Le 18 septembre dernier, l’ami Fred Cavazza y allait du billet intitulé : Microsoift se fera-t-il manger par IBM ou Google ?
Dans son billet, il citait des exemples :
- Yahoo! qui rachète Zimbra pour se positionner sur les applications de collaboration en ligne ;
- Google qui lance son application en ligne de présentation (Google Docs Presentation) ;
- IBM qui annonce le lancement prochain d’une suite bureautique gratuite (Lotus Symphony).
Et il écrivait :
«Si vous prenez un peu de recul par rapport à ces trois annonces, vous pourrez vous rendre compte de la difficulté de la situation dans laquelle Microsoft va se retrouver. Alors que le géant du logiciel n’en finit plus de chercher son second souffle (l’après Windows / Office), ses principaux concurrents marquent des points sur deux fronts différents :
- Google sur les applications en ligne et la collaboration (l’intégration de Google Docs et de Google Talk est ainsi d’une redoutable efficacité) ;
- IBM sur les clients riches (WorkPlace) et les solutions d’Entreprise 2.0 (Lotus Connection, Lotus QuickR, QUEDWiki…).
«Face à une telle intensité concurrentielle, comment va réagir Microsoft ? Comment vont-ils pouvoir accélérer la transformation tant attendu (vers un modèle Software and a Service) ?»
Personnellement, je ne crois pas que le géant de Redmond se fasse bouffer par la compétition. J’en veux pour preuve leur récente (avril) annonce lors de la conférence Enterprise 2.0. de «Community Kit for SharePoint». Mais ce n’est pas tout…
La bataille des suites collaboratives n’est en fait qu’une escarmouche dans une guerre sans merci que se livrent actuellement Microsoft et Google. Pour en savoir plus sur ce conflit commercial dont les effets «collatéraux» seront subis par l’ensemble des internautes de la planète, je vous réfère à mon billet intitulé : Une lutte de titans entre Google et Microsoft. L’enjeu : Vos données !
1 commentaire
Ca serait bien si on arretait de cesser de succomber au marketing et par la meme de dire de SharePoint qu’il est un outil de l’entreprise 2.0.
SharePoint a beau etre un bel outil de gestion de documents, il n’est fondamentalement qu’un outil pour documents. Or le propre du 2.0 c’est justement de casser le format document et toute la logique de stockage (permission, versioning, espace de stockage) qui l’accompagne. Le 2.0 c’est le mashup, les flux RSS, des systemes de publication en ligne simplifies (blogs, wikis) et une couche sociale sous forme de reseau. Microsoft par le biais de Sharepoint a contribue a réduire le workflow à de la permission et la conversation au versionning. Il contribue au blocage intellectuel qui conduit a la non adoption de l’Entreprise 2.0. Microsoft par le biais de Sharepoint est dans une logique autocentree, une logique qui va a l’encontre des besoins et benefices clients, une logique qui favorise le pack Office et l’OS Windows et donc ses licences, son chiffre d’affaires, ses profits et son cours de bourse. L’entreprise 1.0, si on peut l’appeler ainsi, se focalise sur le stockage de fichiers ; l’entreprise 2.0 se focalise sur l’acces a l’information. Le document disparait, c’est la plateforme (le web ou le site web) qui devient le contenant.
Sharepoint est un outil 1.0 et c’est tres bien ainsi. Il rend un grand service. Le 2.0 n’a pas vocation a remplacer le 1.0 mais a le completer (alors que Microsoft cherche a etouffer le 2.0 avec du 1.0). Avec Outlook, l’autre compere Microsoft qui prolifere dans les organisations, il cree une confusion et un trou. L’e-mail pour les echanges, SharePoint pour le stockage. Sauf qu’un melange de blogs et de wikis est plus performant et collectif. L’e-mail est personnel, il transpire l’identite au point ou l’entreprise est dans l’obligation de le desactiver quand un collaborateur s’en va. Resultat? L’entreprise « perd connaissance » : elle detruit de la conversation, du travail collaboratif, de l’innovation et donc de la valeur. Blogs et wikis permettent l’emergence de l’idee, la conversation donc l’enrichissement, la negociation et la selection, le travail collectif autour de l’idee. Le workflow et la permission, la conversation et le versionning cessent de se confondre. Le gestionnaire de document arrive ensuite pour gerer l’accord, le statique, l’encapsule qui rend opaque le contenu pour privilegier le contenant.
Elle est la la valeur pour le client (organisation) et le consommateur (l’employe): la complementarite des outils (idealement interfaces) contribue a l’efficacite du systeme. Et pour l’instant les « blogs » et « wikis » de la derniere version de Sharepoint sont d’une telle pauvrete fonctionnelle qu’il est preferable d’aller chercher blogs et wikis ailleurs, sans attendre. Les entreprises sont deja sufisement en retard sur la societe pour se payer ce luxe.