On a beaucoup dit et écrit sur la fin des médias traditionnels, en particulier les grands quotidiens papier. On a annoncé leur disparition et suivi leur lente agonie en termes de lectorat et de revenus publicitaires au profit des médias sociaux. On a aussi annoncé la fin prochaine du livre traditionnel au profit du livre électronique, surtout depuis la mise en marché du Kindle et encore plus du iPad. On a un peu moins parlé des magazines pris en sandwich entre les deux. Ces derniers sont aussi en danger et on en retrouve de plus en plus qui abandonnent le format papier pour l’électronique encore là et surtout depuis l’arrivée des interfaces tactiles mobiles.
Mais il n’y a pas que les médias traditionnels qui vont devoir s’ajuster à une nouvelle réalité Web du XXIe siècle, soit le Web tactile et mobile. Les autres médias sociaux tels que Facebook ou Twitter vont aussi devoir s’adapter à cette nouvelle réalité… Mais, me direz-vous, ils sont déjà mobiles avec des applications pour les ordinateurs portables, téléphones intelligents et tablette iPad. Certes, mais il sont loin d’être prêts pour la nouvelle évolution qui pointe à l’horizon et qui a pour nom Flipboard, le premier magazine social qui présente les médias sociaux en format inspiré des magazines traditionnels…
Créée et disponible pour le moment uniquement pour le iPad, cette nouvelle application va devenir LA sensation du Web au cours des prochains mois car elle se concentre sur la livraison de contenus riches à partir de potentiellement toutes les sources du Web (Facebook, Twitter, Flickr, et) et présente cette information en forme de petits magazines dont on peut littéralement «flipper« les pages.
En synchronisant avec mes comptes Twitter et Facebook, je peux ainsi consulter tous les contenus texte, photo ou vidéo publiés par mes relations dans ces deux flux. Je peux me créer des albums ou mini-magazines avec les flux de mes amis ou contacts ou en faire des thématiques qui vont regrouper l’information de plusieurs sources. Déjà, Flipboard offre par défaut, des sources comme TechInfluencers, Fliptech, FlipPhotos, etc. Flipboard les nomme SECTIONS. Pour l’instant, Flipboard n’offre qu’un potentiel limité à neuf sections mais pariez sur une expansion rapide.
Ce faisant, la création de Mike McCue pourrait bien devenir un NewsGator, un Netvibes ou iGoogle sur stéroïdes. Et finis les fils RSS traditionnels qui ne présentent que des liens. Je vois déjà le potentiel pour mon blogue… Mais pour l’instant je dois attendre avant de pouvoir me connecter avec mes comptes sociaux… En effet, je suis comme pour plusieurs sur une liste d’attente car Flipboard connaît une telle popularité que son fondateur Mike McCue a dû faire CE BILLET sur le blogue de cette «startup» qui vient de lever 10,5 millions $ en financement.
Une popularité auprès des «Early Adopters» qui n’est pas étrangère aux louanges des spécialistes des nouveaux médias de Silicon Valley tels, que Robert Scoble et Kara Swisher. D’ailleurs, regardez cette entrevue qu’elle a faite récemment avec McCue, où il présente Flipboard.
Et dire qu’on prévoit que la production de tablettes va passer de 16 à 117 millions d’ici quatre ans. Pas besoin de vous dire que tous les grandes compagnies de ce monde regardent avec envie l’éclosion de ces nouveaux produits. Justement, Microsoft vient de se donner comme priorité absolue le développement d’une tablette à la iPad, ce qui devrait aider la «startup» québécoise ExoPC, dont j’ai parlé récemment dans CE BILLET. J’attends d’ailleurs un exemplaire de ce dernier afin de le tester et le comparer au iPad que je me suis procuré récemment au grand dam de certains…
Hier, en boutade sur mon statut Facebook j’ai écrit que j’étais à San Francisco… Virtuellement. Je le suis toujours et viens d’assister à une conversation passionnante entre Tim O’Reilly (Dieu le grand-père pour l’ami Éric Blot) et Vic Gundorta, anciennement «General Manager of Platform Evangelism» chez Microsoft et un employé de cette compagnie pendant 15 ans. Ce dernier a joint Google en 2007 à titre de vice-président ingénierie. Il est particulièrement responsable de toute la stratégie mobile, ce qui inclue toutes les applications sur iPhone, BlackBerry, Nokia, Androïd, etc.
L’entrevue porte sur la stratégie mobile et c’est ce qui m’intéressait… J’avais d’ailleurs écrit sur ce blogue, le 18 décembre dernier que les trois tendances de 2009 seraient la dématérialisation, la mobilité et l’innovation. J’ai aussi récidivé en début d’année dans le bouquin «Guide des tendances 2009»… Dans cette longue conversation, les deux compères viennent confirmer, du moins pour la mobilité.
Il y a présentement 3,3 milliards d’utilisateurs de la téléphonie mobile sur la planète, selon GSM World. Et ce nombre croîtra d’un milliard en 2009. et selon Gundorta, il y aura plus de smart phones en 2009 que d’ordinateurs conventionnels. Et tous ces mini-ordinateurs sont connectés sur le Web et le Cloud où ils vont chercher applications et données, ce qui est une de mes autres tendances soit la dématérialisation, ou comme le nomme o’Reilly, «The Web as an Operating System».
Écoutez bien la conversation entre les deux homme et surtout quand Gundorta parle de sa fille de quatre ans, surnommée «Tiger», qui lui a fait prendre conscience qu’il devait quitter Microsoft pour Google. Quand je parle de la génération, «Netgen», c’en est un exemple frappant… J’ai aussi retenu trois autres assertions intéressantes du VP de Google : 1- «Everyone who tries to control the Internet will fail», en réponse à O’Reilly qui essayait de lui faire dire que Google avait comme but avoué de dominer l’Internet.
2- Que la Maison Blanche a demandé à Google d’utiliser sa technologie Moderator pour les «town hall meetings» de Barrack O’Bama et que la première fois, il y a eu des pics de demande atteignant 700 demandes/seconde et que le Google Apps Engine, qui ronronnait derrière, servait en même temps 1 400 autres applications sans ralentissements…
Finalement, Tim O’Reilly a posé une question fort intéressante, à savoir où en sera la strarégie mobile de Google dans cinq ans. La réponse est très Web 3.0 .«In five years, these devices will be our agents, our friends, providing us with notes and advices and we can expect some surprises…». On s’approche drôlement des agents intelligents et de l’intelligence artificielle…
Habituellement, je me méfie de tous les gourous et spécialistes qui prétendent lire l’avenir technologique et ainsi prévoir ce que seront les grands axes d’innovation ou de développement pour les entreprises dans la prochaine année. Cela me fait penser aux astrologues-médiums et qui avec leur boule de cristal, cartes ou astres prétendent prédire l’avenir… Mon oeil…
En fait, qui aurait pu prédire que la crise financière éclaterait à ce moment précis et surtout qu’elle entraînerait la planète dans une profonde récession, certains parlent même de dépression ? Personne en fait. Mais les oracles et les gourous ont la couenne dure et on les voit maintenant s’agiter afin de prédire, pour certains, une quasi fin du monde, pour d’autres, des jours meilleurs d’ici une poignée de mois…
À mon avis, et dans le contexte actuel, personne ne peut prédire avec exactitude quels seront les grands axes de développement de l’Entreprise, dite 2.0 en 2009. Pour ma part et en réponse aux prédictions faites par l’ami Bertrand Duperrin, je me limite à parler de (et non prédire) trois tendances lourdes qui vont certainement influencer leurs stratégies. Et deux de ces tendances rejoignent les propos de l’ami Bertrand.
Ces trois tendances sont la dématérialisation, la mobilité et l’innovation…
Pour ce qui est de la première, je reprends et enrichis le contenu de mon billet du 10 octobre dernier et qui a trouvé écho dans le quotidien français Le Monde, le 22 octobre. À mon avis, donc, la prochaine année sur le Web mais aussi pour les entreprises, sera profondément marquée, à part la crise financière et économique, par la course aux données, NOS données et celles des entreprises…
Et qui sont déjà engagés dans cette course folle ? Des géants comme Google, Microsoft (qui vient d’annoncer sa stratégie hybride nommée Azure et appuyée par une autre de synchronisation des applications et données appelée Live Mesh), Amazon, IBM, Sun Microsystems et quelques autres joueurs. Une course, que dis-je, plutôt une guerre commerciale et technologique sur plusieurs fronts, dont ceux de la vitesse de transmission, la capacité d’entreposage, la sécurité et la portabilité des données et qui a pour enjeu rien de moins que toutes vos données, aussi bien personnelles que les données et applications des entreprises, la «Data War », comme l’a nommée le magazine Wired.
Microsoft organise un tirage, un jeu. Mais l’objectif est sérieux la sécurité de vos données !
Dans son billet prédictif, Bertrand parle de la résistance des services informatiques traditionnels face à cette nouvelle offre dématérialisée et je suis d’accord avec lui comme le prouve la pub de Microsoft ci-haut destinéer à une clientèle frileuse…. Mais pour avoir assisté au panel sur le sujet à Boston en mai dernier, intitulé «An Evening in the Cloud» et à l’entrevue à LeWeb08 à Paris la semaine dernière avec le Dr Werner Vogels, VP et CTO chez Amazon que je reproduis ci-dessous, les barrières semblent tomber plus vite que prévu.
Et j’en veux aussi pour preuve deux exemples significatifs soit Cap Gemini qui signe une entente avec Amazon et Veolia qui signe une entente avec SalesForce. Toutes deux ont donc annoncé leur intention de virtualiser leurs données et applications. Et compte tenu de la crise économique, force est d’admettre que de plus en plus d’entreprises vont se laisser séduire par des solutions Web qui permettent de réduire ÉNORMÉMENT les coûts d’opération, de stockage et d’entretien des applications et serveurs de données.
Car il ne faut pas se le cacher, bien peu d’entreprises seront en mesure de traiter la quantité sans cesse croissante de données, surtout générées par l’introduction des technologies du Web collaboratif. Et surtout, de maintenir indéfiniment des centres de traitement informatiques pour leurs données et applications et ce, à coup de centaines de millions de dollars ou d’euros par année…
Dans cette guerre sans merci, une des armes d’accumulation massive est donc, sans contredit, les méga-entrepôts de données comme celui de Google à The Dalles en Orégon. À l’origine, une ancienne aluminerie avec, à la clé, une centrale électrique et reconvertie en entrepôt de serveurs. Des milliers d’entre eux, installés en rangées du plancher au plafond et refroidis par un monstrueux système de climatisation. Ces serveurs sont des ordinateurs qui n’ont comme but que d’accumuler des données et de les rendre ensuite accessibles aux demandeurs.
Le complexe de Google à The Dalles
Et celui de Microsoft à San Antonio au Texas
Qui seront remplacés par des containers ???
Google a commencé à en installer pour répondre aux besoins sans cesse croissants de son omnipotent moteur de recherche (100 millions de requêtes/jour, 200 Petabits de disque dur, 1 Petabit = 1 million de milliards) mais s’est vite rendu compte qu’ils «serviraient» aussi à soutenir son offre de «services Web» aux particuliers comme aux entreprises. Des services comme gMail ou GoogleDocs, par exemple.
Et comme de plus en plus d’entreprises et de personnes vont utiliser le Web de Google et des autres et y générer des «téra et petabits» de données, plus le Web aura besoin de gérer ces données, de les entreposer mais aussi de proposer aux individus et surtout aux entreprises, des suites logicielles et d’applications pour accéder à ces données. Ces suites, comme celle d’Office et les données qu’elles génèrent sont présentement installées et/ou stockées sur nos disques durs, sur des DVD ou clés USB.
S’il n’en tient qu’à Google, Microsoft et autres compagnies, ces données et applications quitteront donc l’ordinateur traditionnel. Georges Gilder, du magazine américain Wired, décrit ainsi ce que Google, Microsoft et les autres sont en train de réaliser:
Le «desktop» deviendra un terminal branché sur un «nuage Web» ou ordinateur central planétaire, ce que de plus en plus de personnes nomment le «Cloud Computing». Littéralement, l’informatique traditionnelle, faite d’ordinateurs à disques durs, de centres de traitement, d’applications et de logiciels, tous entretenus par une armée de spécialistes, sera vaporisée en un nuage Web et les données qu’ils contenaient, stockées dans les entrailles des centaines de milliers de serveurs réunis dans des entrepôts et reliés entre eux par un Internet ou Web de plus en plus rapide.
L’ordinateur planétaire aura besoin d’une autre composante essentielle qui se met d’ailleurs en place. De la vitesse de traitement pour servir les données. Sur ce front de la bataille on peut voir qu’entre l’Asie et les USA a été mis en place le PC1 Cable System et que ce dernier offre actuellement une possibilité de transit d’information (de données) de 180 gigabits/seconde (Un gigabit = un milliard de bits), et qu’en plus il a été conçu pour atteindre UN Tétrabit/seconde !!! (Un terabit = 1 000 milliards de bits).
Pour remettre ces chiffres en perspectives, je n’ai qu’à comparer avec ce que nous offre actuellement un fournisseur Internet tel que Vidéotron avec un forfait maximal, appelé TGV 50, de 50 mégabits/seconde !!! Malgré tout on est aujourd’hui bien loin des kilobits par seconde du début de l’Internet, que l’on nomme toujours Internet1. À 180 gigabits/seconde nous entrons dans un autre monde, celui d’Internet 2. Autant les USA, que l’Europe, le Japon et la Chine ont de grandes ambitions pour ce nouvel Internet et comme pour les débuts de son ancêtre les centres de recherche, les universités et les militaires l’utilisent déjà.
Mais ce sont les Google et Microsoft qui en seront les utilisateurs commerciaux privilégiés. C’est ce que certains ont relevé récemment. Je réfère ici à une nouvelle parue dans l’Expansion.fr sur la neutralité su Net et de possibles «utilisations privilégiées». Come on… Google s’intéresse à Internet 2 et veut y avoir accès, point !
Le Web mobile
Au sujet du Web mobile, je rejoins les propos de Bertrand et vais même plus loin… L’ordinateur, ainsi libéré et accéléré, rapetissera et deviendra entièrement mobile ou intégré aux objets usuels tels que les frigos et même les vêtements. Déjà certains d’entre nous en avons en mains : Microsoft Zune, Amazon Kindle, Apple iPhone, Samsung Instinct et bientôt le gPhone (pour Google Phone). Vous voyez ? Nos principaux acteurs sont sur tous les fronts…
Il y a présentement 3,3 milliards d’utilisateurs de la téléphonie mobile sur la planète, selon GSM World. Et ce nombre croîtra d’un milliard en 2009.
Voici d’ailleurs ce que j’en disais déjà en 2006, soit avant les «Smart Phones» :
«Pagettes, cellulaires, agendas personnels, lignes ADSL, ordinateurs portables, Internet/intranet sans fil, terminaux portables, clés U3, Blackberry et iPods. Gadgets et applications « cool » donnent à l’employé d’aujourd’hui une formidable liberté de mouvement et lui permet d’être en contact avec ses collègues, amis, familles n’importe où et virtuellement sur-le-champ. D’un autre côté, connectivité implique accessibilité et disponibilité à toute heure du jour, des éléments qui manquaient cruellement aux Telcos jusqu’à tout récemment. Leur offre large bande ouvre tous les horizons…»
En fait la mobilité déstabilise aussi le pouvoir hiérarchique traditionnel car elle peut « théoriquement » libérer les employés-usagers de leur lieu de travail traditionnel et favoriser le télé-travail, permettant ainsi aux collaborateurs d’exploiter leur expertise où bon leur semble et parfois AVEC QUI BON LEUR SEMBLE et souvent gratuitement ou presque (Crowdsourcing). Facteur hautement déstabilisant pour les entreprises où la hiérarchie et le contrôle en sont les piliers…
Les nouveaux mobiles comme le iPhone ne sont plus des téléphones mais bien les nouveaux ordinateurs du futur : faciles à utiliser, moins chers et sans disque dur, ils offrent la téléphonie mais aussi le courriel, l’internet et donc, l’accès aux applications que ce soit pour s’amuser, s’informer, colaborer, créer ou même… travailler. Imaginez bientôt ces milliards d’ordinateurs en train de générer des contenus et données personnelles ou d’entreprise !!!
Pas surprenant que tous les grands se positionnent pour profiter de cette manne. Une manne de dollars, bien entendu car le «Cloud Computing» et l’accès à nos données, nous coûtera de l’argent, probablement sous forme de facture mensuelle comme c’est présentement le cas pour le câble et l’électricité. De compagnies Web ou technologiques, Google, Microsoft, Amazon et les autres risquent ainsi de muter sous nos yeux et devenir les prochaines «Utilités publiques», comme le disent nos voisins américains et spécialement Nicholas Carr dans son bouquin «The Big Switch. Rewiring the World, from Edison to Google».
Entreprise 2.0 ou pas ainsi que simples citoyens auront ainsi accès à un nouveau «service Web». Les entreprises à des SaaS ou «Software as a service». Comme je l’écrivais plus tôt, déjà certaines grandes compagnies s’y mettent. Et contrairement à ce que croit Bertrand, les autres devraient suivre rapidement mais pas seulement en 2009… Mais celles qui le font en 2009 profiteront de ma troisième tendance :
L’innovation
Chris Anderson, du Magazine Wired parle d’une nouvelle ère, celle baptisée «The Age of Peer Production». Le travail devient « lieu-neutre » et la collaboration devient virtuelle plutôt que physique. Toutefois, ce paradigme est nouveau pour les entreprises ce qui leur impose encore là, des défis importants de reconversion (R&D), un nouveau style de gestion et des solutions technologiques novatrices. Encore et toujours les mêmes mots qui reviennent : Reconversion, nouvelle gestion, innovation…
Les entreprises qui sauront se servir des nouvelles technologies mises à leur disposition, bien les intégrer, bien les adopter, gérer le changement, et surtout adapter leurs processus de travail et surtout leur modes de gestion seront les entreprises innovantes qui devraient dominer la nouvelle économie.
Pour ce faire, je table sur deux changements profonds à opérer dans l’entreprise qui se veut 2.0. En fait, je n’aime pas cette dénomination. Parlons donc d’entreprise technologiquement et humainement innovante. Pour se sortir de cette crise mondiale, les entreprises se doivent de mettre l’accent sur l’innovation et pour ce faire, doivent impliquer leur principale force : la créativité de leurs employés. Mais pour que ces derniers participent, les entreprises doivent changer leurs processus traditionnels mais aussi leur hiérarchie traditionnelle.
Harnacher l’expertise collective nécessite une hiérarchie horizontale basée sur la collaboration et le participation ouverte. En cela, je prends à témoin Jon Husband et sa Wirearchy et Don Tapscott et ses Ideagoras. Les agoras d’idées de l’auteur du célèbre bouquin Wikinomics, vont permettre de libérer la créativité, dans la mesure où l’entreprise accepte de participer au processus, de l’encourager au lieu de le réprimer au nom du respect des normes, processus établis et hiérarchie bétonnée.
C’est du mélange d’une nouvelle hiérarchie plus horizantale, plus impliquée dans la collaboration et l’appui aux idées nouvelles et de l’ouverture d’espaces de création et de travail collectif qu’originera l’innovation, moteur de la sortie de crise et d’une croissance renouvelée. Et ce n’est pas pour rien que sur plusieurs des sites étiquetés Ideagoras, on parle d’innovation partout, même dans le nom. Innocentive, ça vous dit quelque chose ? Et YourEncore, site consacré aux retraités et exemple parfait de ce qu’une entreprise pourrait faire pour récupérer l’expertise de ses retraités et leur permettre de participer au grand travail d’innovation, Des exemples de ce genre, ils sont légion : Ideastorm, chez Dell, MyStabuckidea, Mechanical Turk, etc.
Et sur ce, je ne puis qu’être d’accord avec l’ami Bertrand quand il conclue :
«Vous l’aurez compris, le vrai enjeu de l’entreprise 2.0 est la nature même de l’organisation, ce qui justifie qu’on oublie rapidement l’aspect trop connoté du 2.0.»