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La guerre des données : De Google à Jimmy Wales…

9 janvier 2008

Un billet pour partager avec vous mes réflexions à la suite de la lecture du dernier numéro du magazine Wired. Tout d’abord sur le reportage sur «The Data Wars», écrit par Josh Mchugh et dont j’ai parlé cette semaine en faisant référence au phénomène du «scraping» des données, phénomène courant pour les plates-formes de mise en relation sociale ou professionnelle ( ex: LinkedIn ou Viadeo qui vous proposent de récupérer les adresses de vos contacts dans Outlook ou Gmail)

Dans cette guerre des données, que se livrent, entre autres, Google et Microsoft, l’auteur note que lorsque Microsoft a investi dans Facebook, toutes les plates-formes rivales, dont LinkedIn, se sont vues interdire l’accès au service webmail de Microsoft, ne pouvant plus ainsi «scraper» les noms et adresses email des membres . De plus, plusieurs compagnies, dont Google ont commencé à mettre en place des API pour contrôleret même canaliser le «raclage» de leurs données par d’autres sites ou plates-formes.

Le reportage se termine par une répartie de Reid Hoffman :«It’s not the place of companies like Yahoo, Microsoft, Facebook ou LinkedIn to decide who gets access to thier user’s data. It should be up to the users themselves. It’s simple, the individual owns the data, even if it sits in some company’s server farm». (Google pour ne pas la nommer…) Et on en revient au débat qui a fait rage à la fin de la conférence LeWeb3. La propriété des données, leur utilisation à des fins autres, la gestion de l’identité numérique, d’ailleurs relevée comme un enjeu majeur des prochaines années par Patrick Barrabé et Éric Herschkorn dans leur livre blanc «Business Social Networking».

On en revient aussi à un autre article, toujours paru dans le dernier Wired mais qui passe presque inapercu. Il s’agit d’une courte entrevue avec Nicholas Carr, auteur du livre «The Big Switch- Rewiring the world, from Edison to Google». Ce titre dit tout… Sur les intentions de la firme du Mountain View. L’article de Wired est intitulé, lui, «Do you trust Google?» Et la réponse de Carr est sans appel : Non ! Et il parle des méga-entrepôts de données, des ordinateurs personnels qui vont devenir des terminaux, que Eric Schmidt et Google vont finalement réaliser le rêve de Sun Microsystems : «The network IS the computer». Un seul ordinateur mondial relié aux méga-centres de données et qui créent un «data cloud».

Le méga-entrepôt de serveurs de Google à The Dalles en Orégon

Et Carr y va de deux phrases terrifiantes :«Welcome to Google Earth. A bunch of bright computer scientists and AI experts in Silicon Valley are not only rewiring our computers, they’re dictating the future terms of our culture» et «We’re transferring our intelligence into the machine and the machine is transferring it’s way of thinking into us». Nous ne sommes plus très loin de la «Matrice»… Mais un livre qui demeure un must en 2008, en cette année où l’identité numérique et le propriété des données seront, à mon avis, l’enjeu crucial…

On en revient ainsi à cette classique vidéo The Machine is Us/ing Us :

En terminant, je voulais vous laisser sur une note plus légère… Toujours dans Wired, la compagnie Acura a acheté trois pages pour une nouvelle campagne de pub sociétale dirigée de toute évidence à la communauté Web. Intitulée «Leaders Advancing Technology», elle met en vedette nul autre que Jimmy Wales, fondateur et mentor de Wikipedia. La pub fait son profil en première page. Les deux autres sont consacrées à une courte entrevue intitulée «Derrière la bio». On y apprend rien de nouveau et Wales y répète son mantra :«Imagine a world in that every single person on the planet is given free access to the sum of all the human knowledge». Et c’est reparti pour les données !!! Vous pouvez voir l’entrevue complète ICI.

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2008 : L’année des Y ou des G ???

6 janvier 2008

Le 31 décembre dernier, l’ami Xavier Aucompte a commis son dernier billet de l’année, sur le blogue de B-R-Ent, en y allant d’une prédiction, ma foi, fort amusante. Il se posait la question sur 2008 et sur quel phénomène verrions-nous éclore et comme le nommerait-on. À la suite de nos conversations sur les nouvelles générations montantes, Xavier a choisi le «Y». Pas fou en effet…

Déjà, en 2007, les médias ont commencé à s’intéresser à cette génération montante des «Y», qui arrive sur le marché du travail et dont les fiers représentants ont entre 20 et 29 ans. Et il n’y a pas que les médias… Alertées, les entreprises et leurs services de ressources humaines en redemandent : Il faut tout savoir sur cette nouvelle génération qui va investir les entreprises et amener avec elle les bouleversements sociaux créés par le Web 2.0 et ses habitudes de consommation, surtout en matière de contenus et par-dessus tout, comment les «apprivoiser»?

Comme le fait aussi remarquer Xavier, 2008 sera aussi l’année de l’émergence (j’aime toujours ce mot) de l’Asie technologique, Web 2.0. Xavier parle de l’Inde et du Japon, l’une pour l’informatique trad. et l’autre pour les télécoms et la robotique mais à mon avis, 2008 sera l’année du Yuan, donc de la Chine. Alain Peyrefitte l’avait prophétisé dans un bouquin en 1973 et paraphrasant Napoléon :«Quand la Chine s’éveillera…Le monde tremblera». Le monde a commencé à trembler… En 2008, ce sera les Jeux Olympiques mais aussi l’arrivée en masse des Chinois sur Internet, Déjà, l’Asie compte le plus d’internautes, soit 460 millions sur le milliard global. La Chine à elle seule en compte 162 millions dont 122 en haut débit, loin en avant du Japon et de l’Inde (respectivement 82 millions et 60 millions).

Et ces chiffres vont croitre à la même vitesse que se développe l’économie et la société chinoise, une croissance évaluée à plus de 10% par année. La Chine aura bientôt un concurrent à Google en Baidu, les blogues explosent malgré la censure et sont une des raisons majeure de la forte poussée du nombre de blogues rescencés dans la Blogosphère en 2008. La Chine, comme le reste de l’Asie, étant plus «communautaire», les sites de mise en relation poussent comme des champignons tels que Tianji, qui a créé un partenariat en 2007 avec Viadeo, l’Euro-China Link.

Pas convaincus ??? Je vous laisse consulter un billet paru à la mi-décembre sur le blogue de veille de BNP Paribas, l’Atelier et intitulé : «Le Web 2.0 en Chine est bien vivant !». Vous avez là un recensement exhaustif de tout ce qui grouille et grenouille en matière de plates-formes et de «startup»…

Et pour conclure la lettre Y, Xavier Aucompte relève avec pertinence la montée en puissance du YUL… Trois petites lettres qui identifient à la base l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau à Montréal mais qui bien plus, personnifient maintenant le dynamisme de la blogosphère québécoise. YUL pour Yulblog mais aussi pour Yulbiz. Sous l’impulsion de plusieurs d’entre nous, dont Michel Lablanc et Philippe Martin mais aussi Stéphane Guérin, Fred Cavazza, Vincent Battaglia et d’autres, le concept s’est internationalisé en 2007 et donnera naissance, le 29 janvier prochain à Yulbiz.org et à la création de d’autres évenements Yulbiz à travers la planète. De cela, je vous en reparle aussi.

Je veux terminer ce billet en parlant un peu de la lettre G… Si 2008 est l’année du Y, comptez sur 2009 pour être l’année du G…Dans son analyse, Xavier note que Yahoo et YouTube devraient dominer l’avant-scène. J’ai de la difficulté à y croire. À mon avis, les trois prochaines années seront les années Google et celles de la terrible bataille concurrentielle qui s’annonce pour la possession, l’entreposage, la transmission et le traitement des données à l’échelle planétaire.

D’un côté, le Open Social Initiative avec Google et MySpace comme navires amiraux et de l’autre, Microsoft et Facebook. Dans le milieu, des pirates et mercenaires tels que les «scrapers». Pris dans un feu croisé, les utilisateurs qui commencent à hausser le ton et à parler de Charte des droits, de propriété, de confidentialité des données, «d’opting-in» ou «opting-out», avec à leur tête Joseph Smarr, Marc Canter, Robert Scoble, et Michael Arrington.

Les prochaines années marqueront aussi la maturation des jeux vidéo donc du Gaming sous toutes ses formes, dont le Serious Gaming et le Digital Game Base Learning. L’ami Fred Cavazza en parle abondamment dans ses prédictions et cela, déjà pour 2008. Fred parle beaucoup d’hybridation entre le Web 2.0 et le Web 3D mais je préfère parler de période de transition vers le «Wireless» global et le Web 3D qui seront le fait de la prochaine génération, celle des 5-19 ans… Je les appelle la génération G, justement… Don Tapscott, lui, parle de la «Net Generation» alors que Marc Prensky parle des «Digital Natives».

Et l’Entreprise 2.0 dans tout cela ???

Ceux qui auront suivi nos débats de fin d’année 2007 savent que nous approchons d’une définition acceptable d’un phénomàne organisationnel. Je maintiens pour ma part, ma dernière tentative :

Entreprise 2.0 : Structure née aux alentours des années 2007/2008 pour répondre à un nouveau contexte social et économique dans les pays occidentaux et poussée par l’arrivée des générations dites Y et «NetGen» dont on peut retrouver les racines dans les théories d’entreprises socialement responsables. L’entreprise 2.0 est un regroupement humain lié par la confiance avec l’objectif de créer des produits et/ou services de qualité dans un environnement de libération des énergies créatrices collectives et participatives favorisant l’innovation. L’organisation de cette entreprise repose sur des modes de fonctionnement par principe collaboratifs, participatifs et transparents en total accord et à l’écoute de ses salariés, managers, clients et actionnaires. Cette entreprise se repositionne sur ses fondements essentiels que constitue sa mémoire. Tous les acteurs de l’Entreprise 2.0 la préservent et l’enrichissent l’un et l’autre car le savoir faire et l’expertise ainsi générés sont créateurs de richesses.

Ces entreprises vont croître grâce à l’utilisation des outils du Web 2.0 comme les blogues, les wikis, les réseaux sociaux, la web-télé d’entreprise … mais l’entreprise 2.0 n’existe pas par la simple utilisation de ces outils qui vont être très vite remplacés par les environnements virtuels, les LifeLogs et autres technologies du Web 3D, qui permettront son évolution et son développement. L’entreprise 2.0, c’est une direction collégiale qui s’entend avec l’ensemble de ses partenaires pour dire :”L’entreprise c’est nous !”

L’année 2008 devrait marquer le début de la transformation graduelle des entreprises traditionnelles vers ce modèle. Deux jalons importants viendront d’ailleurs valider cet énoncé. D’une part, la tenue à Montréal, en mai de la conférence webcom-Montréal, dont une des pistes traitera de ce sujet mais aussi la tenue au début juin de la conférence américaine Enterprise 2.0. es deux conférences serviront en quelque sorte à faire l’état des lieux. Reste à voir si Xavier, Vincent, Bertrand, Caroline et les autres sauront en faire autant en France avec la conférence Entreprise 2.o organisée en 2007 avec StratégiesConférences.


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Trust Spock ? Pas certain…

21 décembre 2007

Il y a un nouveau «buzz» en ville… Depuis mon retour de Paris je ne cesse de répondre à des demandes «de confiance (trust)» en provenance de Spock. Mon Vulcain préféré aurait-il décidé de se recycler sur le vulgaire Web terrien 2.0 ? Bien sur que non… Puisque Spock est le nom farfelu trouvé pour la n’ième plate-forme de mise en relation sociale, 2.0 et tout le bazar… «The leading people search application» tel que décrit par son PDG, Jaideep Singh.

Comme je suis curieux de nature, je me suis inscrit à ce nouvel engin de recherche de personnes 2.0 pour m’apercevoir qu’on y retrouve rien de neuf vraiment et que pour se faire un réseau, il s’agit d’avoir les bons mots-clés. Les demandes de «trust» que l’on fait, devraient à mon avis, générer comme sur Facebook, un groupe de premier niveau de mises en relation alors qu’il n’en est rien… Tous se retrouvent pêle-mêle dans le «Network» où se retrouvent aussi des illustres inconnus. Trouver des personnes oui, mais quoi en faire ?

Et comme pour bien d’autres plates-formes du genre, on se sert des bases de données des partenaires pour grandir. Spock, vous offre d’inviter vos connaissances de LinkedIn, Gmail, Yahoo, Plaxo, AOL et Hotmail . Et comme sur Facebook ou Twitter, il y a une fonction intitulée «In the news» qui vous permet de dire ce que vous faites, le fameux «is» de Facebook… La seule particularité intéressante à mon avis mais qui n’en fera pas un succès pour autant, c’est qu’un peu comme Ziki, Spock permet d’intégrer notre présence sur le Web, soit notre blogue, notre profil LinkedIn et les résultats de recherche Google sur notre nom. Pour l’originalité, le design et surtout l’utilité, on repassera…

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Noël une semaine à l’avance : inpowr est lancé sur Sympatico !

18 décembre 2007

D’ici à ce que vous lisiez ces lignes, la plate-forme inpowr, depuis bien des mois en mode Beta, aura fait son apparition dans la cour des grands. Avec le concours du portail Sympatico, inpowr peut débuter à offrir aux internautes francophones une quête personnelle du bien-être et une démarche d’introspection de soi.

Tout un cadeau de Noël en fait pour la communauté des 2 000 Beta-testeurs mais aussi des centaine de milliers d’utilisateurs réguliers du portail Sympatico. Le cadeau, c’est bien sûr l’outil inpowr, qui permet d’améliorer notre bien-être en cycles continuels et évolutifs de 21 jours mais ce sera aussi et bientôt une grande communauté.

Quand on parle de Web 2.0, de contenus générés par les utilisateurs, de sites de mise en relation à la Facebook, on parle de communautés humaines qui échangent sur des sites comme inpowr. De l’échange d’expériences, de partage de solutions et de trucs pour s’améliorer dans notre vie de tous les jours. D’ici quelques mois, les membres de la communauté inpowr pourront non seulement se voir, se parler, échanger mais aussi s’entraider et partageant commentaires, suggestions et lectures, photos et vidéos. Oui, oui, comme sur Facebook ou MySpace pour ceux qui connaissent. Mais à la différence qu’inpowr ne fait pas que mettre en relation des gens qui partagent des affinités et des buts communs.

Comme le dit si bien Kerry Flemming, sur la version anglaise du blogue impowr a été créée par des visionnaires tels que Serge Jeudy et Christian Joyal dans le but d’aider les gens à profiter d’un meilleur bien-être personnel et collectif en prenant conscience des relations entre leurs actions quotidiennes et ce fameux bien-être. Le processus est simple : On mesure notre bien-être à l’aide d’un questionnaire, on travaille ensuite sur des buts d’amélioration fixés dans un cycle de 21 jours, (planification, actions, progrès) et on se re-mesure à la fin pour constater tout ce qui s’est passé dans cette période. Mais que fait-on avec toutes le données personnelles accumulées ? Cela soulève une foule de questions sur la protection des renseignements personnels et des «social graphs» des utilisateurs.

On a beaucoup parlé , ces jours-ci et surtout depuis la conférence LeWeb3 à Paris, de la Charte des droits des utilisateurs. Je vous en reparle dans un prochain billet et de son incidence sur de nombreux sites comme inpowr.

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Paris jour 4 : Le Web3, suite et fin…

13 décembre 2007

En revenant à le Web3, en fin d’après-midi, j’ai eu tout juste le temps d’arriver pour ce qui fut pour moi, l’événement dans l’événement : Un panel sur l’Open Social Initiative, avec sur scène Eric Tholomé, de Google, Marc Mayor, de MySpace et Éric Didier de Viadeo et dans la salle, rien de moins que Marc Canter. De l’électricité dans l’air, je vous jure. Un panel qui a débuté tout doucement, chacun exposant son implication dans le projet mais restant très vague sur les réelles implications du projet et sur les motivations de chacun de participer à l’OSI.

Marc Canter en action lors d’un autre panel

Ce sera une des raisons qui va plus tard mettre le feu aux poudres… Bref, pas moyen de savoir de leur panel, ce qui les motive vraiment à former cette sainte alliance contre Facebook et Microsoft, même si tout le monde s’en doute… Vient donc la période de questions. Quand vous avez Canter dans la salle, vous savez qu’il sera le premier à poser la question qui tue. C’est ce qu’il avait fait à la conférence Web 2.0 de O’Reilly, récemment en apostrophant  Rupert Murdoch de MySpace sur les «One Way API». Il a été égal à lui-même et devant la salle et les caméras, il ne s’est pas gêné pour critiquer MySpace et Google sur leurs intentions plus que vagues avec l’OSI.

Il a en particulier brandi son «Open Social Bill of Rights», celle qui vise à protéger les «social graphs» de ces derniers, donc leurs données personnelles. Au micro, Marc Mayer a reçu la charge en se bornant à répondre que les membres de l’OSI devront se pencher sur la pertinence de mettre en place un code d’éthique pour le partage de ces profils entre partenaires et des données qui s’y trouvent. Canter en a remis en les accusant de s’être lancés dans l’aventure en amateurs, mettant ainsi en péril les données personnelles et en bafouant potentiellement les droits des utilisateurs.

La polémique soulevée par Canter n’est qu’une des facettes d’un enjeu de taille. Il touche ce que j’aime à appeler le Web des données ou le Web 3.0. Que fera-t-on des milliards de milliards de données générées par les utilisateurs du Web 2.0, des blogues, des wikis et des sites sociaux en passant par les YouTube, Flickr, inpowr et autres ?

Pour Google, c’est clair. L’enjeu est de dominer ce nouveau Web, de créer l’ordinateur planétaire, nourri par les méga-entrepôts de données, tel celui de The Dalles (Photo ci-haut).  Pour ce faire, Google doit contrer toutes les initiatives de Microsoft. MySpace de son côté, se doit de contrer Facebook qui menace de le détrôner comme site social no 1 au monde. Panique à Bord chez M. Murdoch. On cogne à la porte de chez Google qui vient de rater l’opportunité de s’entendre avec Facebook. En fait. FB «aurait» offert une entente publicitaire de trois ans aux deux, soit Microsoft et Google. La firme de Mountain View se serait retirée des discussions quand Mark Zuckerberg aurait demandé, en plus, une prise de participation de 1,6 %, soit 240 $ millions supplémentaires, ce qui revenait à capitaliser FB à 15 milliards.

Microsoft ayant mordu à l’hameçon, MySpace a vite convaincu Google de contrer et tout est allé alors très vite. Une alliance anti-Microsoft-Facebook s’est donc constituée avec d’autres plus petits partenaires tels que Viadeo, Ning, LinkedIn, Orkut, bien entendu, Friendster, Bebo, SixApart et d’autres. Le but :  isoler Facebook et attirer les développeurs dans la «sainte alliance», leur permettant de profiter d’un plus grand «centre d’achats» pour leurs applications, donc de faire plus de $$. Pour les petits, l’alliance va de soi. Une entreprise telle que Viadeo n’a ni les ressources humaines, ni les ressources financières pour développer la multitude d’applications qui la rendrait rapidement attrayante pour une plus vaste communauté, surtout si on vise également les entreprises.

Mais pourquoi MySpace avec son 200 millions de membres aurait-elle avantage à en faire partie et a ouvrir ses portes aux autres membres en termes de code et d’applications ? Pas évident mais on se borne à dire qu’on fait le pari d’attirer des membres des autres plates-formes du seul fait de sa force de gravité. Possible… Mais il est clair que MySpace a la trouille et veut tuer son compétiteur Facebook. Dans l’exercice, Google a beau jeu : Il va servir de fédérateur en imposant des normes communes en matière de développement d’API et lentement, il profitera des données de cette immense communauté en devenir. Les développeurs eux ? Ils auront à choisir leur camp. Les utilisateurs eux ? Une fois de plus, ils n’auront qu’une toute petite voix dans ces grandes manœuvres financières et technologiques. À moins que ne se lèvent plusieurs Marc Canter avec à la main la fameuse Charte des droits…

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LeWeb3 : Conférences live et diffusion ratée…

11 décembre 2007

Après le côté sombre du Web 2.0, un panel somme toutes ennuyeux, sont arrivés sur scène les gros canons. Tout d’abo0rd Evan Williams de Twitter qui s’est aussi révélé un peu morne dans sa présentation jusqu’à ce que la salle puisse lui poser des questions et entre autres, celle qui tue : Vous et Seesmic (la «start-up dématérialisée de Loïc, organisateur de la conférence et sur scène à ce moment) serez-vous bientôt compétiteurs ? Patinage artistique, malaise passager de Loïc et finalement consensus pour dire que non-non, les deux se complètent bien. Très «politically correct»…

Kevin Rose

Est ensuite venu un autre gros canon. Non, en fait, deux : Kevin Rose de Digg, reçu sur le sofa par Sarah Lacy de BusinessWeek mais également auteure d’un livre sur le Web 2.0 que j’essaie de trouver sur le Web mais qui n’est semble-t-il pas encore disponible, dixit son blogue… Cette dernière a fait une entrevue style télé, du genre quels sont tes goûts, je te donne deux choix et tu me dis sans penser ton premier, vous voyez ? Très léger. Légère aussi la petite empoignade sur la couverture du BW dédiée à Rose, les deux pouces en l’air ! Il a fini par admettre qu’il avait commis une «erreur d’image». Mais rien de nouveau sur Digg et surtout pas sur «l’inDIGGnation»…

Hans Rosling

Le plus intéressant était à venir et je vais devoir rater le débat entre Andrew Keen et Sarah Lacey pour vous le relater. Il y a eu, tout d’abord. Hans Rosling. Vous vous souvenez de lui ? Probablement pas. Il est une des «stars» des conférences internationales et en particulier de TED où il a brillé avec sa présentation sur le Gapminder. Il a refait le coup, ici à Paris mais en l’adaptant à la sauce gauloise. Toujours un succès.

Philippe Stark

Ce fut ensuite le tour de Philippe Stark, le faneux designer français qui bredouille dans un affreux anglais mais qui finit par faire un «tabac» aussi bien à la conférence TED qu’ici à LeWeb3. Sa présentation de départ était mieux organisée que celle livrée aux USA mais le clou est venu à la période de questions où il a finalement fait crouler de rire la salle. Son leitmotiv : nous sommes tous des mutants sur cette terre et nous devons, entre autres, nous préparer à quitter la planète car elle implosera dans quatre milliards d’années. Ce qui fait que ce cher Philippe crée des fauteuils pour les ébats sexuels du couple moderne mais aussi tout le design de Virgin Galactic dont il est le «Creative Director»

Nelson Mattos et les trois piliers…

Le plus intéressant a été, du moins pour moi, la prestation de Nelson Mattos, VP Google Europe. Il est venu confirmer bien des choses en sous-entendus. Que oui, pour Google, la connectivité, les coûts d’entreposage de données et la démocratisation de l’utilisation des outils Web sont les trois piliers sur lesquels se bâtit sa stratégie, axée sur la collaboration, la culture et la vitesse «It’s all about speed, faster is better than slow». Que ce soit en connectivité mais surtout en innovation.

Pour Google, un autre credo : Mettre en ligne une version incomplète au besoin et laisser les utilisateurs la perpection et au gré de multiples itérations. Curieuse liaison ensuite sur Open Social… Au gré de sa courte présentation, quelques chiffres intéressants : Il y a un milliard de recherches par jour sur Google, il s’échange 80 milliards de courriels et de MI par jour ! Le eCommerce va générer 130 milliards d’Euros cette année en Europe, chiffre qui va doubler dans deux ans ! Il y a présentement 250 millions d’Internautes membres de communautés virtuelles. Les 3/4 sont des jeunes de moins de 25 ans…

Parlant chiffres, la conférencière suivante June Cohen, de TED, est venue parler de la mise en ligne de leur nouveau site mais surtout de leur décision prise en 2006 de mettre toutes leurs conférences gratuites sur le Web. Pour une conférence qui demande 6 000$ de frais d’inscription, c’était risqué… Et pourtant, cela a payé. TED accepte 1 000 participants seulement et ces derniers font la liste d’attente presque sur deux ans !!! Le Web ne tue pas les conférences… Depuis leur décision en 2006, les conférences ont été téléchargées 25 millions de fois et celle de Ray Kurzweil, dont je vous ai déjà parlé, a été téléhargée 50 000 fois hier… Bon c’est assez pour le moment. Et dire que j’ai manqué Mr.Keen :o) Faut dire que dans la salle de «networking» où on peut bloguer en paix, on nous avait promis une retransmission en direct. Il u a bien retransmission mais seulement l’image. Comme le dit si bien Katherine :»Je coupe le son…)

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De l’efficacité des événements Facebook…

5 décembre 2007

Cela fait plusieurs mois, maintenant, que j’utilise le mini-application «Events» sur Facebook, Cette dernière est complémentaire de celle qui permet de créer des groupes. Ainsi, on forme un groupe, disons pour le livre «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires» ou encore pour la conférence Webcom et à l’intérieur on se sert du lien «Create related event». Cela permet d’inviter amis et connaissances à l’événement organisé. Ces derniers ont le choix de confirmer leur présence, de refuser ou encore de dire peut-être…

Une fantastique application que celle-ci et qui permet de viraliser un événement et de transmettre de l’information et susciter la participation (ajout de commentaires, photos et vidéos). Tellement populaire sur Facebook que le principe a fait des petits sur Viadeo, entre autres. Mais l’application est-elle si efficace qu’il y paraît ? Cette question, je me la suis posée à la suite, justement de la dernière conférence webcom-Montréal et du lancement du Collectif «Pourquoi bloguer…» au Café Méliès, le 27 novembre dernier. En théorie donc…

Je dis en théorie car dans le cas du groupe créé pour la conférence webcom, ce dernier comprend 233 membres. L’événement créé pour le 14 novembre dernier a fait réagir 122 personnes, 64 confirmant leur présence et 58 disant que peut-être… Après vérifications avec le producteur de l’événement, 65% des 64 confirmations se sont effectivement inscrites et se sont présentées. Des peut-être, seulement 12% . Donc 50 sur 122, soit 41%. Et dans les 122 personnes qui se sont manifestées, des gens de provenance inusitée et pas membres du groupe… Le score est moins reluisant encore dans le cas du lancement du livre. Ainsi, 64 avaient confirmé et seulement une trentaine se sont effectivement présentés. Dans les peut-être, une dizaine sur 88. Il y avait pourtant plus de personnes que cela…

Force est d’admettre que les événements FB et leur viralité ont un effet sur la participation, mais pas encore assez probant. J’attends d’assister au Yulbiz-Paris pour confirmer les tendances. Pour cet événement, tout a été fait sur le Web. Les invitations ont été faites sur Facebook et Viadeo, sur le wiki permanent de l’événement et aussi sur certains blogues. L’enquête va se poursuivre sur place, je vous en reparle.

Oh, en passant, savez-vous quelle est l’application la plus populaire sur Facebook ces temps-ci ? Selon TechCrunch, le Super Wall a délogé… le Fun Wall ?

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AgentSolo ou SoloAgent ???

5 décembre 2007

Vous connaissez la plate-forme québécoise de mise en relation professionnelle AgentSolo ? Il s’agit d’une des rares plates-formes du Web 2.0, (oups ! S’cusez Yves et Martine, du Web 1.5) à opérer à partir du Québec et surtout à faire son petit bonhomme de chemin sans les grands fracas à la Facebook ou autres… Dédié à la mise en relation entre travailleurs autonomes, à la création d’une communauté pour ces derniers et surtout à la mise en relation avec des entreprises intéressées à les embaucher, AgentSolo regroupe plus de 16 000 membres pour l’instant.

Je dis pour l’instant car depuis juin dernier, AgentSolo opérait une version anglaise en Bêta et avec son lancement officiel, vise de toute évidence à étendre sa portée à tous les professionnels, travailleurs autonomes, consultants et microentreprise du Canada anglais et pourquoi pas de nos Voisins du Sud ? Voici ce qu’en dit son président, Yves Williams, dans un récent communiqué de presse :

«Tout à fait inédite au moment de son lancement, en 2003, cette plateforme Web de réseautage professionnel a joué un rôle de précurseur dans un marché du travail en pleine transformation. AgentSolo.com facilite la recherche de ressources professionnelles spécialisées pour la réalisation des mandats ponctuels. Les processus automatisés d’AgentSolo.com optimisent le repérage des ressources disponibles parmi tout un éventail de candidats compétents dont les profils détaillés se consultent directement en ligne. En un temps record, professionnels et offreurs de contrats peuvent être mis en relation et intégrés dans un processus de négociation. Depuis la création du service, des milliers de contrats ont été négociés.Le goût de l’innovation a toujours été la marque de commerce de l’équipe d’AgentSolo.com. Bien avant que le terme Web 2.0 ne soit sur toutes les lèvres, le site misait déjà sur le contenu généré par les utilisateurs (CGU). Dès 2004, un système d’édition de capsules d’information a été mis en place afin de permettre aux membres de publier des articles illustrant leur expérience et leur savoir-faire. Une vaste base de connaissances a ainsi été constituée par les membres eux-mêmes. Le service de base s’est aussi enrichi d’un blogue, d’un bulletin électronique, d’espace pour les recommandations des clients, de portfolios, etc.

La façon dont la version anglaise d’AgentSolo.com a été élaborée témoigne encore une fois de cet esprit d’innovation. Rares en effet sont les sites Web qui ont prévu la possibilité d’interactions entre les professionnels anglophones et francophones. Nous avons tenté de réaliser un espace de travail véritablement bilingue. Bien sûr, les professionnels peuvent s’afficher et négocier dans la langue de leur choix, mais ceux qui le souhaitent peuvent aussi être vus et développer leur clientèle dans les deux langues. Le système de soumission, les messages d’alerte et les dispositifs de communication sont adaptés aux préférences linguistiques des utilisateurs; ce qui permet de travailler véritablement en ligne dans la langue de son choix ou dans les deux langues. »

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Les «Digital Natives» de Facebook au blogue…

1 décembre 2007

Les générations des Y (20-29 ans) et la génération des G (5-19 ans), sont composées de «Natifs du numérique» ou encore appelée Net Generation par Don Tapscott dans son livre «Growing Up Digital». Les jeunes de ces deux générations sont nés avec le Web, les téléphones cellulaires, les ordinateurs portables et le sans fil. En opposition, les générations X (30-39 ans) et Baby Boom (en deux tranches 40-54 et 55-75) sont nées avec les médias de masse de McLuhan. Ils sont donc des «immigrants» du numérique. «Digital Natives vs Digital Immigrants» est un livre écrit par Marc Prensky en 2001. C’est cet auteur Newyorkais qui a ancré cette expression dans la psyché populaire.

De ce livre est né le projet «Digital Natives», une entreprise collaborative entre le Berkman Center for Internet & Society au Harvard Law School et le Research Center for Information Law à l’Université de St-Gallen en Suisse. Le but du projet est de mieux comprendre la relation qu’entretiennent ces natifs avec les medias numériques, incluant l’Internet, les téléphones cellulaires, iPhones et autres, les iPods, les médias sociaux, etc.

Puisqu’il s’agit d’un projet collaboratif, et que les partenaires viennent du milieu universitaire, normal de les retrouver sur Facebook. Connaissant Mark Prensky pour l’avoir déjà rencontré à New York et faisant miennes certaines de ses idées que j’ai inclues dans certaines de mes conférences et même dans mon enseignement, je me suis donc inscrit au sein de ce groupe. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir ce message cette semaine de Miriam Simun, une des officiers de groupe :

Hi all,
In case you haven’t seen already, the Digital Natives Blog has gone live!
http://blogs.law.harvard.edu/digitalnatives/
Project researchers, fellows, and interns sound off about all things Digital Natives. Have a look, and have your say! We appreciate and read all comments!
FYI: If YOU are a Digital Native and would like to write about your experiences on our blog, send us a note at digitalnatives@cyber.law.harvard.edu, and we’ll work together to make it happen!

Le groupe a maintenant un blogue… Il est plus que temps, non ? Faut dire que les officiers sont des immigrants du numérique. Donc, c’est plus lent…Faut comprendre !

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Facebook pour «réseauter» son propre réseau social ???

23 novembre 2007

Cela fait une bonne dizaine de jours et même plus que je pense à la rédaction d’un billet sur ce sujet. L’idée m’est venue d’un courriel FB de l’ami Antoine Pic de Viadeo. Le courriel m’a amené à la question que posait Antoine sur Facebook :«Pensez-vous que la stratégie de Google face à Facebook soit la bonne ? ». Et d’un même trait, il amenait les répondeurs potentiels sur son propre blogue où il écrivait un billet sur le sujet. Comme Antoine, est Chef de produit chez Viadeo, le billet portait évidemment sur le fait que Viadeo soit le seul partenaire européen de Google dans son «Open Social Iniative».

Puis ce fut le tour de Jean-François Ruiz de me faire parvenir un courriel FB. Dans ce dernier, il annonçait la mise en ligne de la nouvelle mouture de Ziki, d’ailleurs très «clean» et d’une meilleure navigation. Philippe Martin en a parlé plus tôt cette semaine. En passant, vous demandez-vous pourquoi toutes les plates-formes de réseautage social ou professionnel (LinkedIn, Viadeo, Facebook, MySpace, Ziki, etc.) adoptent le bleu comme couleur primaire ?

Donc, JF se servait de Facebook pour mousser la sortie de Ziki, un compétiteur social… Très 2.0 Vous ne connaissez pas Ziki et Jean-François ? Qu’à cela ne tienne : Regardez cette courte vidéo où il explique les particularités de la plate-forme.

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LifeLogs OpenSocialWeb

Un pas de plus vers les LifeLogs et l’Entreprise 2.0 ???

17 novembre 2007

Cela fait déjà plusieurs mois que j’ai ajouté à ma page Facebook l’application Socialistics, qui permet, entre autres, de créer un «Tag Cloud» (on traduit en français par nuage de mots clés, ce qui à mon avis n’est pas juste) par noms ou pas photos. Mais Socialistics, ce n’est pas que cela. L’application permet aussi, comme son nom le dit, de fournir des statistiques sur notre réseau social Facebook. (Voir ci-dessous).

Mais Techlightenment, la firme qui produit Socialistics, travaille sur une nouvelle version qui intéresse grandement Yahoo et Google. En effet, cette dernière permettra non seulement de relier votre Facebook à votre outil de courriel (ex. Gmail) mais de relier TOUS vos réseaux sociaux (OpenSocial, Viadeo, LinkedIn, etc.) à votre courriel mais aussi votre messagerie instantanée et même vos messages téléphoniques en VOIP et surtout d’en faire une recherche intégrée. Ex : Vous tapez le mot Web 2.0 et vous obtenez un «Tag Cloud» et un graphique qui rescencent toutes les personnes de vos réseaux associés à ce terme.

L’intérêt de la chose ??? En fait, il est double… D’une part, bien des entreprises cherchent présentement à fusionner annuaire corporatif, bottin téléphonique, courriel et logiciel de mise en relation professionnelle dans le cadre de l’intégration des technologies du Web 2.0 à l’interne, ce que l’on nomme l’Entreprise 2.0. D’autre part cette tentative peut fort bien servir de levier à Google et Microsoft dans leur quête vers les LifeLogs, sujet qui devait d’ailleurs être abordé début décembre au Metaverse Summit de Berlin. Dommage… La conférence vient d’être annulée, faute d’un nombre suffisant de participants payants, permettant de financer l’organisation.