Après le côté sombre du Web 2.0, un panel somme toutes ennuyeux, sont arrivés sur scène les gros canons. Tout d’abo0rd Evan Williams de Twitter qui s’est aussi révélé un peu morne dans sa présentation jusqu’à ce que la salle puisse lui poser des questions et entre autres, celle qui tue : Vous et Seesmic (la «start-up dématérialisée de Loïc, organisateur de la conférence et sur scène à ce moment) serez-vous bientôt compétiteurs ? Patinage artistique, malaise passager de Loïc et finalement consensus pour dire que non-non, les deux se complètent bien. Très «politically correct»…
Kevin Rose
Est ensuite venu un autre gros canon. Non, en fait, deux : Kevin Rose de Digg, reçu sur le sofa par Sarah Lacy de BusinessWeek mais également auteure d’un livre sur le Web 2.0 que j’essaie de trouver sur le Web mais qui n’est semble-t-il pas encore disponible, dixit son blogue… Cette dernière a fait une entrevue style télé, du genre quels sont tes goûts, je te donne deux choix et tu me dis sans penser ton premier, vous voyez ? Très léger. Légère aussi la petite empoignade sur la couverture du BW dédiée à Rose, les deux pouces en l’air ! Il a fini par admettre qu’il avait commis une «erreur d’image». Mais rien de nouveau sur Digg et surtout pas sur «l’inDIGGnation»…
Hans Rosling
Le plus intéressant était à venir et je vais devoir rater le débat entre Andrew Keen et Sarah Lacey pour vous le relater. Il y a eu, tout d’abord. Hans Rosling. Vous vous souvenez de lui ? Probablement pas. Il est une des «stars» des conférences internationales et en particulier de TED où il a brillé avec sa présentation sur le Gapminder. Il a refait le coup, ici à Paris mais en l’adaptant à la sauce gauloise. Toujours un succès.
Philippe Stark
Ce fut ensuite le tour de Philippe Stark, le faneux designer français qui bredouille dans un affreux anglais mais qui finit par faire un «tabac» aussi bien à la conférence TED qu’ici à LeWeb3. Sa présentation de départ était mieux organisée que celle livrée aux USA mais le clou est venu à la période de questions où il a finalement fait crouler de rire la salle. Son leitmotiv : nous sommes tous des mutants sur cette terre et nous devons, entre autres, nous préparer à quitter la planète car elle implosera dans quatre milliards d’années. Ce qui fait que ce cher Philippe crée des fauteuils pour les ébats sexuels du couple moderne mais aussi tout le design de Virgin Galactic dont il est le «Creative Director»
Nelson Mattos et les trois piliers…
Le plus intéressant a été, du moins pour moi, la prestation de Nelson Mattos, VP Google Europe. Il est venu confirmer bien des choses en sous-entendus. Que oui, pour Google, la connectivité, les coûts d’entreposage de données et la démocratisation de l’utilisation des outils Web sont les trois piliers sur lesquels se bâtit sa stratégie, axée sur la collaboration, la culture et la vitesse «It’s all about speed, faster is better than slow». Que ce soit en connectivité mais surtout en innovation.
Pour Google, un autre credo : Mettre en ligne une version incomplète au besoin et laisser les utilisateurs la perpection et au gré de multiples itérations. Curieuse liaison ensuite sur Open Social… Au gré de sa courte présentation, quelques chiffres intéressants : Il y a un milliard de recherches par jour sur Google, il s’échange 80 milliards de courriels et de MI par jour ! Le eCommerce va générer 130 milliards d’Euros cette année en Europe, chiffre qui va doubler dans deux ans ! Il y a présentement 250 millions d’Internautes membres de communautés virtuelles. Les 3/4 sont des jeunes de moins de 25 ans…
Parlant chiffres, la conférencière suivante June Cohen, de TED, est venue parler de la mise en ligne de leur nouveau site mais surtout de leur décision prise en 2006 de mettre toutes leurs conférences gratuites sur le Web. Pour une conférence qui demande 6 000$ de frais d’inscription, c’était risqué… Et pourtant, cela a payé. TED accepte 1 000 participants seulement et ces derniers font la liste d’attente presque sur deux ans !!! Le Web ne tue pas les conférences… Depuis leur décision en 2006, les conférences ont été téléchargées 25 millions de fois et celle de Ray Kurzweil, dont je vous ai déjà parlé, a été téléhargée 50 000 fois hier… Bon c’est assez pour le moment. Et dire que j’ai manqué Mr.Keen :o) Faut dire que dans la salle de «networking» où on peut bloguer en paix, on nous avait promis une retransmission en direct. Il u a bien retransmission mais seulement l’image. Comme le dit si bien Katherine :»Je coupe le son…)