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Entrée de Twitter en bourse. Vite on brandit le spectre de la Bulle !

11 novembre 2013

Le 8 novembre dernier, dans la section Affaires de LaPresse.ca, paraissait un article qui m’a rappelé de bien mauvais souvenirs. C’est que profitant de l’entrée en bourse de Twitter à 26$ et de la flambée d’achat qui a suivi pour porter le titre aussi haut que 50.09$, certains analystes se sont fait un malin plaisir de rappeler le spectre de la bulle spéculative de la fin des années ’90 ou «Dot-com Bubble» dans les nouvelles technologies, bulle qui a éclaté à la fin de l’année 2000, décrédibilisant pour au moins une décennie tout le secteur des nouvelles technologies.

Dans ce texte, signé Rob Lever de l’Agence France-Presse, on voit suinter encore une fois la mauvaise foi des analystes financiers qui se sont entendus dernièrement pour couler Facebook. C’est certain que l’entrée fut ratée à 48$ et que l’action est tombée aussi bas que 18.87$ mais l’action a depuis récupéré et se transige aux environs de son prix d’entrée. Facebook (FB) engrange des résultats positifs côté revenus publicitaires. Quant à Twitter (TWTR), l’euphorie du lancement est passé mais le titre se transige actuellement à 41.65$. Même si les deux titres étaient en baisse à la clôture des marchés hier, ils semblent se diriger vers une certaine constance qui sera atteinte avec des résultats positifs sur les revenus à moyen terme. Et oui, Twitter a encore bien des choses à prouver puisque le bilan affiche toujours une perte nette de 70 millions $. (voir cette vidéo)

TwitterRF

Le scepticisme des analystes financiers est mal placé à mon avis. Brandir le spectre de la Bulle de 2000 est de très mauvaise foi. Je me souviens en mars 2000. J’étais dans la Silicon Valley quand le titre le Palm a été introduit en bourse. Introduit à 36$, il a grimpé, cette journée-là à 165$ avant de terminer la journée à 95$, lui donnant une valorisation sur le marché de 54 milliards US$ soit à ce moment, plus que GM ou McDonald’s.  Je me souviens d’avoir alors dit à mon entourage que nous venions de manquer l’investissement qui nous aurait mis tous riches… Ce fut le faîte de la fameuse Bulle. En 1999, il y a et 373 introductions en bourse dans le domaine des nouvelles technologies pour un total de 4o milliards $. Depuis 2012 donc sur deux ans, 61 seulement pour un total de 27,8 milliards $. On est loin de la bulle spéculative.

IPOS

Et s’il est besoin de s’en convaincre, juste à jeter un coup d’oeil sur le tableau ci-dessus que j’ai monté avec six indices boursiers des nouvelles technologies dont quatre montrent une croissance lente mais régulière: LinkedIn, Amazon, Apple et Google. C’est sur une journée mais si vous étendez sur un an ou même cinq, vous avez un portrait similaire. On est loin des montagnes russes de la fin des années ’90.

Deux points intéressants en guise de conclusion. Le premier c’est qu’Amazon a fait partie de l’effondrement de 2000, son titre passant de 107$ à 7$ (Il est actuellement à 350.31$). Et le second c’est qu’il faut noter la différence entre les deux plus célèbres réseaux sociaux, soit Facebook et LinkedIn. Le premier est social, le second professionnel. Le premier est gratuit, le second payant. Le premier se base sur la pub et la valeur des échanges des membres pour les annonceurs et le second sur la valeur des échanges entre ses membres et pour eux-mêmes. Intéressant non ?

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