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Événements

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements

Belem-Germain-Québec, c’est quoi le lien ?

3 juillet 2008

Petite escapade hier à Québec, question de vivre au moins un évènement du 400e de la ville de Québec. Pas rapport avec le Web et les technologies ? Attendez voir, le lien y est mais est quelque peu ténu… C’est que l’ami Michel Germain, associé chez Arctus et ancien président de ClubNet en France a fait la traversée de l’Altlantique avec le voilier Belem, voilier historique s’il en est un !

Le Belem au quai 19 du Bassin Louise à Québec

Au programme, plus d’un mois de navigation sur le Belem (trois-mâts barque de 1896) de Bordeaux à Madère, Boston, Halifax, Québec …. pour refaire le voyage de Champlain et pour représenter la France aux cérémonies du quatrième centenaire de la fondation de la ville.

À gauche, Michel en compagnie du capitaine et autres membres de l’équipage

Ancien champion de France de voile, l’ami Michel s’est embarqué dans cette «galère» en tant qu’ « écrivain et journaliste d’entreprise », car il prépare un livre et un film sur le sujet. De plus, il a tenu une chronique sur le site Internet France-Bleu (Radio France Inter) pendant toute la traversée. Michel est aussi l’auteur d’un des premiers bouquins sur l’Entreprise 2.0, intitulé «Management des nouvelles technologies et e-transformation : Regard systémique sur les TIC dans les organisations du travail». Voyez le lien ? Oh, en passant, le Belem sera à Montréal du 8 au 13 juillet, dans le Vieux-Port, bassin Jacques-Cartier !

Communication interactive Événements Identité numérique

Une soirée avec Isabelle Juppé et les femmes digitales

1 juillet 2008

Hier soir avait lieu à la librairie Olivieri, à Montréal, la suite de notre conversation publique amorcée quelques semaines plus tôt à Bordeaux avec Isabelle Juppé. Une conversation axée sur nos livres respectifs, soit «La femme digitale» et «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires». Mais contrairement à la librairie Mollat à Bordeaux, il n’y avait pas qu’Isabelle, Philippe Martin et moi dans cette conversation. En effet, pour l’occasion, deux autres auteurs de notre Collectif étaient sur les lieux, soit Martin Lessard et Mario Asselin. Si Michelle Blanc n’avait pas été en convalescence, je suis certain qu’elle aurait aussi été du groupe.

Photo : Isabelle Lopez

Isabelle a parlé de son livre, de sa découverte des technologies et du Québec, de sa préoccupation quant à la question (cruciale) de l’identité numérique, de la place des femmes dans les nouvelles technologies et répondu à des questions très québécoises dont une sur l’emploi du mot «digital» qui est un mot anglais. À cela, elle a répondu candidement que «digital», est moins froid que numérique (01-01-01-01) que le mot implique le contact des doigts avec le clavier (le quotidien du blogueur) et que c’est aussi une plante contenant une forme de poison, qui peut s’avérer très attirante, mais aussi source de dangers… Et nous d’y aller du pourquoi de nos chapitres respectifs et du pourquoi du «Pourquoi bloguer», soit un clin d’oeil au dixième anniversaire du blogue en 2007.

Cocktail sur terrasse après la conférence. On remarque Martin Lessard et Philippe Martin (de dos)

Dix ans, dix blogueurs pour répondre à une question qui m’était souvent posée par des dirigeants d’entreprise :«Pourquoi je bloguerais ?». Le choix des auteurs (neuf hommes et une femme) a été le catalyseur d’une future initiative de blogueuses québécoises. Je m’explique : Philippe et moi avions demandé à Isabelle s’il était possible d’organiser une «Yulbouffe» à l’occasion de son passage à Montréal, un évènement que nous organisons habituellement quand une personnalité de la blogosphère visite Montréal. En plus d’acquiescer à notre demande, elle nous a demandé d’inviter à sa conférence des femmes «digitales» québécoises de notre «réseau».

Chose demandée, chose organisée et hier soir, donc, elles étaient une douzaine sur la trentaine que nous avions invitées, à assister à la conversation mais aussi à participer activement. Donc, la fameuse initiative a pris son envol d’une question posée par Muriel Ide. »Pourquoi une seule femme dans le Collectif «Pourquoi bloguer ?» Nous avons répondu à cette question mais les blogueuses présentes ont soudainement réalisé qu’elles pouvaient peut-être y aller de leurs propres réponses. De là, un mouvement spontané, lors du cocktail qui a suivi.

Un mouvement qui va donner un nouveau livre sur les blogues, écrit par neuf femmes et un homme avec une préface rédigée par Isabelle Juppé. Les auteures seront : Michelle Sullivan, Isabelle Lopez, Kim Vallée, Aurélie Ponton, Kim Auclair, Renée Wathelet, Muriel Ide, Nathalie Rivard et Marie-Louise Gariépy. Reste à trouver l’Homme…

Photo Claude Malaison

Une soirée mémorable donc, qui a débouché sur de nouveaux horizons mais qui a aussi permis à toutes et tous de constater qu’Isabelle Juppé est une femme à la personnalité attachante, comme le mentionne Mario Asselin sur son blogue : «On peut parler d’une présence généreuse de Mme Juppé, très accessible et prenant plaisir à livrer le fond de sa pensée sur les composantes de la révolution numérique en train de se faire.». En fait, Isabelle a été d’une grande disponibilité et a fait preuve d’une grande écoute.

Photo Isabelle Lopez

Elle a été de toutes les conversations en compagnie de la plus âgée de ses deux filles Charline, charmante également. Elle nous a quitté en fin de soirée avec devant elle un agenda fort chargé car elle rejoint dès aujourd’hui son mari et maire de Bordeaux Alain Juppé pour les festivités du 400e de la ville de Québec. Petite confidence : Les deux ont prévu une petite escapade au Québec : Rien de moins qu’une randonnée en vélo Québec-Montréal par le Chemin du Roy… Plus démocratique et athlétique que le Général en 1967… En route, ils feront un arrêt chez deux amis, Claude et Hélène, propriétaires de la Maison Deschambault.

Souhaitons-leur du soleil et pas trop de vent de face.

Communication interactive Événements

Pétition contre Rogers et le iPhone : Je signe…

30 juin 2008

Cela va bien faire rire les copains de France qui m’ont tiré la pipe lors de mon dernier séjour. En effet, je viens de signer la pétition contre ma compagnie de téléphone portable, soit Rogers. Une pétition contre les tarifs qu’elle annonce pour l’achat et l’utilisation du iPhone que vous pouvez signer en ligne ICI. Je songe ainsi très fortement à délaisser Rogers et me prendre un abonnement en France et je m’explique.

Ici au Québec et au Canada, nous sommes prisonniers de Rogers-Telus-Bell, ce qui ressemble à s’y méprendre à un «cartel» de la téléphonie cellulaire. Lors de son dernier passage à Montréal, l’ami Bertrand Duperrin avait calculé qu’aux tarifs locaux, ici à Montréal, l’utilisation mensuelle voix et données de son iPhone lui coûterait plus de 2 000 euros, vous imaginez !!! Pourtant en France, Bertrand paie 79 euros par mois !

Le forfait iPhone de Orange

Le forfait iPhone de Rogers

Pas étonnant que tous les copains en soient équipés comme le démontre ces quelques photos prises dans la même soirée…

Et vous savez combien charge actuellement Rogers avec un simple «Razor» pour un appel Paris-Montréal ? 2.00 $ de la minute. Des USA, c’est 1.00$ de la minute et au pays, en-dehors du forfait, 0.20$. Mon récent voyage en France avec 28 appels entrants ou sortants m’a coûté 158 $ plus mon forfait, plus les frais, plus les taxes. Total : 235.39$. Et pas le choix de changer… Rogers est le seul à offrir le service outre-mer… Mais comme je l’ai mentionné plus haut, je considère fortement la possibilité de m’acheter un appareil et un forfait en France, qui même en fonctionnement outre-mer me reviendrait moins cher que mon utilisation locale actuelle et je ne parle pas de l’utilisation outre-frontière. À quand une vraie compétition, une technologie unifiée et des tarifs raisonnables ???

Communication interactive Événements

La nouvelle édition de LA liste…

26 juin 2008

Hier, avait lieu au Café Méliès le Yulbiz-Montréal, ce fut l’occasion de rencontrer les copains mais aussi de faire de nouvelles connaissances dont Marie-Louise Gariéry, qui vient de déménager et qui, comme moi, est une fan de vélo et Lydie Servanin. Traditionnellement, à chaque Yulbiz, je publie LA liste des blogueurs d’affaires du Québec.

Photos d’ambiance prise par Muriel Ide. Ma caméra a flanché hier…

J’ai pris certaines libertés ces derniers mois car la dernière remonte à janvier. J’en profite donc pour publier la nouvelle édition de la liste des blogueurs d’affaires québécois qui en compte maintenant 94. Si vous n’êtes pas du groupe, n’hésitez pas à ajouter en commentaire votre nom et URL de blogue. L’ajout sera fait le mois prochain !

Mitch Joel

Manuel Angelini

Michelle Blanc

Barry Welford

Philippe Martin

Nathalie Berger

Martin Lessard

Louis Durocher

Sylvain Carle

Frédérick Giasson

Geoffroi Garon

Pierre Bouchard

Guillaume Brunet

Michelle Sullivan

Louis Delage

Guillaume Thoreau

Muriel Ide

Marc-Olivier Vachon

Marie-Chantal Turgeon

Andrés Restrepo

Christian Aubry

Amélie Racine

Yves Williams

Alain Savard

Claude Malaison

Stéphane Hamel

Vincent Abry

Michael Carpentier

Marc Snyder

Stéphane Gauvin

Jacques Warren

Yannick Manuri

Éric Baillargeon

Pascal Beauchesne

Mario Asselin

Christian Guy

Arnaud Mangasaryan

Jean-Marc Langevin

Kim Auclair

Benoît Descary

Pascal Hébert

Adrien O’Leary

François Aubin

Josh Nursing

Sébastien Provencher

Patrick Jetté

Stéphane Guérin

Pascal Veilleux

Patrick Tanguay

Kim Vallée

Bruno Boutot

Laurent Maisonnave

Sébastien Paquet

Simon Bédard

Mathieu Bélanger

Alain Thériault

Carl Charest

Jérôme Paradis

Martin Leclair

Dany Dumont

Pierre Côté

Martin Bittner

Gabriel Rodrigue

Daniel Lafrenière

Denis Canuel

Natalie Gauthier

Yanick Bédard

Heri Rakotomalala

Isabelle Lopez

Jean-Julien Guyot

Benjamin Yoskovitz

Geneviève Piquette

Harry Wakefield

Alexandre De Haan

Yannick Manuri

Gabriel Goldenberg

Jean Fahmy

Gabriel Rodrigue

Rémi Prévost

Jean-Sébastien Bouchard

Benoît Meunier

Kristina Tomaz-Young

Rebecca Coggan

Luc et Aryane Gendron

Anouk Hébert

Ahmed Galipeau

Katheline Jean-Pierre

Renée Wathelet

Isabelle Poirier

Sandrine PromTep

Marie-Louise Gariépy

Vallier Lapirerre

 

Entreprise 2.0 Événements

Enterprise 2.0, Expo : GROUPSwim en openwater ?

20 juin 2008

Dans mon premier billet sur la conférence Enterprise 2.0, j’écrivais ces lignes : «Intéressant aussi le fait qu’il mentionne que le marché de l’Entreprise 2.0 est estimé à 4,3 milliards de $ d’ici cinq ans, soit 2013. Pas pour rien que tous les grandes firmes se convertissent aux vertus du 2.0, de Microsoft à IBM en passant par SAP, Oracle, Alcatel-Lucent, Novell, OpenText, Vignette, etc. s’y mettent…» Je parlais alors de Dion Hinchcliffe et son atelier.

Je notais donc la présence en force, à la conférence, de tous les dignes compagnies représentantes de Web 1.0, reconverties aux bienfaits du Web 2.0. Et j’oubliais alors Sun et EMC2 … En fait, la partie «Expo» de la conférence, où elles étaient toutes présentes avec leurs gros kiosques, m’a fait penser à ces conférences où je me rendais fin des années 90 et début 2000, des conférences sur le KM et les intranets où l’on pouvait assister à un spectacle bien particulier avant que n’éclate la bulle techno.

Les gros d’un côté, les petits de l’autre…

Un spectacle où ces grosses boîtes Ti côtoient une foule de petites solutions essayant de se frayer une rentabilité Des dizaines de petites «startup» dans leurs petits kiosques 10X10 et qui tentent d’intéresser des clients corporatifs à leur brillante idée de solution alors que les gros navires comme IBM et Microsoft, pavoisent dans des espaces cinq fois plus vastes, avec démos live et cadeaux à la clé ! Toutes ces petites entreprises sont disparues avec l’éclatement de la bulle ou ont été rachetées par les gros. Demandez aux gens de RedDot, qui justement étaient à Boston mais plus sous leur bannière originale. Achetés tout d’abord par Hummingbird, ils sont ensuite passés avec leur acheteur sous la férule d’Open Text et c’est leurs couleurs qu’ils arboraient au salon d’exposition.

Ce qui me fait penser que bien des petites compagnies, présentes à Boston, risquent de subir le même sort. À Boston, j’en ai dénombré 41 avec des noms aussi évocateurs que Mzinga, Jive, Acquia, Igloo, nGenera, WorkLight, Box, Awareness, expresso, Mindjet, GROUPSwim, openwater, Tomoye, etc. Du lot, trois se démarquent par leur notoriété déjà acquise et la portée de leur solutions. Il s’agit de AmazonWebServices, la division «Cloud Computing» du géant de Web 2.0, de Zoho, une entreprise californienne plus spécialisée dans le CRM et la gestion de projet et que le copain Pascal Veilleux décrit comme un mini-Google en termes de services Web et aussi vétéran du Web 1.0 ainsi que SocialText, le leader mondial du wiki d’entreprise mais qui se définit maintenant comme un «Business Social Software».

Le fondateur et CEO de l’entreprise, Ross Mayfield, était sur place tout au long de l’événement. Il a donné une conférence où il en a profité pour lancer un nouveau produit appelé SocialCalc. Il s’agit en fait d’un Excel/wiki, chaque cellule pouvant être explosée et pouvant ainsi devenir source de multiples informations connexes ou supplémentaires sur le donnée et celui qui l’a créée. Flyé mais utile… Bref , Ross a été présent tout du long, animant une journée «barcamp» gratuite, et donnant volontiers des informations sur ses produits au kiosque. Un gars vraiment sympathique, accessible, intéressant, facile d’approche. Très différent de bien des stars du Web 2.0 qui auraient des leçons d’humilité à prendre de lui (et je ne nomme personne).

Pour en revenir aux petites entreprises qui à mon avis, risquent de faire une percée, je retiens trois noms : ThoughtFarmer, GoLightly et BlueKiwi. Les trois vont probablement se compétitionner car leurs solutions se ressemblent en cela qu’elles tentent d’offrir aux entreprises une suite complète d’outils collaboratifs : Blogues, wikis, calendriers, annuaires, fils RSS, intégration du courriel et de la messagerie instantanée, SSO, engin de recherche et tagging, forums, multilingue, outils de statistiques, vidéos, etc.

Tous trois sont compatibles, entre autres, avec SharePoint mais j’aime bien les récents développements chez BlueKiwi, présentés à Boston par son PDG, Carlos Diaz. Ainsi, BK offre une toute nouvelle approche pour identifier les communautés à mettre en oeuvre. Il permet aux employés de s’inscrire et au départ de signifier leurs intérêts. Comme il se crée ainsi un genre de nuage de «tags» d’intérêts, l’administrateur de communautés (un nouveau rôle en émergence dans les entreprises) peut ainsi diriger son attention vers la création de communautés déjà identifiées comme viables par ces «tags». Très original et efficace !

Mais la plate-forme française n’offre pas encore tous les outils collaboratifs. On a bien rajouté les «Ateliers», espaces wikis collaboratifs, une recherche améliorée et des outils pour l’administration et l’analyse, ce qui a été bien suffisant pour intéresser Alcatel-Lucent. En effet, cette entreprise a annoncé à Boston, qu’elle allait intégrer BK dans sa solution «OmniTouch My Instant Communicator». Mais il n’en demeure pas moins que ses deux compétiteurs l’un américain et l’autre canadien offrent encore plus d’outils et en fin de compte la possibilité de devenir un intranet 2.0 complet. En témoigne ainsi ces deux schémas qui se ressemblent :

Le modèle BlueKiwi

Le modèle GoLightly

La plate-forme GoLightly est plus complète en termes d’outils, intégrant blogues, forums, vidéos et en termes de connectivité avec les systèmes d’entreprise tels que CRM, CMS et services Web. De plus, elle offre aussi une couche suppémentaire. En fait les deux plates-formes offrent les couches de connexion, de collaboration, de socialisation et d’administration. La plate-forme créée par Sarah Golightly (non, non, ce n’est pas une blague) offre en plus la couche de transaction.

Et ce que j’aime des deux plates-formes et que certains gros fournisseurs n’offrent pas nécessairement, c’est la couche d’administration avec des outils intégrés d’analyse et de «reporting». C’est habituellement le point faible des solutions Web 2.0 : l’impossibilité de bien gérer la croissance et le développement, l’absence d’outils de travail pour les futurs administrateurs de communautés.

Pour ce qui est de ThoughtFarmer, qui vient de lancer sa version française et qui vise, entre autres le marché québécois, elle est la seule à se présenter comme étant un véritable intranet 2.0. Cette plate-forme est un produit de la compagnie «vancouveroise» Openroad Communications et une co-création de Chris McGrath et Darren Gibbons. Je vous en reparle dans un autre billet.

Je voulais aussi écrire quelques lignes sur un autre méchant gros fournisseur qui a eu le dos large durant toute la conférence et dont les représentants ont eu à faire face aux railleries et aux quolibets des participants. Vous vous doutez de qui ? Microsoft, bien entendu. Juste quelques mots pour vous souligner qu’ils ont aussi profité de la conférence à Boston pour lancer leur nouveau service appelé «Podcatsing Kit for SharePoint». Les mauvaises langues ont tout de suite insinué que c’était pour stimuler les ventes de Zune

Je termine cette série de billets sur LA conférence mondiale sur l’Entreprise 2.0, qui aura lieu l’an prochain au même endroit soit au Westin du Boston Waterfront et ce, du 22 au 25 juin 2009. Et un gros merci à son directeur-général Steve Wylie pour son travail d’organisation et surtout pour sa programmation. Merci également aux amis Pascal Veilleux et Isabelle Lopez, compagnons de voyage, de networking et de discussions passionnantes.

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements

Facebook et Twitter : Les employés devancent leurs entreprises…

20 juin 2008

Facebook et Twitter ont eux aussi eu leur heure de gloire à la conférence Enterprise 2.0 de Boston. Les deux icônes du Web 2.0 ont chacun fait l’objet d’un panel lors de la dernière journée de la conférence. Dommage qu’il ne restait plus qu’environ 200 personnes sur les quelques 600 qui arpentaient les couloirs lors des deux jours précédents… Car ce fut la meilleure journée et de loin et cette journée a débuté avec celui sur Facebook. Il a porté sur la valeur collaborative de cet outil mais surtout sur son utilité pour les entreprises.

Pour répondre à ces interrogations, un panel formé de Clara Shih, de SalesForce.com, Kyle Arteage, de Serena Software, David Lavenda, de Worklight et modéré par Irwin Lazar, de Nemertes. Ce dernier a débuté en présentant certaines statistiques qui me parlent beaucoup puisqu’elles illustrent une réalité à laquelle font face les entreprises, dont certaines de mes clientes.

Cette réalité, c’est que les employés utilisent les réseaux sociaux dans leur vie de tous les jours. Leurs entreprises ne leur offrent pas les mêmes possibilités. En fait on en revient au fait que ces dernières sont complètement dépassées par les nouvelles technologies et n’innovent plus. Leurs départements Ti génèrent désormais 80% de statu quo contre 20 % d’innovation alors qu’il fut un temps où le proportion était inversée.

Donc, les employés devancent leurs entreprises et créent des groupes d’entreprise sur Facebook, Ning ou MySpace. Devant pareille utilisation non-contrôlée, les entreprises non-préparées, ne savent pas trop comment réagir. Le graphique ci-dessous parle de lui-même:

Ainsi, plus de 50 % sont toujours sans politique, 42,5 % bloquent tout simplement l’accès et seulement 7 % acceptent le fait et tentent d’en tirrer meilleur parti. C’est la cas des trois panélistes. Clara Shih est venue expliquer qu’elle a créé son propre Facebook pour leurs 7 000 employés, appelé Faceforce, et ce, simplement pour que les employés socialisent entre eux et renforcent leur sentiment d’appartenance à l’entreprise. Elle a même rendu disponible le développement de mini-applications mais aussi Faceforce à toutes les entreprises qui voudraient s’en servir.

Selon elle, pareille initiative donnée aux employés devrait nécessairement déborder vers des débouchés encore plus productifs pour son entreprise comme les «ideagoras», soit des plates-formes où les employés participent volontairement à l’amélioration des processus de leur entreprise et votent entre eux pour les meilleures solutions présentées. Sans surprise, elle a parlé de Ideastorm de Dell et de MyStarbucksIdea

Autre cas intéressant, soit celui de Serena Software. Kyle Arteaga est venu expliquer que sa compagnie a tout simplement créé un intranet Facebook pour ses 850 employés. Ce faisant, elle a augmenté le taux de satisfaction de 15% et réduit le nombre de courriels de 20% et ce, en six mois seulement ! Arteage a tout de même admis que cet intranet «equalizer» servait uniquement en termes de communication et de socialisation. Aucun document n’y réside, aussi bien pour des raison techniques que pour des raisons de propriété et de sécurité.

Dans l’ordre habituel : Chris Brogan, Loren Feldman, Rachel Happe, Laura Fitton et Dennis Howlett

Le second et dernier panel a donné lieu à des échanges musclés et mouvementés. Il était question du micro-blogging en entreprise, de sa pertinence et de sa viabilité. En scène : Chris Brogan de CrossTechMedia, Loren Feldman de 1938Media, Rachel Happe, de Business Digital Economy, de Laura Fitton, de Pistachio qui a «twitté» en direct et Dennis Howlett, blogueur bien connu et modérateur du débat.

En gros, Mme Happe est venue dire que selon les études, rien ne prouve que le micro-blogging est une tendance en entreprise. Faut dire que les études en sont à leur début et que Twitter, Seesmic et autres plates-formes du genre ne sont guère connus que d’une minorité de «early adopters». Vous avez déjà fait le test et posé la question dans une salle bondée d’employés : « Qui twitte » ? Bien peu de chances que vos interlocuteurs(trices) sachent de quoi vous parlez ou lèvent la main. En fait vous avez plus de chances de vous faire regarder de travers…

C’est donc sur ce fait qu’a tablé Loren Feldman. Un peu star dans son attitude, il a provoqué une salle justement composée de «early adopters». Il en a profité pour enfoncer le clou et dire qu’il ne voyait aucun avenir en entreprise pour ce phénomène, que cela ne fournissait aucune valeur ajoutée. En cela, il a été pris à partie par Laura Fitton et une bonne partie de la salle, dont certaines grosses pointures telles que Thomas Vander Wal et Lee Bryant. Ces derniers ont pris à témoin la messagerie instantanée et même le courriel à leurs débuts pour dire que le micro-blogging peut avoir son utilité, surtout en situation de crise ou d’urgence.

Des échanges musclés, donc, mais peu de substance ou d’exemples, cela va de soi. Cette fin de conférence me rappelle celle de Web 2.0 Expo en avril dernier, où j’avais assisté un peu au même genre de panel portant le titre de : «The audience is the medium: Vidéo 2.0 & Online Communities». À cette occasion, Loïc LeMeur avec «Seesmiqué» en direct le panel. Cette fois-ci, c’est Laura Fitton, alias Pistachio, qui a «Twitté» en direct le panel. Un bel exemple d’instantanéité et d’interaction. C’est d’ailleurs elle qui a tenu les propos les plus pertinents sur les possibilités du micro-blogging en entreprise, surtout en termes de réactivité donc, de possibilités d’accélérer la prise de décision.

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements

Les crédos de l’entreprise 2.0 : Wisdom, engagement, unity !

19 juin 2008

Je continue ma série de billets sur la conférence Enterprise 2.0 et surtout sur les études de cas qui ont ponctué trois des quatre journées. Après le cas de la CIA le mardi, sont venus ceux de Wachovia et de Disney le lendemain. La présentation de Disney a été ratée dû à de nombreux bogues techniques mais pas celle de Wachovia. En fait, Pete Fields, vice-président eComerce a fait encore mieux que les gars de la CIA en allant chercher un score parfait de 100% de satisfaction.

Comme pour la CIA, il n’a pas que présenté leur wiki intitulé «Wachovia Wisdom» mais plusieurs et une suite d’autres outils de réseautage interne regroupés au sein de leur intranet, appelé «Pulse». Des communautés de pratique (CoP’s) en wikis, des blogues d’expertise, un annuaire (bottin téléphonique) avec profils personnels intégrés, etc. destinées aux 120 000 employés !

Là où Fields s’est vraiment démarqué des présentateurs de la CIA c’est en insistant sur le fait que pareils changements ont été faits en particulier pour attirer vers l’institution bancaire, une nouvelle génération d’employés. Les attirer avec des outils qu’ils connaissent et utilisent à tous les jours mais aussi les retenir. Fields a parlé du départ à la retraite de la majorité des employés de l’institution financière et de la nécessité de se démarquer des compétiteurs afin d’attirer les meilleurs employés. Un discours qui fait son chemin dans les entreprises, surtout aux États-Unis mais aussi en Europe et aussi ici au Québec…

Intégrer les technologies du Web 2.0 en entreprise contribue, selon Fields, «to lift general employee engagement». Et il ne fut pas le seul à parler d’engagement. Ce mot a été sur toutes les lèvres durant les quatre jours. Fields a identifié ainsi cinq grands bénéfices à intégrer le Web 2.0 chez Wachovia :

Cette intégration ne s’est pas planifiée sur le coin de la table, un peu comme le disait Dion Hinchcliffe, lors de son atelier «Ask for foregiveness, not for permission». Elle a été planifiée et Fields a consulté plusieurs consultants connus dans le milieu dont Robert Scoble, Ross Mayfield, Nicholas Carr, Susan Scrupski et… Dion Hinchcliffe. Ce qui implique aussi l’intégration de technologies. Les grandes institutions sont habituellement clientes des grandes compagnies du Web 1,0, telles que Microsoft, IBM, SAP, Oracle, etc. Rares sont celles qui sortent des sentiers battus par leurs départements des Ti, comme l’a fait la CIA avec Google.

Fields n’a d’ailleurs pas parlé de technologies dans sa présentation mais les images ont parlé pour lui. Il est client de Microsoft. Ce qui laisse peu de place pour les petites compagnies de blogues, wikis et networking social qui étaient exposantes à cette conférence et dont je parlerai dans le prochain billet. Autre client de Microsoft et très affirmé d’ailleurs : Lockheed Martin. Ce n’est pas non plus une petite entreprise… Près de 150 000 employés à travers la planète !

Shawn Dahlen et Rick Keohane sont venus présenter leur initiative qui touche un des départements de cette entreprise. Une initiative intitulée «Unity» et qui vise à utiliser tout le potentiel du «business social networking» en entreprise pour une population en majorité composée d’ingénieurs. Pas facile avec un outil générique comme SharePoint. Ils ont composé et couplé avec Google Search et NewsGator, entre autres. En partant, pareille perspective faisait saliver les participants.

À mon avis, ils ont réalisé la meilleure conférence des quatre jours. La salle choisie contenait une centaine de places. Au début, elle était pleine au trois quarts. 15 minutes plus tard elle était pleine et 10 minutes plus loin, les participants débordaient à l’extérieur.

Pourquoi un tel succès ? Parce que les deux compères n’ont pas eu le temps de terminer leur présentation. Dès le début, s’est installée une dynamique électrisante de questions-réponses qui a perduré et fait terminer la session avec un bon 15 minutes de retard. Bref, du concret, des trucs d’implantation, des explications techniques sur l’intégration de communautés dans SharePoint, etc. Du bonbon pour les participants qui ont applaudi à tout rompre à la fin. J’ai fait de même et ai poussé jusqu’à les inviter à participer au prochain webcom en novembre à Montréal, alors, si vous êtes en ville, le 12 novembre, ne manquez pas !

Entreprise 2.0 Événements

La CIA : Une «rock star» de l’Entreprise 2.0 ?

19 juin 2008

Dans mon dernier billet, j’ai commencé à écrire mes constats sur la conférence Enterprise 2.0, qui a eu lieu la semaine dernière à Boston. Un de ces constats est que nos voisins du Sud sont beaucoup plus avancés dans l’intégration des technologies du Web 2.0 en entreprise. Des études de cas, il y en a maintenant des dizaines : Bank of America, Boston College, Dreadner/Kleinwort/Wasserstein, IBM, Northwestern Mutual, Motorola, US Hospital, Volvo, Well Fargo et plusieurs autres dont plusieurs cas vedettes de la dernière conférence.

Car le sujet de ce billet est bien un de ces cas-vedettes qui a fait les délices des participants. Il porte sur la plus improbable des institutions américaines : la CIA… En fait, les deux présentateurs de l’étude de cas, soit Don Burke et Sean Dennehy ont été présentés ensuite et tout au long des quatre jours comme les «rock stars» de la conférence et ont atteint une cote de satisfaction de 91%, ce qui n’est pas rien pour des conférenciers en présentation devant tous les participants.

Sean Dennehy en présentation

Ces derniers sont venus présenter un projet qui prend ses assises en 2005 dans un document de réflexion publié à la CIA et intitulé : «The Wiki and the Blog: Toward a Complex Adaptive Intelligence Community». Le projet se nomme Intellipedia, bien sûr pour Intelligence et Wikipedia mais il ne s’agit pas d’une encyclopédie des agents secrets… Loin de là ! En fait Intellipedia est un ensemble d’initiatives 2.0, soutenues par nul autre que Google dont voici les composantes :

  • Intellipedia or aggregation
  • Intelink blogs for communication
  • Tag|Connect (similar to the Internet’s del.icio.us) for organization
  • Inteldocs (a document management system for file sharing community-wide)
  • Gallery (similar to the Internet’s flickr)
  • iVideo (similar to YouTube)
  • Intelink Instant Messaging (IIM)
  • Really Simple Syndication (RSS)

Huit composantes… Pas très loin des dix que j’identifie comme étant requises à la création d’une mémoire d’entreprise.

Ce que je retiens également de leur présentation, c’est que d’une part, la CIA n’a pas de problèmes générationnels avec ses jeunes employés de la génération Y puisque ces derniers sont jumelés, dès leur arrivée, avec des «mentors» qui leur expliquent non seulement leur travail mais aussi les «us et coutumes» de la boîte. Et Burke d’affirmer :«They need to fit in». D’autre part que l’environnement collaboratif mis en place n’est pas le vaste agora communautaire que l’on imagine mais plusieurs environnements avec des niveaux de sécurité adaptés :

  • TOP SECRET (JWICS)
  • SECRET (SIPRNet)
  • Sensitive But Unclassified (SBU) (Intelink-U)

Et que finalement, en arriver à implanter cet environnement horizontal dans une structure si hiérarchique et secrète relève du tour de force. Burke et Dennehy l’avouent : Le projet en est encore à la phase initiale des «early adopters» qui ne sont pas tous des jeunes à preuve le plus actif a la soixantaine avancée. En fait, Intellipedia comprendrait, dans sa partie Wiki, quelque 35 000 articles (200 000 pages) … Finalement, ce genre de projet nécessite une gestion importante du changement :«We still call collaborators spies !» a conclu Dennehy.

Entreprise 2.0 Événements

En attendant que la Roumanie…

17 juin 2008

En attendant que la Roumanie gagne son match à l’Euro 2008 et élimine de facto la France et l’Italie, je vous prépare une série de billets sur la fin de mon séjour à Boston. Après ce court séjour dans la capitale de la Nouvelle-Angleterre, un état de l’Entreprise 2.0 s’impose car l’état des lieux amène aussi bien des constats positifs que négatifs. À titre de «hors d’oeuvre» je vous laisse avec un premier : La conférence Entreprise 2.0 ressemble de plus en plus aux conférences 1.0 auxquelles j’assistais en 2000. On y parle de résoudre le problème de la gestion des connaissances (KM) avec des solutions technologiques clé en main qui vont se faire racheter par les gros de l’industrie d’ici cinq ans…

Viendront ensuite les billets sur mon retour au Québec et sur les évènements qui se bousculent depuis mon arrivée et qui ont causé mon mutisme de blogue…

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Soirée dans le nuage avec Google et Amazon : Fini le Web 2.0 ! Bienvenue dans le monde du «Cloud Computing» !

10 juin 2008

Cela fait au moins un an que je tente de faire venir les gens de Google à Montréal afin qu’ils puissent venir parler à la conférence webcom-Montréal. Parler d’entrepôts de données, certes, mais aussi parler de SaaS (software as a service) et surtout de «Cloud Computing». J’étais loin de m’attendre à ce qu’ils soient à Boston, justement pour cette même raison…


En fait, les gens de Google sont débarqués en force à la conférence Entreprise 2.0 avec comme but inavoué mais certain de convaincre les entreprises que leur salut réside maintenant dans l’externalisation de leurs données ET applications vers le «nuage Internet». Je savais que la stratégie de Google visait nos données mais j’étais loin de me douter qu’ils entraient de plein pied dans la compétition sur l’externalisation des centres de traitement informatiques, même s’ils s’en défendent bien… Ils ne visent donc plus que les données individuelles mais se positionnent aussi stratégiquement sur les données et applications d’entreprise d’où leur présence à cette conférence Entreprise 2.0.


Rishi Chandra en conférence…

En fait, pour eux, Web 2.0, Enterprise 2.0 KM 2.0 et autres 2.0 de ce monde sont tous englobés et font partie intégrante du «nuage». Comme l’a mentionné Rishi Chandra, de Google ce matin, la question n’est plus de savoir s’il y aura une profonde mutation de l’informatique vers le Web mais quand et surtout à quelle vitesse… Et ces derniers de revenir sur un thème qui m’est cher : L’innovation ne vient plus de l’entreprise elle-même mais de l’externe et surtout de particuliers comme vous et moi qui créons applications et contenus sur le Web mais aussi qui travaillons avec des outils plus performants que ceux utilisés en entreprise. Donc, l’informatique traditionnelle est dépassée et ne génère plus que 20 % d’innovation contre 80 % de statu quo, ce qui était l’inverse avant : Et ce sont les vieux qui contrôlent les services Ti et ces «vieux» emploient 80% de leur budget pour le maintien des infrastructures traditionnelles et leur sécurisation.

Ce qui nous amène sur le terrain générationnel… Les nouvelles générations travaillent hors de l’entreprise avec des outils beaucoup plus performants et créent des contenus régulièrement. Que se passe-t-il quand ils arrivent en entreprise, où ils trouvent des outils désuets, une sécurité hyper-lourde et surtout une impossibilité de créer du contenu ou une limitation à cette possibilité ?

Et Chandra d’en remettre une couche en expliquant que les générations dites «Y et NetGen» sont en fait la «Cloud Generation» car tout ce qu’ils créent actuellement sur le Web se retrouve sur des sites qui utilisent les services Web et d’entreposage de Google ou d’Amazon. N’en jetez plus, la cour est pleine…

Le panel de «Evening in the Cloud»

Pas encore faut croire car hier, en fin de journée, Google, Amazon et Salesforce.com commanditaient l’événement «An evening in the Cloud», petite soirée où les trois entreprises participaient à un panel inusité. Voici les règles du jeu : Les trois représentants de ces entreprises, soit Jeff Keltner pour Google, Adam Selipsky pour Amazon et Ross Piper pour Salesforce ont à convaincre quatre CIO que leurs données et applications ont avantage à résider dans un nuage plutôt que dans un centre de traitement sécurisé avec une distribution client-serveur. Le tout modéré par David Berlind d’InformationWeek.

Débat intéressant où les quatre CIO ont déballé devant une salle comble ou presque, les peurs traditionnelles des gens de Ti devant tout ce qui est Internet 2.0 et plus… Tout y est passé, portabilité des données, propriété des données, confidentialité et surtout SÉCURITÉ. À ce titre, Richard Mickool, CTO de l’université Northeastern, a sorti l’artillerie lourde en posant une question fort pertinente sur la dépendance des entreprises face à leurs «fournisseurs» dans l’éventualité de la délocalisation de son infrastructure informatique. Le fait d’être pris avec un seul fournisseur. Qu’arriverait-il si ce dernier disparaissait ou était vendu ? «I don’t want to be locked in» a-t-il lancé comme un cri du coeur.

À cette inquiétude, les trois compères ont opposé le fait que tous trois tenaient à ce que les entreprises demeurent en contrôle de leurs données et applications et qu’elle puissent avoir le choix de les retirer quand bon leur semble. Le principe de la portabilité, quoi. Les mêmes préoccupations que pour les individus avec leurs données sur le Web social…

Ensuite ce fut le tour de Mary Sobiechowski de poser une autre question que j’attendais depuis le début. Les entreprises pourront-elles compter sur une bande passante suffisante pour leurs besoins croissants, surtout en matière de multimédia ? Je m’attendais à une réponse rapide de Google mais cette dernière n’est jamais venue. En faut, j’ai dû aller poser la question par la suite à Keltner. Ce dernier a confirmé que Google était bien un client d’Internet2 et du PC1 Cable System , qui offre actuellement une possibilité de transit de 240 gigabits/seconde (Gbps) en plus d’avoir été conçu pour atteindre UN Tétrabit/seconde !!! (Tbps). Pas besoin de dire que les entreprises ont là, largement de quoi se rassasier et ce pour bien des années quand on sait que la plupart d’entre elles utilisent rarement plus que 100 mégabits/seconde.

Autre question que j’attendais et qui est finalement venue en fin de débat et de la part d’un participant dans la salle : Les coûts ! Un avantage net pour Google et compagnie. En fait c’est Amazon qui a répondu de la même façon qu’à la conférence Web 2.0 Expo à San Francisco : Un accès à un serveur d’applications pour aussi peu que 10 cents de l’heure. Besoin d’espace de stockage pour vos données (textes, photos, vidéos, etc.) ? Amazon vous offre le principe du «all you can eat» pour 15 cents du Gigabit par mois !

Pour plus de détails, la vidéo de cette soirée devrait bientôt être disponible sur le site de la conférence à cette adresse. Maintenant, je peux vous parler de la CIA. Mais cela devra attendre le prochain billet….

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements

Webcom-Montréal 1, Entreprise 2.0-Boston 0…

9 juin 2008

Première journée un peu frustrante à la conférence Entreprise 2.0 à Boston. D’une part, les salles de conférences sont trop petites pour les ateliers de cette première journée, ce qui fait que je me suis retrouvé dans une salle, dite, de «débordement» avec son et présentation sur écran mais sans voir le conférencier et sans possibilité de poser ou entendre les questions posées dans la salle principale.

Il m’a fallu me lever, aller dans l’autre salle et intervenir auprès du conférencier, dans ce cas Dion Hinchcliffe, du Web 2.0 Journal, pour qu’il répète au moins les questions posées… Ensuite, aucune possibilité de nous connecter au réseau Wifi de l’hôtel où se déroule la conférence, soit le Boston Westin. Donc très peu d’interactivité et certainement pas 2.0, ce qui a fait dire à Pascal Veilleux, qui fait partie de notre trio de québécois avec Isabelle Lopez et moi-même, «Webcom-Montréal 1, Entreprise 2.0-Boston 0.»

Pour en revenir à l’atelier du lundi PM avec M. Hinchcliffe, ce dernier voulait nous faire explorer les outils et techniques utillisés pour l’intégration des technologies du Web 2.0 en entreprise.

Il a commencé par faire un état des lieux de l’Entreprise 2.0. Et sans grande surprise, il en ressort, comme l’avait fait remarquer Jane McConnell à Paris il y a deux semaines, que les wikis sont les plus utilisés en entreprise, loin devant les blogues et que ce sont les grandes entreprises qui sont en demande et non les PME. Pas de grande révélation là-dedans… Il a aussi présenté le graphique d’adoption de Forrester, que Pascal avait déjà publié sur son blogue et que j’utilise aussi dans une de mes conférences.

En fait, ce sont de petites citations, glanées ici et là qui ont capté mon attention comme celle-ci sur la façon d’intégrer le Web 2.0 en entreprise : «We ask for forgiveness, not for permission». En clair, l’entreprise 2.0 se construit de la base vers le haut et non l’inverse… Aussi les six domaines qu’il nomme «Patterns & Practices» :

1- Community Management
2- Social Media Guidelines
3- Change Management
4- Driving Adoption
5- Governance of Communities
6- Measurement of outcomes

Ce sont là, les six grands défis des entreprises qui veulent intégrer les technologies du Web 2.0 dans leur intranet. Et pas seulement pour passer à l’intranet 2.0… Déjà, plusieurs font face à certains de ces défis sans avoir levé le petit doigt. En particulier en ce qui a trait au second et au cinquième. En effet, plusieurs entreprises se retrouvent actuellement avec des débordements de la part de leurs employés. Ces derniers adoptent les réseaux sociaux, comme Facebook, et se créent des groupes à l’insu de l’entreprise et souvent, en utilisant le logo de l’entreprise.

Devant ce fait, les entreprises sont prises au dépourvu et ne savent pas trop comment réagir. Faut-il intervenir et comment ? Employer la méthode forte et faire fermer ces groupes qui parfois, laissent leurs membres dire un peu n’importe quoi ? Il faut donc ces fameux «Guidelines» et une gouvernance cohérente.

Intéressant aussi le fait qu’il mentionne que le marché de l’Entreprise 2.0 est estimé à 4,3 milliards de $ d’ici cinq ans, soit 2013. Pas pour rien que tous les grandes firmes se convertissent aux vertus du 2.0, de Microsoft à IBM en passant par SAP, Oracle, Alcatel-Lucent, Novell, OpenText, Vignette, RedDot, etc. s’y mettent…

La seconde partie de son atelier a porté sur les outils. Tout y est passé : Blogues, wikis, tags, fils RSS, réseaux sociaux, mashups. Je retiens également une autre de ses affirmations et qui jumelle deux IN : «Innovation comes from the Internet». Non plus des entreprises mais de tous les producteurs de contenus et applications sur Internet. Ce qui sous-tend la dématérialisation ou «Crowdsourcing» et le principe des «Ideagoras», si cher à Don Tapscott. Il a d’ailleurs cité un nouveau sites de ce type que je ne connaissais pas : Amazon Mechanical Turk. Je connaissais Innocentive, YourEncore, Ideastorm de Dell, MyStarbucksIdea ou encore RecruiterNetwork.

Et surprise !!! Vers la fin de son atelier, il a présenté un portail conceptuel d’entreprise 2.0 et quel graphique a-t-il présenté ? Il a montré le graphique conçu par l’ami Fred Cavazza et auquel j’ai participé !!!

En terminant cette première journée, deux mots pour vous faire part des mes rencontres-surprises de la journée, soit ce midi au lunch, la rencontre de Lee Bryant, le CEO de Headshift, qui est déjà intervenu par le passé à webcom-Montréal et Chris McGrath, le co-créateur de ThoughtFarmer, dont je vous reparle demain. Aussi plus tard dans la journée, le rencontre de Élisabeth Richard, directrice Secteur gestion des produits à Travaux publics et services gouvernementaux Canada, la quatrième québécoise sur place ou du moins de ceux que je connais, à date… Et j’ai rencontré aussi Richard Collin, directeur de l’Institut Entreprise 2.0 de Grenoble. Je l’ai rencontré à l’évènement en soirée intitulé «An evening in the Cloud», dédié au «Cloud Computing». De cela, je vous reparle demain…