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Claude Malaison

Événements Ideagoras Innovation

Rendez-vous avec Guy Kawasaki: innovation, idéagoras et billets gratuits!

7 novembre 2009

Pour souligner la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat (16-22 novembre) Challengeyourworld.com organise le 19 novembre le Rendez-vous 09 sur l’innovation. Cet événement aura lieu à compter de 18h00 au théâtre Impérial à Montréal. Je serai à cette conférence pour la bloguer et la tweeter.

Événement clef de la Semaine mondiale de l’entreprenariat, le Rendez-vous 09 sera une soirée d’inspiration, d’action et de réalisation mettant en vedette des vidéos novateurs et des exemples à suivre d’éco-entrepreneurs, et se terminera par la conférence très attendue et probablement très courue de l’entrepreneur, investisseur en capital-risque et auteur de renom, Guy Kawasaki.

Ce dernier viendra à Montréal parler sur l’art de l’innovation (traduction simultanée disponible).Guy Kawasaki est aussi partenaire et entrepreneur résident de Garage Technology Ventures, société de capital risque initial.

Challengeyourworld.com est un site de crowdsourcing d’idées ou ideagora qui cherche à revoir les normes d’affaires traditionnelles et  à saisir les occasions que présentent les pratiques de dévelopement durables. L’objectif de Challenge Your World est d’assurer que ces idées réalisent leur plein potentiel et changent le monde. Des idées novatrices d’aujourd’hui devrait naître une nouvelle génération d’entreprises.

De plus, durant la soirée, un prix sera donné à la meilleure idée parmi celles proposées sur le site Web et un autre pour la vidéo la plus inspirante sera choisie par le public. Un entrepreneur montréalais, soit Danny Giroux,  expliquera son succès en mariant le développement durable et les affaires. Challenge Your World compensera les émissions de carbone de l’événement et tous les participants venus sur place grâce à Planetair.ca.

Billets gratuits

La conférence internationale webcom-Montréal s’est aussi associée à Challenge Your World. En effet, comme pour cette dernière, webcom fait depuis toujours la promotion de l’innovation en matière de nouvelles technologies. C’est donc sous ce thème que les promoteurs de webcom-Montréal offriront à leurs fidèles participants quatre billets gratuits pour assister à la conférence de Guy Kawasaki.

Pour avoir droit à un de ces billets, les participants devront prouver qu’ils ont déjà assisté à une des éditions de webcom-Montréal et expliquer rapidement, en commentaire du billet publié sur le blogue de webcom, ce qu’est l’innovation en matière de nouvelles technologies et en environnement.

Mais attention, ce n’est pas tout… webcom-Montréal fait aussi tirer deux autres billets sur Twitter. Alors surveillez #webcom09 pour tous les détails

De plus, toutes les recettes de ce Rendez-Vous 09 seront investies dans un projet de CARE Canada. Pour chaque 1 $ reçu, l’Agence canadienne de développement international (ACDI) contribuera 3 $ supplémentaire à CARE Canada. À noter que les billets sont aussi en vente sur le site de Rendez-vous 09 au prix de 10$ pour les étudiants et de 30$ au prix régulier.

Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations Identité numérique

Entreprise 2.0: à quand une université qui forme des hybrides?

6 novembre 2009

Il y a un peu plus d’un an, j’ai écrit un billet sur le phénomène des hybrides. C’est quoi un hybride me demandez-vous en choeur? Simplement une personne qui de par sa formation ou son expérience de travail, peut cumuler aussi bien les expertises et les usages de la communication et de l’informatique. Cela vaut aussi bien pour les RH et les Ti ou encore toute autre combinaison.

Depuis ce premier billet, j’estime toujours que les entreprises et les universités doivent à tout prix s’entendre pour former ces hybrides, ce qui n’est pas le cas actuellement. Aujourd’hui, on forme toujours les jeunes comme les moins jeunes à des disciplines uniques, qui n’intègrent pas l’utilisation des nouvelles technologies dans leur travail de tous les jours et pourtant, le Web est maintenant un incontournable.

Les diplômés qui sortent de nos institutions de «haut savoir» sont encore, dans bien des cas, très peu en mesure d’assumer la direction d’une stratégie Web d’entreprise (entreprise 2.0). Pour cela, il faut comprendre les grands enjeux certes, mais aussi les technologies qui aideront à les réaliser. Les entreprises perdent actuellement temps et argent à reformer professionnellement leurs diplômés récemment engagés. L’équation est simple: perte de productivité + perte d’argent = perte de compétitivité.

C’est pour cela que je me suis investi dans l’organisation de conférences professionnelles, tout d’abord Intracom puis webcom-Montréal mais aussi dans la formation professionnelle à l’Université de Montréal afin de réaliser un vieux rêve que je partageais avec Jean Lanoix : créer une université d’hybrides ou à tout le moins, des programmes d’hybridation dans nos universités… Mon cours a évolué depuis ses débuts. J’avais tout d’abord repris le traditionnel « Pratiques de la communication interne ».

Pas surprenant, les étudiants s’y inscrivaient avec en pensant retrouver un cours traditionnel avec les grandes théories sur la communication et les vieilles pratiques. Je devais les déprogrammer et dans bien des cas, les plus réfractaires aux nouvelles idées et pratiques étaient les jeunes de la génération Y.

Mais le cours a pris cette année une appellation beaucoup plus appropriée soit : Communication interactive en entreprise et j’ai bien hâte de voir à la prochaine session, quelles seront les attentes. Ce cours est un premier pas, timide je l’avoue mais avec des collègues comme Serge Leclerc et Guy L’Italien et mon directeur de programme Patrice Leroux qui eux aussi s’y mettent, nous devrions être en mesure d’améliorer un tant soit peu et bien humblement, les usages de la communication en entreprise.

Mais avant que le rêve ne se réalise vraiment, il faudra attendre l’arrivée de la «NetGen» à l’université et ensuite dans les entreprises car ce sont eux les vrais hybrides naturels, ceux et celles qui trouveront tout naturel de se faire parler de stratégie de création et d’animation de communautés, de groupes collaboratifs en wikis et de communication corporative par les blogues et la WebTV.

Nouveau paradigme

Ce qui m’amène à bifurquer du sujet et de traiter de ma propre éducation.  J’aurais pu disserter sur ma formation universitaire ou mon expérience professionnelle en communication interne et en technologie, ce qui a fait de moi un de ces hybrides,  des conférences de 2005, les premières à parler de Web 2.0 et qui ont mené à ma spécialisation, mon créneau professionnel en Entreprise 2.0 mais je voudrais plutôt insister sur une autre formation/éducation. Celle de mon fils.

C’est lui qui m’a formé aux univers virtuels et aux jeux vidéos. Le «Serious gaming» c’est aussi son influence. C’est après l’avoir regardé collaborer sur WoW que j’ai fait le lien avec les difficultés des jeunes de la «NetGen» avec le système scolaire traditionnel et que j’ai ensuite pris contact avec Marc Prensky, le père des Digital Natives et grand apôtre du DGBL (Digital Game Based Learning) à l’école.

Nous assistons actuellement et devant nos yeux à l’émergence (j’aime ce mot) d’un nouveau paradigme: pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transmission du savoir s’inverse. Ce sont maintenant les jeunes qui apprennent aux plus vieux. Vous demeurez sceptiques ? Alors, je vous montre le début d’un article paru dans l’ancienne version de  Le Devoir.com (ci-haut mais non-disponible gratuitement sur internet…dommage).

Ce qui ne veut pas dire que nous les vieux profs n’avons plus notre place, loin de là. Même les fameux Y ne sont pas des hybrides. Donc, avant que les trois générations qui travaillent actuellement en entreprise (Y, X, et BB) ne disparaissent dans les brumes de l’Histoire, il y a encore beaucoup de travail en formation universitaire mais aussi en formation en entreprise!

Mais il y a aussi tout un travail à faire dans les écoles primaires, secondaires et au Cégep avec les profs. Il faut leur enseigner à enseigner différemment et à utiliser les usages du Web 2.0 et surtout 3D. Actuellement ces derniers sont dépassés par leurs propres élèves dans bien des domaines. Normal qu’ils se sentent démotivés et aussi normal qu’ils démotivent leurs élèves, surtout les garçons, moins portés sur l’apprentissage linéaire et individuel mais beaucoup plus sur les apprentissages de groupe avec rétribution quasi immédiate.

Mais cela c’est une autre histoire… Le serious gaming et le DGBL à l’école, ce n’est pour demain. Les jeunes n’ont pas encore un ordinateur portable et un téléphone intelligent et on ne leur montre pas encore assez à bloguer leurs travaux ou encore à gérer leur identité numérique, alors…

Communication interactive Entreprise 2.0

Les lipdubs ont-ils un avenir en entreprise?

5 novembre 2009

Vous avez entendu parler ou vu le «lipdub» des étudiants de l’UQÀM qui a fait un tabac sur YouTube  lors de l’initiation de l’automne? (voir ci-dessous).

Pourtant… Les lipdubs ne sont pas un phénomène nouveau. En fait, le phénomène a pris son essor en 2007 mais je connaissais surtout depuis 2008 quand le copain Éric Blot m’avait montré, lors d’un passage à Paris, celui qu’il avait réalisé en compagnie des collaborateurs de sa société, soit le groupe Awak’it.

Depuis celui des étudiants montréalais, on ne parle plus que de cela et surtout depuis presque deux semaines quand est apparu sur YT celui d’étudiants japonais qui reprennent celui de l’UQÀM et lui rendent hommage avec des affiches en français «Québec».

Phénomène passager que celui-ci, ou forme d’expression en devenir? On sait que les  réalisateurs de celui de l’Université du Québec à Montréal ont été approchés par de nombreuses sociétés/entreprises afin de produire des plans-séquences à l’interne afin d’aider à motiver les employés et renforcer le sentiment d’appartenance.

À mon avis, le phénomène va trouver un créneau appréciable en entreprise mais devra se réinventer, trouver de nouvelles formes, ne pas rester calqué sur le succès connu par les étudiants de l’UQÀM car déjà on sent la redondance dans la forme. Il y a donc de l’avenir en entreprise pour ce phénomène issu du Web 2.0. Au-delà du buzz Web et médiatique, il y a là un filon qui ressemble à celui que tous les communicateurs à l’interne connaissent: les portes ouvertes et l’implication des employés/collaborateurs: bienvenue chez nous!

Ce qu’a essayé d’exploiter l’hôpital Sacré-Coeur dans un cadre de recrutement avec plus ou moins de succès. Faut dire que la maîtrise d’usage laisse encore à désirer…

Cet outil vidéo, comme pour la Web TV qui elle aussi a existé en entreprise 1.0 sous une autre forme, devrait faire partie de l’attirail 2.0 des futurs communicateurs tout comme les idéagoras qui ont présentement la cote aussi bien en communication externe qu’interne. Si on se souvient bien, ces dernières avaient pour nom 1.0: les boîtes à idées pour les employés ou clients.

Donc, pensez-vous que les lipdubs ont un avenir en entreprise?

Entreprise 2.0 Événements

Entreprise 2.0: Second Life annonce sa version entreprise

4 novembre 2009

Aujourd’hui, Linden Labs, propriétaires de Second Life ont annoncé à San Francisco, dans le cadre de la conférence Enterprise 2.0, le lancement d’une version «entreprise» de leur plate-forme virtuelle jusqu’ici connue sous le nom de code «Nebraska».

Déjà, dans mes conférences, je parlais du cas IBM qui possède 50 îles dans cet univers virtuel  (ainsi que l’armée américaine et tous deux ont été choisis comme clients Beta) et qui les utilise à des fins de réunions et de formation. Linden Labs fait le pari que d’autres entreprises seront intéressées par un produit qu’ils offrent au prix de départ de 55 000$US.

Pour plus de détails, voici le texte du communiqué émis récemment:

«Linden Lab is betting that its « Second Life » virtual world software can do for corporations what it has done for a small community of enthusiasts, cosplayers, and academics: provide a virtual meeting and exploration space.On Nov. 4, Linden Lab began selling Second Life Enterprise, a version of its virtual-world software, for $55,000. For that price, users receive a pair of 1U blades preloaded with the software and seven prepackaged 3D regions: a four-corners auditorium, two conference centers and sandbox regions, plus business avatars.

The beta of Second Life Enterprise can support up to eight regions simultaneously and 800 concurrent users in the same world. IBM and the U.S. Navy are beta customers. In early 2010, the program will move into full availability.»

Études Internet Événements

Web Analytics: le «coming out» littéraire de Jacques et Nicolas!

4 novembre 2009

Sortie le 1er octobre dernier du livre Web Analytics : mesurer le succès et maximiser les profits de votre site Web des amis Jacques Warren et Nicolas Malo, chez les éditions françaises Eyrolles. C’est déjà un succès en librairie mais faut dire que les deux lascars ont poussé très fort sur la promotion de leur bouquin. Début septembre, ils étaient tous les deux à Lille pour y donner une conférence et faire la promo du livre.

Eh oui, comme nous en juin dernier (Philippe Martin, Michelle Blanc et moi-même), ils ont empli la salle au pays des Ch’tis, pays d’adoption de Nicolas depuis qu’il a quitté Montréal et Vidéotron. Et cette semaine, ils sont tous les deux réunis une fois de plus mais à Montréal pour y faire leur «coming out» littéraire. Hier, ils rencontraient un cercle restreint de blogueurs d’affaires afin de discuter, analytics, marketing mais bien entendu aussi de Lille et de leur bouquin.

Web Analytics

Dans l’ordre: @nicolasmalo, @philippemartin, @martinlessard, @michelleblanc, @jacqueswarren, @emergent007, @zelaurent, @marcpoulin, @titaninteractif

Du bouquin lui-même, je vais faire un prochain billet pour traiter de son contenu (eh oui, je n’ai pas encore eu le temps de le lire…) mais vous pouvez déjà lire le compte-rendu fait par Martin Lessard sur son blogue.

La rencontre au sommet a eu lieu dans un très bon restaurant du centre-ville soit le Europea. Merci à tous les deux pour m’avoir fait découvrir cet endroit superbe et la cuisine de son chef exécutif Jérôme Ferrer. Une excellente cuisine qui flirte avec le molléculaire mais aussi des pâtisseries sublimes, fruit de l’imagination débordante du chef pâtissier Roland Del Monte (m.o.f).

Ce soir, Jacques et Nicolas seront les invités d’AT Internet qui lance une nouvelle interface,  Digital WorkSpaceNX ainsi qu’un nouveau produit exclusif : BuzzWatcher. Le tout se déroulera à compter de 17h00 à l’hôtel Intercontinental. Ce sera l’occasion pour Jacques et Nicolas de faire connaître à plus de gens encore leur bouquin, le premier ouvrage francophone à vraiment se pencher sur l’analyse Web.

Fait cocasse raconté par Jacques. Les deux ont dû faire ces compromis à la langue française pour se faire comprendre des…français. On sait que nos cousins raffolent des anglicismes et en tapissent leurs conversations professionnelles et techniques. Bref, vous ne trouverez pas le mot courriel dans le livre, mais vous trouverez E-Business, Business Intelligence, Chat, datawarehouse, branding, etc.

Rencontré aussi lors du pré-lancement: Michelle Blanc qui m’a confié qu’elle négocie présentement avec deux maisons d’édition en vue de la rédaction prochaine et conjointe d’un livre sur les médias sociaux et aussi Martin Lessard qui travaille à l’organisation de la conférence Challenge Your World Rendez-Vous, l’événement clef de la Semaine mondiale de l’entreprenariat 2009, le 19 novembre. Pour l’occasion, le conférencier invité est nul autre que Guy Kawasaki. Cela sera d’ailleurs le sujet d’un prochain billet.

Entreprise 2.0 Événements Ideagoras

Entreprise 2.0: IBM veut que les DSI communiquent!

3 novembre 2009

Je ne peux que me surprendre quand je regarde comment IBM tente par tous les moyens d’enfoncer le monopole de Microsoft au sein des grandes organisations. On le sait, plus de 80% d’entre elles sont des esclaves plus ou moins consentantes de SharePoint. IBM vient ensuite avec un 15 à 17% alors que les autres solutions se contentent des grenailles…

Mais depuis 2006-2007, Big Blue a mis en place sa stratégie Entreprise 2.0 aux USA, ici et en Europe. Une stratégie qui commence à payer. En particulier aux USA et ici au Canada où résident ses principaux clients corporatifs, pris comme le disait Eric Schmidt de Google avec des architectures contraignantes issues des années 80. La mise en marché des suites Quickr et Connections y sont pour beaucoup mais aussi la possibilité de mettre en place des idéagoras internes et pour retraités.

Tout cela génère de la communication et de la collaboration. Des domaines réservés habituellement aux gens des communications et des ressources humaines.Mais IBM c’est avant tout une «shop» informatique. Sa clientèle traditionnelle, ce sont les DSI et leurs CIO. Alors, comment parler à tout ce beau monde et les convaincre des bienfaits de la communication alors qu’habituellement, programmeurs et analystes s’en foutent éperdument?

IBM-France a décidé de prendre le taureau par les cornes et de faire de l’éducation. De là, une section spéciale sur son site réservé aux DSI ou avec études, vidéos et même formations à l’appui on tente de séduire ces drôles de bêtes que sont les CIO:

«Promouvoir le Web 2.0 dans l’entreprise: comment le Directeur des Systèmes d’Information (DSI) peut stimuler la croissance et obtenir davantage d’efficacité organisationnelle», titre le livre blanc en .pdf qu’on leur a concocté.

Vous remarquerez qu’on parle beaucoup de stimuler la croissance et des DSI comme agents de changement alors que pas plus tard qu’il y a deux semaines au OpenWorldConference 2009 d’Oracle qui se déroulait à San Francisco, Ann Livermore VP chez HP a été très claire:  70% des budgets Ti vont aux opérations et à la maintenance des systèmes et seulement 30% à l’innovation.

IBM se trompe-t-elle de public? Je crois plutôt comme je l’ai écrit d’entrée de jeu qu’ils essaient seulement de faire flèche de tous bois. Une DSI communicante? Je demande cependant à voir…

Entreprise 2.0 Événements Innovation

Schmidt aux CIO: vous êtes pris dans des architectures inflexibles des années 80!

3 novembre 2009

Dans un récent billet, j’ai traité de la stratégie entreprise de Google, notamment en ce qui a trait à l’utilisation du logiciel libre dans la conception de Wave, ce magnifique outil de collaboration et de conversation. Aujourd’hui, je vous invite à écouter attentivement les propos tenus par le CEO de Google, Eric Schmidt, lors du Gartner Symposuim/ITExpo à Orlando la semaine dernière.

Comme plusieurs le savent, Gartner est la firme de veille la plus écoutée dans le monde de l’informatique d’entreprise. Et qu’est-il allé leur dire de nouveau? Qu’ils doivent changer…

«Eric Schmidt of Google at Gartner Symposium: Apps deployed in enterprises are trapped in a1980’s inflexible architecture http://bit.ly/doPyi»

Et ce n’est qu’une des «punch lines» twittée de cette longue entrevue. Amusez-vous autant que moi !

Communication interactive

Listes Twitter: concours d’égos ou communautés d’intérêt?

2 novembre 2009

Ahhh! Twitter… Dans sa quête incessante d’innovation compétitive, surtout avec Facebook à ses trousses, la plate-forme phare du micro-blogging nous arrive avec une nouvelle fonctionnalité en mode Beta, soit les listes… Un peu comme les groupes dans Facebook mais la comparaison est boiteuse.

Depuis que j’ai reçu mon invitation, j’ai créé plusieurs groupes et ai été «listé» par plus de 80 autres propriétaires de listes ou groupes. Vous comprenez? C’est le même principe que le following-followers. Plus vous créer de groupes et intégrez des personnes dans vos listes, plus vous avez de chances d’être suivis et intégrés dans les listes.

De là, les futurs concours de «quéquette» ou d’égos sur le nombre de listes que vous avez créées, qui vous suivent ou que vous suivez et les classements comme dans TwitterGrader. Mais les listes ont aussi du bon. Elles vous permettent de cibler vos followers. Je dois avouer que depuis mes débuts sur Twitter en 2007, j’ai toujours eu un ratio très bas de personnes que je «suivais». En fait, 50% de mes followers.

Pour moi, c’était une question de pertinence des contenus. Pas facile de trouver les personnes qui tweetent vraiment dans nos centres réels d’intérêt: on appelle ça des communautés d’intérêt… Avec les listes, surgissent ces communautés, ce qui nous permet d’augmenter radicalement le nombre de personnes que nous suivons. C’est ce qui m’est arrivé comme le démontre la graphique ci-dessous.

Bon… Reste à voir ce qu’en feront les membres de Twitter. Déjà, on assiste à des dérapages et des prises de bec comme celle de samedi dernier entre Robert Scoble, Chris Brogan et Tara Hunt. Cela a commencé par un petit billet incisif de Scoble en réponse à celui où Chris Brogan parlait de la nature exclusive et non inclusive des listes. Voici le Tweet:

RT @Scobleizer: My answer to @chrisbrogan and his attitude about lists: http://bit.ly/2txSnk

Réponse de Brogan:

I think @scobleizer misunderstood me. I don’t care which list I’m on. I just don’t like excluding people.

Tara a ajouté son grain de sel:

.@blogdiva @chrisbrogan @scobleizer et al I like lists…but it never occured to me that they would become a status symbol until this convo.

Bref, que pensez-vous des listes? Pour ou contre?

Événements LeWebParis

LeWeb-Paris: j’veux pas rater la messe!

31 octobre 2009

Encore une fois cette année, tout le «who’s who» du Web 2.0 va se retrouver à Paris les 9 et 10 décembre pour participer à la messe annuelle organisée par Loïc et Géraldine LeMeur. Et je ne voudrais pas rater cette occasion pour tout l’or du monde…

En fait, ce sera ma quatrième participation à la conférence LeWeb qui, cette année, a comme thématique le «Real Time Web». En effet, j’ai assisté à l’édition de 2006, qui a été marquée par la controverse autour la présence de plusieurs politiciens français dont Nicolas Sarkozy. J’avais alors écrit CE billet.

L’année suivante, en 2007, ce fut mémorable à tous points de vue. À mon avis, la meilleure cuvée à tous points de vue: conférences, panels, endroit, nourriture, ambiance, soirées, etc. Surtout avec ce qui se passait alors avec le Open Social Initiative, le panel de fin de conférence sur le sujet et ma rencontre avec Marc Canter.

La controverse

À ces deux premières conférences, j’avais assisté en tant que simple participant. L’an dernier, j’avais réussi à obtenir une accréditation à titre de blogueur officiel en compagnie de Patricia Tessier. Nous nous en promettions des belles surtout avec l’arrivée de Twitter et le possibilité. de «couvrir» en direct la conférence, bref, du «Real-Time Web» justement.

Mais encore une fois, LeWeb08 fut marquée tout d’abord par la controverse… La salle non chauffée, la bouffe pas très bonne et surtout très rare, les problèmes de connexion Wifi qui nous ont empêché de twitter la conférence en direct pour une bonne partie mais aussi controverse entre Michael Arrington, le Gilmor Gang et Loïc.(Voir l’intro de la vidéo ci-haut)

Les Européens des paresseux, pas de mentalité entrepreneuriale? Une controverse qui s’est poursuivie jusqu’au restaurant, Arrington levant le nez sur l’invitation de Loïc à un des meilleurs restos de Paris, allant même jusqu’à dire qu’il préférait un hamburger chez McDo. Bref…

Cette controverse va permettre à Loïc de faire un peu de kilométrage dans sa programmation car le Gilmor Gang et Arrington sont de retour en 2009 mais Loïc a aussi prévu un autre panel où Arrington sera assis avec huit entrepreneurs Web européens. Empoignade verbale à l’horizon?

Bref, l’édition 2009 s’annonce des plus prometteuse. Je ne serai pas le seul québécois à vous en rendre compte. L’an dernier nous étions deux… Cette année, nous serons quatre, les trois autres étant Benoit Descary, Sébastien Provencher et… Tara Hunt. Cette dernière aurait tout aussi bien pu être sur l’estrade avec les autres vedettes du Web 2.0 car elle en est une. Co-fondatrice des BarCamps, animatrice aux Foo Camps de Tim O’Reilly, auteure, conférencière bref, vous voyez le portrait… Tara demeure maintenant à Montréal avec son chien-vedette @Ridley.

Toute une programmation

Parlant de programmation, Loïc et Géraldine se sont vraiment défoncés pour cette édition. Des grosses pointures, en voulez-vous? Alors, en voilà: En plus d’Arrington, il y aura Jack Dorsey, le fondateur de Twitter, Chad Hurley (YouTube) Niklas Zennstrom (fondateur de Skype), John Ham (Ustream), Om Malik (GigaOm), Brian Solis (PR 2.0), Andrew Keen (Cult of the Amateur), Chris Brogan, Steve Gilmor, Robert Scoble, Jeremiah Owyang, Joi Ito et bien d’autres mais fait surprenant, peu de francophones. En fait, deux seuls soit Ouriel Ohayon et Patrice Lamothe.

Comme pour l’an dernier, il y aura la grande salle ainsi que deux autres en satellite. Il y aura aussi la «startup competition», le «Full day with Google» ce qui devrait plaire à Benoit et plusieurs panels intéressants dont un sur le Web en Asie avec Joi Ito à la barre mais aussi un sur les applications Twitter avec entre autres, le montréalais Evan Prodromou de Identi.ca et Laura Fitton, madame Twitter en entreprise, qu’on a accueilli à webcom-Montréal l’an dernier.

Présence des femmes

Écrire au sujet de @Pistachio (Laura Fitton) m’amène à traiter de la présence féminine et de la royauté… Étant responsable de la programmation pour webcom-Montréal, je sais qu’il est difficile de trouver l’équilibre entre les femmes et les hommes chez les conférenciers.

C’est pareil à Paris mais Loïc et Géraldine ont fait un effort notable car en plus de Laura, nous pourrons entendre et rencontrer une reine, une baronne, une CEO, une VP, une auteure, une chercheuse, une directrice exécutive et une rédactrice-en-chef. Oui, oui, une reine…

Coup de théâtre,  L&G ont convaincu la reine de Jordanie de prendre la parole. Sa majesté Raina Al Abdullah est outrageusement belle et je la soupçonne d’être aussi outrageusement intelligente. Ils ont aussi convaincu la baronne Susan Greenfield, directrice de l’Institut Royal de Grande-Bretagne. Bon assez pour la noblesse. Les autres femmes invitées ont toute mon admiration et en particulier Marissa Mayer de Google et Gina Bianchini de Ning. Avoir ces deux dernières à Montréal serait cool, non?

Bon assez rêvé, en plus de ces quatre «personnalités», les autres conférencières seront Laura Fitton, bien entendu ainsi que Danah Boyd, qui a visité Québec récemment, Jennifer Corriero, Jennifer L. Schenker et la sulfureuse Violet Blue. Vous connaissez? Non?

Les trois premières lignes de sa biographie disent tout:

« Violet Blue is omnipresent on the Web. » –Forbes

« America’s leading (very) public intellectual sexologist, Violet Blue. » –The Institute for Ethics and Emerging Technologies

« Violet Blue is the leading sex educator for the Internet generation. » –Webnation

Vous voyez le portrait? Dans mon prochain billet, j’écrirai sur le communauté des blogueurs accrédités et aussi sur la partie plus «social networking» de l’événement mais qu’il suffise de mentionner que L&G ont organisé une soirée (lire party) qui risque d’être mémorable au VIP Room à Paris, LE club sélect et à la mode.

Communication interactive Réseaux professionnels internes wikis

Google Wave: un écosystème qui risque de faire des ravages…

17 octobre 2009

Sur mon profil Facebook j’ai inscrit samedi matin : Vient de s’administrer la piqûre Google Wave 😉 Et je dois avouer qu’il s’agit d’une piqûre sérieuse car on devient rapidement accro au nouvel environnement collaboratif conçu à Mountain View. Ce dernier est en phase beta mais déjà, il offre des possibilités immenses pour quelqu’un comme moi qui a presque tous les services Web de Google dans mon compte.

Sauf pour ce blogue qui est généré par WordPress… Je ne peux donc pas publier de billets à partir de Wave et l’inverse comme c’est le cas pour ceux conçus avec Blogger (voir dans la démo ci-dessous).

Wave est un environnement assez austère au premier abord et pas facile à comprendre pour le commun des mortels. La série de petits vidéos tutoriels qui nous accueillent dans l’interface est donc essentielle pour tout débutant. Mais une fois qu’on a compris le principe de la vague, le plaisir commence.

Le plaisir de partager fichiers, images, conversations, cartes interactives, sondages en temps réel, wikis, blogues. micro-blogues, etc. Comme je l’ai déjà écrit, les possibilités sont immenses et là, je pense entreprise. En fait, Wave est un écosystème Web et ça, c’est de bien mauvaises nouvelles pour Microsoft car Wave risque de faire des ravages dans les rangs SharePointistes

Regardez bien la capture d’écran suivante:

Chaque wave ou vague (colonne de droite) est une conversation, ou un projet wiki que vous initiez ou auquel vous participez. Toutes ces conversations/projets se retrouvent dans la colonne du centre alors que tous vos contacts et votre navigation se retrouve à gauche. En haut, dans les petites cases bleues, se retrouvent toutes les fenêtres et vagues ouvertes et actives.

Travailler dans les vagues

Ce qu’il faut comprendre pour bien travailler dans une vague, c’est qu’il faut réduire toutes les autres cases et n’avoir à l’écran que la vague sur laquelle on veut travailler. Alors, quand vous voulez ajouter votre contribution apparait alors cette interface d’édition tout-à-fait géniale quoique pas encore complète à mon avis:

En haut se retrouvent tous les participants au projet/conversation et j’expliquerai plus loin la présence des têtes non-identifiées. J’ai encerclé en rouge les fonctions d’insertion d’hyperlien, d’ajout de fichiers ( Word, Excel, PowerPoint, photos, vidéos, etc), recherche Google bien entendu, d’ajout de gadgets ou robots, d’insertion de sondages et de cartes interactives (Google Maps bien sûr…).

De toutes ces fonctions, la plus intéressante est l’ajout de gadgets/robots(petite pièce de puzzle verte). C’est l’équivalent des applications iPhone ou Facebook. La porte est ainsi grande ouverte à la multiplication de ces derniers. Présentement, ils se déclinent ainsi:

  1. Robots
    1. Chatbots
    2. Conversion
    3. Games
    4. Groups
    5. Integration
    6. Language
    7. Polling
    8. Search / Aggregation
    9. Utilities
    10. Wave Management
  2. Gadgets
    1. Utilities
    2. Games
    3. Hooks

Cette liste est tirée d’un des sites dédiés à ces nouvelles applications:

Il y a aussi http://withwaves.com/ et je parie que le nombre de ces sites va augmenter rapidement au cours des prochains mois. Donc, des gadgets et robots qu’on amène dans notre vague comme on invite nos amis. Ce sont les têtes anonymes dont je parlais tout à l’heure.

Ils servent à intégrer dans la vague une recherche automatique quand vous posez une question incluant les mots what, when, where, who ou encore à insérer automatiquement des cartes géographique mais aussi pour traduire en temps réel les conversations, comme démontré dans la vidéo-démo.

Ou encore, comme le mentionne l’ami Éric Baillargeon dans une de nos conversations en wave de samedi matin :«La plus belle appli, malheureusement US only for the moment est twiliobot qui permet de convertir un numéro de tél. en appel IP comme 418………… et qu’ensuite la conversation entre les 2 utilisateurs de la Wave puisse accéder au fichier sonore de la conversation téléphonique en plus d’avoir la transcription texte de cette même conversation ajoutée à la Wave si désiré». À quand l’intégration de Skype?

Finalement, je me suis défoncé de plaisir avec l’intégration dans une vague de mon fil Twitter avec TwitterGadget comme le démontre la capture suivante:

Reste à voir ce que Wave pourra offrir en termes de Mémoire d’entreprise™. Je pense ici à l’archivage des vagues et des documents qu’elles contiendront mais aussi la recherche de toutes ces données accumulées. Je vous reviendrai avec une autre analyse au cours de la prochaine semaine mais ce qui me frappe tout à coup c’est que dans mon billet précédent, je parlais de l’avenir des agrégateurs Web. Je crois qu’avec Wave, je viens finalement de trouver mon agrégateur de prédilection.

Mais Wave est plus qu’un agrégateur. Il se veut être un véritable écosystème d’entreprise, un univers de collaboration et de conversation et il n’est qu’à ses premiers pas. Imaginez seulement ce qu’il peut devenir dans un an ou deux…

Communication interactive Entreprise 2.0 Médias sociaux

Les agrégateurs Web ont-ils un avenir?

15 octobre 2009

C’est la question que je me suis posée il y a quelques jours en recevant une alerte d’un nouvel abonné à mon Netvibes. Il faut comprendre que j’ai deux agrégateurs de contenus Web (et non pas seulement de blogues) en opération soit Netvibes et iGoogle et mon cœur balance toujours entre les deux. Il balance tellement qu’aucun des deux ne réussit  à m’intéresser suffisamment pour que j’en fasse ma page d’accueil par défaut.

C’est toujours mon blogue qui fait office de page d’accueil. Donc je me pose la question: ces plates-formes d’agrégation ou pages personnalisées (personalized home pages) ont-elles un avenir? J’ai entendu dire que Netvibes roulait dans le rouge profond (légende urbaine?) tandis que iGoogle avait de la difficulté à attirer des utilisateurs. Pour en avoir le cœur net, je suis allé vérifier dans la liste TechCrunch et fait une comparaison sur compete.com (image ci-dessous):

Selon TechCrunch les derniers chiffres sur les membres datent d’avril 2007. À cette date, il y avait 10 millions de membres d’enregistrés. Rien depuis… Et comme le tableau le démontre, Netvibes a compté plus de 613 000 visiteurs uniques en août dernier, en baisse mais domine toujours iGoogle. Pas si mal… Les deux plates-formes enregistrent une hausse annuelle en pourcentage mais rien de comparable avec la croissance de sites comme Facebook (194%) ou les 1 170% de Twitter.

Pourtant, les Netvibes et iGoogle ont tout pour connaître une croissance beaucoup plus fulgurante car ils proposent pour le Web 2.0 l’incontournable principe du portail, le moyen de concentrer en un seul endroit, toutes les sources d’information, outils et communautés qui nous sont utiles et ce faisant, optimiser notre temps et notre navigation.

Ou ont-ils un avenir en entreprise en venant remplacer les portails de première génération à la WebSphere ou SharePoint? J’ai bien hâte jeudi prochain au webcom-Montréal car la Direction générale de l’aviation civile française va venir présenter son nouveau portail intranet bâti à la Netvibes.

Pour ma part, je vois très bien un Netvibes interne pour servir d’agrégateur de blogues d’entreprise, pour les concentrer en un seul endroit au sein de l’intranet. Faudra en parler à  Tariq Krim ou Freddy Mini, si jamais ils viennent à  Montréal dans le cadre d’un prochain webcom.

Bref, vous êtes quoi, Netvibes ou iGoogle?

Communication interactive Entreprise 2.0 Innovation Intranet Réseaux professionnels internes

Quel est ce tabou dont on n’ose parler sur la place publique?

14 octobre 2009

Je tiens à revenir sur un sujet très sensible dans les entreprises québécoises ces derniers mois. On en parle à mots couverts entre professionnels des communications ou des ressources humaines responsables de la gestion et du développement des intranets.

Quel est ce tabou dont on n’ose  parler sur la place publique? Eh bien, je vous le donne en mille. C’est l’incompétence de plusieurs personnes qui travaillent dans les départements de Ti, l’obsession pour la sécurité de leurs gestionnaires et l’immobilisme général qu’ils imposent à l’entreprise.

Hier, en pleine OpenWorldConference 2009 d’Oracle qui se déroule actuellement à San Francisco, Ann Livermore VP chez HP a été très claire:  70% des budgets Ti vont aux opérations et à la maintenance des systèmes et seulement 30% à l’innovation. Ce qui a fait dire à certains participants que le chiffre de 30% était encore trop optimiste…

Et Livermore a poursuivi en mentionnant que le crédo de HP dans les prochaines années serait la MODERNISATION. Pas par le Web mais bien par la rénovation de ce qui existe déjà… La modernisation des applications et des infrastructures tout en offrant les services de virtualisation et de Cloud Computing. Mais faut comprendre que HP vise à séduire les Ti traditionnels, le gros du marché en entreprise et ainsi leur faire cracher bien des $$$.

La vraie modernisation passe par le 2.0

Les responsables intranet savent bien que leurs stratégies de croissance passent par les outils et usages du Web 2.0 mais les Ti ne veulent rien entendre surtout quand il est question d’intégrer un outil tel qu’un blogue WordPress dans leur sacro-sainte architecture technologique. Encore moins un réseau social en code source ouvert, Ô sacrilège… Certains disent qu’ils ne sont pas «prêts» à intégrer le Web 2.0 dans une informatique tournée vers les processus d’affaires.

D’autres, par contre, admettent indirectement leur incompétence. Laissez-moi vous raconter… La semaine dernière j’ai rencontré une personne d’une entreprise québécoise  qui travaille dans une petite équipe responsable de l’intranet. Comme dans 70% des cas, toutes entreprises confondues, cette équipe fait partie du département des communications. L’équipe est consciente qu’elle doit prendre le virage 2.0 et teste les différents outils (blogue, wikis, etc.) mais doit le faire «sous le radar», en dehors de l’entreprise et de son firewall et surtout pas sur les serveurs de l’entreprise.

L’informatique de cette entreprise est tellement dépassée et bureaucratisée qu’elle a évalué que la mise en place d’un blogue interne coûterait, tenez-vous bien, 150 000$… Les deux bras m’en sont tombés! J’écrivais en août dernier : «Nos entreprises se débattent encore avec leurs intranets 1.0 et quand elles veulent les faire évoluer, se butent souvent à la résistance des départements TI qui, au lieu de générer l’innovation, comme ce fut jadis le cas, la freinent furieusement afin de conserver leurs prérogatives et leurs architectures si familières, si rassurantes mais pas si sécuritaires…».

C’est bien cela le principal problème des entreprises québécoises, présentement loin en retard sur celles des USA ou d’Europe. C’est que leur informatique ne suit pas, résiste, freine le changement. Les employés de ces départements sont mal formés ou pas du tout aux technologies du Web et surtout du Web 2.0. Et surtout leurs dirigeants sont de la vieille école et c’est dommage car les Ti, auparavant, généraient le changement. C’était il y a bien des années…

Et le changement vient de la base…

Comme je le dis souvent en conférence, les employés poussent pour l’adoption en interne de leurs usages externes du Web en tant que consommateurs. Les Ti eux, ont les deux pieds sur le frein. C’est tellement typique d’une entreprise 1.0 où les technologies et les usages sont dictés par les Ti alors que dans l’entreprise 2.0 ce sont les usagers qui les dictent.

Regardez d’ailleurs ce dernier tableau publié récemment sur le blogue de la conférence Enterprise 2.0 et qui porte sur les leaders de l’intégration des outils du 2.0 dans l’entreprise. Clairement et majoritairement c’est maintenant du bottom-up: les employés imposent les usages. Ce sont eux qui génèrent maintenant l’innovation.

Pour en savoir un peu plus sur les conditions de succès de l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0 dans l’entreprise et aussi pourquoi certains se plantent royalement, je vous suggère de lire attentivement le billet publié par Dion Hinchcliffe, intitulé: « 14 Reasons Why Enterprise 2.0 Projects Fail ».

Comme par hasard, il y traite entre autres de « bottom-up » et de gouvernance… Dion est l’un des grands spécialistes de l’entreprise 2.0 et devrait d’ailleurs être à Montréal en mai prochain avec son University 2.0, dans le cadre de webcom-Montréal. En passant, c’est un pré-scoop !

Et parlant de scoop, ceux qui sont allés sur le site de webcom-Montréal auront certainement remarqué que Walton Smith, de Booz Allen Hamilton sera de la partie et viendra parler du projet de communauté interne baptisé « Hello ». BAH ce n’est pas rien aux USA, c’est un des principaux fournisseurs du gouvernement américain avec 22 000 employés. Il y aura aussi Viviane Garrigos, de la Société Générale en France qui viendra aussi présenter leur communauté interne.

À quand une communauté interne dans une entreprise québécoise?