AVERTISSEMENT:
Ce billet peut offenser certaines personnes. Comme il est mentionné à la télé, «Viewer discretion is advised»…
Après ma récente sortie sur Yulbiz et la place des blogues dans un contexte d’affaires, et surtout après les réactions que ce billet a suscitées, je me pose cette question en titre. Pourquoi? Eh bien parce que depuis, j’ai regardé l’ensemble de mes inrteractions sociales sur le Web pour m’apercevoir que je me suis assigi et surtout que je ne suis pas la seul à l’avoir fait. Quand je regarde mes flux Twitter, Facebook, Google+, etc., je les trouve bien calmes par rapport à 2007-2008.
Les réseaux sociaux sont-ils toujours les vecteurs de changement qu’ils étaient ? Probablement dans les économies et les pays émergents (j’aime ce mot) comme en Asie ou au Moyen-Orient où ils ont eu un rôle «instrumental» dans la révolte et l’indignation de la population face à une classe dirigeante corrompue et dépassée par l’éclosion d’un mouvement civil et populaire.
De là ma question: nous qui avons été aux avant-postes des premiers soubresauts de la prise de parole ciotoyenne, que nous est-il arrivé ? Nous sommes bien coîts devant ce qui se passe actuellement dans le monde. Face à la foule des indignés en Espagne, en Libye, en Égypte (bis), à Wall Street ou à la Place Victoria (sic…) à Montréal. Nous qui avons tweeté en direct la protestation du peuple Iranien face à la fraude massive des dernières élections, avons pourtant élu des gouvernements rétrogrades et autoritaires à l’inverse de la démocratie participative que présupposait le 2.0. Je me souviens à San Francisco de la grande messe O »Reilly à la conférence Web 2.0 Expo où le prêtre officiant. i.e. Tim O’Reilly nous disait que nous étions les privilégiés d’un mouvement planétaire… Le sommes-nous vraiment ?
Nous sommes bien tranquilles dans nos niches d’affaires à ne pas prendre position et à simplement«retweeter», «liker» ou partager sur Facebook… Cela me rappelle avec douleur la murale scandaleuse de Jordi Bonnet au Grand Théâtre de Québec inaugurée en 1970: «Vous êtes pas tannés de mourir bande de caves, c’est assez!». À bas le Web bourgeois !!!
Je dis cela en passant…
3 Commentaires
On a des réflexes de nantis…peu importe le médium. Il y a longtemps qu’on a vu quelqu’un, de nos réseaux, brasser la cage dans ce beau petit monde 2.0.
Puis il y a l’auto-jugement. On se connait, on s’estime…Combien de fois je me retiens de passer un commentaire sous prétexte que Martin va disséquer ça mieux que moi, que Claude va étoffer mieux que moi, que Michelle va soulever le ridicule de la situation de façon plus virulente que moi…
Finalement, maintenant que l’anonymat est disparu, que l’apparente protection du début dont jouissait les bloggers s’est volatilisée, parmi ceux d’entre-nous qui soignent leur « branding » de travailleur autonome, de leur entreprise ou de leur employeur, il y a peu d’électrons assez libres pour aller visiter les abords de l’acceptable et provoquer de réactions sans avoir peur de celles-ci.
Bourgeois ? Oui!…et un peu (tristement) peureux
Ce billet ne manque pas de nerfs! Il exprime tout haut ce que probablement l’intelligencia des internautes avertis pensent tout bas mais, craignant le dérapage, n’exprima pas tout haut.
Bravo Claude!
Bravo pour votre billet. Les médias sociaux amènent une certaine facilité à partager, et qui dit facilité dit parfois simplicité : il est plus simple de retweeter que d’analyser et commenter…