Décidément, je suis politique ces jours-ci… Pour ceux et celles qui ne l’ont pas vu à la télé, voici la demi-heure Obama. Rien vu d’aussi inspirant depuis JFK et croyez-moi, j’y étais… J’ai aussi assisté en direct au discours de MLK : «I have a dream…». Aura-t-il le même parcours ou saura-t-il réinventer son pays et le réhabiliter face aux autres nations de cette planète au cours des huit prochaines années ?
Le Québec numérique. Lettre ouverte au Premier ministre du Québec
28 octobre 2008Ce n’est un secret pour personne : depuis au moins deux ans, je peste contre l’immobilisme technologique du Québec, en particulier celui du gouvernement et des entreprises, immobilisme que j’avais dénoncé IcI et ICI entre autres.
Comme c’est le 80e anniversaire de naissance du grand Gilles Vigneault, j’aurais pu reprendre son thème «Lettre de ti-Cul lachance à son premier ministre…». Je reprends plutôt avec un grand plaisir la lettre ouverte écrite par l’amie Patricia Tessier elle-même reprise par l’autre amie Michelle Blanc. Je vous incite à la reprendre également sur votre blogue et veuillez noter qu’il en sera question ce soir au Yulbiz, une autre raison pour vous y présenter en grand nombre :
Monsieur Jean Charest
Premier ministre
Conseil exécutif
Édifice Honoré-Mercier
835, boulevard René-Lévesque Est, 3e étage
Québec (Québec) G1A1B4
Télécopieur : 418 646-1854
Monsieur le Premier Ministre,
Tout récemment, l’Indice du commerce électronique au Québec et Recherche Internet Canada (RIC) publiaient respectivement un rapport sur l’état de l’utilisation d’Internet au Québec et au Canada. Suite à la publication de ces rapports, force est de constater que le Québec est nettement en retard par rapport au reste du Canada. Par exemple, avec 64% d’internautes à l’été 2007, le Québec était 19 points derrière l’Alberta qui revendiquait la première place avec un taux de pénétration de 83%. Le rapport nous démontre aussi que l’on retrouve un écart de 15% dans les niveaux d’adoption entre les Canadiens anglophones et francophones (82% contre 67%).
Par ailleurs, l’Indice du commerce électronique au Québec rapporte qu’il y a eu pour 3,5 milliards de dollars d’achats en ligne sur un an au Québec (septembre 2007 – août 2008). Toutefois, au moins le tiers de ces achats s’effectue à l’étranger.
• 87 millions de dollars avaient abouti dans les coffres de détaillants ou de particuliers non canadiens en mars dernier (36 % des achats totaux),
• 146 millions de dollars en mai (58 %),
• 103 millions de dollars en juillet (33 %).
Une des raisons principales est qu’il y a peu d’offres québécoises. Uniquement 52% des PME disent avoir leur propre site Internet. Et de celles-ci seulement :
• 30% y proposent du service après vente,
• 26% acceptent des commandes en ligne,
• 7% reçoivent des paiements en ligne.
Nous sommes d’avis que les investissements dans l’économie numérique accroissent la compétitivité de l’ensemble des autres secteurs de l’économie et que la préparation d’un plan de développement de l’économie numérique est un impératif pour le gouvernement québécois.
Nous avons identifié quatre priorités :
1) Permettre à tous les Québécois d’accéder aux réseaux et aux services numériques et éliminer les barrières liées à la sécurité des transactions en ligne.
2) Accroître l’adoption et diversifier les usages d’Internet dans les entreprises, en particulier les PME.
3) Garantir la formation aux usages des technologies de l’information dès le plus jeune âge.
4) Implanter une gouvernance numérique.
Citoyens
Le gouvernement québécois doit garantir l’accès à tous les Québécois à Internet haut débit partout dans la province. L’Internet haut débit constitue aujourd’hui, comme l’eau, le téléphone ou l’électricité, une commodité essentielle.
Parallèlement, il est critique de renforcer la confiance numérique. Uniquement 47% des adultes québécois considèrent les transactions effectuées par carte de crédit sur Internet très ou assez sécuritaire alors que les problèmes réels de sécurité sont plus rares que dans le cas des transactions hors Internet.
Finalement, des mesures doivent être développées pour assurer la protection de la liberté d’expression des citoyens. Un individu confiant participera activement aux débats politiques et à l’activité économique et contribuera ainsi à la santé de notre société.
PME
Alors que le développement des PME est l’une des clés de notre avenir économique, celles-ci ne disposent souvent pas des ressources ou des connaissances nécessaires pour évaluer les bénéfices qu’elles pourraient retirer des investissements en TIC et non pas, non plus, l’expertise requise pour définir une stratégie cohérente avec leur stratégie d’affaires.
Le faible taux de participation des entreprises québécoises à l’économie numérique et l’exode des dollars d’achat des Québécois sont inquiétants pour l’avenir de notre économie. Il apparaît primordial que l’offre de services numériques doit être renforcée au Québec. Pour atteindre cet objectif, les entreprises doivent trouver un environnement favorable au développement des outils numériques notamment par une sensibilisation accrue des PME et une aide financière à l’investissement.
Éducation
L’introduction d’une formation, dès le plus jeune âge, répond à la nécessité de donner, à chaque enfant, des compétences qui sont devenues aujourd’hui indispensables pour réussir tant au niveau professionnel que social.
À cet égard, il est pertinent de garantir la disponibilité d’un accès à Internet haut débit et WiFi dans chaque école et université, d’améliorer les synergies des universités avec les entreprises en général et les entreprises de haute technologie en particulier et de créer des incubateurs d’entreprises.
Finalement, la numérisation accrue et la disponibilité en ligne des contenus académiques et leur libre accès sont des incontournables.
Gouvernement
L’efficacité des actions « numériques » du gouvernement passera par une mise en œuvre concertée et non par un écartèlement des efforts et des budgets entre différents ministères. Il nous appert critique que ce rôle soit regroupé sous un seul ministre avec une capacité d’agir de façon transversale.
L’administration publique doit moderniser l’accès au travail parlementaire en implantant des outils additionnels d’information, de transaction et d’échange. La transparence doit être à l’ordre du jour et le gouvernement doit ainsi démontrer qu’il a confiance au fait que les citoyens sont d’importants contributeurs à notre système démocratique.
Il est aussi impératif que le gouvernement québécois soit un porte-parole de la neutralité du net et s’assure qu’Internet demeure ouvert et accessible à tous.
Finalement, il est important que le gouvernement provincial supporte et guide les gouvernements municipaux en matière de politiques numériques. En effet, ces derniers sont des acteurs importants du développement de l’économie numérique locale.
En conclusion, sans actions claires du gouvernement, nous croyons que le Québec court le risque de maintenir son retard et d’être laissé pour compte dans l’économie de demain. Nous vous demandons de planifier, au plus tôt, un exercice de réflexions et un plan de mise en œuvre pour stimuler l’économie numérique au Québec afin que nous puissions, non seulement rattraper le retard, mais devenir une nation qui prendra sa place et se distinguera dans la nouvelle économie.
Veuillez agréer, Monsieur Charest, nos salutations les plus distinguées.
Regroupement YulBiz Montréal
N’hésitez pas à ajouter vos noms en commentaires et en signant ce document ce soir. Un groupe Facebook viens d’être créé. N’hésitez pas à le joindre Monsieur Charest – Le Québec a besoin d’un plan numérique
Mon meilleur souvenir de formation ? Ma réponse à Bertrand
28 octobre 2008Puisque l’ami Bertrand Duperrin me passe le «bébé», il faut bien que je m’en occupe… Le bébé étant la question suivante : «Quelle formation ou auto-formation a le plus influencé votre vie professionnelle actuelle ?».
Bonne question tiens et qui ouvre plein de perspectives sur l’éducation traditionnelle, sur la formation professionnelle, le rôle des RH en entreprise, le «Serious Gaming» et j’en passe… Mais revenons à la base. Ma formation traditionnelle en lettres au Cégep de Jonquière et en journalisme et Information à l’université Laval de Québec m’a influencé, certes, dans ma jeune carrière.
Photo de l’université Laval par Tjerk Bartlema sur Flickr
Elle m’a permis de travailler pendant sept ans dans le journalisme écrit, aussi bien hebdomadaire que quotidien et m’a laissé avec ce goût d’écrire, ce goût pour les mots. C’est Flaubert qui disait :«Tout le talent d’écrire ne consiste après tout que dans le choix des mots». Cette citation va trôner bientôt sur la nouvelle version de mon blogue, car le blogue est une extension de ce goût pour les mots, de cette passion d’écrire qui me vient de cette formation littéraire et journalistique.
Mais ce n’est pas tout. Comme le mentionne Bertrand, il n’y a pas qu’une formation qui nous influence ou influence notre vie professionnelle. Je dois ajouter, à cet effet, ma proximité dans les années 90 avec les architectes technologiques d’Hydro-Québec. Je faisais alors de la communication interne dans une vice-présidence informatique. C’est à côtoyer ces personnes que j’ai compris l’énorme impact qu’aurait Internet sur nos vies, personnelles et professionnelles.
C’est avec eux que j’ai fait mes premières lignes de code HTML, créé mes premiers sites intranet. Et de là, toute une série de cours de perfectionnement et de séminaires et conférences sur les technologies du Web. Le journaliste s’est lentement métamorphosé en technologue car le balancier nous fait toujours passer d’un extrême à l’autre avant de se stabiliser au centre. Pour moi, ce centre c’est l’hybride, le profil parfait qui intègre mes deux pôles : journaliste et informaticien.
Une université des hybrides ?
Depuis ce temps, de l’eau a coulé sous le pont mais j’ai toujours estimé que les entreprises et les universités devaient à tout prix s’entendre pour former ces hybrides, ce qui n’est pas le cas actuellement. Aujourd’hui, on forme toujours les jeunes comme les moins jeunes à des disciplines uniques, qui n’intègrent pas l’utilisation des nouvelles technologies dans leur travail de tous les jours et pourtant, le Web est maintenant un incontournable.
Mais les diplômés sont encore, dans bien des cas, très peu en mesure d’assumer la direction d’une stratégie Web d’entreprise. Pour cela, il faut comprendre les grands enjeux certes, mais aussi la technologies qui aideront à les réaliser. Les entreprises perdent ainsi temps et argent à reformer professionnellement leurs diplômés récemment engagés. Perte de productivité, perte d’argent…
C’est pour cela que je me suis investi dans la formation professionnelle à l’université de Montréal afin de réaliser un vieux rêve que je partageais avec Jean Lanoix : créer une université d’hybrides…
Mais avant que ce rêve ne se réalise, il faudra probablement attendre l’arrivée de la «NetGen» à l’université et dans les entreprises, les vrais hybrides naturels… Ce qui m’amène à ma dernière grande influence. J’aurais pu parler des conférences de 2005, les premières à parler de Web 2.0 et qui ont mené à ma spécialisation, mon créneau professionnel en Entreprise 2.0 mais je voudrais plutôt insister sur une autre influence. Celle de mon fils.
C’est lui qui m’a formé aux univers virtuels et aux jeux vidéos. Le Serious gaming, c’est aussi son influence. C’est après l’avoir regardé collaborer sur WoW que j’ai fait le lien avec les difficultés des jeunes de la «NetGen» avec le système scolaire traditionnel et que j’ai ensuite pris contact avec Marc Prensk, le père des Digital Natives et grand apôtre du DGBL (Digital Game Based Learning) à l’école. En passant, Marc donne la conférence d’ouverture à webcom-Montréal le 12 novembre à 7h30. C’est tôt mais ne manquez pas ça…
Et maintenant, dans mes conférences, je lui en rend crédit : pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transmission du savoir s’inverse. Ce sont maintenant les jeunes qui apprennent aux plus vieux. Vous demeurez sceptiques ? Alors, je vous montre le début d’un article paru dans Le Devoir.com (non-disponible gratuitement sur internet…dommage)
Avis aux mauvais augures : Le Web 2.0 n’est pas mort. Il évolue !
27 octobre 2008Le tout a commencé le 14 octobre par un billet de l’ami Philippe Martin sur la mort du Web 2.0, intitulé :«Le Web 2.0 est mort, vive le Web 2.0 !». Je ne sais pas si c’est la morosité ambiante, la crise financière, la récession annoncée et les coupures de postes dans les startups du Web 2.0 mais on dirait que bien des gens sont rapides sur la gâchette à prédire la fin de Web 2.0 et en particulier de son phénomène le plus connu : les blogues.
L’ami Laurent Maisonnave a été le premier à relever les propos de Paul Boutin dans le magazine Wired d’octobre où ce dernier écrit :« @WiredReader: Kill yr blog. 2004 over. Google won’t find you. Too much cruft from HuffPo, NYT. Commenters are tards. C u on Facebook?», un clin d’oeil à l’utilisation de plus en plus grande de Facebook et Twitter pour communiquer et s’exprimer sur le Web. Pour Boutin, les blogues sont un phénomène de 2004, récupéré par les médias et les entreprises. Les blogues seraient devenus «affaires», impersonnels…
Oui, il y a plus de blogues d’affaires et donc Yulbiz.org mais impersonnels ? Alors là, pas d’accord ! Boutin n’a pas lu «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires» et n’a pas suivi nos conversations sur la puissance des blogues de niche ou encore les billets de l’amie Michelle Blanc sur la passion et les affaires… Les blogues ont certes évolué depuis 2004 mais ne sont pas un phénomène à la veille de disparaître.
Selon le plus récent recensement de Technorati, il y en a 133 millions. Difficile de sortir du lot selon Boutin mais est-ce le but premier du blogueur que d’être dans les 100 premiers au monde ? Pas du tout…. Ce n’est pas pour cette raison qu’on commence à bloguer et pas pour cette raison qu’on continue. On commence et on continue parce qu’on a envie d’écrire et pas seulement que 140 caractères… On continue parce qu’on se sent un peu coupables de ne pas publier une journée, on continue pour s’exprimer sur les sujets qui nous passionnent, sur les sujets sont les moteurs de notre vie professionnelle. On blogue parce qu’on veut demeurer «à la fine pointe», parce qu’on tient à ce que notre expertise soit visible, reconnue. Qu’elle soit dans les 100 premiers, tant mieux mais ce n’est pas le but !
Et les blogues vont continuer à évoluer. Le micro-blogging à la Twitter fait partie de cette évolution et oui, on peut y retrouver les «pionniers» tels que Calacanis, O’Reilly et Scoble mais cette tendance à la communication instantanée ne fera pas disparaître pour autant le blogue, comme le blogue n’a pas fait disparaître le journal traditionnel. Les blogues, comme les autres médias sociaux ont changé le rapport de pouvoir face à la liberté d’expression. Twitter n’amène rien de neuf de ce côté. Toutes ces formes d’expression écrites sont complémentaires, s’influencent et évoluent dans le fond comme dans la forme…
Et cette évolution passe par la vidéo, les podcasts et les vlogues. «Join the video conversation» dit Seesmic Il s’agit bien de l’appropriation de l’image par tous, comme ce fut le cas de l’écrit. Mais l’image, ce n’est pas que la vidéo : il y a la photo, donc Flickr et autres clones du genre… Et quand on parle ensuite de partager vidéos, photos et texte, on pense alors aux réseaux sociaux, à Facebook, Ning, Flickr lui-même et bien d’autres dont Twine…
Twine, c’est le Web sémantique, donc le Web 3.0. À tous les mauvais augures qui annoncent le mort du Web 2.0 : Il n’est pas mort, il évolue ! C’est d’ailleurs ce que notent plusieurs observateurs du Web, dont les rédacteurs de ReadWriteWeb. Ces derniers ont identifié récemment dix tendances lourdes en termes d’évolution :
1. Le Web sémantique
2. L’intelligence artificielle
3. Les mondes virtuels
4. Le mobile
5. «L’Attention Economy»
6. Les sites Web comme services Web
7. La video en ligne / Internet TV
8. Les «Rich Internet Apps»
9. Le Web international
10. La personalisation
À mon avis, ils ne se trompent guère sur les deux premiers et sur le mobile mais oublient la suite logique soit les carnets de vie, ou si vous préférez «LifeLogs», et le «Cloud Computing» avec ses entrepôts de données.
En terminant, je vous réfère aussi à ce billet, paru sur le blogue de Chris Brogan. Il est de Dennis Howlett et est intitulé «Web 2.0 – Was it ever alive?». Un autre mauvais augure qui dénigre le phénomène et son extension en entreprise, soit l’entreprise 2.0. Lisez ce billet mais surtout, lisez les commentaires de Tim O’Reilly en réponse. Non, le Web 2.0 n’est pas mort. Il évolue !
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L’Internet des données : Une guerre sans merci avec des armes d’accumulation massive (MAJ) !
24 octobre 2008Je republie ce matin, en guise d’introduction aux prochains billets, celui que j’ai «commis» le 10 octobre dernier et qui a trouvé écho dans le quotidien français Le Monde, le 22 octobre.
Nous ne sommes pas encore en décembre mais je me risque tout de même à faire une prédiction : la prochaine année sur le Web, sera profondément marquée, à part la crise financière et économique, par la course aux données, VOS données… Et qui est déjà engagé dans cette course folle ? Des géants comme Google, Microsoft, Amazon, IBM et quelques autres joueurs. Une course, que dis-je, plutôt une guerre commerciale et technologique sur plusieurs fronts, dont ceux de la vitesse de transmission, la capacité d’entreposage, la sécurité et la portabilité des données et qui a pour enjeu rien de moins que toutes vos données, aussi bien personnelles que les données et applications des entreprises, la «Data War », comme l’a nommée le magazine Wired.
Microsoft organise un tirage, un jeu. Mais l’objectif est sérieux la sécurité de vos données !
Dans cette guerre sans merci, une des armes d’accumulation massive est sans contredit les méga-entrepôts de données comme celui de Google à The Dalles en Orégon. À l’origine, une ancienne aluminerie avec, à la clé, une centrale électrique et reconvertie en entrepôt de serveurs. Des milliers d’entre eux, installés en rangées du plancher au plafond et refroidis par un monstrueux système de climatisation. Ces serveurs sont des ordinateurs qui n’ont comme but que d’accumuler des données et de les rendre ensuite accessibles aux demandeurs.
Le complexe de Google à The Dalles
Et celui de Microsoft à San Antonio au Texas
Qui seront remplacés par des containers ???
Google a commencé à en installer pour répondre aux besoins sans cesse croissants de son omnipotent moteur de recherche (100 millions de requêtes/jour, 200 Petabits de disque dur, 1 Petabit = 1 million de milliards) mais s’est vite rendu compte qu’ils «serviraient» aussi à soutenir son offre de «services Web» aux particuliers comme aux entreprises. Des services comme gMail ou GoogleDocs, par exemple.
Et comme de plus en plus d’entreprises et de personnes vont utiliser le Web de Google et des autres et y générer des «téra et petabits» de données, plus le Web aura besoin de gérer ces données, de les entreposer mais aussi de proposer aux individus et entreprises, des suites logicielles et d’applications pour accéder à ces données. Ces suites, comme celle d’Office et les données qu’elles génèrent sont présentement installées et/ou stockées sur nos disques durs, sur des DVD ou clés USB.
S’il n’en tient qu’à Google et compagnie, ces données et applications quitteront donc l’ordinateur traditionnel. Georges Gilder, du magazine américain Wired, décrit ainsi ce que Google, Microsoft et les autres sont en train de réaliser:
Le «desktop» deviendra un terminal branché sur un «nuage Web» ou ordinateur central planétaire, ce que de plus en plus de personnes nomment le «Cloud Computing». Littéralement, l’informatique traditionnelle, faite d’ordinateurs à disques durs, de centres de traitement, d’applications et de logiciels, tous entretenus par une armée de spécialistes, sera vaporisée en un nuage Web et les données qu’ils contenaient, stockées dans les entrailles des centaines de milliers de serveurs réunis dans des entrepôts et reliés entre eux par un Internet ou Web de plus en plus rapide.
Cet ordinateur planétaire aura besoin d’une autre composante essentielle qui se met d’ailleurs en place. De la vitesse de traitement pour servir les données. Sur ce front de la bataille on peut voir qu’entre l’Asie et les USA a été mis en place le PC1 Cable System et que ce dernier offre actuellement une possibilité de transit d’information (de données) de 180 gigabits/seconde (Un gigabit = un milliard de bits), et qu’en plus il a été conçu pour atteindre UN Tétrabit/seconde !!! (Un terabit = 1 000 milliards de bits).
Pour remettre ces chiffres en perspectives, je n’ai qu’à comparer avec ce que nous offre actuellement un fournisseur Internet tel que Vidéotron avec un forfait maximal, appelé TGV 50, de 50 mégabits/seconde !!! Malgré tout on est aujourd’hui bien loin des kilobits par seconde du début de l’Internet, que l’on nomme toujours Internet1. À 180 gigabits/seconde nous entrons dans un autre monde, celui d’Internet 2. Autant les USA, que l’Europe, le Japon et la Chine ont de grandes ambitions pour ce nouvel Internet et comme pour les débuts de son ancêtre les centres de recherche, les universités et les militaires l’utilisent déjà. Mais ce les Google et Microsoft qui en seront les utilisateurs commerciaux privilégiés.
L’ordinateur, ainsi libéré et accéléré, rapetissera et deviendra entièrement mobile ou intégré aux objets usuels tels que les frigos et même les vêtements. Déjà certains d’entre nous en avons en mains : Microsoft Zune, Amazon Kindle, Apple iPhone, Samsung Instinct et bientôt le gPhone (pour Google Phone). Vous voyez ? Nos principaux acteurs sont sur tous les fronts…
Il y a présentement 3,3 milliards d’utilisateurs de la téléphonie mobile sur la planète, selon GSM World. Et ce nombre croîtra d’un milliard en 2009. Les nouveaux modèles comme le iPhone ne sont plus des téléphones mais bien les nouveaux ordinateurs du futur : faciles à utiliser, moins chers et sans disque dur, ils offrent la téléphonie mais aussi le courriel, l’internet et donc, l’accès aux applications que ce soit pour s’amuser, s’informer ou travailler. Imaginez bientôt ces milliards d’ordinateurs en train de générer des contenus et données.
Pas surprenant que tous les grands se positionnent pour profiter de cette manne. Une manne de dollars, bien entendu car le «Cloud Computing» et l’accès à nos données, nous coûtera de l’argent, probablement sous forme de facture mensuelle comme c’est présentement le cas pour le câble et l’électricité. De compagnies Web ou technologiques, Google, Microsoft, Amazon et les autres risquent ainsi de muter sous nos yeux et devenir les prochaines «Utilités publiques», comme le disent nos voisins américains et spécialement Nicholas Carr dans son bouquin «The Big Switch. Rewiring the World, from Edison to Google».
Et nos données personnelles dans tout cela ? Et leur sécurité ? Google risque-t-il de devenir le si craint Big Brother ? Des interrogations et surtout un débat qui risque de faire rage et pas seulement qu’à Silicon Valley. Je vous garantis qu’on va en parler à webcom-Montréal en novembre ainsi qu’au Web08 à Paris en décembre, deux évènements que je couvrirai et on peut compter sur des personnages comme Marc Canter et son «Open Social Bill of Rights», qui vise à protéger les «social graphs» des utilisateurs des réseaux sociaux entre autres, donc leurs données personnelles, pour sonner la charge dans ce débat qui risque d’être passionnant. Et vous, vous en pensez quoi de Big Brohter ???
Après quelques jours de congé de blogue, qui auront servi, entre autres, à installer une nouvelle version de WordPress, me voici de retour. Le premier billet ira à la nouvelle que j’ai reçue hier : J’ai été choisi par les organisateurs de la conférence LeWeb08 à Paris comme blogueur officiel et pourrai ainsi m’y rendre pour vous en écrire et montrer les moments forts. Rendez-vous les 9 et 10 décembre prochains.
En train de bloguer l’an dernier et pas le seul !
Je ne suis pas le seul… L’amie Patricia Tessier m’accompagnera et je sais aussi que le copain Bertrand Duperrin a lui aussi été choisi. Les autres ? Nous ne savons pas encore. La liste sera publiée sur le site dans les prochaines semaines. Vous pouvez vous attendre à ce que je blogue sur les conférences et conférenciers mais aussi la conférence elle-même et ses à-côtés.
Ce sera ma troisième présence à cette conférence internationale, consacrée aux nouvelles tendances du Web. La conférence de cette année sera particulière…. La thématique n’est ni le Web 2.0, le Web 3.0 ou autres zéros de ce monde. Il y sera plutôt question d’amour ! Oui, oui, vous avez bien lu… Pour vous prouver que je blague pas, regardez la vidéo suivante où le copain Loïc LeMeur et sa femme Géraldine, nous parlent de la programmation, puisqu’ils en sont les grands organisateurs:
Je serai en congé de blogue jusqu’à jeudi prochain. Je vous reviens avec, entre autres, une série de billets sur la communication interne à l’ère du Web 2.0 et aussi une réponse à l’ami Philippe Martin sur la mort de Web 2.0, sa renaissance, son avenir difficile en cette économie trouble… Entre-temps, vous pourrez toujours me suivre sur Twitter et je publierai aussi sur les réseaux sociaux de webcom-Montréal. Bon WE à tous et toutes !
Êtes-vous un(e) nomade du numérique ?
15 octobre 2008Vous voulez aider Shel Holtz dans sa réflexion sur les «Digital Nomads» ? Ce dernier (Shel) est bien connu dans le monde des communications et des intranets pour ses ateliers et conférences. Face au phénomène du nomadisme numérique et du travail qui devient lieu neutre, ce dernier se pose d’intéressantes questions, questions qui valent bien un commentaire ou deux de votre part.
C’est quoi le nomadisme numérique ? Vous en saurez plus en lisant le billet que j’ai écrit sur le sujet en août dernier mais surtout en visitant le site qui leur est dédié.
Donc, vous en pensez quoi ? Êtes-vous un nomade du numérique et comment le vivez-vous dans le quotidien ?
Vous voulez participer à webcom gratuitement ? Alors, à vos claviers…(suite et fin)
14 octobre 2008C’est le temps aujourd’hui, journée d’élections fédérales, d’élire mes meilleurs commentaires sur webcom-Montréal, plus précisément de choisir les deux personnes qui m’ont fait des commentaires pertinents sur la conférence webcom-Montréal idéale et qui vont ainsi participer gratuitement à la conférence du 12 novembre prochain. J’ai été gâté… Une dizaine de commentaires reçus et tous pertinents ! Mais je n’ai que deux billets à donner… Donc, le long WE de l’Action de Grâces m’a servi à bien évaluer chacun d’entre eux et de faire un choix.
Comme promis, voici les commentaires des deux gagnant(e)s. La question, je vous le rappelle était :«Dites-moi en quelques paragraphes quel serait, pour vous, la parfaite conférence webcom ?»
Le premier billet ira à Mathieu Bernatchez :
«Hello Claude!
Bon, comme il n’y a qu’un commentaire, je me lance (si personne d’autre ne répond, je suis sûr de gagner mon billet gratuit, yé!)
J’ai toujours eu beaucoup de difficulté avec l’importance (à mon avis démesurée) que l’on accorde aux médias sociaux et machins 2.0 dans les conférences en affaires Internet, Webcom n’échappe pas à cette critique, même si j’ai adoré la dernière édition.
Pour moi, donc, le “Webcom de mes rêves” serait axé sur des stratégies concrètes qui ont fait leurs preuves et accorderait moins de place aux trucs collaboratifs.
Ça fait des années que des entreprises investissent dans l’ergonomie, le référencement, la mesure, les newsletters, etc. C’est trop “traditionnel” pour certains, mais ça marche, on sait comment faire, il y a des recettes éprouvées par de nombreux exemples et plein de gens auraient des tas de trucs vraiment pertinents à dire sur le sujet. Même si c’est moins glamour qu’un truc 2.0, ça marche, c’est payant, on sait comment faire.
Le problème avec les trucs collaboratifs, wikis, bloques et autres mashups d’agrégateurs de fils RSS en podcast, c’est qu’on se base habituellement sur quelques exemples très typés pour généraliser et dire aux gens que ça s’applique en général.
Prenons les blogues d’affaires, par exemple. Ça fait au moins deux ans qu’on en parle à temps plein, même dans les médias généralistes. Pourtant, combien d’entreprises réussissent quelque chose de mesurable avec leur blogue d’affaires? 4 ou 5 au Québec? Si on s’intéresse aux blogues d’affaires, on réalise bien vite qu’à part des consultants indépendants qui travaillent en marketing Internet, il n’y a vraiment, vraiment pas grand chose. Ces consultants prétendent que le blogue fonctionne bien pour eux, qu’il amène de nouveaux clients… Mais les consultants en affaires Internet sont tellement en demande ces temps-ci que, selon moi, ces gens seraient occupés à temps plein de toute façon, blogue ou pas. Par ailleurs, le public qu’ils visent est très techno et ne peut se passer de leur Google Reader, pas vraiment des gens représentatifs de la population en général…
Combien de temps passe l’internaute moyen à interagir à propos de marques et entreprises dans une journée typique? Même dans Facebook, à part avec la pub (très traditionnelle), quelle entreprise a réellement réussi à créer un “buzz”? Combien de vos décisions d’achat ou perceptions d’une marque ont été influencées par les médias sociaux? Combien investissent dans des trucs collaboratifs qui restent déserts, publicité vidéo virale dont on entendra jamais parler… On expérimente dans des trucs “cool” alors que les sites d’entreprises sont faciles à améliorer avec des stratégies simples qui ont fait leurs preuves. Commençons au moins par régler les trucs faciles…!
C’est ce que j’aimerais qu’on me dise dans le prochain Webcom! Et surtout comment faire
Sur ce, c’est toujours un plaisir de te lire Et bon succès avec Webcom!»
Le second billet ira à Muriel Ide :
«Claude,
Voilà mon rêve éveillé de Webcom :
Idée 1
Je rajouterai une conférence qui traite de la perception et de la réalité lié au web, tendance 2.0
Sans rentrer dans le vif du sujet quelque chose de sociologique/psychologique.
Ça permettrait aux néophytes de démystifier et perdre leurs appréhensions face à cette vague 2.0. si on pouvait rattacher cela à des comportements ou des faits vécus (relativiser).
D’un autre côté, ça forcerait les experts et les stratèges à adapter leurs discours en le renforçant avec des propos plus terre à terre et une approche plus humaine (adaptation).
Qui sait, on découvrirait peut-être une recette magique pour concilier tout le monde ?
On finirait p-ê par comprendre pourquoi même dans cette industrie, qui se gargarise de stratégie, on est tributaire de la pensée stérile du “gagne petit”.
(En référence à ta montée de lait)
Idée 2
Ensuite une étude de cas mais plutôt que d’avoir seulement les experts sur le podium, je prendrai des personnes dont le projet est encore en chantier (ex. : L’hôpital Douglas)et des experts.
Les uns pourraient témoigner du chemin parcouru, les autres faire une critique constructive et un parallèle avec d’autres études de cas. Évidemment, on parle du marché local et pas forcément d’une start-up en web.
Quand je te disais que je rêvais éveillée…
Quoiqu’il en soit Claude, merci pour cette initiative et la peine que tu te donne à faire rayonner Webcom.»
Je vais transmettre leurs noms et coordonnées aux organisateurs afin de les inscrire officiellement. Merci à tous ceux et celles qui ont participé à ce tirage. Tous les commentaires seront aussi transmis aux organisateurs. Au plaisir de vous rencontrer sur place le 12 novembre prochain !
C’est la question posée par une des protagonistes de cet hilarant épisode de chezjules.tv intitulé : «Star du Web» et mettant en vedette les comédiennes Anne Dorval, Maude Guérin et Janine Sutto. Et comme la phrase le laisse soupçonner, il y est question de blogue… Le concept, les textes et la réalisation sont de la scénariste, chroniqueuse, réalisatrice, productrice et blogueuse Geneviève Lefebvre.
Dommage qu’on ne puisse pas «l’encapsuler» (embed) mais seulement la partager sur Facebook…
L’Internet des données : Une guerre sans merci avec des armes d’accumulation massive !
10 octobre 2008Nous ne sommes pas encore en décembre mais je me risque tout de même à faire une prédiction : la prochaine année sur le Web, sera profondément marquée par la course aux données, VOS données… Et qui est déjà engagé dans cette course folle ? Des géants comme Google, Microsoft, Amazon, IBM et quelques autres joueurs. Une course, que dis-je, plutôt une guerre commerciale et technologique sur plusieurs fronts, dont ceux de la vitesse de transmission, la capacité d’entreposage, la sécurité et la portabilité des données et qui a pour enjeu rien de moins que toutes vos données, aussi bien personnelles que les données et applications des entreprises, la «Data War », comme l’a nommée le magazine Wired.
Microsoft organise un tirage, un jeu. Mais l’objectif est sérieux la sécurité de vos données !
Dans cette guerre sans merci, une des armes d’accumulation massive est sans contredit les méga-entrepôts de données comme celui de Google à The Dalles en Orégon . À l’origine, une ancienne aluminerie avec, à la clé, une centrale électrique et reconvertie en entrepôt de serveurs. Des milliers d’entre eux, installés en rangées du plancher au plafond et refroidis par un monstrueux système de climatisation. Ces serveurs sont des ordinateurs qui n’ont comme but que d’accumuler des données et de les rendre ensuite accessibles aux demandeurs.
Le complexe de Google à The Dalles
Et celui de Microsoft à San Antonio au Texas
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Qui seront remplacés par des containers ???
Google a commencé à en installer pour répondre aux besoins sans cesse croissants de son omnipotent moteur de recherche (100 millions de requêtes/jour, 200 Petabits de disque dur, 1 Petabit = 1 million de milliards) mais s’est vite rendu compte qu’ils «serviraient» aussi à soutenir son offre de «services Web» aux particuliers comme aux entreprises. Des services comme gMail ou GoogleDocs, par exemple.
Et comme de plus en plus d’entreprises et de personnes vont utiliser le Web de Google et des autres et y générer des «téra et petabits» de données, plus le Web aura besoin de gérer ces données, de les entreposer mais aussi de proposer aux individus et entreprises, des suites logicielles et d’applications pour accéder à ces données. Ces suites, comme celle d’Office et les données qu’elles génèrent sont présentement installées et/ou stockées sur nos disques durs, sur des DVD ou clés USB.
S’il n’en tient qu’à Google et compagnie, ces données et applications quitteront donc l’ordinateur traditionnel. Georges Gilder, du magazine américain Wired, décrit ainsi ce que Google, Microsoft et les autres sont en train de réaliser:
Le «desktop» deviendra un terminal branché sur un «nuage Web» ou ordinateur central planétaire, ce que de plus en plus de personnes nomment le «Cloud Computing». Littéralement, l’informatique traditionnelle, faite d’ordinateurs à disques durs, de centres de traitement, d’applications et de logiciels, tous entretenus par une armée de spécialistes, sera vaporisée en un nuage Web et les données qu’ils contenaient, stockées dans les entrailles des centaines de milliers de serveurs réunis dans des entrepôts et reliés entre eux par un Internet ou Web de plus en plus rapide.
Cet ordinateur planétaire aura besoin d’une autre composante essentielle qui se met d’ailleurs en place. De la vitesse de traitement pour servir les données. Sur ce front de la bataille on peut voir qu’entre l’Asie et les USA a été mis en place le PC1 Cable System et que ce dernier offre actuellement une possibilité de transit d’information (de données) de 180 gigabits/seconde (Un gigabit = un milliard de bits), et qu’en plus il a été conçu pour atteindre UN Tétrabit/seconde !!! (Un terabit = 1 000 milliards de bits).
Pour remettre ces chiffres en perspectives, je n’ai qu’à comparer avec ce que nous offre actuellement un fournisseur Internet tel que Vidéotron avec un forfait maximal, appelé TGV 50, de 50 mégabits/seconde !!! Malgré tout on est aujourd’hui bien loin des kilobits par seconde du début de l’Internet, que l’on nomme toujours Internet1. À 180 gigabits/seconde nous entrons dans un autre monde, celui d’Internet 2. Autant les USA, que l’Europe, le Japon et la Chine ont de grandes ambitions pour ce nouvel Internet et comme pour les débuts de son ancêtre les centres de recherche, les universités et les militaires l’utilisent déjà. Mais ce les Google et Microsoft qui en seront les utilisateurs commerciaux privilégiés.
L’ordinateur, ainsi libéré et accéléré, rapetissera et deviendra entièrement mobile ou intégré aux objets usuels tels que les frigos et même les vêtements. Déjà certains d’entre nous en avons en mains : Microsoft Zune, Amazon Kindle, Apple iPhone, Samsung Instinct et bientôt le gPhone (pour Google Phone). Vous voyez ? Nos principaux acteurs sont sur tous les fronts…
Il y a présentement 3,3 milliards d’utilisateurs de la téléphonie mobile sur la planète, selon GSM World. Et ce nombre croîtra d’un milliard en 2009. Les nouveaux modèles comme le iPhone ne sont plus des téléphones mais bien les nouveaux ordinateurs du futur : faciles à utiliser, moins chers et sans disque dur, ils offrent la téléphonie mais aussi le courriel, l’internet et donc, l’accès aux applications que ce soit pour s’amuser, s’informer ou travailler. Imaginez bientôt ces milliards d’ordinateurs en train de générer des contenus et données.
Pas surprenant que tous les grands se positionnent pour profiter de cette manne. Une manne de dollars, bien entendu car le «Cloud Computing» et l’accès à nos données, nous coûtera de l’argent, probablement sous forme de facture mensuelle comme c’est présentement le cas pour le câble et l’électricité. De compagnies Web ou technologiques, Google, Microsoft, Amazon et les autres risquent ainsi de muter sous nos yeux et devenir les prochaines «Utilités publiques», comme le disent nos voisins américains et spécialement Nicholas Carr dans son bouquin «The Big Switch. Rewiring the World, from Edison to Google».
Et nos données personnelles dans tout cela ? Et leur sécurité ? Google risque-t-il de devenir le si craint Big Brother ? Des interrogations et surtout un débat qui risque de faire rage et pas seulement qu’à Silicon Valley. Je vous garantis qu’on va en parler à webcom-Montréal en novembre ainsi qu’au Web08 à Paris en décembre et compter sur des personnages comme Marc Canter et son «Open Social Bill of Rights», qui vise à protéger les «social graphs» des utilisateurs des réseaux sociaux entre autres, donc leurs données personnelles, pour sonner la charge dans ce débat qui risque d’être passionnant. Et vous, vous en pensez quoi de Big Brohter ???
Le DGBL : la nouvelle frontière de l’apperntissage ?
9 octobre 2008Le DGBL ??? C’est quoi au juste ??? C’est ce que nos voisins du Sud nomment communément le «Digital Game Based Learning» et ce dernier est en passe de devenir une des nouvelles frontières technologiques de l’apprentissage. Pas pour les Baby Boomers, ni pour la génération des X ou celle des Y qui suivent mais pour ceux que l’on nomme les «natifs du numérique» ou encore la génération »NetGen».
Vous savez, ils ont entre 5 et 19 ans et sont un peu arrogants, très sociables, coordonnés, flexibles, compétitifs, et un brin réfractaires à l’autorité traditionnelle. Ces «Digital Natives», concept mis de l’avant pour le première fois pas un certain New-Yorkais du nom de Marc Prensky, ne se reconnaissent pas dans le système d’éducation dominé par les valeurs traditionnelles et la hiérarchie verticale. Résultat : un haut taux de décrochage scolaire en résulte et tout ce qui s’en suit de problèmes d’adaptation sociale des jeunes.
Près de 90 millions d’entre eux se retrouvent dans le «gaming» ou si vous préférez, les jeux vidéos mais en particulier ceux pratiqués maintenant en ligne comme World of Warcraft. Avec ces jeux, où la violence n’est pas la raison d’être, les jeunes «gamers» sont en train de créer un nouveau modèle d’apprentissage collaboratif qui leur est propre et qu’ils vont amener en entreprise dans les dix ou 15 prochaines années…
Déjà, certains experts se penchent sur le phénomène comme Marc Prensky avec son livre «”DON’T BOTHER ME, MOM — I’M LEARNING” : How Computer and Video Games Are Preparing Your Kids For Twenty-first Century Success — and How You Can Help». Des entreprises québécoises telles que Xaracom, déjà très impliquées dans le VLearning sont aussi du mouvement. Utopie diront certains ?
Immenses possibilité répondront les autres. Déjà, les plus grandes compagnies productrices de jeux s’intéressent à ce nouveau phénomène et offrent maintenant des jeux d’apprentissage non-violents. Des entreprises comme Hopelab.org offrent des jeux comme Re-Mision, qui permet à de jeunes patients atteints du cancer d’entrer dans leur propre corps et de combattre la maladie.
C’est en fait, ce que l’on nomme maintenant le «Serious Gaming» ou l’intégration du jeu vidéo dans les institutions scolaires, les entreprises et les grands organismes gouvernementaux tels que l’armée ! Et justement, le jeu sérieux sera un des principaux thèmes abordés au prochain Sommet international du jeu qui aura lieu à Montréal les 18 et 19 novembre prochain au Centre des congrès de Montréal. Curieusement, Prensky n’y sera pas mais si vous voulez le rencontrer et lui parler, l’opportunité s’y prêtera au Yulbiz-spécial du 11 novembre et à la conférence webcom-Montréal le 12, où il viendra parler de : « “Use Me or Lose Me ». Deriving Maximum Value from Today’s Younger Workers»