qu’on nomme Web, doit regrouper tous les acteurs et prendre en compte le propriétaire-utilisateur. Les portails ont des responsables mais l’entreprise elle a UNE stratégie. Les communautés ont aussi des responsables mais l’entreprise elle est LEUR finalité. L’intranet 2.0 a des responsables mais l’entreprise, elle EST ses employés.

Regardez d’ailleurs ce dernier tableau publié récemment sur le blogue de la conférence Enterprise 2.0 et qui porte sur les leaders de l’intégration des outils du 2.0 dans l’entreprise. Clairement et majoritairement c’est du bottom-up: les usagers imposent les usages. On en revient aux propos du début. Les usagers poussent pour l’adoption de leurs usages externes et donc favorisent l’innovation. Les Ti eux, ont les deux pieds sur le frein.

Bref, il y a encore loin de la coupe aux lèvres ici au Québec. Et le libre dans tout cela, vous me direz ? Demandez à Cyrille Béraud qui se bat encore en cour avec le gouvernement du Québec en soutenant que ce dernier favorise Microsoft dans ses appels d’offres. Là aussi on est loin de la coupe aux lèvres…

Donc, en 2010, il faudra surveiller attentivement les gestes stratégiques posés par Google. Et oui, Google à l’école, c’est génial !

Mise à jour

Pour en savoir un peu plus sur les conditions de succès de l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0 dans l’entreprise et aussi pourquoi certains se plantent royalement, je vous suggère de lire attentivement le billet publié par Dion Hinchcliffe, intitulé: « 14 Reasons Why Enterprise 2.0 Projects Fail ». Comme par hasard, il y traite entre autres de « bottom-up » et de gouvernance… Dion est l’un des grands spécialistes de l’entreprise 2.0 et devrait d’ailleurs être à Montréal en mai prochain avec son University 2.0, dans le cadre de webcom-Montréal. En passant, c’est un pré-scoop !

Et parlant de scoop, ceux qui sont allés sur le site de webcom-Montréal auront certainement remarqué que Walton Smith, de Booz Allen Hamilton, dont j’ai parlé plus haut, sera de la partie et viendra parler du projet de communauté interne baptisé « Hello ». BAH ce n’est pas rien aux USA, c’est un des principaux fournisseurs du gouvernement américain avec 22 000 employés.

Entreprise 2.0 LifeLogs Mémoire d'entreprise Web 3.0 Web sémantique

Le Web en temps réel: nouvel Eldorado ou étape transitoire?

10 août 2009

Plus d’une semaine sans avoir écrit une seule ligne sur mon blogue… Syndrome de la page blanche??? Non, c’est juste une panne d’inspiration… Ce matin, c’est l’ami Christian Joyal, qui m’a «dépanné» sur Twitter. Christian venait de publier ce Tweet: @iamkiai: Betting on the Real-Time Web http://tinyurl.com/kk9a2g

Référence est faite à un article paru dans l’édition Web de BusinessWeek sur un nouveau phénomène qui est en train de monter en puissance, qui est la nouvelle «lubie» de l’ami Laurent Maisonnave et qui se nomme le «Real-Time Web». Laurent en parle comme du nouvel Eldorado du Web alors que John Borthwick, un des investisseurs de Twitter et CEO de betaworks en parle comme du «Next Big Thing». Pas d’accord. Je suis toujours d’avis que le Web 3.0 sera sémantique. Donc, le Real-Time Web est, à mon avis, une étape transitoire, ce que Tim O’Reilly et Dion Hinchcliffe ont identifié comme étant le Web Squared ou Web² . Mais cette étape, à n’en pas douter, est très importante.

Pour les investisseurs Internet tels que Borthwick ou Ron Conway, c’est un marché de plusieurs milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. D’ailleurs l’article de BW propose un « slide show » de 59 diapos présentant toutes les compagnies ou « startups » présentant des produits à même de générer le Web en temps réel. Bien sûr, Twitter, TweetDeck, SeesmicDesktop ou FriedFeed, mais aussi Kyte et UStream ou ChartBeat, etc. Pas surprenant que Twitter ait levé récemment un 35 millions $.

It’s all about Data…

Vous connaissez ma lubie pour les données sur le Web…C’est là l’enjeu crucial… Le futur du Web va se jouer sur ces données. Les nôtres et celles des entreprises. Le Web 3.0 ou 4.0 ou sémantique ou autre sera celui qui réussira à faire un tout cohérent de ce que le Web 2.0 et le Web en temps réel ou Web² vont produire dans les prochaines années, soit une masse gigantesque de données. Sir Tim Berners-Lee parle du défi de lier toutes ces données et met de l’avant le W3C SWEO Linking Open Data community project.

De son côté, Google, qui d’autre, a lancé plus tôt cette année, sa nouvelle option Google Squared. Tiens donc… Et c’est la VP Marissa Mayer qui en avait fait l’annonce dans cette vidéo:

Cette même Marissa Mayer que j’avais rencontrée à Paris à la conférence LeWeb08. J’avais ensuite écrit dans mes billets post-conférence :

« Mais voilà qu’en début d’année, madame Mayer en remet une couche et signant sur le blogue de Google un long billet sur le futur de la recherche Web : «The Future of Search», un remarquable travail d’analyse de l’avenir de Google Search. Ce que je retiens, c’est le dernier paragraphe de la conclusion où elle parle de l’engin de recherche idéal et le reproduis ici :

«So what’s our straightforward definition of the ideal search engine? Your best friend with instant access to all the world’s facts and a photographic memory of everything you’ve seen and know. That search engine could tailor answers to you based on your preferences, your existing knowledge and the best available information; it could ask for clarification and present the answers in whatever setting or media worked best. That ideal search engine could have easily and elegantly quenched my withdrawal and fueled my addiction on Saturday. I’m very proud that Google in its first 10 years has changed expectations around information and how quickly and easily it should be able to be retrieved. But I’m even more excited about what Google search can achieve in the future.»

Un engin intuitif et qui peut chercher de lui-même dans des carnets de vie personnels (ou LifeLogs) ou dans des banques de mémoire d’entreprise. Après Microsoft et Twine, Google entrera de plein pied dans le Web sémantique.»

Cet engin intuitif, c’est justement ce que Mme Mayer a présenté avec Google Squared, du moins à son premier stade de développement. Et comme je le disais, il y a d’autres joueurs, ne comptez pas Microsoft pour battu et regardez aussi des illustres inconnus pour le moment comme Twine et Darwin. Et en particulier cette dernière soit Darwin Development Corporation, une startup de Boston avec des ramifications montréalaises, fondée par Thierry Hubert. Les deux premiers paragraphes de leur présentation sur leur site en dit beaucoup :

« We believe that our Emergence Ranking™ of Web events produces a more meaningful result to users over the existing popularity ranking techniques. Our Awareness Engine™ is named DARWIN because it classifies and correlates Web events according to attractors of the chaotic nature of the Web 2.0.

DARWIN embraces the growing and unstructured Web events into a scaleable ecosystem transforming this “chaos” of information into a meaningful and targeted expression for its users and clients.»

Et le Web 3.0 basé en partie sur ces outils de recherche et d’analyse intuitive des données viendra finalement concrétiser en entreprise la dixième et dernière étape de ce que je nomme la Mémoire d’entreprise™. C’est Jon Husband qui m’avait mis sur cette piste il y a quelque temps en disant qu’il est buien beau de vouloir créer une mémoire en entreprise, de bâtir, communiquer, partager, identifier, agréger, récupérer, transmettre, documenter et gérer les savoirs mais il faut, pour faire tout cela, être capable de rechercher et trouver ces savoirs dans des montagnes de données ainsi générées en entreprise.

Pour cela, il faut certes lier les données, mais aussi un cortex virtuel pour faire les corrélations et extraire l’information du chaos de données…

Cloud Computing Identité numérique Sécurité des données Web 3.0 Web sémantique

Web 3.0. O’Reilly réplique avec le Web Squared…

25 juillet 2009

C’est Tim Berners-Lee qui a mis le feu aux poudres… Depuis le temps que je vous écris que le Web en 2009-2010 fleurira de vos données «It’s all about Data» et que j’écris sur la guerre des données (Data War) qui se joue entre les grands comme Google, Microsoft, Amazon et autres, une guerre qui a pour armes d’accumulation massive le Cloud Computing, le scraping et la portabilité, je croyais donc le sujet entendu. Eh bien, non… Sir Thimoty, qui se présente toujours comme l’inventeur du World Wide Web (www ou encore W3) est venu en rajouter une couche avec une sortie publique fort remarquée, à la conférence TED, en février dernier.

Il est venu parler du futur Web, donc du Web 3.0 où tout n’est que données liées (Linked Data). Il est surtout venu faire la promotion du W3C SWEO Linking Open Data community project.  La simple existence de ce projet et ses possibilités a excité les neurones de plusieurs et valu un super billet de vulgarisation dans ReadWriteWeb, édition française. Mais aussi une réplique de Tim O’Reilly et John Batelle, quelques mois plus tard, dans un webcast préparatoire à la conférence Web 2.0 Summit qui aura lieu en octobre à San Francisco. En effet, on ne détrône pas si facilement O’Reilly de sa paternité chiffresque…

Le SlideShare du webcast de Tim O’Reilly le 25 juin dernier

Il est donc revenu à la charge lors de ce webcast en proposant, comme le mentionne l’ami Fred Cavazza dans un excellent billet d’analyse, un Web intermédiaire, soit de Web Squared ou si vous préférez le Web². Comme l’écrit Fred: «Les explications autour de ce Web² sont résumées dans l’article fondateur suivant : Web Squared: Web 2.0 Five Years On ». C’est un article sur le site de Web 2.0 Summit qui appuie leurs prétentions mais les deux compères ont aussi pris le soin de rédiger un «White Paper» pour officialiser leur paternité sur le thème et l’idée.

Ce qui n’a pas empêché une autre grosse pointure, soit Dion Hinchcliffe de venir rajouter son propre grain de sel avec le billet: The Evolving Web In 2009: Web Squared Emerges To Refine Web 2.0. Hinchcliffe, qui écrit aussi pour ZDNet, donne des ateliers sur l’entreprise 2.0 à la conférence bostonienne Enterprise 2.0 et est, pour le bonheur de ceux et celles qui assistent à ses «workshops», un fervent adepte des schémas. Il a donc pondu le schéma suivant:

Hinchcliffe présente donc le Web² comme une suite logique et naturelle du Web 2.0, une forme d’évolution ou comme le dit Fred de «maturation qui va nous amener vers la prochaine itération majeure», soit le Web 3.0, le Web sémantique où les données et les liens fusionnent, là où se crée finalement une interrelation entre toutes les données afin de finalement donner un sens au Data Cloud, un sens généré au départ par les usagers eux-mêmes comme dans le projet original de Linked Data de Berners-lee.

Sa croissance est exponentielle. Ce nuage va devenir immense et pas seulement avec les données personnelles et tout ce que cela implique au niveau de leur entreposage et de leur portabilité mais aussi de leur protection et sécurité mais aussi celles des entreprises, à l’externe aussi bien qu’à l’interne… Un immense Cloud planétaire! Certains se réfèrent déjà au concept de Neural Net développé en science fiction et en référence aux travaux sur les Artificial Neural Networks, associés à l’intelligence artificielle. D’autres, comme Thierry Hubert, avec son projet Darwin, parlent de Virtual Cortex, issu directement de la «Théorie du Chaos»…

Bref un SupraNet où des agents intelligents se chargent de faire les corrélations pour récupérer de cet immense et chaotique nuage de données et de liens, les informations pertinentes, requises par les utilisateurs.

Et dire que Gene Roddenberry, il y a bien des années, a décidé de donner un nom très particulier au premier robot à cerveau positronique doté d’intelligence artificielle à apparaître dans sa série Star Trek. Ce nom, vous l’avez deviné, c’est : Data