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L’entreprise 2.0 au Québec : Un vide à combler !

4 octobre 2007

Hier, j’ai passé la journée au Sommet Collaboration Lotus d’IBM Canada, qui se déroulait au Hyatt Regency au Complexe Desjardins. Cet événement a attiré une centaine de participants, en majorité des clients en quête de nouveautés. Beaucoup étaient là pour voir la nouvelle version de Lotus Notes. De l’aveu même de représentants d’IBM, peu d’entre eux étaient sur place en vue d’une implantation imminente des nouveaux outils collaboratifs et de logiciels «sociaux», proposés par IBM, que ce soit Sametime, Quickr ou Connections.

Ce qui me fait dire, par expérience avec mes propres clients ainsi de ce que j’entends dans diverses conférences, que les entreprises québécoises demeurent très frileuses face à la vague Web 2.0 qui déferle chez nos voisins du Sud mais aussi en Europe. Aux USA, les «études de cas» d’entreprises ayant implanté une suite d’outils 2.0 s’allonge de jour en jour. Ainsi, hier, Forrester offrait à ses clients une étude intitulée : «Northwestern Mutual’s Enterprise Web 2.0 Journey». Une étude de cas intéressante sur l’intégration en 2006 d’une ferme de 100 blogues et de fils RSS, ferme appelée «Mutualblog». On en est toujours à évaluer le ROI. En Europe, par contre, en 2005-06, chez Dresdner Kleinwort Wasserstein, une institution bancaire habituellement réfractaire à toute ouverture collaborative, on a introduit plusieurs pilotes de wikis. Et il y a un ROI concret : Après 6 mois le traffic dans ces derniers dépassait celui de l’intranet. Les usagers ont coupé de 75 % leur utilisation du courriel et la cie a coupé de moitié le temps passé en réunions !

Et je ne parle même pas d’IBM… Pour en revenir au sommet collaboratif d’hier, les représentants de cette entreprise ont confirmé les chiffres publiés par le Wall Street Journal du 18 juin dernier. IBM prèche par l’exemple et est devenue la première Entreprise 2.0 au monde. Et elle a en plus des outils, des chiffres pour le prouver :

  • BlogCentral, d’IBM, compte 27 000 blogues enregistrés.
  • IBM a plus de 20,000 wikis avec plus de 100,000 utilisateurs.
  • Tout employé peut avoir son blogue, un wiki, ou un podcast.
  • Les employés d’IBM utilisent un programme de bookmarking social appelé DogEar.
  • IBM a une plate-forme de réseautage social et professionnel à la Facebook appelé BluePages.
  • BluePages liste 475,000 profils d’employés et enregistre 6 millions de recherches/jour et 700 communautés
  • IBM a un journal quotidien en ligne appelé W3. Les employés hiérarchisent les nouvelles en les taggant. Les plus taggées apparaissent en premier sur la newsletter.
  • Chaque tag fait un lien de retour dans BluePages sur le profil de celui qui a taggé. En cliquant sur son nom, il est possible de lui envoyer un MI (Sametime).
  • IBM possède pas moins de 50 îles sur SecondLife. Les réunions d’orientation et des formation se tiennent à ces endroits !

Et IBM n’entend pas en rester là, même si c’est déjà beaucoup mieux que tout ce qui se fait ailleurs. En effet, hier, Ani Sanyal, chef Amériques pour les produits temps réel (dont Sametime) a fait une brillante démonstration de la puissance des nouveaux outils de communication disponibles. Ainsi, IBM est capable de proposer aux entreprises de mettre en place leur «Skype» et leur «Joost» internes. De la téléphonie et de la vidéo par ordinateur et sans fil à des coûts de communication minimes. Imaginez les économies d’échelles en frais de communication internationaux et même interurbains !

Toujours aux USA, la vénérable firme de veille technologique Gartner fait annuellement des prédictions et pour 2007, voici ce qu’elle disait : «Enterprise social software will be the biggest new workplace technology success story of this decade. 30% of enterprises will openly sponsor internal…social sharing spaces to help employees find others with similar interest, skills, backgrounds and experiences».

Ici au Québec, plusieurs d’entre nous travaillons à l’introduction des blogues et des wikis en entreprise. De là, entre autres, la publication prochaine de «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires». Plusieurs des auteurs travaillent activement à des implantations en entreprise et même dans le milieu de l’éducation. Reste que nous sommes encore loin de l’implantation de logiciels sociaux à la Facebook ou de la mise en place du vLearning avec des environnements à la SecondLife qui, en passant, a créé une banche toute spéciale pour les entreprises et le milieu de l’éducation appelée SecondLife/Education.

En fait, le Québec accuse un retard de plus en plus important par rapport à l’Europe et aux USA et même le reste du Canada. Autres signes évidents : L’Europe a de multiples conférences sur le Web 2.0 dont le Web 2.0 Expo de Berlin et la plus importante LeWeb3 à Paris. Les USA ont The Web 2.o Summit et Conference à San-Francisco et Enterprise 2.0 à Boston. Ils ont Tim O’Reilly et Andrew McAfee, les européens ont Bertrand Duperrin et Fred Cavazza et les canadiens Don Tapscott. Nous avons les Rendez-vous interactifs de webcom-Montréal, la seule vraie conférence sur le Web 2.0 au Québec. Et les deux prochaines éditions mettront au programme l’entreprise 2.0 et IBM y sera !

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