Dans mon plus récent billet sur les entrepôts de données et l’infonuagique, je concluais ainsi : «Telus à Rimouski, OVH à Beauharnois… À quand Amazon à Shawinnigan et Google au Saguenay ? Il est grand temps que le Québec se bouge le c…. numérique !!!» Il semble que les officines gouvernementales et les instances politiques au pouvoir aient finalement compris le message.
Après tous les billets écrits sur ce blogue et l’initiative des 13 Étonnés, je me suis plu à écouter lundi la première ministre Mme Marois parler de conditions climatiques et énergétiques favorables à l’implantation d’entrepôts de données au Québec ! C’était lors de la conférence de presse organisée conjointement avec Ericsson et son président au Canada Mark Henderson pour annoncer un investissement de 1,2 milliard $ à Vaudreuil-Dorion, tout près de Beauharnois justement, un investissement dans un entrepôt de données jumelé à un centre de recherches sur l’infonuagique.
Pas trop tôt, surtout que la «Data War» s’intensifie mondialement. Et c’est dans ce contexte qu’a agi le gouvernement. Lisez bien ce qui suit, tiré d’un article dans LaPresse.ca et ensuite je vous reviens avec ce qui vient de se passer chez nos Voisins du Sud.
«Le Québec était en compétition avec la Chine, l’Inde, la Suède et d’autres provinces, dont l’Ontario, a précisé Mme Marois. La première ministre a rappelé qu’elle avait fait valoir la candidature du Québec auprès du président mondial d’Ericsson, Hans Vestberg, lors du Sommet de Davos, en janvier dernier.
Plusieurs facteurs ont contribué à rendre la candidature québécoise particulièrement intéressante aux yeux d’Ericsson. D’abord, Québec accorde un soutien financier non remboursable de 10 millions $.
Autre avantage: l’entreprise bénéficiera aussi du tarif L d’Hydro-Québec. M. Henderson, présent par vidéo, a confirmé que ce tarif avantageux pour l’électricité avait aussi été un facteur pour convaincre Ericsson de choisir le Québec.
«Le tarif L a toujours été un outil pour attirer des investissements ici, mais il faut l’utiliser à bon escient et pour les bonnes fins», a plaidé la première ministre.
Autre avantage encore: Ericsson pourrait bénéficier d’un congé fiscal de 10 ans. «C’est un congé de taxes qui s’applique sur les profits. Il y a un pourcentage qui est établi en fonction des secteurs industriels concernés», a ajouté Mme Marois, sans pouvoir préciser quel montant cela signifiera pour Ericsson.»
Dois-je ajouter que la première ministre a aussi parlé de notre position géographique et de notre climat, ce que n’a pas relevé la journaliste ?
En fait, la compétition pour ces équipements est féroce partout sur la planète et c’est une autre petite victoire que nous venons de gagner. Mais la compétition se fait aussi chez d’autres grands fournisseurs de services d’infonuagique. Les « Utilities» comme les nomme Nicholas Carr dans son livre «The Big Switch». Une guerre pour celui qui contrôlera VOS données et que nos Voisins du Sud nomment la «Data Wars». Et dans cette guerre sans merci avec des armes d’accumulation massive, on retrouve tous les grands joueurs des nouvelles technologies comme des anciennes: Google, Microsoft, SalesForce, Amazon, IBM, la NSA (photo ci-dessous) et bien d’autres moyens et petits comme Telus au Québec. Dans ce conflit planétaire, IBM vient de porter un autre coup à ses adversaires. La nouvelle est presque passée sous silence…
Je me suis empressé de la tweeter: « IBM rachète SoftLayer». C’est ce qu’ont titré certains journaux et sites spécialisés, une acquisition qui aurait coûté deux milliards $. L’important. c’est que SoftLayer, une entreprise du Texas, possède treize entrepôts aux USA mais aussi en Europe et en Asie. Et je cite le texte de l’AFP relayé, entre autres, par LaPresse.ca :
«Déjà l’un des principaux fournisseurs d’infrastructure d’informatique dématérialisée au monde, IBM espère avec cette acquisition atteindre 7 milliards de dollars par an de chiffre d’affaires dans cette activité d’ici la fin 2015, précise le communiqué. IBM avait déjà racheté en janvier 2012 Green Hat, une autre société spécialisée dans l’informatique dématérialisée, pour un montant non dévoilé.»
Cette entreprise basée à Londres se spécialise non pas dans les entrepôts mais dans les logiciels de simulation et de tests de performance en infonuagique. Essentiel, question d’optimiser la qualité et la rapidité de ses services dans ce domaine.
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[…] fait la connection immédiate avec mes récents billets sur les entrepôts de données dont ce dernier sur le Québec, où je donne rapidement cet exemple avec la photo ci-dessous […]
[…] J’ai fait la connection immédiate avec mes récents billets sur les entrepôts de données dont ce dernier sur le Québec, où je donne rapidement cet exemple avec la photo ci-dessous […]