J’ai reçu, ce matin, un courriel de Patrice Leroux, de l’Université de Montréal, qui me souligne un article paru sur un site d’actus médicales, medpagetoday.com. Cet article réfère à un autre paru dans Archives of Surgery sour le plume du Dr.James Rosser, du Beth Israel Medical Center à New York. Le chirurgien a mené une petite enquête auprès de ses confrères en chirurgie laparoscopique et trouvé que ceux qui jouent à des jeux vidéo au moins trois heures par semaine étaient 27% plus rapides et faisaient 37% moins d’erreurs !
Le Dr. Rosser à gauche
En lisant ces chiffres, cela m’a sonné une cloche… Je connais ce docteur ! Mais où ai-je entendu parler de cette histoire ? Je cherche dans mes lectures récentes et ne trouve rien jusqu’à ce que je me souvienne de mon bon ami Marc Prensky, lui aussi de New York. C’est lui qui m’en avait parlé en septembre dernier lors de ma visite chez lui à NY. Il avait rencontré le bon docteur pour son livre «Don’t Bother Me Mom, I’m Learning», son deuxième ouvrage sur le Digital Game Based Learning, paru en 2006. Dans ce bouquin il mentionne également que le Dr. Rosser, à la lumière de ces chiffres, fait maintenant pratiquer ses collègues au moins une demi-heure en gaming avant de passer en salle opératoire !
En fait, il a tellement de succès avec cette méthode qu’il a créé le «Top Gun Laparoscopic Skills and Suturing training program» suivi actuellement par 33 chirurgiens. Ce qui fait dire au Dr. Rosser : «It is likely that video game skills are a better predictor of demonstrated laparoscopic skills and suturing than years of experience with laparoscopy …».Pareils résaultats ne font pas seulement réagir Marc Prensky. Ainsi, Myriam J. Curet, M.D., du Stanford University Medical Center, trouve l’idée séduisante : «Now kids and guilty parents do not have to argue about the electronic babysitter — this is an investment in the children’s future!» a-t-elle écrit.
Tags: Serious Gaming Tags: Digital Game Based Learning Tags: Chirurgie Tags: James Rosser Tags: Marc Prensky
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1 commentaire
[…] En clair, l’apprentissage se fait par le biais de l’expérience vécue, qu’elle soir réelle ou virtuelle. Déjà, Marc Prensky a souscrit à cette vision dans ses bouquins sur le «Digital Game Based Learning«. À la récente conférence webcom-montréal, il a parlé des réussites de l’apprentissage en simulation vidéo dans le domaine de la chirurgie, expérience dont j’ai traité dans CE billet. […]