Juste un court billet… Oui, oui, je vous entends dire qu’à chaque fois que je commence ainsi je finis presque par écrire un roman… Mais cette fois, c’est promis, je ferai court même si le sujet n’est pas sans importance… On parle ici de E-Commerce et surtout de la dernière tuile à tomber sur la tête d’une entreprise établie au Québec, je parle ici de Future Shop bien entendu.
Future Shop est une institution au Canada, la chaîne de magasins d’électronique ayant été créée en 1982 par Hassan Khosrowshahi. En 1990, la chaîne devient le plus gros revendeur de matériel électronique. En 2013, elle disposait de 139 magasins au Canada. Le Canadian Tire de l’électronique est passé aux mains de Best Buy, le grand frère USAien en 2001. Donc 14 ans plus tard, l’entreprise passe à la trappe; 66 magasins ferment. La marque disparaîtra aussi et resteront certains magasins (les plus rentables) avec l’enseigne noire et jaune au lieu du rouge feuille d’érable…
Beaucoup, dont moi, ont réagi sur les réseaux sociaux dont Twitter, en pointant du doigt la culture d’entreprise de Future Shop. Une culture où le commerce électronique n’était pas dans les priorités. Je sais, je sais, c’est long… J’y arrive !
Donc, je tombe sur un billet d’Infopresse intitulé: «Disparition de Future Shop: Une vieille marque avec de vieux réflexes». En effet, pour moi c’est l’évidence dans le cas de Future Shop mais à la lecture du billet je m’aperçois qu’on parle plutôt de Best Buy. En effet, Gabrielle Jacques, l’auteure du billet et Lionel Pardin ont dit : «Or, Best Buy ne s’est pas doté d’une plateforme de commerce électronique plus performante, conviviale et adaptée aux appareils mobiles. Et la chaîne n’a pas recouru aux médias sociaux afin de cibler les consommateurs visés ou de faire mousser le capital de sympathie de la marque, selon Lionel Pardin: «C’est une vieille marque avec de vieux réflexes. Le commerce de détail de demain appartient à ceux qui sauront parler aux consommateurs et offrir bien plus de contenu. Ils sont dans une industrie qui doit être la plus moderne, la plus technologique et avant-gardiste! Les nouvelles technologies devraient les inciter à créer des expériences extraordinaires, notamment en magasin.»
Là, je ne suis pas d’accord du tout… S’il y a une chaîne américaine de «retail» qui fait l’unanimité sur son utilisation judicieuse des réseaux sociaux, c’est bien BB même si effectivement, l’entreprise a été créée en 1966. Intérêt inexistant pour les réseaux sociaux chez Best Buy ? Mme Jacques et Lionel, c’est quoi juste cette étude de cas, qu’on cite allègrement dans les conférences et sur le Web. Une expérience «ordinaire» ?
Toute USAienne qu’elle est, l’entreprise née au Minnesota est actuellement dirigée par un Français, Hubert Joly, diplômé d’HEC et de l’Institut d’études politiques de Paris. Et pour le reste, j’en conviens, Best Buy a donné l’impression qu’elle voulait lentement mais sûrement tuer ma marque canadienne à son profit. Deux pays, deux cultures mais encore et toujours, le Canada à la traîne de son voisin en matière d’adaptation aux nouvelles technologies et à leurs usages. Assez court ?
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