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Netvibes et la quête du GRAAL: widgets, personnalisation et entreprise !

11 octobre 2010

Dans un récent billet je posais carrément la question de la survie des agrégateurs Web tels que Netvibes et iGoogle face à la montée des applications mobiles du même type mais avec des interfaces plus conviviales et tactiles du type magazines sociaux et personnalisés à la Flipboard. Il semble que Netvibes, entre autres,  ne soit pas prêt à baisser pavillon et rendre les armes. Suite logique à l’agrégation des contenus Netvibes oriente maintenant son offre et sa stratégie marketing sur la personnalisation et les micro-applications. Et pas surprenant non plus, la compagnie française axe son tir sur un autre segment de marché : l’entreprise.

netent

Regardez bien cette capture d’écran d’une des pages du site. Elle est réservée aux entreprises et leur offre rien de moins qu’un portail, qu’il soit  intranet ou extranet. Mais le mot portail n’est pas très à la mode dans un monde très Web 2.0. Alors chez Netvibes on parle aussi et surtout de dashboard… Les français ont le chic pour l’utilisation des mots anglais. Un tableau de bord, donc qui permet de regrouper toutes les informations utiles. Il peut y en avoir un seul ou de multiples, à vous ou à votre entreprise de décider…

Mais le concept du tableau de bord, surtout en gestion, n’est pas nouveau et une panoplie de logiciels tous plus 1.0 que les autres ont été développés dans les années 90 et 2000.

tableaux

De même que les portails d’entreprise à la SharePoint, WebSphere, SAP Enterprise Portal, ou autres (Sun, Oracle ou BEA pour n’en nommer que quelques autres) Et là, Netvibes arrive et propose ses dashboards personnalisables et ses widgets. Du temps du 1.0, on parlait de portails et de portlets ou de WebParts pour SharePoint. Personne ne réinvente la roue ici…

On parlait aussi de personnalisation pour ces gros portails d’entreprise. Pour ce faire, il fallait créer des annuaires et des profils pour chaque employé, eux-mêmes catégorisés avec des niveaux différents d’accès ou d’approbation.Peu d’entreprises ont sû maitriser convenablement la personnalisation de leurs intranets et Internets et atteindre le GRAAL du SSO (Single Sign On) ou authentification unique. Netvibes saura-t-il se coller ou se fondre dans les environnements informatiques faits de legacy systems ou systèmes patrimoniaux et atteindre le fameux GRAAL plus facilement et à moindre coût ?

netwidget

D’un autre côté, les widgets ou mini-applications sont la réponse aux applications mobiles conçues par la communauté mondiale des développeurs Web pour les appareils mobiles et tactiles comme les téléphones intelligents et les tablettes mais aussi pour des méga-communautés comme Facebook. Quel sera leur avenir dans un environnement fermé et sécurisé ? Dans la mesure où les entreprises s’ouvrent au logiciel libre cet avenir sera moins précaire mais le logiciel libre n’est viable qu’en Europe pour le moment ou sur les appareils mobiles pour la plupart personnels.

Donc, la question est de savoir si Netvibes sera capable de faire mieux que Google avec ses gadgets (ci-haut). De ce côté-ci de l’Atlantique, j’en doute, du moins pour les grosses entreprises et les organismes publics. La cible au Québec et ailleurs en Amérique du Nord devrait être les petites entreprises et les PME car plus perméables au logiciel libre, moins informatisées à la dure et surtout avec moins de $$$ dans les goussets corporatifs.

Beaucoup de plate-formes Web 2.0 se cherchent toujours un modèle d’affaires et plusieurs se tournent vers les entreprises pour engranger les profits. Qu’on pense à SecondLife, UStream, Skype, Netvibes mais aussi FourSquare… De cela il  sera question dans le prochain billet.

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Les gadgets sociaux libres à l’assaut des entreprises?

30 novembre 2009

Je reprends ici et je développe un bout de mon billet qui a été publié sur la plate-forme coopérative de veille  rezopointzero.com. En fin de billet, je traitais brièvement d’un phénomène, que dis-je, d’une vague qui risque de bouleverser l’intégration des technologies du Web 2.0 en entreprise.

Ce phénomène est rien de moins que l’apparition de  plates-formes collaboratives et «sociales» en logiciel libre en provenance de nos Voisins du Sud. C’est en écoutant une conférence de Patrick Chanezon de Google, où il expliquait à propos de l’Open Social Initiative comment entreprises et institutions pouvaient tirer profit de l’adoption des réseaux sociaux ailleurs que sur l’Internet public, que j’ai accroché sur cette «diapo» :

Patrick venait ainsi de me faire connaitre le travail effectué par la compagnie Sun, sous forme de logiciel libre, pour favoriser de façon efficace l’intégration de réseaux socio-professionnels à un intranet ou portail d’entreprise avec Socialsite. Depuis ce temps, d’autres compagnies suivent le mouvement, dont Google avec Wave dont j’ai décrit les principales fonctionnalités dans ce billet mais surtout dans cet autre où je parle de la stratégie que sous-tend l’offre Wave, un offre qui laisse présager une lutte sans merci entre fournisseurs.

D’un coté les fournisseurs traditionnels qui proposent des produits licenciés et de l’autre, les adeptes du logiciel libre de droits. Dans le cas de Socialsite comme pour Wave, on propose aux entreprises l’intégration sans peine de «gadgets sociaux» à l’intérieur d’une interface Web, que ce soit un portail intranet, un wiki ou un blogue.

Les gadgets sociaux «libres» offerts par iGoogle (cliquez sur l’image)

J’explique rapidement. De nombreux outils de portail, comme SharePoint de Microsoft ou Enteprise Portal de SAP, offrent la possibilité d’insérer dans la page d’accueil ou ailleurs des boîtes de contenus que l’on nomme «portlets». Dans un blogue ou un wiki, on insère régulièrement des composants graphiques ou «widgets».

Un exemple de portlets sous licence IBM

La dernière mode, c’est d’insérer les caractéristiques des réseaux sociaux (liste d’amis, profil, statut personnel, etc.) dans les wikis, agrégateurs à la iGoogle ou Netvibes ou portails traditionnels et de les appeler «gadgets» au lieu de «portlets» ou «widgets».

Une mode qui pose cependant une question importante : que feront maintenant les fournisseurs de produits licenciés de réseaux socio-professionnels face à menace  des gadgets libres?

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Google Wave: un écosystème qui risque de faire des ravages…

17 octobre 2009

Sur mon profil Facebook j’ai inscrit samedi matin : Vient de s’administrer la piqûre Google Wave 😉 Et je dois avouer qu’il s’agit d’une piqûre sérieuse car on devient rapidement accro au nouvel environnement collaboratif conçu à Mountain View. Ce dernier est en phase beta mais déjà, il offre des possibilités immenses pour quelqu’un comme moi qui a presque tous les services Web de Google dans mon compte.

Sauf pour ce blogue qui est généré par WordPress… Je ne peux donc pas publier de billets à partir de Wave et l’inverse comme c’est le cas pour ceux conçus avec Blogger (voir dans la démo ci-dessous).

Wave est un environnement assez austère au premier abord et pas facile à comprendre pour le commun des mortels. La série de petits vidéos tutoriels qui nous accueillent dans l’interface est donc essentielle pour tout débutant. Mais une fois qu’on a compris le principe de la vague, le plaisir commence.

Le plaisir de partager fichiers, images, conversations, cartes interactives, sondages en temps réel, wikis, blogues. micro-blogues, etc. Comme je l’ai déjà écrit, les possibilités sont immenses et là, je pense entreprise. En fait, Wave est un écosystème Web et ça, c’est de bien mauvaises nouvelles pour Microsoft car Wave risque de faire des ravages dans les rangs SharePointistes

Regardez bien la capture d’écran suivante:

Chaque wave ou vague (colonne de droite) est une conversation, ou un projet wiki que vous initiez ou auquel vous participez. Toutes ces conversations/projets se retrouvent dans la colonne du centre alors que tous vos contacts et votre navigation se retrouve à gauche. En haut, dans les petites cases bleues, se retrouvent toutes les fenêtres et vagues ouvertes et actives.

Travailler dans les vagues

Ce qu’il faut comprendre pour bien travailler dans une vague, c’est qu’il faut réduire toutes les autres cases et n’avoir à l’écran que la vague sur laquelle on veut travailler. Alors, quand vous voulez ajouter votre contribution apparait alors cette interface d’édition tout-à-fait géniale quoique pas encore complète à mon avis:

En haut se retrouvent tous les participants au projet/conversation et j’expliquerai plus loin la présence des têtes non-identifiées. J’ai encerclé en rouge les fonctions d’insertion d’hyperlien, d’ajout de fichiers ( Word, Excel, PowerPoint, photos, vidéos, etc), recherche Google bien entendu, d’ajout de gadgets ou robots, d’insertion de sondages et de cartes interactives (Google Maps bien sûr…).

De toutes ces fonctions, la plus intéressante est l’ajout de gadgets/robots(petite pièce de puzzle verte). C’est l’équivalent des applications iPhone ou Facebook. La porte est ainsi grande ouverte à la multiplication de ces derniers. Présentement, ils se déclinent ainsi:

  1. Robots
    1. Chatbots
    2. Conversion
    3. Games
    4. Groups
    5. Integration
    6. Language
    7. Polling
    8. Search / Aggregation
    9. Utilities
    10. Wave Management
  2. Gadgets
    1. Utilities
    2. Games
    3. Hooks

Cette liste est tirée d’un des sites dédiés à ces nouvelles applications:

Il y a aussi http://withwaves.com/ et je parie que le nombre de ces sites va augmenter rapidement au cours des prochains mois. Donc, des gadgets et robots qu’on amène dans notre vague comme on invite nos amis. Ce sont les têtes anonymes dont je parlais tout à l’heure.

Ils servent à intégrer dans la vague une recherche automatique quand vous posez une question incluant les mots what, when, where, who ou encore à insérer automatiquement des cartes géographique mais aussi pour traduire en temps réel les conversations, comme démontré dans la vidéo-démo.

Ou encore, comme le mentionne l’ami Éric Baillargeon dans une de nos conversations en wave de samedi matin :«La plus belle appli, malheureusement US only for the moment est twiliobot qui permet de convertir un numéro de tél. en appel IP comme 418………… et qu’ensuite la conversation entre les 2 utilisateurs de la Wave puisse accéder au fichier sonore de la conversation téléphonique en plus d’avoir la transcription texte de cette même conversation ajoutée à la Wave si désiré». À quand l’intégration de Skype?

Finalement, je me suis défoncé de plaisir avec l’intégration dans une vague de mon fil Twitter avec TwitterGadget comme le démontre la capture suivante:

Reste à voir ce que Wave pourra offrir en termes de Mémoire d’entreprise™. Je pense ici à l’archivage des vagues et des documents qu’elles contiendront mais aussi la recherche de toutes ces données accumulées. Je vous reviendrai avec une autre analyse au cours de la prochaine semaine mais ce qui me frappe tout à coup c’est que dans mon billet précédent, je parlais de l’avenir des agrégateurs Web. Je crois qu’avec Wave, je viens finalement de trouver mon agrégateur de prédilection.

Mais Wave est plus qu’un agrégateur. Il se veut être un véritable écosystème d’entreprise, un univers de collaboration et de conversation et il n’est qu’à ses premiers pas. Imaginez seulement ce qu’il peut devenir dans un an ou deux…

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Les agrégateurs Web ont-ils un avenir?

15 octobre 2009

C’est la question que je me suis posée il y a quelques jours en recevant une alerte d’un nouvel abonné à mon Netvibes. Il faut comprendre que j’ai deux agrégateurs de contenus Web (et non pas seulement de blogues) en opération soit Netvibes et iGoogle et mon cœur balance toujours entre les deux. Il balance tellement qu’aucun des deux ne réussit  à m’intéresser suffisamment pour que j’en fasse ma page d’accueil par défaut.

C’est toujours mon blogue qui fait office de page d’accueil. Donc je me pose la question: ces plates-formes d’agrégation ou pages personnalisées (personalized home pages) ont-elles un avenir? J’ai entendu dire que Netvibes roulait dans le rouge profond (légende urbaine?) tandis que iGoogle avait de la difficulté à attirer des utilisateurs. Pour en avoir le cœur net, je suis allé vérifier dans la liste TechCrunch et fait une comparaison sur compete.com (image ci-dessous):

Selon TechCrunch les derniers chiffres sur les membres datent d’avril 2007. À cette date, il y avait 10 millions de membres d’enregistrés. Rien depuis… Et comme le tableau le démontre, Netvibes a compté plus de 613 000 visiteurs uniques en août dernier, en baisse mais domine toujours iGoogle. Pas si mal… Les deux plates-formes enregistrent une hausse annuelle en pourcentage mais rien de comparable avec la croissance de sites comme Facebook (194%) ou les 1 170% de Twitter.

Pourtant, les Netvibes et iGoogle ont tout pour connaître une croissance beaucoup plus fulgurante car ils proposent pour le Web 2.0 l’incontournable principe du portail, le moyen de concentrer en un seul endroit, toutes les sources d’information, outils et communautés qui nous sont utiles et ce faisant, optimiser notre temps et notre navigation.

Ou ont-ils un avenir en entreprise en venant remplacer les portails de première génération à la WebSphere ou SharePoint? J’ai bien hâte jeudi prochain au webcom-Montréal car la Direction générale de l’aviation civile française va venir présenter son nouveau portail intranet bâti à la Netvibes.

Pour ma part, je vois très bien un Netvibes interne pour servir d’agrégateur de blogues d’entreprise, pour les concentrer en un seul endroit au sein de l’intranet. Faudra en parler à  Tariq Krim ou Freddy Mini, si jamais ils viennent à  Montréal dans le cadre d’un prochain webcom.

Bref, vous êtes quoi, Netvibes ou iGoogle?