Il se dit beaucoup de choses ces temps-ci sur les influenceur(e)s en particulier dans le domaine du marketing, qu’il soit B2B ou B2C. Pour que votre stratégie fonctionne, c’est maintenant un incontournable: elle doit comprendre des actions précises pour rejoindre cette masse informe mais omniprésente et omnipuissante que sont les nouveaux influenceurs sur le Web.
Pour aider à cerner ces drôles de «bibittes», beaucoup se sont permis de dresser des listes ou palmarès d’influenceur(e)s et des mesures de votre propre influence basés sur des sources aussi peu fiables telles que Klout, PeerIndex, Kred, Commun.it et bien d’autres.
Pour ma part et je l’ai écrit à maintes reprises, je me méfie de ces classements ou de ces listes. D’ailleurs, comment se mesure l’influence et qu’est-ce qu’un influenceur ? D’une part, tous les sites qui mesurent l’influence gardent jalousement le secret sur leurs indices de mesure alors que les définitions d’influenceur(e) se font rares et souvent vagues comme ici sur blog.kissmetrics.com, sous la plume de Kristen Matthews marketing et «community manager» chez GroupHigh à Boulder au Colorado :
«Now that word of mouth recommendations and criticisms spread through social media faster than fire in a dry field, influencers are people who are active on social media and blogs. They also are brand advocates and niche promoters. If you take away only one thing from this guide, please retain this crucial bit of advice from Jay Baer: “True influence drives action, not just awareness.»
En gras ci-dessus, un début de définition sur ce qu’ils sont…
«While someone with hundreds of thousands of social media followers certainly could expose your brand to their followers, if they are not a snug contextual fit, their post or tweet would be moot as far as driving leads and customers».
Bon, j’ai posé directement la question à Google: Qui sont les influenceurs sur le Web ? Voilà sa réponse tirée de blog.comexplorer.com :
«Dans les années 50, les sociologues Katz et Lazarsfeld définissaient déjà les « leaders d’opinion » comme ceux détenant un pouvoir d’influence. Dans le « two-step-flow of communication » (traduit par la « communication à deux étages »), Katz affirmait que nous pouvions tous être des influenceurs dans un domaine : celui dans lequel les autres nous accordent du crédit (la cuisine, la mode, la politique, etc)».
«Aujourd’hui internet a transformé les influenceurs en les exportant de leur groupe de pairs au monde entier. S’exprimant sur leurs sujets de prédilection, ils collectent les fans et followers et deviennent de véritables références dans leur domaine. Les marques développent, devant une telle opportunité, le marketing d’influence».
Bref ils sont partout, hors des anciennes hiérarchies et s’expriment sur une passion, une expertise. Ça ressemble drôlement au profil des blogueur(euses). D’ailleurs :
«Ce sont des individus, pas des professionnels du marketing, des personnes inconnues qui ont utilisé le web et les réseaux sociaux pour devenir des célébrités. Il en existe sur tous les thèmes, tous les sujets, dans tous les domaines et ils sont sur tous les réseaux sociaux».
«En moyenne, un influenceur est régulier sur 5,2 plateformes. Facebook, Twitter, Instagram, Vine et Snapchat ont leur lot d’influenceurs que les marques cherchent à séduire pour profiter de leur communauté.» Rien sur les blogues qui à mon avis demeurent la plate-forme centrale d’expression. Les autres plates-formes citées, servent de multiplicateurs d’influence…
Je suis blogueur depuis 2006 avec 1 000 billets sur mon blogue principal, soit une centaine par année et de nombreuses participations à d’autres. Je suis présent et actif sur plus de 5,2 platesformes. J’ai été blogueur officiel sept années de suite à la conférence internationale LeWeb à Paris. Suis-je pour autant un influenceur ? Cette année C2Mtl a choisi de mettre en place une équipe de 21 «experts chevronnés» des médias sociaux, qui avaient chacun leur rôle pour publier du contenu en temps réel au cours de C2. Sont-ils(elles) pour autant des influenceur(e)s ?
On ne chiffre pas l’influence, on chiffre l’activité et l’étendue du réseau mais ces dernères ne créent pas nécessairement l’influence. En marketing comme en communication elle découle à mon avis d’un long et méticuleux travail de recherche, d’originalité du propos et de l’écriture et un mélange d’analyse factuelle et d’opinion. Un peu comme le référencement naturel, le capital d’influence et de crédibilité se bâtit un «post» à la fois !
Je préfère l’intangible, ce qu’en pense et en dit la communauté et en ce sens, j’aime bien ce court documentaire sur les influenceurs aux USA. Remarquez que chaque personne a SA définition et qu’il y est question surtout de mode, d’art et de musique mais cela peut tout aussi bien s’appliquer ailleurs et remarquez que personne ne parle de classement ou de hiérarchie. Les hiérarchies, c’est tellement années ’90…
Mais selon moi, ce qui parle encore plus fort que les mots dans une vidéo, c’est une vidéo sans mots… La première fois que j’ai vu cette vidéo, c’était lors de la conférence de Bevin Hernandez à Enterprise 2.0 à Boston en 2008. On est huit ans plus tard mais elle est toujours aussi évocatrice de de l’influence d’une personne sur une communauté..
Pour vous justement, c’est quoi un influenceur ? Et nommez-moi UN ou UNE influenceur(e) du Web, que ce soit au Québec ou ailleurs. Un ou une blogueur(euse), un ou une gestionnaire de communauté, un ou une gourou du Web qui fait des conférences sur comment mieux utiliser LinkedIn pour «booster» vos affaires ou un autre qui vous parle de l’Internet interplanétaire ou encore un ex-blogueur de Microsoft qui est de toutes les conférences et qui se qualifie de «Entrepreneur in Residence» ? Allez, j’attends vos commentaires !
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[…] déjà commis un billet sur le sujet au printemps dernier pour tenter de définir le profil de ces drôles de bibittes que sont les […]