C’est une question que je me pose quand je lis des textes comme celui de Hubert Guillaud dans Internet.Actu, où il rapporte les propos de Sarah Perez de ReadWriteWeb et de Jason Kaneshiro de Blog Herald sur le fait que la conversation aurait quitté les blogues pour les micro-blogues de ce monde que sont Twitter, Pownce, Jaïku,acheté par Google, Bloggino.com de 2or3things et autres dont ReadWriteWeb fait une liste comparative ICI, car il y en a plusieurs autres.
Pas seulement des plates-formes autonomes mais aussi des services comme le Status dans Facebook, qui a même amené la création de l’application québécoise de Jérôme Paradis et Kim Vallée, Status Competition, une application où les membres compétitionnent pour avoir les statuts les plus originaux, souvent en lien avec leur Twitter.
Mais il y a aussi la nouvelle aventure du la microvidéo ou microvlogging. Qu’on pense seulement à l’ami Loîc Le Meur avec Seesmic mais aussi à la nouvelle plate-forme basée à Lille (oui, chez les Chti) appelée Poodz.com, Plus généreuse que Twitter sur les messages textes (250 cacartères au lieu de 140), Poodz permet aussi à ses membres de télécharger des images et de les publier, même chose pour les vidéos et cela, directement d’une webcam ou d’un téléphone portable. Lionel Guichard, le fondateur de Poodz parle lui de micropodcasting.
C’est une nouvelle tendance qui vient non pas vider les blogues de leur substance mais plutôt accélérer les conversations virtuelles et leur donner une nouvelle voie d’expression. Les blogues vont rester encore jusqu’à leur remplacement par les Carnets de vie à la Twine. Ils permettent plus de 250 caractères et sont donc là pour un besoin plus large de parole publique, comme le sont les sites de journalisme citoyen à la Agoravox ou Centpapiers. Comme pour la presse traditionnelle, il existe plusieurs créneaux d’expression. Dans le Web 2.0, il est possible d’explorer la miniaturisation mais aussi l’accélération des conversations.
Twitter, ou Seesmic, c’est court, rapide, instantané. Nous pouvons nous parler n’importe où, n’importe quand. Pour les êtres mobiles de ce monde (la génération Y et W), c’est une autre forme de SMS ou de messagerie instantanée, comme le soulignait hier, lors de mon cours où il était invité à parler de vlogues et de podcasts, l’ami Philippe Martin qui n’aime pas le terme de micro-blogging.
Philippe Martin lors de mon cours hier… Allez hop ! On podcaste !
C’est pour eux, la possibilité d’amener leur blogue, leur Flicrk ou leur DailyMotion (pour faire plaisir à Philippe) dans leur sac ou dans leurs poches et de commenter sur un événement au moment où il se produit, que ce soit un spectacle, une manifestation, une tempête de neige ou une catastrophe. Une façon de plus de battre les outils traditionnels du 1.0 dans l’instantanéité.
Une question demeure : Où s’arrêtera la miniaturisation des conversations, à combien de secondes ou de caractères ???
4 Commentaires
Si on considère le poke de Facebook comme une façon de converser, alors on peut dire que la conversation s’arrête à un clic ;-).
En fait je trouve que le terme micro-blogging n’est pas adéquat. Twitter est un hybride de plein de services sans compter l’écosystème construit autour. D’ailleurs, je pense que le terme « twitter » est en train de prendre sa place comme « bloguer » l’a été auparavant. Un jour dans le Larousse ?
[…] En sera-t-il de même pour le Web 2.0, pour tous les adeptes et/ou usagers du Web social et en particulier pour les blogueurs ??? On serait tentés de le croire, du moins pour une partie de ceux qu’on appelle les ¨Early Adopters » dont font partie plusieurs blogueurs. Les temps ont bien changé en seulement trois ans mais trois ans sur le Web, c’est une éternité… Les blogueurs publient de moins en moins sur leur plate-forme préférée, faute en partie à la facilité des flux Twitter et Facebook. Les conversations, comme les monologues se miniaturisent… […]
[…] pour ce billet s’inscrit dans une série amorcée en 2008 sur la miniaturisation des conversations sur le Web, en particulier avec l’apparition de Twitter en 2007. Par la suite, j’ai […]