Le public de l’Echangeur. Au premier plan : Isabelle Juppé, Hélène Frébourg et Laurent-Pierre Gilliard
C’est l’occasion pour moi d’élaborer sur le thème de l’Entreprise 2.0, donc de l’intégration des technologies du Web 2.0 dans les entreprises, et ce, par le biais des refontes intranet. Plusieurs questions de la salle sur le changement organisationnel que cela nécessite et surtout sur le fait que les dirigeants d’entreprise, surtout en région, sont des immigrants du numérique farouchement opposés à tout changement de l’ordre établi en leurs murs, surtout en matière de hiérarchie.
C’est le moment choisi pour leur expliquer que les dirigeants sont moins fermés au message 2.0 que prévu. Que ces derniers savent très bien que leur organisation se devra de changer inéluctablement. Qu’ils savent par contre que cela ne se fera probablement pas de leur «vivant» en entreprise. Qu’ils se rendent compte que pour demeurer compétitifs, ils se doivent d’attirer des employés jeunes et compétents et les retenir et que pour ce faire, ils se doivent de mettre en place les vecteurs de changement organisationnel qui favoriseront leur arrivée, et leur épanouissement.
Philippe intervient ensuite sur les blogues en expliquant comment ces derniers peuvent servir aux entreprises, autant à l’interne qu’à l’externe et quels avantages économiques elles peuvent en tirer. Suivent ensuite Thomas et Lesley qui viennent préciser l’offre de blogue, surtout le comment faire et combien ça coûte, question inévitable… Suit ensuite M. Leblanc qui lui, vient expliquer que son journal héberge près de 400 blogues de lecteurs traitant de tous les sujets et qu’il est seul pour leur répondre et qu’en plus, il en écrit une vingtaine à lui seul. Scepticisme sur le podium…
Après la période de question d’une salle visiblement intéressée et aussi bigarrée, nous prenons rapidement la route de la troisième étape de notre marathon : la librairie Mollat, en plein centre-ville de Bordeaux, Mollat étant le plus grand éditeur et diffuseur de prose technologique. C’est le patron qui nous reçoit. Faut dire que nous arrivons en compagnie d’Isabelle Juppé qui avait assisté aux présentations à l’Échangeur. Il fait une chaleur suffocante au troisième étage…
Le livre «Pourquoi bloguer», bien en vue sur la table d’entrée et bien en vente, les gens se pressent pour l’acheter. À la fin de la séance il n’en restera plus un seul et il faudra de l’encre et de la sueur pour les dédicaces. Entre-temps, nous prenons place sur le podium et c’est parti avec Isabelle en animatrice de panel, flanquée de Philippe et moi-même. Ses questions sont bien ciblées pour chacun de nous au départ. La fracture numérique et les nouvelles générations de mon côté, les blogues du côté de Philippe. Ce dernier en profite pour amener la conversation sur le terrain de l’éducation et la valeur de ceux-ci chez les jeunes au primaire.
Isabelle tente ensuite de me repasser la parole sur un autre sujet plus entreprise mais je recentre mon propos sur ceux de Philippe. Je tiens à parler de l’apport global des nouvelles technologies en milieu scolaire et surtout sur l’importance de l’introduction du Serious Gaming et du DGBL de Marc Prensky afin de contrer, chez les jeunes garçons, la tendance marquée au décrochage scolaire et comme résultante, un fort taux de suicide.
Le débat s’engage alors avec la salle sur les relations parents-enfants avec la technologie et toutes les peurs et les craintes que l’internet et les jeux suscitent. Je tente de dédramatiser l’image des jeux vidéos et l’usage qu’en font les jeunes, question de bien ,montrer aux parents et autres personnes présentes dans la salle, que les jeux ne sont pas l’image qu’en font les médias et que le fait de jouer dans le virtuel ne veut pas dire qu’on se coupe du réel. Bref, un débat passionnant qui se termine sur une note toute féminine de la part d’Isabelle sur la présence des femmes dans les nouvelles technologies et le besoin d’inciter ces dernières à investir ce champ qui est trop souvent identifié comme un monde strictement masculin, ce qui, en fait, est faux et cela, Isabelle le prouve dans son bouquin «La femme digitale». Et le marathon n’est pas terminé…
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