Un dernier billet en guise de conclusion sur la conférence Enterprise 2.0, qui s’est terminée hier à Boston. Plus de 1 000 participants, dont au moins trois québécois Pascal Veilleux, Caroline Gagnon, de NSI et Patrick Jetté. Cette conférence fut l’occasion pour trois entreprises, pas très 2.0, de tenter de se positionner dans ce nouveau créneau en «émergence»…
Je parle d’IBM, Microsoft et SAP. Comme je vous le disais dans un récent billet, IBM a déjà fait beaucoup de bruit en 2007, à l’occasion des événements LotuSphere, dont le principal à Orlando en Floride en janvier dernier. Du bruit sur ses nouveaux modules dont le collaboratif Lotus Quickr, qui remplace QuickPlace, qui prenait de l’âge et le «connectif» Lotus Connections. Ils étaient sur place à titre de commanditaires principaux, conférenciers et participants à des tables rondes, dont une en compagnie de…Microsoft.
La compagnie de Redmond, pour sa part était tout aussi présente avec la présentation de «Community Kit for SharePoint» et aussi avec le patron du développement SharePoint et ancien patron de Corel, Derek Burney. Ce dernier en a profité pour annoncer que Microsoft travaille à 100 «next-gen business applications» pour SharePoint et ce, d’ici juin 2008 ! Dans cette stratégie 2.0, on retrouve tous les outils de cette génération : blogues, wikis, fils RSS, outils de mise en relation, messagerie instantanée et Web-conférences.
SAP n’a pas fait de grandes annonces mais Dennis Moore a fait une conférence bien sentie où le géant allemand se positionne lui aussi dans le courant, qu’il va même à nommer 2.1. Il a parlé de mashups intégrés aux solutions actuelles, ce qui revient à parler de la même chose que les autres. Reste à voir si l’an prochain, à cette même conférence, l’on verra les trois autres géants : Sun, BEA et Oracle…
Tapscott et l’entreprise 2.0
Avant de conclure sur cette conférence, je voulais absolument vous parler du panel «Embracing Enterprise 2.0», avec Don Tapscott à l’animation, Ross Mayfield de SocialText, spécialistes des wikis pour les entreprises, Kim Polese, la CEO de SpikeSource (une ancienne de Sun) et surtout Joe Schueller, « Innovation Manager » chez Proctor & Gamble. La partie la plus intéressante met en scène Tapscott et Schueller. Les deux se connaissent bien. Tapscott a consacré un chapitre intitulé «Harnesing Ideagoras» de son dernier bouquin, Wikinomics, à la R&D et aux expériences de quelques compagnies dont P&G.
Plus particulièrement, P&G est beaucoup derrière le succès d’Innocentive, LE site de «Crowdsourcing». Lors de ce panel, Schueller a d’ailleurs beaucoup parlé des «knowledge workers» et de l’expérience acquise qui lui permet de ne plus parler de recherche et développement (R&D) mais de C&D (Connect & Develop). Fascinant…
Et en conclusion, la conférence de Tapscott, intitulée «Wikinomics : Winning with Enterprise 2.0». Ce dernier a traité du contenu de son bouquin mais aussi laissé un cadeau à tous les participants sous la forme d’un document Pdf de 62 pages sur l’entreprise 2.0. Préparé qu’il était M. Tapscott…