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Claude Malaison

Cloud Computing Communication interactive OpenSocialWeb

Portabilité des données : Google et Microsoft entrent dans la danse…

31 janvier 2008

Je suis tombé, grâce au copain Christian Joyal d’inpowr, sur un article des plus intéressant et publié le 10 janvier dernier par Sébastien Delahaye de Libération.fr et intitulé :«Réseaux sociaux : Emporter ses amis avec soi». Surprenant pour un blogueur spécialisé dans les jeux vidéos mais qui donne parfois dans des analyses fort intéressantes sur le Web 2.0 et sans le savoir sur le Web 3.0.

Dans son billet, qui fait écho à celui paru dans Read Write Web, il retrace les grandes lignes d’une initiative américaine, la Data Portalility Initiative, (portabilité des données) initiée par un groupe de geeks dont J. Trent Adams et Ben Meltcalfe. Vous vous souvenez de la mésaventure de Robert Scoble sur Facebook, qui a été banni de profil pour avoir voulu utiliser ses propres données ailleurs ?

Vous vous souvenez également que j’ai écrit à plusieurs reprises, dont ICI, sur la charte des droits des utilisateurs des réseaux sociaux, charte mise de l’avant par les flamboyants Mark Canter et Michael Arrington ? Vous savez également que j’écris régulièrement sur Google et leur obsession de dominer le Web des données avec, entre autres, le Open Social Initiative en réponse à Microsoft et Facebook (lire ce billet) et aussi à la guerre que se livrent les deux géants sur les entrepôts de données (lire cet autre billet).

Serez-vous alors surpris d’apprendre que le Data Portalility Initiative possède son Google Group et son groupe Facebook… Mais surtout que Google et Microsoft sont maintenant des membres actifs, de même que plusieurs autres gros joueurs du Web 2.0 comme LinkedIn, Digg, Mozilla, Twitter, Flickr, SixApart, et… Facebook !!! Ce qui a eu l’effet d’une bombe dans le milieu.

Le but initial est louable : Permettre aux utilisateurs de faire ce que réclamait à grands cris Mark Canter à LeWeb3 à Paris : Permettre aux utilisateurs de posséder leurs données personnelles sur le Web social 2.0 et de pouvoir les «scraper» d’un site à l’autre, soit une sorte d’Open Social Initiative pour utilisateurs. Le but ultime : Que l’initiative soit récupérée au profit de Google et Microsoft dans leur bataille pour vos données. Et devinez qui va représenter Google au sein de«l’Initiative» ? Nul autre que Brad Fitzpatrick, l’inventeur LiveJournal et du OpenID… Et pour Facebook ? Nul autre que Benjamin Ling, qui a quitté Google il y a trois mois !!!

En conclusion de son billet, Sébastien Delahaye écrit :

«Dans les mois à venir, DataPortability devra prouver que ce n’est pas qu’un groupe de travail de plus, plein de bonnes intentions mais incapable de produire des résultats réels. Et surtout se plonger dans les arcanes de la directive européenne sur les données personnelles, qui précise que les données collectées ne peuvent être utilisées, sauf autorisation expresse des utilisateurs, hors du contexte prévu initialement. En d’autres termes, interdiction a priori pour un internaute de transférer tous ses contacts automatiquement d’un site à l’autre. Or, c’est précisément le but de DataPortability…»

Le groupe de travail, comme il le nomme, vient au moins d’accoucher hier d’un premier rapport. Très intéressant à lire et je vous le recommande. Mais il y a dans ce rapport des passages qui laissent songeurs, tels celui-ci :

«To better reflect a focus on control and privacy, the slogan on the front page has been changed from “sharing is caring” to “Connect. Control. Share. Remix”. The “Sharing is Caring” slogan was actually targeted at vendors but has been misunderstood to imply social networking and sharing of personal data.»

OpenSocialWeb Web 3.0

Quand le Web 2.0 rencontre le Web 3D…

31 janvier 2008

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il fallait bien que ça arrive un jour… De quoi je parle ? De l’arrivée sur Facebook des jeux vidéo ! Et c’est en entrant en contact avec le personnage de bande dessinée Tryphon Tournesol, (oui, oui, le professeur Tournesol de Tintin) que j’ai été invité à utiliser une nouvelle mini-application «Defense of the Ancients»

Je m’attendais à un groupe de pression habituel de FB, mis sur pied pour défendre la bande dessinée ou autre truc du genre mais non… Surprise. «Defense of the Ancients» est un jeu vidéo fait dans les règles de l’art et qui offre aux utilisateurs, comme sur WoW, la possibilité de gravir des niveaux en exécutant des quêtes…

Cette mini-application est le produit de l’imagination de trois étudiants américains, dont un porte un nom tout-à-fait à propos :  Venkat Gamesh…  Toute nouvelle dans le monde FB, elle attire déjà et quotidiennement, plus de 10 000 utilisateurs. Quand le Web 2.0 rencontre le Web 3D !!!

Communication interactive

Les «Y» et l’entreprise sous la loupe des universitaires…

29 janvier 2008

J’ai reçu, de la part d’Isabelle Lopez, qui incidemment lancera son nouveau blogue dans les prochains jours, un courriel où elle me faisait suivre une communication de notre «Alma Mater» commune, soit l’Université Laval. Vous savez que les générations «Y» et «NetGen» sont sous les feux des médias depuis quelques mois. J’en ai souvent parlé dans mes billets, surtout de l’influence qu’ils auront sur les changements organisationnels à venir dans les entreprises, menant à l’Entreprise 2.0 ou ce qu’on voudra bien la nommer au cours des prochaines années.

Eh bien, les «Y» seront passés à la loupe des chercheurs de Laval, ce qui, en soi, n’est pas une première car j’ai déjà fait un billet sur un groupe de recherche du même type sur Facebook, soit le «Digital Natives Group» . Pour ce qui est des chercheurs de l’UdL, voici leur texte de présentation :

«Le 21 janvier dernier, une invitation vous a été transmise afin de participer à un sondage portant sur les défis de l’attraction et de la rétention des jeunes dans les organisations. Réalisé par l’Université Laval, ce sondage vise à connaître l’importance que vous accordez à certaines caractéristiques de l’organisation pour laquelle vous désirez travailler.
Si vous n’avez pas encore répondu au sondage, la présente vise à vous souligner qu’il est encore possible de répondre au questionnaire.
Toutefois, la date butoir pour remplir le questionnaire est le vendredi 1er février à 23h59. En cliquant sur l’hyperlien à la fin de ce communiqué vous serez dirigé vers le sondage. Veuillez noter que les données seront traitées de façon anonyme et confidentielle. Le temps requis pour répondre au sondage est d’environ dix minutes. Veuillez cliquer sur le lien suivant pour accéder au questionnaire : http://ofsys.com/T/OFS3/S/fr-CA/188/iW4JAj/Sondage.ofsys»

Ça donne envie de participer non ??? Cette étude est menée par les professeurs suivants : Lise Chrétien, professeure, Université Laval, Éric Martel, doctorant en sciences de l’administration, Université Laval Guy Arcand, professeur, UQTR Geneviève Tellier, professeure, Université d’Ottawa.

Bon je n’en vais au Yulbiz-Montréal où on fera le lancement officiel du Yulbiz.org. Je vous en reparle demain !

LifeLogs Web 3.0

Bienvenue dans le monde du Web Sémantique, du Web 3.0 et des LifeLogs !!!

26 janvier 2008

Je vous ai déjà parlé de Web sémantique… J’ai fait, il y a quelques mois, un billet sur un article fort intéressant paru ans la revue Business 2.0 , revue depuis disparue du marché et dont un des reportages portait sur les promesses du Web sémantique. On y parlait de Tim Berners-Lee, de Daniel Hillis mais aussi et surtout de Nova Spivack… Qui ? Un autre p’tit vite et brillant qui a fondé Radar Networks et qui a levé 10 millions $US en capital de risque…

Photo de Nova Spivack parue dans Business 2.0

Selon Michael Copeland, l’auteur du reportage, cette «start-up» américaine (encore eux…) était la plus près de réaliser la vision de Berners-Lee, vision exprimée pour la première fois dans un entretien accordé au Courrier de L’UNESCO en 2000. Le créateur du Web y expliquait simplement :

«J’ai un double rêve pour le Web. D’une part, je le vois devenir un moyen très puissant de coopération entre les êtres humains.(Web 2.0) Et dans un second temps, j’aimerais que ce soit les ordinateurs qui coopèrent. […] Quand mon rêve sera réalisé, le Web sera un univers où la fantaisie de l’être humain et la logique de la machine pourront coexister pour former un mélange idéal et puissant..».

Puis, un an plus tard, dans un article de Scientific American en 2001, il parlait d’agents intelligents parcourant le Web et faisant pour nous des réservations de billets d’avion, d’hôtels et de restaurants à partir d’une simple demande ou bien faisant baisser le volume de la télé quand le téléphone sonne… Bienvenue au Web 3.0 !!

Du Web 2.0 au Web 3.0

Bref, Spivack et sa compagnie Radar Networks ont mis en place la technologie nécessaire pour créer, dans un premier temps, un «organisateur personnel de données»… Vous pourrez ainsi accumuler courriels, contacts, photos, vidéos, musique, etc. Tout ce qui est digital, en fait, les transformer en format RDF (Resource Description Framework) et y accéder d’un seul endroit… Vous me voyez venir ??? Non ? Les LifeLogs… J’ai déjà écrit que Google et surtout Microsoft travaillaient sur la question mais que Radar Networks avait une longueur d’avance, même si Microsoft a commencé à s’y intéresser bien avant avec son projet MyLifeBits, sorti tout droit de l’imagination de Gordon Bell.

Ce dernier est en train de tester le concept ci-haut.
Imaginez… Pouvoir emmagasiner toute une vie d’articles, de livres, de cartes, de CD, de lettres, de courriels, de mémos, de rapports, de photos, d’images, de présentations, de films, de bandes vidéos, de DVD, d’émissions télé, de revues de presse, de conférences Power Point, de podcasts, d’enregistrements audio, de conversations téléphoniques, etc. et tout cela emmagasiné et digitalisé dans une base de données unique avec recherche intégrée. Des vrais carnets de vie, qu’elle soit personnelle ou en entreprise. Toute l’expertise capturée au jour le jour, classée et surtout récupérable, les anglais disent «retrievable».

La longueur d’avance de Radar Networks se confirme avec le lancement de la version Beta de la plate-forme Twine. Cette dernière était d’ailleurs une des finalistes aux Crunchies 2007, dans la catégorie Meilleure innovation technologique. Voici comment Spîvak présente son bébé sur la page d’accueil :

«Twine is a new service that intelligently helps you share, organize and find information with people you trust. Share more productively. In Twine you can safely share information and knowledge, and collaborate around common interests, activities and goals. Twine helps you better leverage and contribute to the collective intelligence of your network. Use Twine to share more productively with friends, colleagues, groups and teams. Get more organized. Twine provides one place to tie everything together: emails, bookmarks, documents, contacts, photos, videos, product info, data records, and more. And, because Twine actually understands the meaning of any information you add in, it helps you organize all your stuff automatically. Finally, you can search and browse everything and everyone you know, about anything, in one convenient place.»

Mais comment ça marche au juste ? Voici ce que Spivak répond :

«We thought you’d never ask! Well, in a nutshell Twine uses the Semantic Web, natural language processing, and machine learning to make your information and relationships smarter. But if that’s all Greek to you, just think of Twine as your very own intelligent personal Web assistant, working for you behind the scenes so you can be more productive»

Je vous en reparle dès que j’aurai eu accès à la plate-forme comme Beta-testeur…

Entreprise 2.0

Monopoly World : Participez à la conception !

24 janvier 2008

Je ne suis pas spécialiste du marketing Web, je vous le dis tout de suite. Il y a mes ami(e)s de l’AMM-PCM et du Yulbiz.org pour cela. Mais je ne pouvais pas passer à côté de l’initiative de Hasbro. Cette compagnie spécialisée, entre autres, dans les jeux de société pépare la mise en marché et le lancement d’une nouvelle édition mondiale du jeu le plus populaire de la planète, nul autre que le Monopoly (Plus de 200 millions de jeux vendus). Le jeu intitulé Monopoly World Edition aura comme particularité d’afficher des villes de partout sur la planète, qui apparaitront sur le fameux parcours carré à la place des traditionnels terrains Ventnor, Pennsylvania, Tennessee, Place du Parc, etc.

Mais quelle ville choisir ? On a donc eu l’idée de mettre sur pied un site où l’on incite les Internautes à voter pour les villes de leur choix. Une ou plusieurs… Pour l’instant, Paris et Londres trônent au somment des 20 villes les plus populaires, les 20 à apparaitre sur le jeu selon les codes de couleurs traditionnels, les bleus marine étant les plus chers parce que les plus votés. Donc Paris et Londres remplaceraient Promenade et Place du Parc. (Voir le détail des parcours traditionnels ICI)

Montréal dans tout cela ? Pas si mal car nous sommes au 19e rang, sur un pied d’égalité avec Moscou et Édimbourg, pour remplacer les avenues de l’Orient, Vermont ou Connecticut… Pour voter, il faut vous inscrire ICI. Faites vite car le décompte se poursuit. Au moment d’écrire ces lignes, il restait 36 jours, trois heures, 14 minutes et 45 secondes pour voter !

Événements OpenSocialWeb

Les Crunchies 2007 : De Facebook au faux Steve Jobs, en passant par 2001 Odyssée de l’espace…

22 janvier 2008

Au lieu de prendre l’avion vendredi dernier et me rendre à San Francisco, je me suis confortablement installé devant mon écran d’ordinateur dimanche soir… Je n’ai pas pris de champagne ni de petites bouchées au saumon fumé mais un bon verre d’eau eu un sandwich aux tomates… Mais de quoi parle-t-il me direz-vous ? Mais de la cérémonie des Crunchies 2007, organisée par TechCrunch et Michael Arrington et qui avait lieu au Herbst Theater, cérémonie enregistrée par Revision3 et donc disponible à tous pour visionnement et écoute ICI.

Comme dans toutes les cérémonies de remise de prix, il y a eu un grand gagnant de la soirée. Dans le domaine du Web et des nouvelles technos qui a dominé la scène en 2007 ? Si vous avez répondu Facebook, vous êtes en plein dans le mille… Facebook a gagné dans la plus importante catégorie, soit «Best Overall» avec en commentaire de Arrington :«Facebook revolutionized the idea of what social networking could be.» Je suis absolument d’accord ! Dans cette catérorie, FB était en compétition avec Digg, GrandCentral, Twitter et Zillow, quand même pas rien… Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, seulement 23 ans, est venu chercher le prix.

Quelques minutes auparavant, le même Zuckerberg s’était vu décerner le Crunchie du «Best Startup Founder», le deuxième honneur en importance. Je ne vous ferai pas la liste de tous les gagnants et de toutes les catégories. Pour cela, vous pouvez aller consulter la liste ICI mais je me dois de vous parler de quelques petits «à-côtés» qui ont pimenté la soirée. Ainsi, nous avons eu droit en milieu de soirée à une parodie de Steve Jobs…. (encore…) En fait, plusieurs savent qu’il existe sur le Web un faux Steve Jobs avec son blogue. Les organisateurs ont donc décidé de monter une parodie féroce du vrai en utilisant un faux. Pourquoi ? Parce que le vrai n’a pas daigné assister à la cérémonie non plus que personne chez Apple. Pourtant Apple a gagné dans la catégorie du meilleur gadget techno, bien sûr avec le iPhone

Une parodie féroce que je vous dis avec même la présentation d’un faux MacBook Air… Juste pour ce faux vidéo d’acceptation, cela vaut la peine d’endurer les présentations parfois mornes, les remerciements des gagnants et des vidéos d’enchainement pas toujours pertinents. Outre ce moment très juteux, je vous conseille de regarder attentivement la prestation audio-visuelle du groupe de 10 chanteurs The Ritcher Scales… Leur première chanson sur le courriel était ordinaire mais la seconde sur le Web 2.0 et intitulée «The Bubble» est sublîme.

Autre anecdote : Dans pareilles cérémonies, on crée des trophées que l’on remet aux gagnants de chaque catégories (19 en tout). Les Crunchies ont donc leur statuette en plastique représentant un singe qui tient un os dans sa main droite. On voulait ainsi symboliser le premier développement technoogique, tel que pensé par Stanley Kubrick dans son film classique 2001 Odyssée de l’espace. Vous vous souvenez le singe qui tape dans les os d’un animal avec un autre os ???

En terminant je m’en voudrais de ne pas mentionner la victoire de Netvibes dans la catégorie internationale. En l’absence de Tarki Krim, c’est Freddy Mini qui est venu chercher le Crunchie et qui a annoncé la sortie aujourd’hui de leur nouvelle plate-forme Ginger, dont je vous reparlerai quand je pourrai mettre la main sur un code d’invitation à la version Beta, les 100 premiers s’étant envolés comme des petits pains chauds. Je vous reparlerai aussi de quelques autres découvertes personnelles, telles que Zivity et Twine, mais aussi de inpowr qui, à mon avis, aurait dû être à cette cérémonie parmi les finalistes…

OpenSocialWeb

Le tour du monde Facebook en 80 jours…

21 janvier 2008

Vous connaissez le classique de la littérature d’anticipation «Le tour du monde en 80 jours» écrit en 1872 par Jules Vernes ? Eh bien, sur Facebook, quatre membres ont décidé de créer un groupe qui vise à mettre en relation les quelque 55 millions de membres de Facebook (voir les chiffres détaillés sur le blogue d’Éric Baillargeon) dans un délai de 80 jours et ainsi réduire les «Six Degrees of Separation» à un seul et ainsi faire symboliquement le tour du monde…

Voici ce qu’en disent les créateurs deux canadiens et deux anglais soit : Ruslan Marini, Andrea Blaustein, Lee Jeffries et Adam Taylor :

«The goal is to highlight how powerful the internet has become in such a short time, by showing that EVERYONE on Facebook can be connected to one another by their membership in one group, within 80 days (March 1, 2008). The growth of this group will be documented in a Reality Show, which will feature not only the « The Around The World in 80 Days Experiment: March 1, 2008 », but also, the people on Facebook with the largest friends networks.»

Les quatre organisateurs concluent en disant qu’il s’agit du premier et seul groupe sur Facebook à être couplé avec une émission de télé-réalité et invitent les facebookiens à faire l’histoire… Je ne souscrris guère à cette dernière partie. Mais j’aime bien l’expérience de networking social. Atteindront-ils l’objectif de réunir TOUS les membres en 80 jours ? Pour l’instant, le groupe compte 393 600 membres…

OpenSocialWeb Réalité virtuelle

Si le vDating vous intéresse (suite et fin)

21 janvier 2008

Un court billet pour répondre au commentaire de Fabrice Poiraud-Lambert sur les sites de rencontre qui maintenant se servent de la réalité virtuelle. Comme le mentionnait Fabrice, il n’y a pas qu’OmniDate qui offre une expérience immersive dans le domaine des rencontres galantes. Que non… Il y a bien entendu SecondLife qui le permet même si ce n’est pas sa vocation première, de même que Club Neverdie.

Mais j’avoue qu’il existe au moins un site de rencontres avec expérience uniquement immersive et virtuelle soit le Red Light Social Center. Ce dernier se présente comme le seul «Adults Only Social Network». Les photos des membres et leurs Avatars sont très sexy, de même que les bandes annonces dont celle où l’on compare MySpace à RLSC. Cette petite vidéo, en soi, est très intéressante car elle laisse sous-entendre que le Web 2.0, c’est un ensemble de technologies primitives et que l’avenir est dans le Web 3D.

Communication interactive Événements

Yulbouffe de blogueurs à la portugaise…

18 janvier 2008

Hier soir, nous étions conviés par Éric Baillargeon au restaurant Portus Calle, rue St-Laurent, un des très bons restos Portugais de Montréal. La raison ? Rencontrer le blogueur bien connu Jeff Mignon et son épouse Nancy Wang, elle-même blogueuse, question de faire connaissance, de parler blogues mais aussi de New York, cette ville qui me fascine à bien des points de vue. Jeff, qui est originaire de Nîmes en France, est un de ces exilés qui a fui la France des 35 heures pour la vie entrepreuriale nord-américaine et qui s’en porte très bien merci.

Je suis en grande conversation avec Martin Lessard. En face, Jeff argumente avec Laurent et Marc. La photo est d’Éric Baillargeon.

Il est un de ceux qui est en total accord avec l’ami Loïc LeMeur sur le manque de dynamisme de l’économie française et surtout sur sa lourdeur bureaucratique, syndicale et sociale. Pour sa part, Nancy a eu un parcours différent. Elle est américaine de naissance mais son père est chinois du continent. Un chinois qui a fui la révolution, passé par Taïwan, étudié au Japon pour finalement s’établir au Maryland. Un Français qui marie une Chinoise à New-York… Très américain :o)

Bref, discuter de New York c’est parler des restos comme le Basta Pasta, parler de leur quartier de Chelsea soit approximativement de la 39e à la 15e entre la rivière Hudson et la 5e Avenue mais surtout parler de 9/11. Jeff nous a relaté les événements comme il les a vécus, sur place et dans le plein coeur de l’action. Si vous voulez un compte-rendu d’un témoin oculaire, je vous suggère ce billet de Jeff qui résume bien notre conversation d’hier.

Sur place pour cette soirée où le bon vin s’est marié à une multitude de tapas, Éric, bien entendu, Jeff et Nancy, Michelle Blanc qui a fait une brève visite, Martin Lessard, Marc Snyder, Laurent Maisonnave et Christian Aubry. Nous avons aussi discuté de son projet en gestation pendant presque deux ans, qui a vu le jour en 2006 et qui se veut le Netvibes avant la lettre, comme le dit Jeff, soit It’smynews.com. Finalement, Jeff a donné son accord de principe à sa présence au prochain webcom-Montréal, le 14 mai prochain.

Communication interactive OpenSocialWeb Réalité virtuelle

Si le vDating vous intéresse…

18 janvier 2008

Un court billet aujourd’hui sur un sujet plus léger… Durant la période des Fêtes j’ai expérimenté plusieurs sites sociaux de mise en relation, dits de «rencontre». J’ai donc testé le site québécois Réseau Contact, les sites canadiens eHarmony.ca et Date.ca ainsi que le français Meetic. Question fonctionnalités, tous ces sites se ressemblent et offrent grosso modo les mêmes que les autres sites de mise en relation à la Viadéo, LinkedIn, Ziki, Facebook et autres. Vous vous montez un profil et vous vous exposez. Vous vous faites des relations de correspondance, vous pouvez clavarder et même vidéoclavarder, etc…

Rien de nouveau sous le soleil… Tout au plus, je donne une étoile de plus à Meetic qui offre deux fonctionnalités intéressantes que les autres n’offrent pas. La première est la possibilité de «flasher» un autre membre, l’équivalent du «poke» sur Facebook . Mais encore plus intéressant est la possibilité. de créer son propre test de compatibilité : le Meetic Test. Vous choisissez parmi une banque d’une centaine de questions préfabriquées ou encore vous créez vos propres questions. Intéressant et cela ressemble encore aux quizz sur Facebook.

Mais ce qui m’a jeté par terre aujourd’hui, c’est une annonce sur Facebook justement… On y annonçait un site de rencontres virtuelles !!! On ne se parle plus par courriel, ou par webcam ou MI mais par Avatars interposés dans des cafés virtuels. Il y a eu le speed dating, le edating et maintenant le vdating. Le site en question s’appelle OmniDate pour ceux que cela intéresse…

Entreprise 2.0

Vous me permetterez…

17 janvier 2008

Pour ce billet tout-à-fait spécial, vous me permetterez de sortir, pour une fois, de ma réserve habituelle et des simples considérations professionnelles ou technologiques. En effet, je ne veux pas vous parler de Web 2.0 ou d’entreprise 2.0 mais tout simplement d’amitié…

Je n’avais pas encore réagi à la bombe qu’a lancée Michelle sur son blogue au sujet de sa maladie et je pèse bien le mot. Elle m’avait fait part de la situation un peu dans les mêmes termes qu’elle a utilisés dans ce que je considère être un des meilleurs billets jamais écrits et que vous retrouvez ICI. Il en faut du courage, du «guts» pour y aller ainsi, public et faire face aux tabous sociaux encore très fermement ancrés. Le pire, c’est que Michelle vivra probablement l’opprobre de la part de ses proches, pas de nous ses collègues et amis. C’est ça le pire…

Le meilleur c’est que depuis ce fameux samedi du mois d’août, Michelle commence à vivre. Fini le personnage fort en gueule, le macho de service qui «bulldoze» tout sur son passage, le personnage du blogue à vagues, des Yulbiz et des sorties tardives à Paris à narguer belges, français et suisses… En fait, depuis ce jour de novembre où j’ai été mis en face de la vraie nature de Michelle, j’ai vraiment commencé à apprécier, pas le personnage mais l’être qui se cachait derrière. Un être adouci, sensible et profondément humain…

Je savais que pour elle, la route serait longue et semée d’embûches. En fait, combien de fois me suis-je fait demander depuis : «Tu savais ?» ou encore «C’est sérieux, non c’t’une joke ?». J’ai fait face à l’incrédulité, à la surprise et quelquefois à l’incompréhension. Imaginez pour elle… De tout cela, on en avait discuté ; elle savait fort bien qu’en publiant ce billet, il y aurait plus que de simples vagues….

En fait elle savait qu’elle aurait à souffrir et faire souffrir et cela, peu de gens sont prêts à en assumer les conséquences. Et pour cela, Michelle Blanc a toute mon admiration et toute mon amitié.

NTIC Web 3.0

L’armée du futur est-elle mésadaptée au présent ???

17 janvier 2008

Vous connaissez le principe du «Network Centric Warfare» ? Ou encore «Battlefield Internet» ? À ceux qui auront répondu des jeux vidéo, je dirai : Vous brûlez mais ce n’est pas tout-à-fait cela… C’est en fait l’application des jeux vidéo, des intranets, de l’Internet, de la connectivité à extrême haute vitesse et du «Grid Computing» au service de la stratégie militaire américaine. «Battlefield Internet», dont j’ai déjà parlé ICI, c’est la puissance d’un intranet global (armée, marine et aviation + services spéciaux) mis au service d’un nouveau concept de guerre chirurgicale et hautement technologique, soit le «Network Centric Warfare», dont Michel Cartier faisait état dans ses conférences.

Mais c’est bien plus que cela… Dans son édition de décembre 2007, le magazine Wired a consacré un reportage percutant sur les ratées de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan ainsi qu’aux ratées de Tsahal au Liban et intitulé : «How Technology Almost Lost the War : In Iraq, the Critical Networks are Social». Selon l’auteur Noah Shachtman, ces ratées sont le fait et l’oeuvre du concept de NCW, un concept créé au début des années 1990 par Arthur Cebrowski et John Garstka, tous deux alors capitaines, un dans la marine et l’autre dans l’aviation.

Tous deux maniaques de nouvelles technologies, ils ont élaboré ce tout nouveau concept de guerre technologique avec soldats quasi-virtuels reliées par intranet à leur poste de commandement, lui-même relié à un centre des opérations. de même pour les véhicules, les tanks et ainsi de suite… Le concept a fait ses premières preuves lors de la guerre du Golfe. Vous vous souvenez la foudroyante avance dans le désert, les pertes énormes chez les Irakiens, les frappes chirurgicales ? Tout cela, c’est le résultats de leur théorie de guerre en réseau.

Le concept, on le voit, a eu du bon… Ils en concluaient que moins de soldats étaient nécessaires pour faire des plus vastes dommages à une armée ennemie et infliger moins de pertes chez les civils. En fait, ils parlaient d’une avancée historique dans le concept de la guerre. On aurait rien vu de tel depuis Napoleon !!! Rien de moins. Forts des résultats obtenus dans le désert du Koweït, les américains et surtout Georges Bush et Donald Rumsfeld en tête, ont décidé d’y mettre le paquet et de créer l’armée du futur. Investissement prévu : 230 milliards de dollars !!!

On a complètement revu les télécommunications, les serveurs et le stockage de données, fusionné les intranets inter-armes, branché les véhicules et les soldats. Mais ce n’est pas tout, on a amélioré les technologies de ciblage et de tir, les armes elles-mêmes, etc… Et finalement, par-dessus le tout, on a formé officiers et soldats à cette nouvelle réalité. Et c’est bien de parler de nouvelle réalité car toute la formation a été remaniée pour être donnée sous forme virtuelle, soit en simulation, soit en gaming ! Avec une population dont l’âge varie entre 18 et 25 ans, quoi d’autre ???

Bienvenue donc dans l’armée du futur. Une armée technologique, rapide, puissante, mobile mais pas nécessairement énorme en termes de nombre. De quoi se croire tout-puissants et ainsi jouer aux gendarmes du monde… Piège dans lequel sont tombés Bush et Rumsfeld. Et c’est reparti : Tout d’abord l’Afghanistan et ensuite l’Irak. Les choses ont été relativement bien dans la première phase de ces deux guerres. En fait tant que la guerre a été traditionnelle. Une guerre de mouvement où on cherche à détruire les forces de l’ennemi.

Mais là où cela ne va plus, c’est dans une guerre de résistance et de terrorisme alors qu’il faut occuper un large territoire avec peu de troupes. Dans pareil cas, rien ne faut une bonne vielle bombe artisanale ou un kamikaze, concepts historiques… Et comme dans l’histoire, les USA ont eu tendance à se protéger comme dans le Far-West où les soldats pas assez nombreux restaient dans leurs forts et faisaient des sorties punitives. Même chose d’ailleurs au Vietnam. Donc, le reportage montre que les USA sont en train d’apprendre que le NCW n’est pas une panacée et ne fonctionne pas dans de pareils cas. Ils apprennent à la dure n’ayant pas tiré de véritables leçons des guerres précédentes.

Ce qui fonctionne ? Le Web 2.0 voyons !!! Vous riez ? Sachez que les cours de simulation virtuelle portent maintenant sur les relations avec les Irakiens, sur les traditions, les us et coutumes, sur comment engager une conversation et comment se faire des amis… Bref, comment faire de «networking» avec la population afin de contrer les «insurgés», comment collaborer avec les élus locaux, «mettre les Irakiens de leur bord».

Pour ce faire, ils ont créé les HTT, pour Human Terrain Teams et ces derniers ont même des blogues !!! Et ils ont aussi engagé 150 «Social Scientists» qui seront «embeddés» dans 26 unités et qui travailleront sur les «Six Degrees of Separation». Ces derniers travailleront sur les contacts humains, certes, mais auront aussi à leur disposition des serveurs et logiciels sociaux… Déjà en socialisant avec la population locale, en entrant en contact sur des bases culturelles et sociales, la stratégie commence à payer et le nombre de morts et blessés est en baisse.

C’est un peu ce que voulait dire l’ambassadeur américain Robert Gates en parlant du manque de préparation des troupes de l’OTAN à cette nouvelle réalité.