Il se dit beaucoup de choses ces temps-ci sur les influenceurs en particulier dans le domaine du Web. Certains se sont même permis de dresser des listes ou palmarès d’influenceurs, basés sur des sources aussi peu fiables que des start-up telles que Klout et Empire Avenue. Pour ma part et je l’ai écrit à maintes reprises, je me méfie de ces classements ou de ces listes. D’ailleurs, comment se mesure l’influence ?
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Sûrement pas par leurs critères et formules alambiqués. On ne chiffre pas l’influence, on chiffre l’activité et l’étendue du réseau mais ces derniers ne créent pas l’influence. Moi je préfère l’intangible, ce qu’en pense et en dit la communauté et en ce sens, j’aime bien ce court documentaire sur les influenceurs aux USA (Avis aux utilisateurs de Mac: c’est du gros Shockwave Flash). Remarquez qu’il y est question surtout de mode, d’art et de musique mais cela peut tout aussi bien s’appliquer ailleurs et remarquez que personne ne parle de classement ou de hiérarchie. Les hiérarchies, c’est tellement 1.0…
Pour vous justement, c’est quoi un influenceur et nommez-moi UN ou UNE influenceur(e) du Web, que ce soit au Québec ou ailleurs ?
2 Commentaires
Les vieux modèles ont la vie dure.
Reprise du «star system» : l’antithèse des valeurs de collaboration, d’authenticité et d’ouverture qui ont propulsé le web 2.0.
Les classements (Top quelque chose) ne font pas beaucoup de sens pour moi (aucune analyse, des chiffres sans réelle signification). Je consulte quelquefois des listes pour tenter d’y trouver des personnes-ressources, mais ce sont mes réseaux de contacts qui sont les plus fiables et efficaces pour identifier des influenceurs.
Quelques précautions:
Savoir distinguer les vedettes (notoriété), des influenceurs (autorité).
Se méfier de l’instrumentalisation de certains influenceurs (quelquefois à leur issu).
D’un côté, je suis totalement d’accord avec ton analyse. L’influenceur a une vision et l’exprime clairement aux membres de sa tribu, pour reprendre la métaphore de Seth Godin. Twitter n’est pas un outil d’expression adéquat pour avoir un réel impact. C’est un outil de veille, d’échange, de partage, de trouvailles. Les gens qui y sont très actifs et montent dans les palmarès ressemblent plus à des diskjockeys qu’à des John Lennon.
D’un autre côté, je me dis qu’il ne faut pas prendre la notion d’influenceur au pied de la lettre. L’idée de ces palmarès est de dégager de la masse les fils Twitter les plus intéressants. Oui, ils sont imparfaits et parfois injustes ces palmarès. Certains gagnent des honneurs sans grand mérite, en appliquant des formules faciles qui les font grimper arbitrairement au sommet. Cependant, il se dégage dans l’ensemble des gens intéressants, agréables à suivre sur Twitter et qui animent nos vies quotidiennes de plusieurs grains de sel pertinents. Pour le néophyte qui découvre Twitter, ce genre de palmarès est utile.