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Gestion des organisations Influenceurs Réseaux sociaux Transformation numérique

Comment exercer un leadership éclairé en pleine transformation numérique

27 novembre 2018

NOTE: Je reprends ici un billet que j’ai signé sur le blogue d’ExoB2B tout en le modifiant  pour correspondre aux intérêts de mes lecteur(trice)s.

Ce n’est plus un secret pour personne : aujourd’hui, l’entreprise qui veut être ou est déjà un LEADER dans son domaine d’expertise, qui cumule habituellement de nombreuses années d’expertise dans le développement (R&D), la vente de ses produits souvent de fabrication, se doit d’affirmer ce fait à la face de ses publics-cibles (partenaires, clients, employés et actionnaires) et pour ce faire, ne peut plus compter que sur des tactiques traditionnelles, dont les bons vieux «trade shows», pour obtenir des «leads» ou d’utiliser les relations publiques et la pub pour se démarquer.

L’entreprise du XXIe siècle doit faire des choix stratégiques 

Dont celui d’affirmer sa position de dominance sur plusieurs grands axes, en particulier ceux de leader de produit ou service et de leader en innovation et de procéder au plus vite à sa propre transformation numérique pour assurer sa dominance et son leadership. En tant qu’experts en stratégies de communication et de marketing, on recommande dans certains cas, de s’affirmer comme tel et de faire preuve de leadership éclairé ou « Thought leadership » et de s’insérer dans une démarche de transformation numérique.

De là aussi l’importance de bien PLANIFIER et établir sa PRÉSENCE sur les réseaux sociaux et ENGAGER une relation de confiance basée, entre autres, sur la production de contenus de haute qualité venant appuyer son offre traditionnelle et une ouverture aux interactions socio-professionnelles. (Voir ci-dessous)

Tiré de l’étude «The Evolution of Social Business: Six Stages of Social Business Transformation», par Altimeter Group

L’approche «Thought Leadership»

Le «Thought leadership» se caractérise, entre autres, par une production régulière et durable de contenus et d’analyses innovants. Aucune entreprise ne peut y prétendre sans l’avoir profondément enraciné dans sa pratique, dans son organisation et dans sa culture. Cela implique d’y investir des ressources et de le valoriser dans sa gestion courante. Voici d’ailleurs une autre définition assez semblable venant du grand spécialiste de l’influence en marketing,  Michael Brenner de MIG :

«I define thought leadership as a type of content marketing where you tap into the talent, experience, and passion inside your business, or from your community, to consistently answer the biggest questions on the minds of your target audience, on a particular topic.»

Pour ce faire, les formes de contenus les plus souvent utilisés sur les médias et réseaux sociaux sont :

– les livres blancs
– les 
webinaires
– les études de cas clients
– les billets de blogue et autres articles
– les infographies
– les slideshares ou autres présentations analogues
– l
es vidéos et les podcasts

 

La capacité à décrypter des tendances ne suffit plus. Il faut savoir les influencer dans un futur proche. Montrer un chemin que 90 % des acteurs du marché n’ont pas même identifié comme étant possible. Vous avez dit prise de risque ? Oui. Il ne suffit pas que le contenu soit innovant ou même unique. Il faut qu’il trace une voie.

Une entreprise ne sera donc reconnue comme un «Thought leader» de son marché que si elle se revendique propriétaire d’un point de vue unique bousculant les idées reçues. Et que les autres acteurs vont progressivement adopter. Car à quoi sert de montrer la voie si vous n’êtes pas suivis ?

Toute stratégie répond à un processus défini dans sa nature et dans le temps.  Ce dernier correspond aux meilleures pratiques de l’industrie et s’applique à toute démarche d’amélioration. En communication, on parle d’émetteur, de canaux et de récepteurs. Ici, le processus est un peu plus complexe :

Dans les «desired ouctomes» on retrouve la vision, les buts et les objectifs que nous voulons nous donner. La personnalité et la voix, c’est «US» ou nous, ce qui nous caractérise. «Them» ce sont les publics qui sont visés dans notre nouvelle approche. Mais aussi, dans une stratégie qui fait appel aux médias et réseaux sociaux, il faut aussi clairement identifier qui sont les influenceurs qui nous aideront à réaliser cette approche.

Vient ensuite le plan d’action. Une fois réalisé, ce dernier se devra d’être mesuré, évalué et au besoin amélioré ou même réinventé. Le processus est donc, nous le constatons, défini dans sa nature comme dans le temps mais tout de même ouvert à l’évolution dans ce même temps.

Pour les besoins de l’approche «Thought leadership», voici l’ossature qui servira de table des matières à votre stratégie. Il faut donc au préalable définir :

  1. La vision, les buts et objectifs
  2. La personnalité et la voix de l’entreprise
  3. Les publics
    • Segmentation
    • Influenceurs
    • Communautés
  4. La concurrence
  5. Le plan d’action
    • Projets
    • Canaux
    • Contenus
    • Ressources
    • Échéancier
  6. Le Search Engine Optimisation (SEO)/Indexation
  7. Les indicateurs de performance

De l’importance des médias et réseaux sociaux

Ceci étant dit, je tiens à revenir sur les canaux utilisés pour véhiculer les formes de contenus les plus souvent utilisées et définies précédemment. Et ceux qui ont la cote actuellement, ce sont bien entendu les médias et réseaux sociaux.

Dans une récente étude, publiée par Social Media Examiner, on découvre qu’en  2018, ce n’est pas LinkedIn qui est la plate-forme sociale préférée pour diffuser les contenus professionnels mais surprenamment Facebook. Cette étude est basée sur les données d’un sondage réalisé auprès de 5,726 marketeurs qui travaillent dans une vaste gamme d’entreprises.

LinkedIn est bon deuxième à 79% et fait étonnant, Twitter suit juste derrière à 70%. Et personne ne se surprendra du fait que SnapChat arrive bon dernier avec un maigre 7% et est selon un récent article dans The Verge, une plate-forme en déclin qui n’a jamais séduit les entreprises.

Et quand vient le temps d’identifier les principaux bénéfices à utiliser les réseaux sociaux,  aucune surprise. Le principal bénéfice identifié est, selon 87% des répondants, une plus grande visibilité.  Suivent l’accroissement du trafic et la génération de leads. Le «Thought Leadership» arrive bon dernier dans les résultats à 46%. Pourquoi aucune surprise pour cette dernière position ?

Par ce qu’il y a selon les responsables de l’étude, une explication à cette faible performance relative. En effet, le leadership éclairé demanderait plus d’efforts et d’expérience pour être mis en œuvre. Donc, seulement les plus expérimentés des marketeurs disent en faire une réussite par eux-mêmes ou par personnes interposée comme on le verra plus loin.

Pénétrer cet univers n’est pas une question de divertissement. Le but est de faire des affaires, de faciliter l’achat et la vente de produits et services. De mettre de l’avant ou de partager l’expertise d’entreprise, La diffusion des connaissances est essentielle pour rendre l’opération possible. Cela n’empêche pas un côté ludique. Mais en d’autres mots : it’s all about business.

Et de celle des influenceur.e.s

Il faut donc procéder avec méthode, faire un plan, élaborer un projet lié à des objectifs corporatifs et d’affaires. Pour cadrer les efforts, il advient de prendre connaissance des 7 principaux types de projet en médias et réseaux sociaux, à savoir :

Et encore une fois, dans les sept projets-types qui impliquent l’usage des médias et réseaux sociaux, on retrouve le «Thought leadership» (en rouge ci-dessus). Celui-ci permet aux entreprises d’augmenter leur notoriété, leur crédibilité ou réputation, et de faire valoir leur personnalité et leur voix. Il permet d’être l’influenceur de ses marchés cibles par l’aspect novateur de ses idées et son originalité, ses compétences. À ces conditions, le projet devient alors l’expression reconnue et pérenne du capital intellectuel de l’entreprise et de ses réalisations.

C’est donc une chose parfois difficile de prendre en charge à l’interne la responsabilité entière de cette stratégie et d’y accorder les ressources nécessaires, aussi bien financières qu’humaines. Plusieurs entreprises  ne sont pas cependant équipées pour réagir efficacement et rapidement à ce besoin de changement. Plusieurs ont donc recours aux «influenceurs» professionnels, payés par l’entreprise pour faire le travail de positionnement à leur place.

Et des influenceurs, surtout sur les réseaux sociaux, il y en a une pléthore: il y a les artistes et les sportifs avec des dizaines de millions de followers sur Facebook, Instagram et Twitter, il y a aussi les Youtoubeurs(beuses) mais aussi ceux et celles qui ont de l’influence sur d’autres critères que les seuls chiffres. J’avais fait une liste québécoise sur ce blogue en 2007 et une autre mondiale pour ExoB2B en 2018 qui a eu un grand retentissement, justement sur les réseaux sociaux.

Ces personnes, pour moi devaient se qualifier selon 10 indices de mesure:

  • Reconnu(e) par tous les acteurs du domaine marketing Web
  • Identité numérique – Présence structurée et extensive dans les moteurs de recherche
  • Présence régulière sur une multitude de plates-formes sociales (Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube, Instagram, Pinterest, SnapChat, Google+, Quora, etc.)
  • Blogue actif et autres publications
  • Contribution à la communauté Web (conférences, enseignement, implication sociale)
  • Présence dans les médias comme porte-parole de la communauté
  • Visibilité et présence internationale
  • Expérience dans les domaines reliés au Web
  • L’audience qualifiée en terme de nombre mais aussi en terme de qualité (exemple : pas de faux comptes)
  • Unanimité dans les autres classements

Professionnels ou pas, l’entreprise a le loisir d’investir dans cette forme de promotion mais reste qu’elle se doit d’avoir une stratégie de contenus qui vient conforter ses prétentions au leadership et qui puisse prouver le bien fondé de sa transformation numérique et son leadership dans son domaine.

Pour des employés à l’interne ou des contractuels c’est tout un programme !

Événements Réseaux sociaux

Entrée de Twitter en bourse. Vite on brandit le spectre de la Bulle !

11 novembre 2013

Le 8 novembre dernier, dans la section Affaires de LaPresse.ca, paraissait un article qui m’a rappelé de bien mauvais souvenirs. C’est que profitant de l’entrée en bourse de Twitter à 26$ et de la flambée d’achat qui a suivi pour porter le titre aussi haut que 50.09$, certains analystes se sont fait un malin plaisir de rappeler le spectre de la bulle spéculative de la fin des années ’90 ou «Dot-com Bubble» dans les nouvelles technologies, bulle qui a éclaté à la fin de l’année 2000, décrédibilisant pour au moins une décennie tout le secteur des nouvelles technologies. Lire la suite

Études Internet Médias sociaux Réseaux sociaux

Tendances médias sociaux (sic…) 2014. Forbes et SMT la main dans la main !

10 octobre 2013

Vu sur Social Media Today hier, un billet de Marina Arnaout portant sur les grandes tendances 2014 pour les «médias sociaux». Déjà que je n’aime pas le terme médias sociaux ni les oracles… Mais bon, elle y va de prédictions pour 2014 qui valent la peine d’être analysées et commentées surtout que le magazine Forbes fait la même chose et que les similitudes sont troublantes, vous verrez… Lire la suite

Blogues Communication interactive Entreprise 2.0 Identité numérique Médias sociaux Réseaux sociaux

De l’utilisation des réseaux sociaux, RSE, RSP ou tout autre RS ou MS…

9 octobre 2013

J’ai décidé de changer de titre. Au départ, c’était «Stars du Web. J’ai une sainte horreur de ceux qui vous vendent 1 000 abonnés Twitter pour dix Euros !» mais ce n’est qu’une infime partie de mon propos. Le titre actuel parle plus: vous avez 9 460 amis Facebook et plus de 3 000 fans de votre page. Vous affichez donc complet. Vous avez 21 375 followers sur Twitter et la compagnie a certifié votre compte du petit rond bleu avec crochet. Vous avez 6 223 relations sur LinkedIn  et un compte pro or ainsi que des cohortes d’admirateurs-abonnés-aficionados sur Quora, Pinterest, YouTube, Foursquare, Google+, SlideShare, Flickr, Viadeo et que sais-je. Bref vous êtes très populaire et actif sur les médias et réseaux sociaux au point ou votre Klout dépasse vos plus folles espérances mais il y a au moins quatre mois que vous n’avez rien publié sur votre blogue… Lire la suite

Blogues Communication interactive Événements Réseaux sociaux

MAJ : J’oublie l’anniversaire de mon blogue mais pas celui de WordPress et LinkedIn !

13 mai 2013

Moi qui peste toujours contre les entreprises qui perdent leur mémoire… Je ne suis même pas capable de prêcher par l’exemple ! Pourquoi j’écris cela en entrée en matière ? Simple… Qu’est-ce que j’ai fait le 23 mars dernier sur ce blogue ? Réponse : rien… En transit vers Bordeaux, j’ai bien tweeté mais rien écrit entre le 15 et le 26 et pourtant… Lire la suite

Événements Réseaux sociaux

200 millions de membres LinkedIn : qui sème le vent, récolte…

14 février 2013

Je suis membre de LinkedIn depuis 2006 et utilise cette plate-forme pour mon réseautage professionnel. Je suis membre Premium, autrement dit payant et j’ai plus de 1 500 «relations» d’affaires. Je suis actif dans la communauté et gère quelques groupes d’expertise. Au fil des ans, j’ai vu la montée en puissnce de cet outil socioprofessionnel. Quand nous étions 35 millions, puis 100, puis 150 millions.

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Communication interactive Événements

webcom-Montréal: un caractère exceptionnel et une envergure mondiale!

7 septembre 2011

J’aime bien parler et écrire sur les conférences Web, aussi bien celles auxquelles je participe à l’organisation comme webcom-Montréal ou encore celles auxquelles je participe comme blogueur officiel ou conférencier comme LeWeb à Paris, Enterprise 2.0 à Boston ou KMWorld à Washington. D’ailleurs, je serai à cette dernière les 31 octobre (ma fête) 1er, 2 et 3 novembre prochains. J’y donnerai une conférence sur la mémoire d’entreprise™.

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Mais bon, là n’est pas l’essence de mon propos dans ce billet. Je veux plutôt écrire et vous entretenir de la prochaine conférence webcom, les 15 et 16 novembre prochains à Montréal. Déjà, que nous parlions de deux jours constitue une nouveauté. En effet, webcom a toujours eu lieu sur une journée. La seconde qui sera, dans les faits, la première, sera consacrée à des ateliers. Pourquoi? Parce que depuis plusieurs éditions, des participants nous mentionnent qu’il serait bon d’approfondir certains sujets et aussi d’initier à certains autres.

Donc, le 15 novembre, on pourra assister à de TRÈS bons ateliers: Cinq en fait… Un sur la création et la gestion de blogues, avec Philippe Martin de La Fabrique de blogues, un second sur Google+ avec le vulgarisateur hors pair qu’est Benoit Descary, un troisième sur comment le numérique transforme l’expérience client en «retail», avec Stéphanie Latour, un quatrième donné par Johann Romefort, l’ex-CTO de Seesmic sur les réseaux sociaux – Le passage de clientèle à communauté et finalement un méga-atelier d’une journée complète qui sera donné par Google sur Adwords et Google Apps.

La présence de Google à webcom se fera aussi sentir dans la piste plate-formes et technologies le lendemain alors que la nouvelle figure publique de Google pour le Québec Nicolas Darveau-Garneau, viendra lui aussi parler de comment Google+ s’intègre dans le projet social de l’entreprise de Mountain View. En passant, Nicolas fait un retour au Québec après plus de 10 ans passés dans la Silicon Valley.

Autre grande première à webcom en cette version automnale… Certain(e)s se souviendront peut-être de mon billet écrit en 2009 sur le discrimination 2.0 dans les conférences Web. J’y notais l’absence évidente de femmes parmi les conférenciers et faisais mon mea-culpa. Eh bien, pour cette édition, ce sera la première fois que les femmes seront en majorité sur les podiums de webcom. (voir onglet conférenciers)

Les communautés et les réseaux sociaux

Comme il est question de Google+, il est bon de mentionner que la majorité des conférences et conférences spéciales (keynotes) vont porter sur les réseaux et médias sociaux et leur éthique ainsi que sur les communautés et leur gestion, de là peut-être, le fait que les femmes soient plus présentes car nombre d’entre elles oeuvrent dans les médias et réseaux sociaux et assez souvent comme gestionnaires de communautés. Il sera aussi question de curation de contenus, le nouveau concept à la mode mais qui en fait n’est pas si nouveau que cela…

Parlant de ces thèmes, ne manquez pas les conférences de Mario Sundar, le Senior Social Media Manager chez LinkedIn, celles de Maria Ogneva et Chrysanthe Tenentes, toutes deux gestionnaires de communauté, la première chez Yammer et la seconde chez Foursquare, les conférence de Corinne Weisgerber et de Patrice Leroux sur la curation de contenus, celles de Sameer Patel sur le Social CRM, celle de Jamie Pappas sur le ROI dans les médias sociaux ainsi que le panel qui risque d’être très animé sur l’éthique et les médias sociaux. Ouf…

salle webcom

webcom: un caractère exceptionnel et une envergure mondiale

Je n’ai même pas parlé des multiples études de cas à l’horaire dont celles d’EDF et de EMC ainsi que celles présentées par le Cefrio. Ne pas manquer non plus les présentations spéciales de Cindy Gordon et de Michel Cartier, ce dernier offre un titre fort évocateur: L’avenir commence aujourd’hui! Il y en aura plein d’autres qui seront confirmées dans les prochains jours, dont certaines en partenariat avec des institutions québécoises très importantes. Il y aura aussi d’autres annonces très importantes pour l’avenir de webcom et de la communauté du Web 2.0 au Québec ainsi que le nomination des deux nouveaux récipiendaires des Prix Cartier.

Ces annonces viendront confirmer le caractère exceptionnel de cette onzième édition de webcom-Montréal. En effet, webcom fête son cinquième anniversaire et le célèbrera aussi bien lors des deux jours d’ateliers et conférences que le soir dans les traditionnels cocktails. Je vous le dis, un rendez-vous à ne manquer! webcom-Montréal c’est un peu beaucoup le LeWeb québécois et avec une différence notoire. webcom est devenu en cinq ans la plus importante conférence francophone sur le Web 2.0 au monde ! Faudra fêter ça !

 

 

Événements Ideagoras Médias sociaux Real-Time Web Réseaux professionnels internes

MAJ 2 : Mis à part Facebook, les réseaux sociaux sont-ils en déclin ?

17 avril 2010

Cela fait un bon bout de temps que je voulais vous entretenir des prédictions 2010 de la firme de vigie américaine Gartner. Habituellement, cette dernière se lance dans des prédictions très orientées informatique d’entreprise mais j’ai mis la main sur un rapport plus orienté usagers et appelé: «Gartner Top End User Predictions for 2010: Coping with the New Balance of Power». Et une des multiples prédictions qui a retenu mon attention concerne non pas le Cloud Computing ou la mobilité mais bien Facebook et les réseaux sociaux.

Ainsi, Gartner y va de la prédiction suivante : «By 2012, Facebook will become the hub for social networks integration and Web socialization.» Ce qui implique que Facebook devrait cannibaliser les autres réseaux sociaux, qu’il y aurait une restructuration de l’offre sur le marché de la socialisation sur le Web. À bien y réfléchir et surtout à analyser les chiffres, la tendance semble déjà leur donner raison… N’avez-vous pas remarqué qu’en tant qu’utilisateurs ou consommateurs de Web, nous avons tendance à mieux structurer notre utilisation des outils du Web 2.0 et ainsi laisser de côté nombre de plates-formes au profit de quelques-unes?

Ce qui fait que les 177 autres plates-formes recensées par Wikipédia vivent actuellement une baisse significative de fréquentation. Que ce soit MySpace (130 millions de membres), Friendster (90 millions), Habbo (162 millions), Hi5 (80 millions) parmi les principales, toutes sauf Orkut (180 millions d’usagers et propriété de Google) sont en baisse de fréquentation et en baisse de participation comme le démontrent les graphiques ci-dessous élaborés sur compete.com.

BAISSE

Même chose aussi pour plates-formes de réseautage professionnel. Même avec ses 60 millions de membres, LinkedIn est en baisse de participation alors que son concurrent direct, Viadeo, le serait aussi s’il n’avait pas fait l’acquisition, en 2009, de la canadienne UNYK et ses 26 millions de membres.

Les nouveaux «chouchous»

Donc, seules trois plates-formes ont connu des hausses significatives en 2009, soit Facebook (350 millions de membres et 45% d’augmentation du traffic dans la dernière année), Orkut (180 millions de membres et 187% d’augmentation) mais aussi et surtout Qzone ou QQ.com avec 200 millions de membres et presque invisible sur les radars occidentaux. C’est que cette dernière est chinoise et qu’elle montre un taux de croissance de presque du double de Facebook (87,6%).

En Occident, les réseaux sociaux ont fait le plein d’utilisateurs et la mode ou le «Hypye Cycle» comme la nomme Gartner, est en train de se trouver de nouveaux «chouchous» ailleurs dans le Web 2.0. On comprend qu’en Orient, il n’en est pas ainsi, surtout en Chine et en Inde qui comptent à eux seuls près de 2,5 milliards d’individus et 465 millions d’Internautes et que Orkut est LA plate-forme préférée des Indiens. Donc, la firme Gartner aura-t-elle raison en ce qui concerne la dominance de Facebook en 2012 ? En Occident probablement mais il faut compter sur une lutte à trois à l’échelle de la planète.

Pendant ce temps en Occident, se pointent les nouveaux «chouchous» que sont, d’une part les idéagoras ou nouvelles communautés axées sur le «crowdsourcing». Le tableau ci-dessus l’illustre bien. Les InnoCentive et Ideastrom connaissent une belle progression en 2009-2010, aussi bien sur le Web que dans les entreprises mais ce ne sont pas ces dernières qui sont les championnes ou nouveaux porte-étendards de Web 2.0. Ce sont plutôt les Twitter, UStream et FourSquare, tous des dignes représentants du nouveau courant du Web en temps réel et qui ne sont pas nécessairement des réseaux sociaux.

En passant ce nouveau hype du Web 2.0 est de toutes les conférences, que ce soit en décembre dernier à LeWeb à Paris, à la conférence de Jeff Pulver, 140 Characters Conference à New York ou encore à Web 2.0 Expo à San Francisco et à webcom-Montréal le 26 mai prochain avec la présence de Pulver et de nombreux événements en temps réel dont le WebTweetMontréal et le webcom-LIVE. Donc, si l’on se fie aux chiffres, le Web en temps réel est en pleine ascension, Twitter avec ses 75 millions de membres et FourSquare avec plus de 44 000% d’augmentation cette année.

L’avenir dans la réalité ?

Mais surveillez bien ce qui pointe à l’horizon car le temps réel nous mène tout droit à la réalité augmentée et à mobilité. Et regardez bien cette vidéo sur le projet CultureClic,  conçu par les ami(e)s Tatiana Faria-Salomon, Natacha et Sacha Quester-Séméon d’ i-Marginal et piloté avec la Cité des sciences et de l’Industrie (un lieu universcience) pour Proxima Mobile.

Le mobile, le Web en temps réel et la réalité augmentée, la géolocalisation et bientôt un réseau social, tout cela dans un «mash-up». C’est d’ailleurs Gartner qui prédit : «By 2013, mobile phones will overtake PCs as the most common Web access device worldwide.»

MAJ

En rédigeant ce billet je voulais aussi parler des rumeurs persistantes qui courent sur le Web au sujet du «Réseau des réseaux», j’ai nommé Ning. Car la rumeur courre que ce dernier va abandonner la formule du gratuit pour le payant. Le réseau Apprendre 2.0, qui utilise Ning comme plate-forme,  a d’ailleurs lancé une pétition pour tenter de conserver la gratuité pour les réseaux du monde de l’éducation. Comme le souligne en commentaire de ce billet Alexis Mons, quand les réseaux sociaux ne sont plus portés par la croissance, il se doivent de devenir rentables. Si jamais la rumeur se confirme, c’est alors ce que tente de faire madame Bianchini et plusieurs autres CEO des réseaux 2.0.

MAJ2

Toujours en lien avec mon billet ci-haut, viennent de paraître  chez Mashable les plus récentes statistiques de fréquentation des réseaux sociaux et sans surprise, Facebook accapare 41% du trafic mondial…

Facebook Now Commands 41% of Social Media Traffic

Médias sociaux OpenSocialWeb

Quand SlideShare se cherche un modèle d’affaires…

13 octobre 2009

C’est bien connu que les sites et plates-formes du Web 2.0 ont de la difficulté à se définir un vrai modèle d’affaires, de mettre sur pied une structure qui leur permette un apport de revenus régulier et surtout croissant. Il y a la pub ciblée sur les individus mais cela ne suffit pas.

Plusieurs sites et plates-formes se sont donc tournés vers les entreprises, que ce soit LinkedIn ou SecondLife et ont ouvert des sections particulières pour ces dernières. C’est aussi le cas pour SlideShare mais contrairement aux autres, elle n’a semble-t-il pas la prétention d’offrir une vraie version entreprise, même si une section toute spéciale a été ouverte sur la plate-forme..,

J’ai ainsi reçu un courriel de la célèbre communauté de partage de présentations (PowerPoint ou autres) et qui annonce  ainsi leur quête du Graal :

«SlideShare Business: LeadShare & AdShare, ROI for even the smallest business & budgets». AdShare, c’est comme le nom le dit la possibilité pour une entreprise de s’annoncer, elle ou ses produits, sur la plate-forme. Quant à LeadShare, voici comment l’équipe présente ce service aux membres : «When someone is browsing your content, LeadShare asks for their contact information. These leads are potential customers you can follow up with and put into your CRM system. The point is to translate interested viewers into real revenues».

Donc, on «scrape» les données des visiteurs et les fournit aux entreprises qui peuvent ainsi faire un «suivi». L’avantage est donc pour les entreprises de mettre des présentations PowerPoint en ligne sur SlideShare afin d’attirer des clients potentiels. Je ne suis pas un spécialiste de la pub mais avec AdShare, c’est une autre façon détournée de faire de la publicité  et ainsi de pervertir l’objectif initial de partage gratuit en volontaire d’information.

Ce n’est donc pas une vraie version entreprise mais juste la possibilité pour les entreprises de maintenant annoncer sur SlideShare. De toute façon, je ne vois pas de vraie valeur ajoutée à une version entreprise de partage de présentations.

Je suis puriste ou quoi?

Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations Ideagoras Innovation wikis

Cinq raisons pour ne pas être une entreprise 2.0… (2/2)

7 octobre 2009

Je poursuis ma réflexion sur les objections et parfois les peurs qui sont exprimées envers l’adoption des outils et stratégies 2.0 par les entreprises québécoises. Remarquez qu’elles doivent être les mêmes en Europe comme aux USA.

Crainte du buzz négatif

Quand les gestionnaires/managers et professionnels de la communication parlent de la perte de contrôle du message, il se justifient souvent comme étant les chiens de garde de la communication professionnelle et les garde-fous contre les dérapages communicationnels. On les entend souvent dire que si l’opportunité leur est offerte, les employés vont se mettre à dire n’importe quoi, critiquer leurs supérieurs et leur entreprise, se « bitcher » (comme dit Michelle Blanc) entre eux et même aller jusqu’au harcèlement. De plus, ils imaginent le pire à l’externe: les secrets coulés, les dénonciations anonymes etc.

Rien de plus faux. Que ce soit dans un blogue un wiki ou un réseau professionnel, tous les employés sont identifiés par leur nom, donc on oublie l’anonymat. Deuxio, pensez-vous une seconde qu’un employé s’exposerait de lui-même à la critique de ses PAIRS en émettant un commentaire diffamatoire ou une remarque, disons sexiste? EH ! c’est sa crédibilité professionnelle qui est en jeu ici!

C’est un peu comme avoir l’air fou en se saoulant et en faisant l’imbécile au party de Noël devant tous les collègues et patrons. Et comme dans pareil cas, ce sont ces mêmes collègues qui viennent calmer le jeu en commentaire dans un blogue dans un réseau professionnel. Troisio, les communautés ou réseaux internes ont ou auront de plus en plus, comme je l’ai mentionné dans le billet précédent, des « règles d’engagement » ou code de déontologie communautaire, créé, mis en place et géré par un responsable des communautés internes avec l’aide et l’appui des employés eux-mêmes. C’est d’ailleurs ce qu’on fait les employés chez IBM à l’aide d’un wiki…

C’est aussi ce qu’ils affirment dans l’étude dont je parlais hier: selon la première édition d’un baromètre réalisé par Novamétrie et Digital Jobs sur les stratégies RH et les réseaux sociaux et France « Les collaborateurs sont donc favorables à un code de bonne conduite. Ils sont 86% à juger qu’il n’existe pas de charte d’utilisation des réseaux sociaux dans leur entreprise. « Il y a une sorte d’urgence dans ce domaine », constate Christophe Excoffier, de Novamétrie, en rappelant que les collaborateurs ont une vraie expertise des réseaux sociaux. « Ce sont eux les experts de ces outils ». Ça, c’est ce que l’on nomme de la responsabilisation. Le bon vieil empowerment…

Sceptiques? Prenez un exemple vieux comme la communication interne elle-même. Quel est l’événement interne le plus mobilisateurs et le plus responsabilisant jamais organisé par les communications internes? Je vous le donne en mille: les opérations portes-ouvertes.

Eh bien c’est le genre d’événement où on demande aux employés de participer et d’être le centre d’attraction dans leur milieu de travail. En fait, on « crowdsource » l’événement en leur demandant d’organiser des kiosques, de mettre en valeur leurs véhicules de travail, etc. Et ils ne se font pas prier et le font souvent bénévolement et sont plus que fiers d’inviter parents et amis afin de leur montrer leur expertise et leur savoir-faire.On ne fait rien d’autres dans un blogue ou une communauté professionnelle…

Pour en avoir organisé plusieurs, je peux vous dire que c’est mobilisateur en diable mais aussi un des moyens de développer un très fort sentiment d’appartenance et de fierté. De plus, les employés de sentent valorisés et reconnus. Ces événements restent gravés dans la mémoire collective pour des années. On les responsabilise et que font-ils? Des conneries? Que non… Plutôt tout le contraire et ils montrent de façon éclatante à tous que les employés SONT la marque de l’entreprise et une marque positive. C’est de 2.0 avant le chiffre…

Pas des outils professionnels

C’est le syndrome Facebook… Ce sont des médias ou réseaux sociaux donc des endroits où les employés vont perdre leur temps (ça c’est le prochain point). Ici tout est question de perception. Facebook et MySpace, les deux réseaux sociaux les plus populaires sont vus par les entreprises comme des endroits où on va socialiser, se tirer des moutons ou des vampires donc perdre du temps précieux.

Les dirigeants sont rarement au courant qu’il existe sur le Web des réseaux professionnels, tels que LinkedIn ou Viadeo et que c’est sur ces modèles que se bâtissent aussi bien aux USA qu’en Europe les premiers réseaux internes, les premières communautés professionnelles.

Ce que les dirigeants oublient aussi c’est que ces communautés/réseaux sont générateurs de vélocité à l’interne car ils permettent, par la génération de profils professionnels basés sur l’expertise, de répondre plus rapidement à la clientèle, de former plus rapidement des équipes de travail et de projet mais aussi de générer de l’innovation, comme je l’ai mentionné dans le dernier billet dans le cas des idéagoras. Ces dernières sont aussi des communautés professionnelles où les employés ne vont pas perdre leur temps mais bien fournir à l’entreprise les idées qui risquent de la faire gagner sur ses concurrents.

Chronophage

Perdre du temps… La hantise des gestionnaires/managers. Et ils se donnent souvent en exemple… Je n’ai pas le temps de bloguer, je suis déjà débordé. Où trouverais-je le temps? Poser la question est un peu lui répondre… C’est une question d’organisation du travail, de gestion du temps… Mais aussi la création de nouveaux usages et de nouveaux emplois basés justement sur les usages.

Chez IBM, où tout employé peut avoir son blogue, un wiki, et faire des podcasts, on compte plus de 16 000 blogues actifs avec 70 000 auteurs et plus de 26 000 wikis avec près de 60 000 contributeurs. IBM a une plate-forme de réseautage professionnel qui liste 600 000 profils d’employés et 1 200 000 recherches sur ces derniers. Le réseau a généré 1 800 communautés qui comptent 147 000 membres. Et tout ce beau monde serait en train de papoter, de se lancer des moutons? IBM avec pareilles pertes de temps serait au bord de la faillite!!! Pourtant, il n’en est rien…

C’est que chez Big Blue, les dirigeants ont décidé d’intégrer nouveaux outils aux pratique et usages, modifiant ainsi la structure même du travail et la nature de la communication. IBM personnifie par ses nouveaux usages l’entreprise 2.0. La communication est devenue conversation et le travail est devenu collaboration.

Chronophage? En faisant ce billet, est-ce que je perds mon temps et est-ce que je bouffe du temps sur mes autres activités? À cela je réponds par la négative. Et vous?

Communication interactive Entreprise 2.0 Médias sociaux Réalité virtuelle

LinkedIn et Viadeo : Concurrence et convergence…

29 janvier 2009

Ça fait un sacré bail que je n’ai pas parlé de la plate-forme française de mise en relation professionnelle  Viadeo. Pas par manque de temps mais plutôt par manque d’intérêt… En effet, au fil des mois, j’ai graduellement délaissé cette dernière au profit de sa concurrente américaine LinkedIn. Et je crois que je ne suis pas le seul… Les principaux griefs : Manque d’ergonomie chez Viadeo et inutilité relative des contacts outre-Atlantique en matière de développement des affaires…

De ce côté-ci de la Mare Nostrum, Reid Hoffman a trimé dur afin de faire de LinkedIn une plate-forme relationnelle et professionnelle qui intègre les communautés, les évènements et les ideagoras. Sans tambours ni trompettes, la plate-forme gauloise a fait de même et je dois avouer que les deux se ressemblent de plus en plus. Un peu comme dans le temps de la guerre froide où chaque camp arrivait avec une solution presque identique. Vous vous souvenez du Concorde et de son clone Soviétique ? Ou encore de la navette spatiale ?

La partie ideagora de LinkedIn et plus bas, celle de Viadeo.

Bref, Viadeo se rapproche de son concurrent mais a encore et toujours des problèmes d’architecture d’information et de navigation. Bref, elle aurait besoin d’un bon test d’utilisabilité de nos amies de Yu-Centrik. Mais Viadeo garde son avantage car ses communautés sont mieux développées en lien avec les évènements. C’est plus du Facebook ou du Ning que chez LinkedIn, où l’expérience communautaire est encore difficile.

Autre avantage, du moins pour l’instant pour Viadeo : Ses tarifs de 12.99$ par mois soit environ 155$ par année contre 20$ par mois ou 240$ par année pour LinkedIn. Et finalement un dernier avantage, celui de la langue. LinkedIn est disponible en seulement trois langues contre sept pour Viadeo. Mais cela est très contextuel. En Amérique du Nord, le principal marché de LinkedIn, trois langues prédominent : Anglais, Espagnol et Français. Très différent en Europe…

Côté membership, la fossé est énorme… LinkedIn trône au sommet avec 30 millions de membres, en majorité nord-américains. Pour sa part, Viadeo végète quelque part entre 2 et 3 millions de membres. En fait, pas moyen de savoir… Les chiffres ne sont pas disponibles sur la liste mise à jour sur Wikipedia. Et pas moyen de trouver quelque indice que ce soit sur la plate-forme.

Je pensais bien trouver sur le blogue corporatif comme sur LinkedIn mais non, il n’y en a pas… Mais où est donc la gestion de cette communauté professionnelle ? Facile à trouver chez son concurrent.

Entrevue sur le blogue de LinkedIn sur les perspectives d’emplois et le rôle de cette plate-forme.

J’ai reçu aujourd’hui plusieurs messages de France m’annonçant des changements imminents chez Viadeo, en particulier le l’ami Patrick Barrabé, très impliqué dans le «Business Social Networking», directeur de projets chez Jardiland. Voici d’ailleurs en primeur le nouveau look. Très proche du graphisme de son concurrent (voir ci-haut).

Mais cela sera-t-il suffisant pour contrer la dominance de LinkedIn ? De ce côté de l’Atlantique, rien n’est moins sûr…