J’ai décidé de changer de titre. Au départ, c’était «Stars du Web. J’ai une sainte horreur de ceux qui vous vendent 1 000 abonnés Twitter pour dix Euros !» mais ce n’est qu’une infime partie de mon propos. Le titre actuel parle plus: vous avez 9 460 amis Facebook et plus de 3 000 fans de votre page. Vous affichez donc complet. Vous avez 21 375 followers sur Twitter et la compagnie a certifié votre compte du petit rond bleu avec crochet. Vous avez 6 223 relations sur LinkedIn et un compte pro or ainsi que des cohortes d’admirateurs-abonnés-aficionados sur Quora, Pinterest, YouTube, Foursquare, Google+, SlideShare, Flickr, Viadeo et que sais-je. Bref vous êtes très populaire et actif sur les médias et réseaux sociaux au point ou votre Klout dépasse vos plus folles espérances mais il y a au moins quatre mois que vous n’avez rien publié sur votre blogue…
Blogue, Facebook, Twitter… Mais où est rendue la conversation ?
27 juin 2011L’idée pour ce billet s’inscrit dans une série amorcée en 2008 sur la miniaturisation des conversations sur le Web, en particulier avec l’apparition de Twitter en 2007. Par la suite, j’ai commis plusieurs billets sur le sujet mais en particulier un dernier en février 2010 où je me demandais si la conversation avait ou non quitté la Blogosphère.
Cette question je me la pose encore plus en ce pluvieux mois de juin, car je viens de reprendre la publication de billets après une halte non-voulue de plusieurs mois. Et c’est encore plus frappant: la conversation est de plus en plus rare sur les blogues Ce que je disais l’an dernier c’est que la rétroaction conversationnelle de notre lectorat s’exprime ailleurs et autrement.
Où et comment ?
D’une part, dans la grande rivière de la micro-conversation (ou micro-blogging) et par le nombre de «re-tweets» ou RT d’un billet mais aussi par les quelques mots qui accompagnent cette recommandation. Car il s’agit bien de recommandations. Si quelqu’un prend le temps de recommander votre billet c’est du moins qu’il l’apprécie ou encore qu’il trouve le contenu pertinent, ou que ce dernier sert à faire avancer la réflexion collective sur un sujet donné. Mais ce n’est pas de la conversation, on s’entend…
Depuis le début des blogues, les lecteurs pouvaient devenir commentateurs et participer à un débat communautaire sur une idée soumise dans le billet. Maintenant, avec le Web en temps réel, les outils mobiles et les réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn, ils deviennent des passeurs, des relayeurs d’information et élargissent non pas seulement les débats possibles mais aussi la communauté et le fameux accès «sérendipitique» à la connaissance. Ils deviennent aussi des organisateurs ou curateurs de contenus avec l’arrivée de Paper.li, de Storify.com, de Flipborad ou encore de Webdoc.com mais encore là, où est la conversation ???
Les blogues et les micro-blogues et les réseaux sociaux peuvent-ils être complémentaires ??? Dans un monde idéal, les billets de blogues ou encore les articles dans les médias traditionnels ou Web fourniraient les contenus. Twitter, Facebook et compagnie fournissent maintenant la communauté à informer. Et dans une moindre mesure, ladite communauté converse, du moins c’est ce que veut prétendre Facebook.
Se crée donc divers types de consommateurs de contenus plus ou moins actifs, comme le démontre cette carte du monde des réseaux sociaux (Cliquez sur l’image ci-dessous pour télécharger le .pdf). Vous y retrouvez le nombre d’utilisateurs par pays mais surtout, vous retrouvez trois types de personnes qui consomment les contenus: les Messagers, les Sharers et les Groupers. Mais encore là, ces trois groupes ne font que transmettre ou curer de l’information produite par les créateurs (les publishers tels que définis par Paper.li), groupe qui n’est pas tenu en compte par GlobalWebIndex parce que ce groupe n’est pas sur les réseaux sociaux. Il crée du contenu sur les blogues, les podcasts, la Web télé et les médias traditionnels en ligne.
Sans surprise, l’endroit où se brasse l’information, les conversations et la consommation c’est le plus grand réseau social au monde: Facebook. Vous avez vu les chiffres publiés il y a quelques mois sur le Web et que je reproduis plus haut dans ce billet. Dire qu’au moment où ils ont été publiés, il y avait 610 millions de membres sur FB. Nous en sommes maintenant à 750 millions ! Mais la question demeure : et la conversation dans la Blogosphère ? Disparue ou presque au profit de la grande agora mondiale où chaque minute, comme le montre la capture d’écran (ci-dessous), il se publie plus de:
95 000 statuts, 80 000 posts sur nos murs, 65 000 photos, 50 000 liens et surtout 500 000 commentaires… En voici une autre illustration mais vidéo faite par Time.com/video et qui diffère légèrement quant aux chiffres et en propose d’autres :
Que faut-il faire pour nos blogues ?
Je sais qu’ici je ne serai pas populaire mais à mon avis, il est temps de fermer les commentaires sur nos blogues et à la place, ouvrir sur ces derniers des flux en temps réel à la suite de chaque billet, de relier notre propre ruisseau d’information au grand fleuve Web, ce que font déjà les réseaux sociaux tels que Facebook, LinkedIn, Twitter, etc.). Mais pas encore les blogues ou du moins la majorité d’entre eux. Il y a bien celui de l’ami Sameer Patel qui propose pareille option mais ce n’est pas la règle. Vous avez un commentaire ou vous « retwitterez » ce billet ???
#LeWeb 2010 à Paris (prise 4): PayPal, Wikileaks et un soupçon de rébellion
8 décembre 2010Avant de quitter la grande salle de conférences pour tester les divers buffets qui ont constitué notre lunch bien au chaud alors que dehors il neigeait à plein ciel comme à Montréal, j’ai eu le temps d’assister à un soupçon de rébellion dans les rangs des blogueurs ci-devant assemblés. Pourquoi ? Parce que le VP Plate-forme de Pay Pal, Osama Bedier s’est amené sur scène pour être interviewé par Milo Yannopoulos.
Vous me voyez venir ? PayPal… Wikileaks… Non ? PayPal a pris la décision la semaine dernière d’annuler le compte de Wikileaks à la demande du gouvernement des USA selon PayPal, rien que cela… Alors la première question pour ce cher Osama a été : pourquoi ??? Et quand il a commencé à débiter sa réponse corporative probablement préparée par les avocats de la compagnie. Miko s’est retourné vers la salle pour demander si le geste de PayPal était légitime. Des NON se sont faits entendre un peu partout dans la salle.
Je m’attendais à ce que l’indignation enfle au fur et à mesure du discours mais le bon Osama a rapidement glissé vers un autre sujet et Milo a laissé faire… On est donc passé à autre chose . N’empêche que les explications offiicielles de PayPal sur l’illégalité présumée de Wikileaks aux USA ne tiennent pas la route mais bon, je n’entrerai pas ici dans un long débat aux implications entre autres, sur la liberté de la presse mais je vous invite à lire ce qu’a écrit Robert Scoble sur le sujet. Robert est assis deux rangées devant moi mais a un accès privilégié au « back stage ». Il a donc fait un suivi intéressant.
Bref, nous avons eu un moment de controverse en cette fin de première demi-journée. Par la suite, nous avons concentré toute notre attention sur le repas et je me dois ici de féliciter Loïc pour la qualité de la nourriture et des rafraîchissements mais aussi pour la quantité. Du cinq étoiles comme en 2007.
Après une heure de réseautage, il était temps de prendre la direction de la compétition de « startups » et d’aller voter pour les cinq meilleures. Je vous donne mes deux premiers choix : Needium et Paper.li. En passant, Needium est un produit québécois piloté par Praized Media.
Prochaine étape: la rencontre annuelle Arrington-Mayer…