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Kleenex, bacs à sable ou saucissons pour l’entreprise 2.0 ?

30 mars 2009

Samedi dernier, j’ai twitté en direct l’évènement «You on the Web» organisé par l’ESC de Lille en France. Lors des rapports d’atelier, diffusés en direct sur esc-lille.tv, il a été question de « projets bacs à sable»… Expression qui pour nous au Québec ne veut rien dire mais qui semblait allumer plusieurs participants, sur place ou à distance comme l’ami Vincent Berthelot .

Ce dernier a écrit un court billet hier sur ce sujet, référant à un  document qu’il a commis sur les projets dits «Kleenex», l’équivalent du bac à sable, semble-t-il… J’en comprends que l’on parle ici de projets-pilotes ou, comme je le dis à mes clients, de projets corporatifs «saucissonnés». J’ai donc repris, avec sa permission, le texte du document en l’adaptant à la réalité nord-américaine et surtout québécoise :

Kleenex ou saucissons ?

Beaucoup de responsables de projets centrés sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC), qu’ils soient aux RH ou aux Communications, se heurtent tôt ou tard à la logique de fonctionnement de leur service ou département des systèmes d’information, communément appelés les Ti. Il est souvent question de sécurité, d’architecture d’entreprise, de choix technologiques, de budgets se comptant en millions de $ et de délais incertains.

C’est à ce niveau que certains s’engagent dans un processus long et coûteux d’analyse stratégique, de cas d’affaires, de cahiers de charge et d’appels d’offre et ce, parfois sans retour sur investissement (RSI ou ROI), tandis que d’autres abandonnent devant la complexité apparente de la gestion d’un projet. Enfin quelques-uns s’affranchissent de ce carcan et développent des solutions sur mesure.

Voici, tracé à grandes lignes, les avantages et les quelques risques d’une telle décision.

Questionnement

Vous avez développé une stratégie globale sur plusieurs années pour le développement d’un nouvel intranet intégrant les technologiques du Web 2.0. Vous deviendrez ainsi, pensez-vous, une véritable entreprise 2.0, souple agile, plus communautaire et plus collaborative.

Vous avez aussi une une idée précise de ce que vous voulez développer comme service ou application intranet s’appuyant sur le Web 2.0 mais votre enthousiasme vient d’être refroidi par la lourdeur des processus internes. Il est temps d’aborder votre projet sous un nouvel angle avec quelques questions indispensables:

  • Quel retour sur investissement et quel est le point d’équilibre avec votre budget  ?
  • Quel délais de réalisation impliquent les processus internes et quelles sont leurs exigences quant à la précision du cahier des charges ?
  • Êtes-vous certain d’avoir tous les éléments pour rédiger un cahier des charges de ce niveau ?
  • Avez-vous bien évalué la formation et la gestion du changement nécessaires ?

Si ces premières questions soulèvent des doutes importants vous devriez envisager une solution alternative  dont l’objectif est de développer et intégrer dans des délais et des coûts réduits un projet-pilote opérationnel, ce que les Lillois appelaient projet bac à sable, ce que Vincent nomme le projet-kleenex et que je nomme projet-saucisson.

Pourquoi la métaphore du saucisson ??? Pensez-y deux minutes… Face aux résistances des Ti et les managers/gestionnaires, en particulier sur les technologies, échéances et les coûts, rien de mieux que de présenter le projet global d’intranet 2.0 par petites tranches en privilégiant les cibles payantes en termes de productivité, d’utilisabilité et de visibilité.

La théorie du projet Kleenex :

Cette approche permet de démarrer un petit projet sans attendre d’avoir réuni tous les éléments indispensables à un grand projet d’entreprise 2.0. Vous privilégiez la rapidité du passage de l’idée à sa réalisation pour mobiliser l’équipe projet comme les utilisateurs. Dans la même logique que la création d’un site intranet vous fonctionnez sur le mode de l’itération et pouvez prendre en compte les insuffisances notables de la solution développée et les demandes des utilisateurs pour une version plus stable. Le temps de développement et de test de l’application permettra à votre projet de mûrir et de se clarifier tout en avançant.

À l’issue d’un projet-pilote, plusieurs opportunités s’ouvrent alors en tirant les enseignements de l’expérience vécue. Au pire on pourra abandonner la solution et en trouver une plus appropriée. Au mieux, les itérations et l’implication en cours de route des utilisateurs auront permis d’en faire un succès, de pérenniser les développements réalisés et ensuite de les mettre en valeur dans l’entreprise et auprès de la direction, ouvrant ainsi les portes et les goussets pour les projets suivants.

L’investissement dans les deux éventualités demeure rentable… Ce fonctionnement itératif qui demande une collaboration intensive entre les différents acteurs n’est souvent possible qu’avec l’apport d’un consultant externe à même de crédibiliser la démarche auprès de la direction, d’arrondir les angles entre les divers services impliqués dans le projet mais aussi de conseiller les bons outils à mettre en place compte tenu des besoins des utilisateurs.

Et Vincent d’apporter un exemple concret au sein de sa propre organisation (RATP) :

«À titre d’exemple nous avons développé dans le département Ressources Humaines trois applications en ligne (base de données virtuelle, groupe de travail en ligne et trombinoscope interactif basé sur les savoirs faire) pour un projet de site intranet réservé aux responsables Ressources Humaines avec une enveloppe de moins de 170 KF».

Au Québec, la grande majorité des entreprises n’ont ni les ressources, ni les budgets pour se lancer dans l’intégration massive des technologies du Web 2.0 afin de générer collaboration, partage d’expertises, innovation et création de mémoire… Les enveloppes budgétaires sont encore moins importantes qu’en France ou aux USA. De là l’importance de saucissonner les projets en tranches ne dépassant pas les quatre ou cinq chiffres…

Les risques d’une telle démarche

Ils sont liés à un manque de communication et de collaboration avec les Ti. Ce n’est pas nouveau… En fait le problème est vieux comme… l’intranet : «À qui appartient ce dernier ?». Aux usagers que je répondrais. En rajoutant que dans tout projet, surtout de mise en place ou de refonte intranet 2.0, l’équipe à constituer doit être complémentaire, travailler de concert et surtout que les Ti viennent en appui à la stratégie. Bien des luttes de pouvoir se sont déroulées et se déroulent encore sur ce «À qui ?». Par souci de protéger des chasses-gardées, les Ti peuvent vous positionner en franc-tireurs, voire en opposants et nuire ainsi à l’intégration du projet.

La multiplication de micro-projets sans liens et sans interfacages, l’adoption de solutions logicielles clés en main de firmes externes sont aussi des risques récurrents. De là, la nécessité d’une gouvernance de projet claire où, pour éviter ces écueils il est capital d’associer dès le départ, à titre de soutien et d’experts un ou des responsables Ti. Ces derniers doivent faire preuve d’ouverture d’esprit, avoir une approche client, bien comprendre l’architecture interne et les arrimages à faire avec le Web 2.0. Sans cette connaissance de l’intégration des technologies du Web 2.0, le recours au consultant externe devient essentiel.

Conclusion

Adopter cette stratégie de projet « kleenex/bac à sable/saucisson » semble paradoxal pour faire des économies mais les expériences déjà menées tendent à prouver qu’il est souvent moins onéreux pour une entreprise, sur ce type de projet, de passer par cette phase plutôt que de lancer un vaste projet de refonte intranet et d’infrastructure (même si c’est payant dans d’autres secteurs de l’économie en temps de crise) avec risque de dérive budgétaire et temporelle.

Adopter cette stratégie a aussi pour grand avantage de gérer ces risques de dérive budgétaire et temporelle, de gommer les oppositions  hiérarchiques, d’aplanir les différences idéologiques Comm/Ti et de permettre une gestion du changement modulaire, circonscrite et maitrisée et surtout, en bout de ligne, une adoption et une utilisabilité plus faciles. Les conditions gagnantes, quoi !

Entreprise 2.0 Intranet Médias sociaux OpenSocialWeb

Mais à quoi peut donc servir un réseau social en entreprise ?

21 mars 2009

C’est en écoutant la conférence de Patrick Chanezon de Google, jeudi matin, au colloque organisé par la MATI que cette question s’est soudainement imposée. C’est aussi, étrange coïncidence, le but et le propos d’une visite que j’ai faite à un client la journée précédente. Et ce fut en plus, le propos central de ma propre conférence à cette même MATI, en compagnie de Sylvain Carle… Les planètes doivent donc s’aligner.

D’une part, Patrick, qui sera à webcom-Montréal le 13 mai prochain, a fait une remarquable intervention sur le Open Social Initiative et surtout comment entreprises et institutions pouvaient tirer profit de ce mouvement lent mais constant vers l’adoption des réseaux sociaux ailleurs que sur la Grande Toile. J’ai surtout accroché sur cette «diapo» :

Patrick venait ainsi de me faire connaitre le travail effectué par Sun, en code source ouvert, sur l’intégration de réseaux sociaux professionnels dans un intranet ou un portail d’entreprise avec Socialsite. Et dire que les tractations vont bon train dans la prise de contrôle de Sun par nul autre qu’IBM, le navire amiral de l’entreprise 2.0…

Le reste de sa présentation, que j’ai twittée mais qui, pour une raison obscure, ne se retrouve pas dans mes «mises à jour» mais seulement dans le fil des conversations à #osmontreal, vous pouvez la retrouver ici :

Mais pour quoi faire au juste ?

C’est bien beau les réseaux sociaux professionnels, encore appelés «Business Social Networking» mais ça peut servir à quoi dans une entreprise ? Faut tout d’abord mentionner que le phénomène est encore tout nouveau en entreprise. Des technologies du Web 2.0, c’est celle qui est la plus nouvelle et donc la moins considérée, comme pouvant offrir une solution avec RSI à un besoin comme le démontre ce graphique de la firme d’analyse Forrester:

Donc, les usages en entreprise ne sont pas encore monnaie courante. La majorité des gestionnaires/managers ainsi que des responsables intranet, qu’ils soient communicateurs ou informaticiens, n’ont qu’une vague idée des bénéfices potentiels de telles plates-formes. ils voient encore et toujours le spectre Facebook et ses excès sociaux rapportés avec joie par les grands médias traditionnels. Blogues, fils RSS et wikis, passe encore mais faire du social en entreprise ?

Rares sont ceux qui connaissent et/ou utilisent les sites LinkedIn ou Viadeo, sites internet de mise en relation professionnelle. Encore plus rares sont ceux qui sont au fait de l’existence des idéagoras, dont j’ai déjà traité dans plusieurs billets dont celui-ci.

Donc oui, des réseaux sociaux en entreprise mais pour quoi faire au juste ? Voici une diapo d’une de mes présentations où je cible certains champs d’application :

C’est ainsi et pour le première fois en entreprise et dans leurs intranets, la possibilité de savoir rapidement qui fait quoi et de rechercher les personnes, non pas uniquement par leur nom, fonction ou lieu de travail mais aussi par compétences, par expertises. C’est ainsi que se créent des communautés d’intérêt et d’expertise, des communautés de pratique, comme chez Wachovia en processus de fusion avec Wells Fargo:

C’est aussi la possibilité pour les RH, de valoriser les savoirs, de faire la promotion des expertises et ainsi de toucher les cordes sensibles de la reconnaissance et et l’appartenance, un peu comme dans le cas de France-Télécom :

Pour des réunions corporatives…

Ceux qui utilisent Facebook savent qu’une des plus-value de ce réseau social est de permettre à ses membres d’organiser des évènements et d’y inviter parents et amis. D’y intégrer jeux de rôles et sondages  ainsi que des mini-applications de partage de photos, vidéos et fichiers.

De là à s’en servir pour organiser un évènement corporatif  à l’interne, il n’y a qu’un pas, pas franchi par le groupe Canam avec sa «Communauté Canam, des gens à découvrir» et documenté lors de la dernière édition de webcom-montréal en novembre dernier et disponible en diffusion vidéo intégrale, dans la section Archives du site de la conférence.

C’est aussi la possibilité de mettre en place un super annuaire téléphonique, couplé avec l’organigramme de l’entreprise et le bottin téléphonique traditionnel, comme dans cet exemple proposé par Blue Kiwi, un des nombreux fournisseurs de solutions:

Parlant de fournisseurs de solutions, j’ai fait un rapide tout d’horizon de l’offre en matière de réseaux sociaux professionnels. Je suis parti d’un billet que j’avais écrit en juin dernier à la fin de la conférence Enterprise 2.0 à Boston. En marge de cette conférence, il y avait, ce que l’on appelle familièrement une «Expo», endroit où exposent tous ces fournisseurs. j’avais alors dénombré 41 fournisseurs avec des noms aussi exotiques que ; Mzinga, Jive, Acquia, Igloo, nGenera, WorkLight, Box, Awareness, expresso, Mindjet, GROUPSwim, openwater, Tomoye, etc. et ce, sans compter les «grands» comme IBM, Amazon OpenText et compagnie…

Leur nombre n’a cessé de croître et la firme d’analyse Gartner a jugé bon de catégoriser les principaux joueurs dans un de ses fameux Magic Quadrants :

En complément d’information, je vous présente ici une bonne partie des liens sur les solutions disponibles sur le marché. Tout d’abord les challengers ;

http://www.microsoft.com/sharepoint/capabilities/collaboration/overview.mspx
http://www-01.ibm.com/software/lotus/products/connections/

Quelques fournisseurs nichés que je connais bien :

http://www.lasuit.fr/
http://www.socialtext.com/index.php
http://www.bluekiwi-software.com/
http://www.thoughtfarmer.com/
http://www.jivesoftware.com/products/employee-engagement

Et aussi cette liste exhaustive de 43 autres produits américains dont Ning, répertoriés par TechCrunch et répartis sur deux tableaux d’évaluation avec prix :

http://www.techcrunch.com/wp-content/wlsn_comparison_chart.html

http://www.techcrunch.com/wp-content/white_label_social_networking_solutions_chart2.html

Communication interactive Entreprise 2.0 Intranet

Dessine-moi un intranet 2.0 : Un cas de bonne gestion du changement…

6 février 2009

Il semblerait y avoir deux façons pour les intranets 2.0 et tous les«Business Social Softwares» de ce monde de faire leur entrée en entreprise : Ou bien «top down» ou encore «bottom-up»…

Source Éric Blot Awak’iT

Bottom-up pourrait vouloir dire utiliser GoogleDocs pour partager des documents, Twitter pour communiquer des statuts ou gérer les mesures d’urgence, et PBWiki pour collaborer sur des documents en équipe. Les morceaux s’intègreraient petit à petit, de façon organique, dans un patchwork intranet que je qualifierais d’intranet pré-2.0 ou encore 1.5 si vous préférez… Et au fil des intégrations, avec les réseaux sociaux avec BlueKiwi, ou GoLightly, en lien avec un annuaire d’entreprise, des blogues avec WordPress, ensuite «agrégés» avec iGoogle ou Netvibes,  etc. on parviendrait en bout de ligne à «l’entreprise patchwork  2.0».

Stratégie d’intégration

Si vous gérez l’intranet et l’introduction d’outils Web 2.0 dans votre organisation et en particulier la couche de «business social software», désolé les ami(e)s mais le «bottom-up« et le «patchwork organique» ne fonctionnent pas… «Bottom-up can’t be managed» comme disent nos Voisins du Sud. Vous êtes surpris ? Pas très 2.0 comme attitude non ? Faut être réalistes ici. Monter une stratégie d’intégration de tous les outils technologiques qui composent le coffre à outils d’une stratégie «entreprise 2.0» ne peut attendre l’intégration organique surtout avec un budget et des échéances à gérer…

Donc, vous devez orchestrer une stratégie traditionnelle d’intégration planifée, dite «top-down». Dans des grandes entreprises corporations ou ministères, la stratégie d’intégration est planifiée en plusieurs étapes, chacune comptant sur ses ressources de projet, humaines et financières ainsi que du budget nécessaire et surtout d’un échéancier réaliste. Et pour avoir quelques chances de succès, cette stratégie doit aussi comporter un volet communication et surtout de gestion du changement. Car avec un échéancier souvent serré, implanter de nouveaux outils génère habituellement une levée de boucliers des utilisateurs, bercés de leurs habitudes intranet 1.0.

Mais qu’en est-il des PME ou organismes publics comme les universités ? J’ai toujours eu l’impression qu’il devait en être de même et le pense encore mais je dois avouer que le cas de l’Université PennState et de son progamme appelé Outreach aux USA m’a fait écarquiller les yeux… Cette étude de cas m’a été refilée par l’ami Chris McGrath et voici comment il me l’introduit : «I have never, ever come across an enterprise social software launch as fast, well-orchestrated and effective as the one Penn State Outreach did last week.».

Remarquez qu’il parle du lancement de la partie social software comme intranet mais quand même, lisez bien ce qui suit ; Un petit bijou de créativité, débrouillardise, communication et gestion de changement… J’ai demandé à Chris la permission de traduire ce qui suit d’un de ses billets :

Déploiement à 1 500 utilisateurs en sept semaines, congé des Fêtes inclus…

Pendant que Chris était en train de finaliser le contrat avec le département des achats, la coordonnatrice intranet, Bevin Hernandez, était déjà en train de travailler sur l’échéancier de lancement dans son bureau.

La planification du lancement

La date choisie pour le lancement a été le 29 janvier, seulement sept semaines plus tard avec le congé des Fêtes entre les deux… Ce devait être un lancement très «public». L’équipe a donc demandé aux 1 500 employés de geler la date dans leur agenda et de ne rien prendre d’autre parce qu’il y aurait quelque chose de très important et mystérieux.

Postcard

Postcard back

Une mystérieuse carte postale demandant aux employer de bloquer la date du lancement dans leur agenda.

Formation technologique

L’équipe intranet savait aussi qu’un des principaux freins à l’adoption serait l’inconfort technologique de plusieurs employés. Donc coïncidant avec le lancement, ils ont créé une formation appelée «Professional Development Series». J’aime bien le titre accrocheur…
Are you wikirsstwitterblogified?

La «Professional development series» conçue pour former et informer les usagers aux outils de collaboration 2.0

Le coordonnatrice Bevin a mentionné qu’à date, ces formations avaient un «immense succès».

It’s all about People

L’intranet forcément a pris le nom : Outreach et le thème de la campagne de lancement de sa nouvelle version était : “A Time to Connect”.

En ligne avec le thème, ils ont fait ce que j’appelle de la communication croisée avec la création de posters comme «teasers» pour les profils relationnels du nouvel intranet.

Whi is only two degrees from Kevin Bacon?Whi is 17 inches shorter than her husband?Who was an extra in the move The Pelican Brief?Who was on romper room at age 5?

Selon madame Bevin, ces posters ont été le plus gros accrocheur de la campagne : “I heard references to it in various meetings and classes where people thought it was fantastic and ‘wished they could do that’. L’équipe a dû étouffer des petits rires parce qu’ils savaient bien qu’ils pourraient effectivement le faire bientôt.

«Kits» de bienvenue

Chaque employé a reçu un «kit de bienvenue» contenant l’horaire de la journée une pochette avec des documents spéciaux.

Volunteers assembling kits

Des volontaires en train d’assembler les 1500 kits de bienvenue

Le jour du lancement

Ce que je vous décris n’est qu’un rapide survol de ce qui s,est fait, cette journée-là…

Ils ont constitué un objectif clair :

“The intranet will engage employees to connect across Outreach with peer, management, and leadership, encouraging collaboration and knowledge sharing. These connections will provide greater service to our learners, our communities, and each other.”

Ils ont installé d’immenses posters dans les ascenseurs et dans les divers endroits très fréquentés par le personnel.

Ils ont «coulé» une video montrant un «feature» du nouvel intranet.

Ils ont diffusé un message audio du vice-président.

Ils ont lancé un appel sur tout le campus pour participer à un projet très exclusif et avec 20 volontaires, ont monté un groupe-pilote

Ils ont tenu ce que les américains appellent un barnraising. Nous ici c’est une corvée. En wiki SVP !

Tout cela en sept semaines et le jour du lancement, le coordonnateur est apparu sur cette vidéo :

Bevin Hernandez présentant le nouvel intranet  our.outreach

Réception enthousiaste

Peu de temps après le lancement, des commentaires enthousiastes ont commencé à affluer des urilisateurs :

“I’ve utilized an intranet in most of the jobs that I’ve worked to this point. Our.Outreach is HANDS DOWN the very best I’ve seen/used. Fantastic job!”

“Thanks so much for your efforts on behalf of yesterday’s launch. What a rich addition to our environment!  I spent hours clicking and exploring and investigating and didn’t put a dent in it.”

“One of the great reasons that this project has come to this point, and why we are sharing in the success of this launch today, is that our.outreach is an intranet project which is not ‘owned’ by the technologists within the organization (and that would be by my unit, Outreach Technology Services). Everyone ‘owns’ the content and we as the technology unit facilitate its use and availability. We all now have the ability to share our stories, and it truly is a shared business venture!”

Un projet novateur

Le projet «Penn State Outreach’s enterprise social software» a été novateur de plusieurs façons, dont la première fois que qu’un projet comme Outreach était présenté directement aux employés au lieu de passer par la ligne hiérarchique et les gestionnaires

Mais pour Chris, le consultant intranet et vendeur de la solurion retenue (Thoughtfarmer» : »Most importantly to me, this was the shortest “decision-to-implementation” project that the organization has ever undertook. Plus de 75 personnes ont participé à ce projet. Si vous voulez en savoir plus, le projet a aussi fait l’objet d’une série de billets dans The Communication Insider.

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Intranet

Entreprise et intranets 2.0 : Quand les gros avaleront les petits…

4 février 2009

Dans mon premier billet sur la conférence Enterprise 2.0, qui a eu lieu à Boston au mois de juin dernier, j’écrivais ces lignes : «Intéressant aussi le fait qu’il mentionne que le marché de l’Entreprise 2.0 est estimé à 4,3 milliards de $ d’ici cinq ans, soit 2013. Pas pour rien que tous les grandes firmes se convertissent aux vertus du 2.0, de Microsoft à IBM en passant par SAP, Oracle, Alcatel-Lucent, Novell, OpenText, Vignette, etc. s’y mettent…» Je parlais alors de Dion Hinchcliffe et son atelier sur l’entreprise 2.0.

Je notais donc la présence en force, à la conférence, de toutes les dignes compagnies représentantes de Web 1.0, reconverties aux bienfaits du Web 2.0. IBM, Microsoft, Open Text, Oracle, Sun et EMC2 … En fait, la partie «Expo» de la conférence, où elles étaient toutes présentes avec leurs gros kiosques, m’a fait alors penser à ces conférences où je me rendais fin des années 90 et début 2000, des conférences sur le KM et les intranets, dont KM World & Intranets, où l’on pouvait assister à un spectacle bien particulier avant que n’éclate la bulle techno.

Les gros d’un côté, les petits de l’autre…

Un spectacle où ces grosses boîtes Ti côtoient une foule de petites solutions essayant de se frayer une rentabilité Des dizaines de petites «startup» dans leurs petits kiosques 10X10 et qui tentent d’intéresser des clients corporatifs à leur brillante idée de solution alors que les gros navires comme IBM et Microsoft, pavoisent dans des espaces cinq fois plus vastes, avec démos live et cadeaux à la clé ! Toutes ces petites entreprises sont disparues avec l’éclatement de la bulle ou ont été rachetées par les gros. Demandez aux gens de RedDot, qui justement étaient à Boston mais plus sous leur bannière originale. Achetés tout d’abord par Hummingbird, ils sont ensuite passés avec leur acheteur sous la férule d’Open Text et c’est leurs couleurs qu’ils arboraient au salon d’exposition.

Ce qui m’a fait penser que bien des petites compagnies, présentes à Boston, risquent de subir le même sort, surtout en ces temps économiques troubles… À Boston, j’en ai dénombré 41 avec des noms aussi évocateurs que Mzinga, Jive, Acquia, Igloo, nGenera, WorkLight, Box, Awareness, expresso, Mindjet, GROUPSwim, openwater, Tomoye, etc.

Du lot, trois se démarquent par leur notoriété déjà acquise et la portée de leur solutions. Il s’agit de AmazonWebServices, la division «Cloud Computing» du géant de Web 2.0, de Zoho, une entreprise californienne plus spécialisée dans le CRM et la gestion de projet et que le copain Pascal Veilleux décrit comme un mini-Google ou Google-killer en termes de services Web et aussi vétéran du Web 1.0 ainsi que SocialText, le leader mondial du wiki d’entreprise mais qui se définit maintenant comme un «Business Social Software».

Le fondateur et CEO de l’entreprise, Ross Mayfield, était sur place tout au long de l’événement. Il a donné une conférence où il en a profité pour lancer un nouveau produit appelé SocialCalc. Il s’agit en fait d’un Excel/wiki, chaque cellule pouvant être explosée et pouvant ainsi devenir source de multiples informations connexes ou supplémentaires sur le donnée et celui qui l’a créée. Flyé mais utile… Bref , Ross a été présent tout du long, animant une journée «barcamp» gratuite, et donnant volontiers des informations sur ses produits au kiosque. Un gars vraiment sympathique, accessible, intéressant, facile d’approche. Très différent de bien des stars du Web 2.0 qui auraient des leçons d’humilité à prendre de lui (et je ne nomme personne mais vous suivez mes yeux vers Davos)

Fais-moi un intranet 2.0 (1)

Pour en revenir aux petites entreprises qui à mon avis, risquent de faire une percée en 2009 ou encore de se faire avaler par les gros poissons, je les divise en deux catégories : D’une part les suite logicielles (les Business Social Software à la SocialText) qui offrent un ou plusieurs outils du Web 2.0 (Blogue, wiki, Fils RSS, Réseau Social, Bookmarking social, Tagging, mashups et j’en passe…). Des 41 sur place à Boston, plus des trois quarts des startups ne seront pas de retour à Boston en 2009. Je m’attends à revoir bien sûr, SocialText mais aussi GoLightly et BlueKiwi.

Les deux vont probablement  survivre et prendre chacun leur marché cible. GoLightly l’Amérique du Nord, Blue Kiwi l’Europe. (qui prendra les autres continents ???). Les deux solutions sont presque jumelles (voir les diagrammes ci-dessous avec BlueKiwi à gauche et GoLightly à droite) en cela qu’elles tentent d’offrir aux entreprises la suite complète d’outils collaboratifs : Blogues, wikis, calendriers, annuaires, fils RSS, intégration du courriel et de la messagerie instantanée, SSO, engin de recherche et tagging, forums, capacité multilingue, outils de statistiques, vidéos, et ce qui est le plus important, la création de groupes ou communautés.

Les deux sont compatibles, entre autres, avec SharePoint mais j’aime bien les récents développements chez BlueKiwi, présentés l’automne dernier à Paris par son CEO, Carlos Diaz. Ainsi, BK offre une toute nouvelle approche pour identifier les communautés à mettre en oeuvre. Il permet aux employés de s’inscrire et au départ de signifier leurs intérêts. Comme il se crée ainsi un genre de nuage de «tags» d’intérêts, l’administrateur de communautés (un nouveau rôle en émergence dans les entreprises) peut ainsi diriger son attention vers la création de communautés déjà identifiées comme viables par ces «tags».

Mais aussi un principe de double tagging sur la personne elle-même. Donc je peux tagguer qui je suis et quels sont mes intérêts et compétences et les autres employés peuvent en rajouter avec mon accord. Et aussi la possibilité d’intégrer des widgets dans les communautés et pour la première fois, la possibilité d’intégrer le principe de boîte à idées. Efficace !

Mais la plate-forme française n’offre pas encore tous les outils collaboratifs et encore moins la possibilité  d’offrir aux entreprise une véritable plate-forme intranet où il est possible d’intégrer portail, information corporative, CRM, CMS, ERP etc. Donc pas intranet 2.0. Moins évident pour son compétiteur américain.

La plate-forme GoLightly est plus complète en termes d’outils, intégrant blogues, forums, vidéos, etc. et en termes de connectivité avec les systèmes d’entreprise tels que CRM, CMS et services Web. De plus, elle offre aussi une couche supplémentaire. En fait les deux plates-formes offrent les couches de connexion, de collaboration, de socialisation et d’administration. mais seule la plate-forme créée par Sarah Golightly (non, non, ce n’est pas une blague) offre en plus la couche de transactionnelle. Cette suite est donc la plus proche de l’intranet 2.0.

Et ce que j’aime des deux plates-formes et que certains gros fournisseurs n’offrent pas nécessairement, c’est la couche d’administration avec des outils intégrés d’analyse et de «reporting». C’est habituellement le point faible des solutions Web 2.0 : l’impossibilité de bien gérer la croissance et le développement, l’absence d’outils de travail pour les futurs administrateurs de communautés.

Fais-moi un intranet 2.0 (2)

Dans la seconde catégorie, les intranets 2.0 qui incluent, en plus de la suite logicielle 2.0, les autres fonctionnalités intranet 1.0 dont la communication d’entreprise et ce qu’identifie «méchamment» Carlos Diaz dans un Webcast réalisé au lancement de la nouvelle version de BK 2009, comme étant la capacité de faire des liens entre des documents et des pages Web et non des liens entre les personnes…

Dans cette catégorie intranet 2.0, à Boston l’an dernier, j’avais rencontré les gens de ThoughtFarmer, qui venaient de lancer leur version française et qui vise, entre autres le marché québécois. Elle est la seule à se présenter comme étant un véritable intranet 2.0. Cette plate-forme est un produit de la compagnie «vancouveroise» Openroad Communications et une co-création de Chris McGrath et Darren Gibbons. N’en déplaise à Carlos, leur plate-forme ne lie pas que les documents et les pages Web mais aussi les personnes.

Chris m’est revenu, il y a quelques jours et m’a ouvert le produit pour que je le teste. Sa version française n’est pas encore parfaite mais ce sera fait bientôt. Voici une capture d’écran d’un hypothétique intranet nommé Axio :

Un intranet complet et qui est à même de gérer des communautés en lien avec les profils, les groupes en wikis, lier mon blogue et même mon Twitter, qui intègre le principe de boîte à idées (Mais pas encore le principe plus large d’ideagora), les outils intranet et les autres sites Web d’unités, qui offre un annuaire téléphonique en lien avec le profil professionnel, les tags, le bookmarking et vote à la Digg, name it !

Sur Twitter, j’ai eu le malheur (ou le bonheur) de dire que j’évaluais et qu’à première vue, le produit était intéressant pour les entreprises québécoises, surtout les PME. En fait, c’est un produit plus qu’intéressant pour les entreprises qui n’ont pas encore d’intranet et qui veulent investir peu et avec un ROI rapide. Cette solution sera difficile à vendre aux grandes entreprises ou organisations qui elles, sont prises avec des méga-solutions de portail intranet propriétaires à la IBM, Microsoft, SAP et autres…

Dans les minutes qui ont suivi mon message Twitter, d’autres compagnies offrant des produits intranet 2.0 m’ont signalé leur existence et conseillé de tester leurs produits. Parmi elles, Adenin et son produit IntelliEnterprise.

Et pour bien appuyer sur l’intérêt du produit, voici le message que j’ai reçu sur Twitter : «@Emergent007 « User interface languages include Eng, German, French, Polish, Russian, Spanish, Chinese, Swedish, Portuguese, Italian, Dutch »». Le message m’a été envoyé par Meryl K Evans, pourtant plus spécialisée dans les CSS et les jeux vidéo.

Pour avoir aussi testé cette version, j’y ai presque retrouvé un intranet 1.0 des années 2000 mais avec quelques ajouts dont celui du profil (voir la capture d’écran). J’ai aussi reçu un message Twitter de Altassian me vantant les mérites de leur produit Confluence. Ce dernier se classe plus dans la première catégorie, soit celle des «Business Software Solutions» car il s’agit là d’une silution de wiki d’entreprise…

Pour vous en dire encore plus sur les deux faces de l’Entreprise intranet 2.0, je suis allé consulter les spécialistes de Gartner et leur «Magic Quadrant». Remarquez que ce graphique n’est pas complet et c’est voulu par Gartner. Apparaître sur ce graphique est un privilège… Il y a donc beaucoup d’appelés, peu d’élus,  les privilégiés et les autres, comme dans les loges du Centre Bell…

Les privilégiés sont IBM, Microsoft dans le haut et surveillez la montée de Google… Alors que tous les autres (présents à Boston) se retrouvent dans les cases du bas en se font la lutte pour survivre. Comme je le disais en début de billet, ces compagnies vont se partager un marché de 4,3 milliards en Amérique du Nord dans les cinq prochaines années, chiffre que sera révisé compte tenu du ralentissement économique. Mais reste que le marché est énorme et comme pour dans le cas du Web 1.0, la crise économique va forcer des fusions, des acquisitions et déjà des disparitions.

Mais le marché est définitivement là pour rester et j’aimerais bien que BlueKiwi et ThoughtFarmer percent leurs créneaux respectifs et réussissent à prospérer à l’ombre des IBM et Microsoft. Surtout que les entreprises commencent à prendre le phénomène au sérieux. Aux USA et en Europe. Ici au Québec, c’est plus laborieux…

MAJ

J’ai reçu un commentaire de Barthox que je trouve fort pertinent et même s’il est disponible ci-dessous, je le reproduis, question de faire du pouce sur son exposé concernant Clearspace.:

«Wow! Quel compte-rendu!

Bravo, cela fait longtemps que je n’ai plus lu une analyse comparative comme celle-la.

Toutefois, je pense que Jive Software sera à nouveau de la partie. J’ai eu l’occasion de tester leur produit E2.0 ‘Clearspace’ (en fait, tout le monde peut le faire, à partir de leur site web), et j’ai beaucoup apprécié!»

Je dois avouer que je n’ai pas évalué toutes les solutions incluses dans le «Magic Quadrant» de Gartner, dont Clearspace. Ce dernier est un «Business Social Software» et se classe donc dans la première de mes deux catégories. En effet, il est très bien positioné par Gartner et pourrait être de ceux qui seront de rerour à Boston en juin prochain.

Mais Clearspace, de Jive Software, comme les autres que je n’ai pas pris la peine d’évaluer, n’offre pas vraiment un produit «novateur». Justement, voici comment ils présentent les «innovarions» de leur version 2.5. Dans une vidéo impossible à incrémenter (embedder) dans un blogue. Pas très 2.0 comme marketing vous en conviendrez. Si vous voulez en savoir plus, cliquez sur l’image.

2e MAJ

Et pour en remettre une couche : Je vous ai parlé plus tôt des grands qui vont finir par dominer le marché et des grandes entreprises, «prises» avec le IBM, Microsoft et SAP de ce monde, alors voici que je reçois un message de Dion Hinchcliffe, oui, oui, celui du début du billet. En voici la teneur :

dhinchcliffe SAP adds enterprise 2.0 features to latest suite while Twitter meets ERP http://bit.ly/Ti7x Good coverage by Larry Dignan

Cliquez sur le lien et vous ariverez sur un article de ZDNet où on explique les récentes avancées de SAP dans le Web 2.0 et les intranets de grosses entreprises.

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L’innovation chez Google, IBM et le Power V !

3 février 2009

Entre l’évaluation de plates-formes intranet qui se veulent multilingues et Web 2.0 et sur lesquelles j’écrirai dans un prochain billet, je continue à naviguer sur le Web à la recherche d’informations pouvant m’aider dans l’élaboration de la programmation du prochain webcom-Montréal. En particulier tout ce qui a trait à l’innovation. J’avoue, le sujet me passionne de plus en plus.

Ce faisant, je suis tombé sur une intéressante entrevue avec l’économiste en chef de Google, Hal Varian, qui est, entre autres, «Professor of information sciences, business, and economics at the University of California at Berkeley». Et ce dernier n’y va pas avec le dos de la cuiller quand il parle de la nécessité pour les dirigeants d’entreprise de changer leurs pratiques d’affaires et leur façon de penser l’innovation.

Voici un passage de l’entrevue :

« We’re in the middle of a period that I refer to as a period of “combinatorial innovation.” So if you look historically, you’ll find periods in history where there would be the availability of a different component parts that innovators could combine or recombine to create new inventions. In the 1800s, it was interchangeable parts. In 1920, it was electronics. In the 1970s, it was integrated circuits.

Now what we see is a period where you have Internet components, where you have software, protocols, languages, and capabilities to combine these component parts in ways that create totally new innovations. The great thing about the current period is that component parts are all bits. That means you never run out of them. You can reproduce them, you can duplicate them, you can spread them around the world, and you can have thousands and tens of thousands of innovators combining or recombining the same component parts to create new innovation. So there’s no shortage. There are no inventory delays. It’s a situation where the components are available for everyone, and so we get this tremendous burst of innovation that we’re seeing.»

Et encore, Varian est intarissable et j’aurais pu le citer encore et encore mais il y a mieux. Écoutez tout simplement son entrevue donnée au McKinsey Quarterly en cliquant sur l’image ci-dessous :

Mais je vous le dis tout de suite, quand il est question d’innovation, j’aime tout particulièrement ce qui se fait de côté des plates-formes de partage d’idées, les fameuses idéagoras. En cela, les plates-formes intranet que j’évalue actuellement en sont encore loin… Celles qui offrent cette opportunité ne sont pas tournées vers les employés à l’aide d’une section particulière de l’intranet mais plutôt vers les clients (Dell, Starbucks, Amazon, Proctor & Gamble, etc.) ou vers les employés des autres et même les retraités (YourEncore, NineSigma, TekScout, InnoCentive, etc.) toutes sauf… IBM..

Toujours eux et c’est compréhensible quand on sait que Big Blue se veut un modèle d’entreprise 2.0 et prouve ainsi à ses clients la pertinence de ses solutions d’affaires. D’autres sociétés travaillent également sur le principe des ideagoras et de l’innovation à l’intérieur de l’entreprise. Le Groupe français Awak’It est l’exemple qui s’en rapproche le plus… Il est grand temps que les entreprises comprennent que l’innovation ne vient pas uniquement de la R&D ou des clients. Le «crowdsourcing» s’applique aussi aux partenaires d’affaires et surtout aux employés, qu’ils soient actifs ou retraités.

De toutes ces plates-formes, celle qui sert le mieux l’innovation est encore la doyenne InnoCentive. J’ai déjà publié une entrevue avec son président Dwayne Spradlin. Voici un reportage télé qui fait corporatif, j’en conviens, mais qui explique bien le principe que je viens de développer. Vo us pourrez en savoir plus au prochain webcom-Montréal car Jon Fredrickson, d’Innocentive, présentera «Open Innovation – the fuel for growth and change.» dans la piste Innovation.

MAJ

Je viens tout juste de prendre connaissance d’un billet paru sur Minnov8 et intitulé «Why Executives don’t « get » Social Media». Intéressant car écrit justement par un dirigeant. Tous ces derniers sont de générations en compétition pour le «pouvoir» et il explique bien ses motivations de «Power V» avec le graphique suivant.

Pas besoin de vous dire qu’avant que les Intranets 2.0, les idéagoras et l’entreprise 2.0 décolle vraiment dans les entreprises, va falloir un changement de leadership et/ou un reconditionnement de ceux et celles qui vont s’accrocher. On nomme cela : Gestion du changement et transformation organisationnelle. Penser collaboration plutôt que compétition. Passer de hiérarchie verticale à wérarchie horizontale…. En passant, «Power V» est employé dans un autre contexte mais qui en dit long….

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Tendances intranet 2009 selon Jane et les autres !

26 janvier 2009

Un court billet ce matin, que j’avais dans mes tiroirs. Je vous reviens avec un autre plus tard dans la journée.

J’ai toujours aimé et apprécié le travail que fait Jane McConnell en Europe et aux USA dans le domaine du conseil aux entreprises en matière d’intranet et d’intégration des technologies du Web 2.0, ce que l’on désigne comme l’Entreprise 2.0. Elle vient de publier sur SlideShare le fruit de ses dernières recherches, basé sur son «2008 Global Internet Strategies Survey with 226 orgaanizations around the world» et intitulé :«Social Media behind the Firewall. Global Intranet Trends for 2009». Cette présentation est le résumé d’un rapport  de sondage, disponible ICI.

L’étude et la présentation de Jane ne sont pas les seules à fleurir sur le Web en ce début d’année… Sur Twitter, on a vu passer une foule de spécialistes qui y allaient de leur «10 Best Of ou 10 Predictions for 2009». J’aime bien le travail de synthèse qu’a fait TrendSpotting, en particulier dans le domaine qui nous intéresse dans ce billet soit les médias ou réseaux sociaux. Voici donc leur MeltingPot-Palmarès de prédictions pour 2009 :

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Entreprise 2.0, les wikis plus populaires ?

3 novembre 2008

Je ne suis pas surpris…  Pourquoi ? Tout simplement parce que j’ai mis les yeux en lisant ReadWriteWeb sur les plus récentes conclusions de la firme Forrester qui, dans de récents rapports sur l’entreprise 2.0,  prévoit que les principaux outils de «réseautage social» (Social Networking Tools) à s’implanter dans les entreprises au cours des prochains mois seront les wikis, les fils RSS et les mashups.

Curieusement, Forrester n’inclut pas les blogues, ne prévoit pas d’avenir pour les podcasts en entreprise et demeure sceptique sur le micro-blogging à la Twitter… Les précédentes études, réalisées soit par Forrester et dévoilées à la conférence Enterprise 2.0 à Boston en juin, soit par Jane McConnell de NetStrategy et publiées sur son site montraient la même chose mais en incluant les blogues dans l’arsenal 2.0 des entreprises qui auront les premiers intranets 2.0.

En fait, les deux constataient la même évolution tout en oubliant de parler du micro-blogging. Un  peu normal car le phénomèene est tout nouveau et encore peu connu dans les entreprises. Eh bien, ça risque de changer si l’on se fie sur une autre étude, publiée aujourd’hui par Laura Fitton de Pistacho Consulting et qui sera à webcom-montréal le 12 novembre prochain.

Dans cette étude disponible ICI, on peut apprendre en grandes lignes que:

  • Twitter, Inc. may provide some kind of enterprise offering.
  • Enterprise internal microsharing tools should be interoperable with Twitter.
  • Your employees are likely already microsharing.
  • Identica and other open source solutions offer another self-service model.
  • Case studies are on their way.

Remarquez qu’on identifie la plate-forme québécoise identi.ca comme un outil à code source ouvert possible pour nos entreprises. En fait, Mme Fitton y va d’une analyse très serrée de tous les outils sur le marché. Remarquable pour une série d’outils en émergence (j’aime ce mot)…

Parlant de Boston, en juin dernier,  Dion Hinchcliffe avait présenté la dispo suivante sur les perspectives de marché du Web 2.0 en entreprise pour les cinq prochaines années. Cela tiendra-t-il, compte tenu de la crise économique annoncée.

Plusieurs spécialistes pensent que oui :

«This is the time to be audacious. The world has changed, totally and irrevocably. Change is the entrepreneur’s friend.»ReadWriteWeb

«I also want to point out that rough times are often the best times for creativity, opportunity and change.» Tim O’ReillyThoughts on the Financial Crisis


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Mon meilleur souvenir de formation ? Ma réponse à Bertrand

28 octobre 2008

Puisque l’ami Bertrand Duperrin me passe le «bébé», il faut bien que je m’en occupe… Le bébé étant la question suivante : «Quelle formation ou auto-formation a le plus influencé votre vie professionnelle actuelle ?».

Bonne question tiens et qui ouvre plein de perspectives sur l’éducation traditionnelle, sur la formation professionnelle, le rôle des RH en entreprise, le «Serious Gaming» et j’en passe… Mais revenons à la base. Ma formation traditionnelle en lettres au Cégep de Jonquière et en journalisme et Information à l’université Laval de Québec m’a influencé, certes, dans ma jeune carrière.

Photo de l’université Laval par  Tjerk Bartlema sur Flickr

Elle m’a permis de travailler pendant sept ans dans le journalisme écrit, aussi bien hebdomadaire que quotidien et m’a laissé avec ce goût d’écrire, ce goût pour les mots. C’est Flaubert qui disait :«Tout le talent d’écrire ne consiste après tout que dans le choix des mots». Cette citation va trôner bientôt sur la nouvelle version de mon blogue, car le blogue est une extension de ce goût pour les mots, de cette passion d’écrire qui me vient de cette formation littéraire et journalistique.

Mais ce n’est pas tout. Comme le mentionne Bertrand, il n’y a pas qu’une formation qui nous influence ou influence notre vie professionnelle. Je dois ajouter, à cet effet, ma proximité dans les années 90 avec les architectes technologiques d’Hydro-Québec. Je faisais alors de la communication interne dans une vice-présidence informatique. C’est à côtoyer ces personnes que j’ai compris l’énorme impact qu’aurait Internet sur nos vies, personnelles et professionnelles.

C’est avec eux que j’ai fait mes premières lignes de code HTML, créé mes premiers sites intranet. Et de là, toute une série de cours de perfectionnement et de séminaires et conférences sur les technologies du Web. Le journaliste s’est lentement métamorphosé en technologue car le balancier nous fait toujours passer d’un extrême à l’autre avant de se stabiliser au centre. Pour moi, ce centre c’est l’hybride, le profil parfait qui intègre mes deux pôles : journaliste et informaticien.

Une université des hybrides ?

Depuis ce temps, de l’eau a coulé sous le pont mais j’ai toujours estimé que les entreprises et les universités devaient à tout prix s’entendre pour former ces hybrides, ce qui n’est pas le cas actuellement. Aujourd’hui, on forme toujours les jeunes comme les moins jeunes à des disciplines uniques, qui n’intègrent pas l’utilisation des nouvelles technologies dans leur travail de tous les jours et pourtant, le Web est maintenant un incontournable.

Mais les diplômés sont encore, dans bien des cas, très peu en mesure d’assumer la direction d’une stratégie Web d’entreprise. Pour cela, il faut comprendre les grands enjeux certes, mais aussi la technologies qui aideront à les réaliser. Les entreprises perdent ainsi temps et argent à reformer professionnellement leurs diplômés récemment engagés. Perte de productivité, perte d’argent…

C’est pour cela que je me suis investi dans la formation professionnelle à l’université de Montréal afin de réaliser un vieux rêve que je partageais avec Jean Lanoix : créer une université d’hybrides…

Mais avant que ce rêve ne se réalise, il faudra probablement attendre l’arrivée de la «NetGen» à l’université et dans les entreprises, les vrais hybrides naturels… Ce qui m’amène à ma dernière grande influence. J’aurais pu parler des conférences de 2005, les premières à parler de Web 2.0 et qui ont mené à ma spécialisation, mon créneau professionnel en Entreprise 2.0 mais je voudrais plutôt insister sur une autre influence. Celle de mon fils.

C’est lui qui m’a formé aux univers virtuels et aux jeux vidéos. Le Serious gaming, c’est aussi son influence. C’est après l’avoir regardé collaborer sur WoW que j’ai fait le lien avec les difficultés des jeunes de la «NetGen» avec le système scolaire traditionnel et que j’ai ensuite pris contact avec Marc Prensk, le père des Digital Natives et grand apôtre du DGBL (Digital Game Based Learning) à l’école. En passant, Marc donne la conférence d’ouverture à webcom-Montréal le 12 novembre à 7h30. C’est tôt mais ne manquez pas ça…

Et maintenant, dans mes conférences, je lui en rend crédit : pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transmission du savoir s’inverse. Ce sont maintenant les jeunes qui apprennent aux plus vieux. Vous demeurez sceptiques ? Alors, je vous montre le début d’un article paru dans Le Devoir.com (non-disponible gratuitement sur internet…dommage)

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Êtes-vous un(e) nomade du numérique ?

15 octobre 2008

Vous voulez aider Shel Holtz dans sa réflexion sur les «Digital Nomads» ? Ce dernier (Shel) est bien connu dans le monde des communications et des intranets pour ses ateliers et conférences. Face au phénomène du nomadisme numérique et du travail qui devient lieu neutre, ce dernier se pose d’intéressantes questions, questions qui valent bien un commentaire ou deux de votre part.

C’est quoi le nomadisme numérique ? Vous en saurez plus en lisant le billet que j’ai écrit sur le sujet en août dernier mais surtout en visitant le site qui leur est dédié.


Donc, vous en pensez quoi ? Êtes-vous un nomade du numérique et comment le vivez-vous dans le quotidien ?

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Le Web 2.0 sauvera-t-il le monde ???

25 septembre 2008

Des gourous ou grands spécialistes tels que Tim O’Reilly, Dion Hinchcliffe et Jeremiah Owyang aimeraient bien qu’il en soit ainsi et profitent de toutes les tribunes qui leur sont offertes pour «prêcher» la bonne parole. O’Reilly, en particulier… Il est en quelque sorte le «Dieu-le-Père» du Web 2.0 et surfe actuellement sur la vague qu’il a lui-même aidé à créer. Il organise entre autres, plusieurs conférences Web 2.0 (Web 2.0 Summit, Web 2.0 Expo International (San Francisco, New York, Berlin, Tokyo). Je l’ai vu en avril dernier à SF faire sa séance de motivation 2.0 devant plus de 2 000 personnes. J’en avais parlé ICI.

O’Reilly en a remis une couche épaisse à New York, il y a quelques jours, reliant l’avenir de la planète et des entreprises (Économie, énergie, environnement) au Web 2.0. Pour cela, voyez par vous-mêmes sa présentation de plus de 80 «slides» reproduite ci-dessous.

 

De son côté, Hinchcliffe et compagnie, multiplient les séminaires, les conférences et billets sur leurs blogues se référant à de multiples études et affirment que la vague de fond 2.0 est là non seulement pour rester mais qu’elle constitue pour les entreprises la voie de salut dans une économie en plein désarroi, une bouée de sauvetage lancée à la mer. En effet, Hinchcliffe et Forrester parlent d’un marché de 4,3 milliards $ sur cinq ans aux USA.

Chiffre qui peut paraitre énorme mais qui est «du p’tit change» quand on regarde ce qui se passe actuellement sur les marchés financiers. Juste au cours des dernières semaines, les banques centrales ont injecté des centaines de milliards pour soutenir les marchés !

Alors, le Web 2.0 sauvera-t-il le monde ??? J’en doute… Comme je doute de son effet à court terme sur l’ensemble des entreprises… Bien que plus d’un milliard de personnes sur la planète utilisent maintenant l’Internet et qu’il y ait à ce jour 133 millions de blogues, reste encore 5 milliards d’individus pour qui, l’Internet vient loin dans leurs priorités de vie. Et même dans le milliard branché, plus des trois quarts utilisent le Web à des fins 1.0, soit pour rechercher de l’information. Et quand vient le temps de parler de réseaux sociaux et de leur influence sur les individus et les entreprises, c’est 60% des individus qui ne savent pas de quoi il est question. Club social, oui mais Facebook, Beebo, MySpace ? Pas entendu parler… Les résultats de cette étude, publiés par Synovate montrent à quel point le décalage est grand… Je dis souvent que l’entreprise est le reflet de la société alors…

Pessimiste ? Peut-être mais il faut au moins s’attendre à ce que l’Entreprise 2.0 prenne plus de temps que prévu avant de devenir une réalité. Et pourtant, tous ceux qui oeuvrent à l’intégration du Web 2.0 et à la transformation des entreprises afin que ces dernières soient mieux adaptées à un milieu de travail en complet changement savent que c’est inéluctable et il y a, je l’accorde plusieurs études de cas et réussites déjà documentées dont plusieurs qui feront l’objet de conférences au prochain webcom-Montéal. Sauf que le changement sera plus lent que prévu et ce, même si les entreprises vont perdre jusqu’à 60% de leur force de travail d’ici 2015. Et même là, je vous invite à lire certains ouvrages récemment parus comme celui de Ken Dychtwald, intitulé «Workforce Crisis: How to Beat the Coming Shortage of Skills And Talent» et qui parle au chapitre 4 de la fin des retraites…

Car oui, les générations Y et NetGen vont révolutionner l’entreprise et risquent d’avoir sur la société, un impact aussi puissant que celui de leur aînés les Baby Boomers. Les Digital Natives de Marc Prensky, qui sera d’ailleurs conférencier lors du prochain Webcom en novembre, sont depuis des années, le sujet de toute l’attention des spécialistes, conférenciers (dont moi) et même fournisseurs de solutions 2.0 pour les entreprises, à preuve le dernier livre blanc de la société BlueKiwi.

Leur impact sur l’entreprise, selon plusieurs, se fait déjà sentir mais… Car il y a un mais… Mais avec comme frein, le retour sur le marché du travail des retraités qui ont entre 50 et 70 ans. Je parle de frein et non de blocage. Le passage à l’entreprise horizontale, collaborative, ludique et innovante se fera quand même. Mais n’oublions pas que le 4/5 de l’humanité est encore technologiquement illettré ou presque et toujours formatté par une sturcture de pouvoir hiérarchique, que les retraités qui reviennent dans les entreprises sont ceux qui ont perpétué cette hiérarchie sociale et organisationnelle ainsi que la rétention de l’information comme outil de pouvoir personnel.

Et ce n’est pas tout… Le passage à l’entreprise 2.0 sera aussi ralenti par un autre facteur : La capacité financière des entreprises d’implanter les technologies du Web 2.0, de modifier les structures de pouvoir et de gérer les changements ainsi provoqués. Avec une économie et des marchés 1.0 comment pourrait-il en être autrement. Faudra-t-il attendre la «singularité» dont se gargarisent Tim O’Reilly, Peter Thiel et Ray Kurzweil, phénomène qui, selon O’Reilly est plus près de nous avec l’effondrement annoncé du système économique mondial, de la crise énergétique et du réchauffement climatique ?

Je disais l’an dernier, à qui voulait l’entendre, que le créneau de l’Entreprise 2.0, assurerait de l’emploi aux spécialistes du domaine pour au moins dix ans. Je rectifie aujourd’hui : pour au moins 20 ans !!!

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Intranets 2.0 et entrepôts de données…

20 août 2008

Je republie aujourd’hui deux billets que j’ai commis durant la période de vacances de plusieurs d’entre vous. Ces deux billets sont particulièrement importants car ils vont constituer le fondement d’un prochain livre et de deux futures conférences.

Le premier porte sur les entrepôts de données et le second sur les intranets 2.0. Alors, vous me voyez venir ?

Entrepôts de données : Microsoft joue la transparence…
Dessine-moi un intranet 2.0 : Il en va de la compétitivité de nos entreprises !