Toutes les publications par

Claude Malaison

Communication interactive Entreprise 2.0 Intranet LifeLogs Web 3.0

En réponse à Xavier sur l’Entreprise 2.0…

23 décembre 2007

J’ai tenté vainement d’entrer sur le blogue de B-R-Ent afin de répondre à Xavier Aucompte sur la recherche d’une définition de l’Entreprise 2.0 mais toutes mes tentatives pour «m’inscrire» se sont avérées infructueuses, le blogue ne reconnaissant par mon identifiant/mot de passe. Ah ! La technologie ;o) Je me rabats donc sur le mien pour répondre à Xavier et Éric Blot mais aussi Caroline MacDonald, Olivier Girault, Bertrand Duperrin, Vincent Berthelot, Alexis Mons et Olivier Amprimo, tous acteurs de cette tentative 2.0 de définir ce qu’est une entreprise qui tient compte de cette nouvelle réalité sociale et économique qu’est le Web 2.0.

Voici donc ma reformulation :

Entreprise 2.0 : Structure née aux alentours des années 2007/2008 pour répondre à un nouveau contexte social et économique dans les pays occidentaux et poussée par l’arrivée des générations dites Y et «NetGen» dont on peut retrouver les racines dans les théories d’entreprises socialement responsables. L’entreprise 2.0 est un regroupement humain lié par la confiance avec l’objectif de créer des produits et/ou services de qualité dans un environnement de libération des énergies créatrices collectives et participatives favorisant l’innovation. L’organisation de cette entreprise repose sur des modes de fonctionnement par principe collaboratifs, participatifs et transparents en total accord et à l’écoute de ses salariés, managers, clients et actionnaires. Cette entreprise se repositionne sur ses fondements essentiels que constitue sa mémoire. Tous les acteurs de l’Entreprise 2.0 la préservent et l’enrichissent l’un et l’autre car le savoir faire et l’expertise ainsi générés sont créateurs de richesses.

Ces entreprises vont croître grâce à l’utilisation des outils du Web 2.0 comme les blogues, les wikis, les réseaux sociaux, la web-télé d’entreprise … mais l’entreprise 2.0 n’existe pas par la simple utilisation de ces outils qui vont être très vite remplacés par les environnements virtuels, les LifeLogs et autres technologies du Web 3D, qui permettront son évolution et son développement. L’entreprise du XXIe siècle c’est une direction collégiale qui s’entend avec l’ensemble de ses partenaires pour dire :”L’entreprise c’est nous !”

Communication interactive Événements Web 3.0

Sur «l’effondrement» de la Blogosphère…

22 décembre 2007

Comme le dit si bien l’ami Bertrand Duperrin dans son billet sur le programme pour les Fêtes, l’activité de la »Blogosphère va connaître un «effondrement» dans les deux prochaines semaines et je dois m’en confesser, j’en serai un tantinet la cause. En effet, je vais prendre des vacances de blogue pour quelques jours mais avant de vous laisser à vos célébrations arrosées de champagne, je vous offre un cadeau de circonstance, un objet de réflexion.

[youtube YpKbO6O3O3M&rel]

Bien sûr, il s’agit d’une autre des très célèbres conférences de Hans Rosling que j’ai rencontré à la fin de la conférence LeWeb3 à Paris.Dans la présentation ci-dessus vous verrez une course statistique entre une Ford (USA), une Toyota (Japon) et une Volvo (Suède). Anecdote : Hans revenait sur place car il avait oublié son ordinateur sur la scène principale et s’en est aperçu juste avant de prendre l’avion. Qu’à cela ne tienne, il a sauté dans un taxi plutôt que dans l’avion.

Et c’est ce hasard qui m’a fait le rencontrer dans le grand hall de la conférence. Nous avons discuté statistiques et bien évidemment de données. Vous me voyez venir :o) Surtout que son logiciel avec lequel il fait ses présentations si impressionnantes, appelé Gapminder, a été vendu à qui au juste ? Ceux qui auront répondu Google ont tout compris.

[youtube 7sNNYYtuKYk&rel=1]

Je vous reviens donc après la tourtière (la vraie!). D’ici là, un très Joyeux Noël

Communication interactive OpenSocialWeb

Trust Spock ? Pas certain…

21 décembre 2007

Il y a un nouveau «buzz» en ville… Depuis mon retour de Paris je ne cesse de répondre à des demandes «de confiance (trust)» en provenance de Spock. Mon Vulcain préféré aurait-il décidé de se recycler sur le vulgaire Web terrien 2.0 ? Bien sur que non… Puisque Spock est le nom farfelu trouvé pour la n’ième plate-forme de mise en relation sociale, 2.0 et tout le bazar… «The leading people search application» tel que décrit par son PDG, Jaideep Singh.

Comme je suis curieux de nature, je me suis inscrit à ce nouvel engin de recherche de personnes 2.0 pour m’apercevoir qu’on y retrouve rien de neuf vraiment et que pour se faire un réseau, il s’agit d’avoir les bons mots-clés. Les demandes de «trust» que l’on fait, devraient à mon avis, générer comme sur Facebook, un groupe de premier niveau de mises en relation alors qu’il n’en est rien… Tous se retrouvent pêle-mêle dans le «Network» où se retrouvent aussi des illustres inconnus. Trouver des personnes oui, mais quoi en faire ?

Et comme pour bien d’autres plates-formes du genre, on se sert des bases de données des partenaires pour grandir. Spock, vous offre d’inviter vos connaissances de LinkedIn, Gmail, Yahoo, Plaxo, AOL et Hotmail . Et comme sur Facebook ou Twitter, il y a une fonction intitulée «In the news» qui vous permet de dire ce que vous faites, le fameux «is» de Facebook… La seule particularité intéressante à mon avis mais qui n’en fera pas un succès pour autant, c’est qu’un peu comme Ziki, Spock permet d’intégrer notre présence sur le Web, soit notre blogue, notre profil LinkedIn et les résultats de recherche Google sur notre nom. Pour l’originalité, le design et surtout l’utilité, on repassera…

Communication interactive Entreprise 2.0 LifeLogs Web 3.0

L’Entreprise 2.0, c’est nous !!!

20 décembre 2007

Ce matin, je vous propose de suivre le débat naissant à Paris entre Xavier Aucompte et Bertrand Duperrin sur le concept d’Entreprise 2.0 et de ce qu’on en dira dans quelques années dans Wikipédia. Voici ce qu’ils en disent respectivement.

Tout d’abord Xavier :

Je vous propose de ne pas faire des propositions de définition longues ce qui ne vous empêche pas d’argumenter beaucoup à côté. Pour lancer le sujet, je vous propose :

Entreprise 2.0 : Regroupement humain à but lucratif lié par la confiance avec l’objectif de produire industriellement des produits de qualité mais aussi de proposer toujours plus de nouveaux produits et services nouveaux. L’organisation de cette entreprise est identique à l’entreprise 1.0 avec seulement l’intégration des métiers liées à l’utilisation des nouvelles technologies. Les modes de fonctionnement sont par principe collaboratifs, participatifs et transparents. Le parcours professionnel et la réussite d’un salarié dans cette structure sont en relation avec son investissement et sa capacité à créer de la plus value même si celle-ci n’est pas directement liée à son emploi. Les outils du Web 2.0 sont utilisés comme les blogues, les réseaux sociaux, la télé d’entreprise, les environnements virtuels, … mais l’entreprise 2.0 n’existe pas par la simple utilisation de ces outils. L’entreprise 2.0, c’est un chef d’entreprise qui dit à ses salariés : « L’entreprise, c’est vous! »

Et ce que rétorque Bertrand sur son blogue :

Ce qu’on en dira dans quelques années.

Entreprise 2.0 : Concept qui a connu son heure de gloire vers 2006/2007 et qui concernait l’adoption des outils du Web 2.0 en entreprise. Il permit le rassemblement sous une même bannière d’individus intéressés par le management, la sociologie des organisations, internet, la collaboration, la participation, le knowledge management […] qui au lieu de travailler chacun dans leur spécialité ont pu développer des synergies et unir leurs réflexions dans une seule et même direction.

Ce «buzzword» eut l’intérêt, également, de faire comprendre aux entreprises que “quelque chose se passait” et accéléra leur sensibilisation à de nouveaux enjeux. De manière concrète il trouva son application en entreprise lorsque ces dernières, dépassant ce “stand alone concept” surent l’intégrer dans leur quotidien et créer des synergies entre ces nouvelles approches et ses éléments structurants, appelés un temps l’entreprise 1.0.

Cette conversation par blogue interposés fait suite aux nombreuses tentatives de définir cette nouvelle réalité. Déjà, Fred Cavazza avait tenté d’en faire une synthèse ICI.

Chez nos voisins du Sud, j’ajoute celle développée pour la conférence Enterprise 2.0 de Boston en avril dernier :

Enterprise 2.0 is the term for the technologies and business practices that liberate the workforce from the constraints of legacy communication and productivity tools like email. It provides business managers with access to the right information at the right time through a web of inter-connected applications, services and devices. Enterprise 2.0 makes accessible the collective intelligence of many, translating to a huge competitive advantage in the form of increased innovation, productivity and agility.

Mais aussi celle d’Andrew McAfee, ce dernier tentant de raffiner sa première définition et que Fred a retenue :

Enterprise 2.0 is the use of emergent social software platforms within companies, or between companies and their partners or customers. Social softwareenables people to rendezvous, connect or collaborate through computer-mediated communication and to form online communities. (Wikipedia’s definition). Platforms are digital environments in which contributions and interactions are globally visible and persistent over time. Emergent means that the software is freeform, and that it contains mechanisms to let the patterns and structure inherent in people’s interactions become visible over time.

Et pour ma part, j’en reviens à dc que disait JP Rangaswani, à la conférence LeWeb3. Ce dernier affirme qu’elle n’existe pas mais que sa eTransformation comme l’appelle Michel Germain est basée sur quatre «T» : Team, Trust, Time et Technology.

Voici donc ma pierre à la définition de l’entreprise nouvelle, 2.0 ou pas :

L’Entreprise 2.0 est un concept abstrait et oui, un peu un «buzzword» qui tente de cerner une nouvelle réalité sociale et économique. L’entreprise nord-américaine, européenne, asiatique, australienne, africaine ou sud-américaine vivra d’ici 5, 10, 15 ou 20 ans, une profonde transformation basée sur l’arrivée en leur sein de nouvelles générations d’employés. Les très médiatisés Y mais aussi les «NetGen», tous «natifs du numérique» . Ces derniers réinventent actuellement les outils de communication, de collaboration, de mise en relation, de formation. Des outils qui forment actuellement le Web 2.0 mais qui laisseront rapidement la place à ceux du Web 3D : Lifelogs, réalité augmentée, univers virtuels (SecondLife, Gaming) etc et ces outils seront leurs outils de travail en entreprise.

L’entreprise 2.0 ou 3.0 ne sera pas ces outils et ces outils ne la définiront pas. Ce sont les personnes, leur leadership, leurs interactions sociales, leur propension à la collaboration plutôt qu’au travail vertical et hiérarchique, leurs usages d’une technologie plus près des sens que de l’intellect qui permettront pour la première fois depuis le début de l’ère industrielle de créer une entreprise qui se souvient, qui a une mémoire vivante et dynamique.

C’est la fameuse mémoire d’entreprise, perdue selon David DeLong (Lost Knowledge) et qui fait l’objet de mes travaux actuels (pour la retrouver :o) et qui intéresse de plus en plus d’entreprises. En effet, plusieurs entreprises se rendent compte qu’ils perdent leur mémoire lorsque leurs employés partent à la retraite. Et que dire des archives,, entassées dans des entrepôts… Vous avez lu dans Wired à propos de la NASA qui a perdu une montagne d’information sur sa première épopée lunaire ? Édifiant !

Les neuf pré-requis à la mémoire d’entreprise :

  • Bâtir les savoirs (multiplication des wikis)
  • Communiquer les savoirs (aggrégation de blogues)
  • Identifier les savoirs (mise en relation)
  • Localiser les savoirs (géo-localisation)
  • Récupérer les savoirs (Peer-to-peer avec les retraités)
  • Documenter les savoirs (Carnets de vie)
  • Gérer les savoirs (Les entrepôts de données)
  • Rechercher les savoirs (tagging, recherche sémantique)
  • Transmettre les savoirs (vLearning)

Ce qui la définira, également, c’est l’éclatement de la hiérarchie traditionnelle, Jon Husband parle de «Wirerarchy». Xavier a frappé presque dans le mille quand il a conclu: L’entreprise 2.0, c’est un chef d’entreprise qui dit à ses salariés : « L’entreprise, c’est vous! ». Je dis bien presque car je reformulerais : L’entreprise idéale c’est une direction collégiale qui s’entend avec l’ensemble de son personnel pour dire : »L’entreprise c’est nous ! »

Communication interactive LifeLogs OpenSocialWeb

Noël une semaine à l’avance : inpowr est lancé sur Sympatico !

18 décembre 2007

D’ici à ce que vous lisiez ces lignes, la plate-forme inpowr, depuis bien des mois en mode Beta, aura fait son apparition dans la cour des grands. Avec le concours du portail Sympatico, inpowr peut débuter à offrir aux internautes francophones une quête personnelle du bien-être et une démarche d’introspection de soi.

Tout un cadeau de Noël en fait pour la communauté des 2 000 Beta-testeurs mais aussi des centaine de milliers d’utilisateurs réguliers du portail Sympatico. Le cadeau, c’est bien sûr l’outil inpowr, qui permet d’améliorer notre bien-être en cycles continuels et évolutifs de 21 jours mais ce sera aussi et bientôt une grande communauté.

Quand on parle de Web 2.0, de contenus générés par les utilisateurs, de sites de mise en relation à la Facebook, on parle de communautés humaines qui échangent sur des sites comme inpowr. De l’échange d’expériences, de partage de solutions et de trucs pour s’améliorer dans notre vie de tous les jours. D’ici quelques mois, les membres de la communauté inpowr pourront non seulement se voir, se parler, échanger mais aussi s’entraider et partageant commentaires, suggestions et lectures, photos et vidéos. Oui, oui, comme sur Facebook ou MySpace pour ceux qui connaissent. Mais à la différence qu’inpowr ne fait pas que mettre en relation des gens qui partagent des affinités et des buts communs.

Comme le dit si bien Kerry Flemming, sur la version anglaise du blogue impowr a été créée par des visionnaires tels que Serge Jeudy et Christian Joyal dans le but d’aider les gens à profiter d’un meilleur bien-être personnel et collectif en prenant conscience des relations entre leurs actions quotidiennes et ce fameux bien-être. Le processus est simple : On mesure notre bien-être à l’aide d’un questionnaire, on travaille ensuite sur des buts d’amélioration fixés dans un cycle de 21 jours, (planification, actions, progrès) et on se re-mesure à la fin pour constater tout ce qui s’est passé dans cette période. Mais que fait-on avec toutes le données personnelles accumulées ? Cela soulève une foule de questions sur la protection des renseignements personnels et des «social graphs» des utilisateurs.

On a beaucoup parlé , ces jours-ci et surtout depuis la conférence LeWeb3 à Paris, de la Charte des droits des utilisateurs. Je vous en reparle dans un prochain billet et de son incidence sur de nombreux sites comme inpowr.

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Intranet

Ah! Comme la neige a neigé…Mon écran est un jardin de givre…

17 décembre 2007

Je n’ai pas écrit une seule ligne depuis mon retour de Paris vendredi dernier. Fallait encaisser le choc du retour, la neige et le froid et ensuite la tempête… Un silence givré et grelottant… Mais avec le soleil de ce lundi, je suis de retour pour vous parler de mes dernières rencontres â Paris. Avant de m’envoler j’ai pu rencontrer Xavier Aucompte et Vincent Berthelot et ensuite Claire Leblanc.

Certains d’entre vous connaissez Xavier et Vincent car ils sont deux des principaux moteurs derrière le succès du blogue B-R-Ent, le blogue des «managers 2.0» en France. Entreprise 2.0 (terme qu’enterre déjà Bertrand Duperrin à la suite de notre conversation au Harry’s), Intranet 2.0, Managers 2.0, Web 2.0… Bien des «buzz words» pour exprimer une seule réalité dont je vous ai parlé en assistant à la conférence de JP à LeWeb3. Mais comme le dit l’ami Michel, je digresse

L’Entreprise 2.0 existe-t-elle ???

Xavier en est à ses derniers préparatifs avant de passer à l’ouest… En effet, il aimerait bien venir s’installer au Québec. Dans un échange au hockey, on pourrait dire que c’est l’équivalent 2.0 de Peter Statsny qui s’amène ! De son côté, Vincent est responsable du développement de services et de contenus RH pour l’intranet de la RATP mais a aussi été impliqué dans toutes les associations ou groupes qui cherchent à faire évoluer la fameuse entreprise de demain. Pour le moment, il profite d’un congé, question de se refaire une santé, ce qui ne devrait pas tarder…

En fait, j’ai eu une rencontre des plus constructive avec Xavier et Vincent, justement au sujet de l’emploi du 2.0 à toutes les sauces et du besoin d’en arriver à une certaine forme de normalisation. Pour cela, nous aurons besoin d’y travailler en large communauté et j’y reviendrai dans un prochain billet. Juste quelques mots pour mentionner que nous devrions en arriver à un résultat publiable sur le Web, quelque part l’an prochain. Cela étant dit, il, a beaucoup été question de l’adoption des technologies «dites» 2.0 en entreprise, tous les trois tentant de faire le comparatif France-Québec. Et c’est toujours surprenant de voir que les perceptions ne sont pas les mêmes, chacun s’attribuant le retard sur l’autre. En retard la France sur le Québec ?

Je n’arrête pas de dire le contraire mais ils persistent et signent… Mais pour moi, ce ne sont que divergences de syntaxe… La réalité est que de chaque côté de l’Atlantique, les entreprises hésitent à investir dans la refonte de leurs intranets et d’y intégrer les technologies qui font actuellement le succès du Web 2.0. Là-bas, l’hésitation est manégériale, hiérarchique. Ici elle est plus économique. Mais, bon… Il y a des exceptions à la règle comme la cas Dassault et BlueKiwi. Pour ce cas particulier, très particulier même, je ferai un billet aussi particulier et comme Bertrand Duperrin y est associé, nous en parlerons en mai prochain au quatrième Rendez-vous interactif de webcom-Montréal.

Et parlant d’événements, Xavier et Vincent ont aussi travaillé à la mise sur pied des Rendez-vous de B-R-Ent et fait une première conférence sur l’entreprise 2.0, début décembre à Paris. Un début modeste avec une vingtaine de participants payants mais quand même un bon départ. Avant de terminer ma chronique parisienne, deux mots sur l’amie Claire Leblanc, une prof. d’université mais aussi une praticienne de la communication interne qui essaie tant bien que mal de faire changer les mentalités et d’enseigner la communication interactive. Nous avons manqué de temps, le taxi attendait à la porte…

Événements

Paris, jour 4 : rencontres et découvertes historiques…

13 décembre 2007

En terminant ma quatrième journée et en quittant le Web3, j’avais rendez-vous, entre autres, avec Bertrand Duperrin. Ce dernier me rejoint sur mon téléphone cellulaire et me convie au Harry’s Bar, rue Daunou. Faut dire que je connais un peu. L’an dernier, j’ai séjourné à l’hôtel Daunou, en face et me suis fait des copains au bar voisin Le Sherwood, qui offre des spectacles de jazz et de blues. J’arrive donc pour rencontrer Bertrand. Ce dernier, de toute évidence un habitué, m’initie à l’histoire de l’endroit.

Bertrand et Max le barman

Et quelle histoire ! Le Harry’s Bar est un endroit mythique pour tout américain de passage à Paris. Pourquoi ? Parce que le Harry’s Bar est le plus vieux bar à cocktails d’Europe (1911), qu’il est l’inventeur du Bloody Mary (à l’origine le Tomato cocktail, mis au point par Ernest Hemmingway avec simplement vodka et jus de tomate), du Blue Lagoon, du White Lady et du Side Car. Impressionnant !

Et ce n’est pas tout… La carte spéciale des alcools offre des scotchs que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Avis à Michel Leblanc : Un Macallan 1938, mis en bouteille en 1969 et disponible à 240 Euros pour une portion de 6 centilitres… Autre spécialité de la maison : les hot-dogs… Pas ceux du Montréal Pool Room. Un pain vapeur, une grosse saucisse et de la moutarde forte. Définitivement les meilleurs…de Paris.

Et encore… au sous-sol. le piano-bar jazz. Ce qui est spécial, c’est que le piano, au fond de la pièce, a servi à Georges Gershwin pur composer «An American in Paris». Mythique donc avec plein de photos en noir et blanc accrochés au mur et que vénèrent les touristes, un peu comme au Hard Rock Cafe à SF Et comme le premier janvier, partout en France on ne fumara plus dans les bars, les cendriers particuliers du Harry’s deviendront des pièces de collection. J’ai prévu le coup et en ai acheté un.

En cette soirée de rencontre, Bertrand m’a podcasté pour une bonne heure à coup de séquences de dix minutes. Il m’a aussi présenté à un couple de ses amis, Matthieu et Élisabeth. De longues conversations animées sur le Web 2.0 et les courants sociaux. Matthieu étant avocat, il a joué à la perfection le rôle d’avocat du diable… Et un gros merci à Max, notre barman.

Communication interactive Événements OpenSocialWeb Web 3.0

Paris jour 4 : Le Web3, suite et fin…

13 décembre 2007

En revenant à le Web3, en fin d’après-midi, j’ai eu tout juste le temps d’arriver pour ce qui fut pour moi, l’événement dans l’événement : Un panel sur l’Open Social Initiative, avec sur scène Eric Tholomé, de Google, Marc Mayor, de MySpace et Éric Didier de Viadeo et dans la salle, rien de moins que Marc Canter. De l’électricité dans l’air, je vous jure. Un panel qui a débuté tout doucement, chacun exposant son implication dans le projet mais restant très vague sur les réelles implications du projet et sur les motivations de chacun de participer à l’OSI.

Marc Canter en action lors d’un autre panel

Ce sera une des raisons qui va plus tard mettre le feu aux poudres… Bref, pas moyen de savoir de leur panel, ce qui les motive vraiment à former cette sainte alliance contre Facebook et Microsoft, même si tout le monde s’en doute… Vient donc la période de questions. Quand vous avez Canter dans la salle, vous savez qu’il sera le premier à poser la question qui tue. C’est ce qu’il avait fait à la conférence Web 2.0 de O’Reilly, récemment en apostrophant  Rupert Murdoch de MySpace sur les «One Way API». Il a été égal à lui-même et devant la salle et les caméras, il ne s’est pas gêné pour critiquer MySpace et Google sur leurs intentions plus que vagues avec l’OSI.

Il a en particulier brandi son «Open Social Bill of Rights», celle qui vise à protéger les «social graphs» de ces derniers, donc leurs données personnelles. Au micro, Marc Mayer a reçu la charge en se bornant à répondre que les membres de l’OSI devront se pencher sur la pertinence de mettre en place un code d’éthique pour le partage de ces profils entre partenaires et des données qui s’y trouvent. Canter en a remis en les accusant de s’être lancés dans l’aventure en amateurs, mettant ainsi en péril les données personnelles et en bafouant potentiellement les droits des utilisateurs.

La polémique soulevée par Canter n’est qu’une des facettes d’un enjeu de taille. Il touche ce que j’aime à appeler le Web des données ou le Web 3.0. Que fera-t-on des milliards de milliards de données générées par les utilisateurs du Web 2.0, des blogues, des wikis et des sites sociaux en passant par les YouTube, Flickr, inpowr et autres ?

Pour Google, c’est clair. L’enjeu est de dominer ce nouveau Web, de créer l’ordinateur planétaire, nourri par les méga-entrepôts de données, tel celui de The Dalles (Photo ci-haut).  Pour ce faire, Google doit contrer toutes les initiatives de Microsoft. MySpace de son côté, se doit de contrer Facebook qui menace de le détrôner comme site social no 1 au monde. Panique à Bord chez M. Murdoch. On cogne à la porte de chez Google qui vient de rater l’opportunité de s’entendre avec Facebook. En fait. FB «aurait» offert une entente publicitaire de trois ans aux deux, soit Microsoft et Google. La firme de Mountain View se serait retirée des discussions quand Mark Zuckerberg aurait demandé, en plus, une prise de participation de 1,6 %, soit 240 $ millions supplémentaires, ce qui revenait à capitaliser FB à 15 milliards.

Microsoft ayant mordu à l’hameçon, MySpace a vite convaincu Google de contrer et tout est allé alors très vite. Une alliance anti-Microsoft-Facebook s’est donc constituée avec d’autres plus petits partenaires tels que Viadeo, Ning, LinkedIn, Orkut, bien entendu, Friendster, Bebo, SixApart et d’autres. Le but :  isoler Facebook et attirer les développeurs dans la «sainte alliance», leur permettant de profiter d’un plus grand «centre d’achats» pour leurs applications, donc de faire plus de $$. Pour les petits, l’alliance va de soi. Une entreprise telle que Viadeo n’a ni les ressources humaines, ni les ressources financières pour développer la multitude d’applications qui la rendrait rapidement attrayante pour une plus vaste communauté, surtout si on vise également les entreprises.

Mais pourquoi MySpace avec son 200 millions de membres aurait-elle avantage à en faire partie et a ouvrir ses portes aux autres membres en termes de code et d’applications ? Pas évident mais on se borne à dire qu’on fait le pari d’attirer des membres des autres plates-formes du seul fait de sa force de gravité. Possible… Mais il est clair que MySpace a la trouille et veut tuer son compétiteur Facebook. Dans l’exercice, Google a beau jeu : Il va servir de fédérateur en imposant des normes communes en matière de développement d’API et lentement, il profitera des données de cette immense communauté en devenir. Les développeurs eux ? Ils auront à choisir leur camp. Les utilisateurs eux ? Une fois de plus, ils n’auront qu’une toute petite voix dans ces grandes manœuvres financières et technologiques. À moins que ne se lèvent plusieurs Marc Canter avec à la main la fameuse Charte des droits…

Communication interactive Événements

Paris jour 4 : Le Web3, un RSS de photos en mal d’identité…

13 décembre 2007

Avant de quitter la conférence pour me rendre aux Échos.fr, j’ai eu le temps d’assister à une étrange présentation du «père des RSS», nul autre que Dave Winer. En plus d’être à l’origine des RSS, David est blogueur invétéré mais aussi un entrepreneur. Pas de soucis, comme disent les français, un entrepreneur-blogueur, cela va presque de soi…

Loïc tenait donc à ce que David présente sa nouvelle trouvaille soit un «screensaver» (voir ci-haut) pour écran de télé, si possible plasma, et qui présente des photos en mode RSS. Une trouvaille qui se cherche une raison d’être et un modèle d’affaires, ce qu’il a lui-même confirmé. Pourquoi agréger des photos en provenance du monde entier et les diffiuser sur un écran de télé qui est inutilisé ? Pour la beauté de la chose ou parce que cela met de la vie sur un grand écran noir ? Beaucoup de participants de la salle ont critiqué son nouveau dada qui origine d’une idée développée sur son blogue qt intitulée «Social Cameras».

De son intervention, je retiens autre chose de plus utile, En fait deux… En faisant référence aux RSS, à Twitter et même aux blogues, il a parlé de «Rivers of content». J’aime bien… Et pour rester dans les définitions, et en réponse à une question d’une participante qui ne réussit jamais à bien définir à ses clients ce que sont les RSS, Dave a eu la brillance de les qualifier en trois mots : Automated Web Surfing.

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements

Paris jour 4 : Le Web3, les intranets et l’entreprise 2.

13 décembre 2007

Je n’ai pas eu une minute à moi à partir de mercredi matin. Pour résumer la dernière journée de la conférence de l’ami Loïc, je vais devoir faire des ellipses car il m’a fallu la quitter à 11h30, question de me rendre dans le 2e arrondissement où m’attendait Michel Germain. Car il m’avait fait une petite place dans sa journée de formation intranet aux Échos.fr, une formation avec des gestionnaires de diverses sociétés françaises en provenance de Paris, certes, mais aussi de Strasbourg, Nice, etc. Des gens du domaine des communications mais aussi des ressources humaines et des TI. Pas de surprises… Les trois domaines sont clairement et toujours identifiés au développement des intranets.

Une conférence d’une heure sur l’avenir des intranets dans un monde 2.0 et même 3D, ce qui fait habituellement beaucoup réagir et retour à LeWeb3 pour la grande finale. Mais avant de parler de cette dernière session qui fut houleuse mais passionnante, retour sur les conférences du matin.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir plus tôt, au programme de cette journée, une conférence sur l’Entreprise 2.0 ou mieux, sur sa non-existence… J’étais donc un spectateur intéressé dans la salle des plénières pour écouter JP Rangaswani, ou «JayPee», pour Loïc. Sa conférence ressemble en plusieurs points à la mienne et à celles du plusieurs autres dont Don Tapscott. Mais son approche a cela d’intéressant qu’il affirme que l’entreprise ne sera pas 2.0 mais plutôt transformée par de grands courants sociaux dont le courant technologique des outils gratuits et faciles à utiliser qui peuplent le Web 2.0 mais aussi par des courants sociaux profonds dont les contenus générés par les utilisateurs et le fossé générationnel et l’arrivée en force des nouvelles générations. En passant, JP était auparavant CIO de Dresdner Kleinwort Wasserstein, le banque qui a implanté des wikis et que cite Tapscott dans son livre Wikinomics.

Encore là, rien de nouveau. J’en parle régulièrement, faisant entre autres, référence aux travaux et écrits de Marc Prensky. Ce que je retiens d’original dans sa façon de présenter les faits, c’est sa catégorisation. Dans mes présentations, je fais régulièrement référence aux 10 forces sociales, économiques démographiques et technologiques qui sont les moteurs de l’innovation et du changement, Lui, parle des quatre «T» : Team, Trust, Time et Technology.

Il n’avait qu’une vingtaine de minutes pour nous en parler. Ce fut suffisant pour me donner le goût d’aller lire son blogue. Oh, en passant, JP fait partie, comme moi, des «pappys du Web 2.0». Faut que j’initie ce groupe sur Facebook :o) La suite de mes péripéties «webtroisiennes» dans le prochain billet !

Communication interactive Événements

Paris, jour 4 : Quand la réalité nous poursuit…

12 décembre 2007

Juste un court billet en ce mercredi matin ensoleillé à Paris. Un billet pour souligner que la réalité québécoise me poursuit jusque dans la salle de conférences. Je prends mes courriels et tombe sur celui de Philippe Le Roux de VDL2. Philippe m’envoie une invitation qui va comme suit :

«Nous avons constaté que vous faites partie des blogueurs influents du web québécois. À ce titre, il me fait plaisir de vous envoyer l’invitation qui a été adressée aux médias par CNW-Telbec. Espérant avoir le plaisir de vous rencontrer et de répondre à vos questions demain matin. C’est avec grand plaisir que le CEFRIO, VDL2 et SOM Recherches et Sondages vous invitent au dévoilement du tout premier indice économique portant sur le commerce électronique au Québec. « Pour la première fois, nous pouvons chiffrer avec précision l’ampleur des dépenses effectuées par les Québécois sur Internet et en suivre mois après mois l’évolution, déclare Monique Charbonneau, présidente-directrice générale du CEFRIO. » Cet indice répondra à des questions telles que : Combien de Québécois font des achats en ligne ? Combien dépensent-ils chaque mois sur Internet ? Quelle part Internet rafle-t-il au commerce de détail traditionnel ? Au cours de ce petit-déjeuner de presse, les experts du CEFRIO, de VDL2 et de SOM dévoileront non seulement les premiers résultats de ce sondage amorcé en juin 2007 mais feront aussi le point sur l’ampleur du commerce électronique au Québec et son impact sur notre économie.»

Je suis certain que les copains, dont Michel Leblanc, seront sur place pour l’occasion.