Je reproduis ici le billet que j’ai publié hier sur le Huffington Post: On dit bien des choses sur les médias et les réseaux sociaux… Surtout de mauvaises dans le sillage des excès du Far Web et de l’Internet poubelle, mais aussi de l’intrusion de l’espionnage dans nos statuts et de nos relations, NSA oblige… Il y a de quoi s’inquiéter ou encore rager… Cette semaine, le père de l’Internet, Sir Tim Berners-Lee s’est à juste titre inquiété de ce glissement.
Dans un Tweet incandescent, récupéré de la rivière de lave du «Stream» Twitter qui brûle Wall Street depuis son entrée en bourse, voici ce qu’il avait à dire en moins de 140 caractères:
Web inventor Berners-Lee sounds alarm on mass spying http://t.co/usmKOhW67M via @CNET
— Claude Malaison (@Emergent007) November 6, 2013
Cliquez sur le lien pour avoir accès au billet d’Edward Moyer de CNET sur l’illustre fondateur. Une référence à l’entrevue accordée par TBL au fameux Guardian de Londres, celui qui a accueilli les révélations d’Edward Snowden (vous-savez-celui-que-les-USA-nomment-espion) et dont j’ai traité dans un récent billet. Dans cet article, Berners-Lee s’inquiète particulièrement des excès des Big Brothers gouvernementaux de ce monde qui sont en train de nous voler un espace unique de création ou dans ses propres mots «depriving humanity of a « safe space » for problem solving.».
Cette petite phrase dit tout.. «Privant l’Humanité d’un espace sécuritaire pour la résolution de problèmes». Si on se fie à ce qu’on voit sur Twitter ou Facebook, ce n’est pas pour nous rassurer au contraire. Ces espaces de communication et de conversation, qui depuis leur fondation ont rendu d’immenses services à nos sociétés, sont irrémédiablement contaminés, détournés par des terroristes le l’EGO ! Présentement, les NSA de ce monde et le Far Web nous tirent inéluctablement vers le bas. Et attention ici. Je ne veux absolument pas entrer dans la catégorie des mauvais augures comme Andrew Keen avec son bouquin «The Cult of The Amateur» ou encore Nicholas Carr qui prétend que Google, le Web et Internet nous rendent stupides et vont causer notre perte. Loin de là… Je suis toujours de ceux qui croient que les nouvelles technologies et le Web mobile, participatif, collaboratif, social devrait plutôt nous tirer vers le haut. Vers les utopies d’un monde meilleur, d’une connaissance universelle telle que l’a rêvée Jimmy Wales fondateur de Wikipédia ou encore les créateurs de Google au départ : «Don’t be evil».
Mais pour ce faire et pour être conséquents, nous devons NOUS impliquer. C’est comme en politique. Tu ne votes pas, bon bien tu subis… Tu ne participes pas, ben alors t’as quel droit de critiquer ? Chacun de nous a la possibilité de prendre à bras le corps son clavier et de brûler les touches de nos opinions mais surtout de notre SAVOIR. Les opinions c’est facile dans l’anonymat. C’est le chant des Sirènes du Far Web. Partager le savoir sous les feux du Web et de la transparence c’est autrement difficile mais tellement plus bénéfique.
Le Far Web c’est n’importe qui, qui se sert des réseaux sociaux pour dire n’importe quoi sur n’importe qui, juste «pour le fun» de «fesser» sur quelqu’un d’autre pour se rendre important. Comme dans la cour d’école où tu bats le petit à l’abri du regard des autres…. Pour d’autres, plus hardis, c’est «piler» sur la tête des autres, quels qu’ils soient, pour se remonter hors de l’anonymat merdique… Quelle désespérance mais qui n’est pas seul apanage du Web social loin de là. Ce genre de comportements ne sont qu’exacerbés, mis plus facilement en lumière. Les lampadaires allumés attirent irrésistiblement bons et mauvais insectes. Mais il y a aussi l’autre Web, justement celui rêvé par TBL ou Jimmy Wales. Le Web de partage de la connaissance humaine. Et notre devoir à tous, c’est justement de partager ce savoir. NOTRE savoir avec tous nos «fellows humans» comme disent nos Voisins du Sud ! Tirer non pas vers le bas mais tirer vers le haut avec des blogues, des wikis, des idéagoras d’innovation, des réseaux sociaux de partage d’expertise, etc.
Utopie ? Peut-être mais il est plus que temps que nous tirions vers la haut avec nos contenus, quels qu’ils soient et qu’elle que soit la plateforme utilisée sur le Web ou sur Internet !
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