Bon, bon… Je fais mon mea culpa… Je n’ai pas publié la mise à jour de LA liste des blogueurs d’affaires à la suite du dernier Yulbiz qui a eu lien fin février au café Méliès. Un retour aux sources car c’est à cet endroit que tout a débuté il y a sept ans. C’est aussi là que fut créée la question du mois et aussi la publication de LA liste...
Premier Yulbiz de l’année au Québec mardi en fin de journée à la Buvette chez Simone. Et comme c’est souvent le cas en début d’année, il y avait foule. Des Yulbizzeurs mais aussi des clients réguliers ce qui fait que la place a été vite remplie à capacité et favorisé les contacts. Encore cette fois, on en a profité pour parler blogues mais aussi d’affaires, ce qui est bien. On en a surtout profité pour réintégrer la question du mois, cette dernière commanditée par Deloitte.
Hier, j’ai reçu un courriel de mes «amis» de chez Storify. Je le reproduis ci-dessous ainsi que l’image qui l’accompagnait:
Dernier Yulbiz de l’année au Québec hier en fin de journée au Laika. Et étrangement ce dernier a ressemblé à ceux des tout débuts. Pas beaucoup de monde (une trentaine), ce qui nous a permis de tous s’asseoir et de faire un grand cercle avec les tables au milieu, un peu comme en camping avec tout le monde autour du feu 😉 Ce qui nous a aussi permis de discuter de nouveau sur les blogues et aussi sur le retour aux sources de Yulbiz. Je trouve que cela augure bien pour l’an prochain où justement les vrais changements entreront en effet. D’ici là, la majorité d’entre vous se prépareront pour le congé de Noël. Par contre, quelques-uns d’entre nous seront à Paris pour le vrai dernier Yulbiz de l’année, le 6 décembre,
Donc en attendant que je j’écrive quelques lignes sur le Yulbiz parisien et aussi plusieurs billets sur la conférence LeWeb qui suivra, je publie, comme promis dans un récent billet, LA liste officielle des blogueur(euse)s d’affaires du Québec. Elle compte maintenant 125 noms. Si votre nom ne s’y retrouve pas, si votre adresse a changé ou si vous ne pratiquez plus, SVP, me le faire savoir en commentaire à ce billet.
LeWeb à Paris version 2011: blasé moi ? Que non ! Les attentes sont grandes…
24 novembre 2011Bon… Le temps est venu de vous parler de la conférence LeWeb qui aura lieu à Paris les 7, 8 et 9 décembre. Vous le savez, j’y serai pour une sixième année consécutive. Il y a de quoi devenir un peu blasé non? Eh bien non… Après être allé parler à KMWorld à Washington et organisé la programmation de webcom-Montréal, je trouve encore le moyen de m’émerveiller sur le travail accompli par Géraldine et Loïc LeMeur. Comme pour webcom, la conférence parisienne prend de l’ampleur cette année: trois jours… En plus des ateliers et de la compétition des «startups» et bien entendu de la grande scène avec les présentations spéciales (keynotes) nous aurons droit cette année à une nouveauté, soit une piste dite «social enterprise».
J’ai très hâte d’assister aux conférences qui y seront présentées surtout que ma niche de prédilection est l’Entreprise 2.0. J’ai épluché la programmation et à première vue, elle semble un peu décevante. Les grands noms du KM ou de l’E2.0 n’y sont pas. Il y a bien Jeremiah Owyang que je rencontre régulièrement à Washington ou Boston mais il est cette année comme l’an dernier dans la grande salle des keynotes. J’aurai donc un intérêt tout particulier pour l’ami Richard Collin de NextModernity. pour B. Bonin Bough de Pepsi, même si je m’attends à entendre parler de stratégie externe, pour Alex Dayon de Salesfroce mais j’espère surtout découvrir la perle rare mais je ne me fais pas d’illusions, la piste a l’air très marketing, la «social enterprise» pour les clients, pas pour les employés. Pour l’interne et le KM on repassera probablement.
Donc, mis à part ces attentes, j’essaierai de me faire une tête devant un menu très élaboré. Je suis moins attiré par les «start-ups» mais je ferai ma BA cette année surtout que le pote Philippe Tellio de Montreal Startup Festival sera présent. Je veux y aller au moins une bonne heure en sa compagnie, question qu’il essaie de me convaincre 😉
Par contre je n’aurai pas besoin d’être convaincu d’assister à quelques ateliers de Google, Facebook, Salesforce et LinkedIn. Surtout que j’ai presque tout loupé à Montréal. Quand on organise, on n’a pas vraiment le temps de s’asseoir et de s’imprégner et surtout de bloguer…
Un faible pour les vedettes ?
Mais en bout de ligne, ma préférence ira pour la grande scène principale. Ah… Les vedettes! Eh oui. Je veux assister à la prestation d’Éric Schmidt de Google et moins à celle de Marissa Mayer. Je veux revoir encore et encore my darling de l’an dernier soit Ariel Garten et dans l’ordre, JP Rangaswani, Léo Laporte, le toujours désopilant Yoshi Vardi, le copain Jeremiah Owyang, Kevin Rose et curieusement, Alexia Tsotsis. Ce sont là mes choix de départ avec des attentes. Mais comme pour les années précédentes, attendez-vous à des susprises, des coups de coeur inattendus.
Et il y aura le «Off LeWeb»… Les conversations de couloir, les entrevues improvisées, la rencontre entre blogueurs, le Yulbiz-Paris le 6 décembre, le rencontre officielle pré-LeWeb pour les blogueurs chez Renault sur les Champs-Élysées, le party LeWeb au Caroussel du Louvre le lendemain et plein d’autres off-ci et off-ça dont je vous rendrai compte. J’ai particulièrement hâte de vous parler du Yulbiz. Il y aura foule si on en croit les présences sur l’événement Facebook. Ce sera l’occasion de revoir une foule d’ami(e)s blogueurs et blogueuses. Je ne pourrais pas tous les nommer ici mais le lien ci-haut vous amène sur la liste. Je note en particulier Charles Nouyrit, Damien Guinet, Pierre Mawas, Bertrand Duperrin, et possiblement Pappy Boyington et bien entendu les organisateur(trice)s Fred Cavazza, Émilie Ogez, Fadhila Brahimi et un nouveau Pierre-Philippe Cormeraie.
Et comme un gâteau de fête ne vient jamais sans chandelles, les fondateurs de Yulbiz y seront: Michelle Blanc et Philippe Martin. En passant, la délégation québécoise à LeWeb est impressionnante: en plus de Michelle , Philippe et votre humble serviteur, il y aura Benoit Descary, Bruno Guglielminetti, Christian Aubry, Josée Plamondon, Valéria Landivar, Philippe Tellio et Serge Leclerc. Si j’en oublie vous me le dites 😉
Bref, tout un programme sous le thème SoLoMo (Social, Local, Mobile) dont j’ai déjà traité dans ce premier billet sur LeWeb. Mais je tiens tout de même à vous représenter en conclusion nos hôtes Loïc et Géraldine. En passant, comme je le dis à chaque année, LeWeb c’est la grande messe des blogueurs de ce monde avec 3000 participants provenant de 60 pays. Comme le disent les Chinois: «What a blast!». Bon fini d’écrire, la parole aux organisateurs:
Oh, juste un dernier mot: j’espère que nous n’aurons pas de neige comme l’an dernier car la France et surtout Paris ne riment pas avec manteau blanc et que la nourriture sera d’aussi bonne qualité. Bref, bien des attentes et j’ai bien hâte de vous en bloguer…
Sommes-nous des Twitter-bourgeois ou même des Web-bourgeois ????
22 novembre 2011AVERTISSEMENT:
Ce billet peut offenser certaines personnes. Comme il est mentionné à la télé, «Viewer discretion is advised»…
Après ma récente sortie sur Yulbiz et la place des blogues dans un contexte d’affaires, et surtout après les réactions que ce billet a suscitées, je me pose cette question en titre. Pourquoi? Eh bien parce que depuis, j’ai regardé l’ensemble de mes inrteractions sociales sur le Web pour m’apercevoir que je me suis assigi et surtout que je ne suis pas la seul à l’avoir fait. Quand je regarde mes flux Twitter, Facebook, Google+, etc., je les trouve bien calmes par rapport à 2007-2008.
Les réseaux sociaux sont-ils toujours les vecteurs de changement qu’ils étaient ? Probablement dans les économies et les pays émergents (j’aime ce mot) comme en Asie ou au Moyen-Orient où ils ont eu un rôle «instrumental» dans la révolte et l’indignation de la population face à une classe dirigeante corrompue et dépassée par l’éclosion d’un mouvement civil et populaire.
De là ma question: nous qui avons été aux avant-postes des premiers soubresauts de la prise de parole ciotoyenne, que nous est-il arrivé ? Nous sommes bien coîts devant ce qui se passe actuellement dans le monde. Face à la foule des indignés en Espagne, en Libye, en Égypte (bis), à Wall Street ou à la Place Victoria (sic…) à Montréal. Nous qui avons tweeté en direct la protestation du peuple Iranien face à la fraude massive des dernières élections, avons pourtant élu des gouvernements rétrogrades et autoritaires à l’inverse de la démocratie participative que présupposait le 2.0. Je me souviens à San Francisco de la grande messe O »Reilly à la conférence Web 2.0 Expo où le prêtre officiant. i.e. Tim O’Reilly nous disait que nous étions les privilégiés d’un mouvement planétaire… Le sommes-nous vraiment ?
Nous sommes bien tranquilles dans nos niches d’affaires à ne pas prendre position et à simplement«retweeter», «liker» ou partager sur Facebook… Cela me rappelle avec douleur la murale scandaleuse de Jordi Bonnet au Grand Théâtre de Québec inaugurée en 1970: «Vous êtes pas tannés de mourir bande de caves, c’est assez!». À bas le Web bourgeois !!!
Je dis cela en passant…
Qui est encore blogueur d’affaires au Yulbiz ?
6 novembre 2011Question que je me suis posée au Yulbiz de septembre au Laïka et à celui d’octobre au chalet du Parc Lafontaine… Quelques figures connues mais pas nécessairement dépositaires d’un blogue et beaucoup de Twitteurs, de Facebookeurs, de Googleurs et autre afficionados des «médias sociaux». Une chance qu’il y a toujours un petit noyau d’irréductibes comme Philipe Martin, Michelle Blanc, Marc Snyder. Et les autres ? Tu poses la question: As-tu un blogue ? On a un regard un peu gêné avant la réponse négative ou d’autres qui répondent qu’ils sont sur le point de…
Le malaise durait depuis quelque temps déjà, en fait depuis le Yulbiz de novembre 2009 au Jello Bar, qui avait poussé Martin Lessard à titrer ainsi son billet:« Yulbiz : rencontre de la numéricratie montréalaise». Mais en devenant ce que Martin décrit, Yulbiz a peu à peu perdu son âme et ne serait-ce de la présence des irréductibles qui juste par leur présence attirent une foule d’autres personnes, l’événement serait probablement mort car maintenant à Montréal, ce genre de rencontres «2.0 ou médias sociaux» foisonne. Ce qui me fait demander pourquoi cet état de fait ? Ne peut-on pas se réunir entre blogueurs?
Pourtant c’est bien ce qui se passe à Paris à chaque année depuis huit ans lors de la conférence LeWeb où nous nous retrouvons au moins un millier et où nous en profitons pour participer au Yulbiz annuel de Paris. Imaginez, cette année à Paris, il y aura Michelle Blanc, Philippe Martin, Benoit Descary, Damien Guinet, Christian Aubry, Josée Plamondon, Bruno Guglielminetti, Valéria Landivar, Matyas Gabor et moi-même comme délégation québécoise et bien entendu des blogueurs français tels que Fred Cavazza, Bertrand Duperrin, Pierre Mawas, Émilie Ogez, Jacques Froissant, Fadhila Brahimi et bien d’autres. Et ce Yulbiz a lieu juste avant la grande soirée des 1 000 blogueurs présents à LeWeb.
Donc, il est faux de prétendre que le blogue et en particulier celui d’affaires est un outil «so passé» ! Et pourtant, ce matin, justement sur Google+ j’ai lu ceci, ce qui semble accréditer cette thèse.
Là, je pose mon pied par terre et je dis NON! Il n’y a rien de plus faux… En fait le blogue a été, est et sera toujours la pièce maîtresse du Web 2.0 et des médias sociaux. C’est là qu’est généré le plus de contenu original! C’est également là aussi que se bâtit notre identité numérique, qu’elle soit personnelle ou professionnelle. Et je ne suis pas le seul à le dire, il me semble… D’une part, j’avais commencé ma propre réflexion sur le sujet avec ce billet en juin dernier. Le copain Philippe Martin, co-fondateur du Yulbiz a lui aussi relevé le fait que le blogue est encore la pièce maîtresse et publié à ce sujet un recensement de récents billets faits par plusieurs blogueurs et blogueuses influent(e)s è travers la planète dont Michelle Blanc, autre co-fondatrice du Yulbiz, Tara Hunt, Pierre Chappaz, Mitch Joel et plusieurs autres. Voir l’article de Philippe ICI. J’aime bien ce que dit Mateusz et qui appuie ce que je dis ici dans ce billet: «…je dis à qui veut l’entendre – comme beaucoup d’autres – qu’il faut veiller à ramener l’audience de toutes les plateformes vers un site dont on a les clés». Voilà! C’est simple non? Le site dont on a les clés c’est notre blogue, notre contenu original, notre identité…
Lors de mes conférences sur l’Entreprise 2.0 et en particulier dans celle que j’ai faite en septembre au congrès de l’ACQ et disponible ICI sur SlideShare, je continue de marteler que le blogue est au centre de toute stratégie de communication ou de création de mémoire. Dans cette présentation j’ai montré comment la SAQ a justement centré sa nouvelle stratégie de communication sociale sur le blogue comme le montre la capture d’écran ci-dessous. Et comme je l’enseigne aussi, ils ont mis en valeur l’expertise essentielle de leurs experts: les conseillers en vin. Et regardez aussi dans le coin inférieur droit. Même la revue papier Le Cellier incite maintenant les lecteurs à se diriger vers le blogue du même nom pour encore plus de contenu. Avant c’était le contraire !
Vous vous targuez de créer du contenu original et intéressant? Il doit nécessairement être sur votre blogue… Ceci dit, cette prise de conscience a été au centre de notre dernière réunion du CA du Yulbiz le 28 octobre dernier. Et d’un commun accord, tous les membres présents ont décidé qu’à partir de 2012, nous allons procéder à un changement de cap important. En fait. il s’agit de remettre le cap sur ce qui a fait du Yulbiz ce qu’il est: une rencontre par et pour les blogueurs d’affaires. En fait la mission du Yulbiz est claire: Mission de Yulbiz : «Favoriser la pratique des blogues dans un contexte d’affaires».
Et c’est aussi ce qui nous avait poussés en 2007 à écrire le livre collectif «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires. Dix blogueurs et dix raisons :
1- Bloguer pour influencer – Martin Lessard
2- Bloguer pour vendre – Michelle Blanc
3- Bloguer pour informer – Tristan Péloquin
4- Bloguer pour apprendre – Mario Asselin
5- Bloguer pour se définir – Sylvain Carle
6- Bloguer pour réseauter – Marie-Chantale Turgeon
7- Bloguer pour être vu – Philippe Martin
8- Bloguer pour communiquer – Marc Snyder
9- Bloguer pour provoquer – Martin Ouellette
10- Bloguer pour se souvenir – Claude Malaison
Les raisons, comme les personnes, sont toujours aussi pertinentes.
Et nous avons aussi statué sur deux autres retours tout aussi importants. 1- Le retour de la question du mois,. Pour ceux et celles qui ne s’en souviennent pas, nous avions la bonne habitude de poser une question à chaque Yulbiz. Les blogueurs présents répondaient dans un livre et ensuite nous retranscrivions sur le blogue de Yulbiz. Un peu fastidieux pour la personne chargée de retranscrire et de déchiffrer les écritures parfois un peu imbibées… Bref, nous allons y revenir mais avec un iPad! Les modalités seront annoncées sous peu… 2- Le retour de LA liste des blogueurs d’affaires. Cette liste des blogueurs d’affaires date d’octobre 2008 et compte pour le moment 112 noms. Si votre nom ne s’y retrouve pas, si votre adresse a changé ou si vous ne pratiquez plus, SVP, me le faire savoir en commentaire à ce billet.
J’aimerais terminer avec cette capture d’écran de mon TweetDeck, faite lors de la rencontre du CA et qui montre bien l’engagement des membres du CA à ce retour aux sources de Yulbiz:
MAJ 1
Super! Déjà plusieurs commentaires intéressants ont été faits sur ce billet et je vous invite à les lire tous. Je vous invite aussi à aller consulter la réponse de Fred De Villalmil à ce billet. Il l’a faite sur son blogue. Je suis loin d’être d’accord avec lui, donc j’ai fait un long commentaire… Je vous invite à lire les deux et à joindre la conversation ici comme de l’autre côté de l’Atlantique.
MAJ2
À tous ceux et celles qui m’ont fait parvenir leurs adresses actuelles ou nouvelles: je vais faire une mise à jour de la liste le lendemain du prochain Yulbiz.
Lifelogs : nous y sommes presque grâce à… Facebook !
25 septembre 2011Je croyais bien qu’au fil d’arrivée, ce serait le site Twine qui concrétiserait le rêve de Gordon Bell de Microsoft. Quel rêve ? Celui des LifeLogs ou si vous voulez les Carnets du vie car il faut bien que le blogue, pièce maîtresse du Web 2.0 ait des descendants dans le Web 3.0 ou même 4.0… Sur ce concept j’ai beaucoup écrit sur ce blogue allant même à en faire une catégorie particulière. Mais je ne m’attendais certainement pas à ce que ce soit quelqu’un d’autre qui réalise l’exploit.
Mais bon… Avant d’élucider le mystère, laissez-moi vous expliquer un peu le concept des Carnets de vie à la façon du fondateur de Twine, vendu depuis à Evri Inc., un p’tit vite nommé Nova Spivak. Bref, Spivack et sa compagnie d’alors, Radar Networks, ont mis en place la technologie nécessaire pour créer, dans un premier temps, un «organisateur personnel de données»… Vous pourrez ainsi accumuler courriels, contacts, photos, vidéos, musique, etc. Tout ce qui est digital, en fait, les transformer en format RDF (Resource Description Framework) et y accéder d’un seul endroit… Vous me voyez venir ??? Non ? Les LifeLogs… J’ai déjà écrit que Google et surtout Microsoft travaillaient sur la question mais que Radar Networks avait une longueur d’avance, même si Microsoft a commencé à s’y intéresser bien avant avec son projet MyLifeBits, sorti tout droit de l’imagination de Gordon Bell.
Le concept selon Bell
Imaginez… Pouvoir emmagasiner toute une vie d’articles, de livres, de cartes, de CD, de lettres, de courriels, de mémos, de rapports, de photos, d’images, de présentations, de films, de bandes vidéos, de DVD, d’émissions télé, de revues de presse, de conférences Power Point, de podcasts, d’enregistrements audio, de conversations téléphoniques, etc. et tout cela emmagasiné et digitalisé dans une base de données unique avec recherche intégrée. Des vrais carnets de vie, qu’elle soit personnelle ou en entreprise. Toute l’expertise capturée au jour le jour, classée et surtout récupérable, les anglais disent «retrievable».
Bref, cette longueur d’avance que Twine possédait s’est évanouie et je soupçonne Microsoft d’avoir aidé nul autre que Facebook à réaliser ce grand pas en avant. En effet, cela s’est passé la semaine dernière à la conférence f8 lorsque Mark Zuckerberg est venu faire l’annonce de plusieurs nouveautés censées améliorer l’expérience utilisateur des quelque 750 millions de membres et ainsi les fidéliser un peu plus face à la concurrence croissante de Google+.
Lors de ces annonces, j’ai tiqué une première fois sur le texte commis par Jon Mitchell de ReadWriteWeb et qui va comme suit pour le titre et le lead:
Facebook’s Open Graph Is About Curating Your Life
In Facebook’s f8 keynote today, CEO Mark Zuckerberg introduced two new classes of applications for the Facebook platform. In addition to communications apps and games, Facebook will support media and lifestyle apps.
The change is designed to feed into Facebook’s « Open Graph » of user information, which has been rearranged to suit two new purposes: Filling out the user Timeline – Facebook’s new way of displaying every user’s curated life stream – and discovering new things with friends.
Mitchel joint dans son titre deux concepts différtents mais somme toute complémentaires pour la réalisation des LifeLogs: la curation des contenus et le lifestream. Donc, pour lui, Facebook offrira à ses membres la possibilité d’organiser leur vie en utilisant une des nouveautés: la Timeline.
Photo AFP
Et là où j’ai eu la confirmation qu’on arrivait à bon port c’est quand j’ai lu le texte de Marie-Ève Morasse dans Technaute-Cyberpresse sur le même sujet. Un autre titre et un lead qui en disent beaucoup:
Facebook veut raconter la vie de ses membres
Facebook ne se contentera plus de relater ce que ses membres font en temps réel. Le géant du réseautage social propose maintenant d’héberger leur biographie numérique. D’ici quelques semaines, les membres de Facebook découvriront un profil complètement redessiné dont l’objectif est de «raconter l’histoire de sa vie sur une seule page», a dévoilé jeudi le jeune PDG de l’entreprise, Mark Zuckerberg, dans le cadre de la conférence F8 destinée aux développeurs. Avec l’outil «Timeline», les internautes pourront désormais remonter dans le temps et archiver des pans de leur vie.
Voilà, nous y sommes… Archiver des pans de notre vie… Et oui, je vois poindre derrière les critiques qui vont dire que Big Brother est à nos portes mais je préfère voir le bon côté des choses. Comme le dit Zuckerberg :«Vous avez le contrôle total sur tout ce que vous publiez. Vous avez également le contrôle sur les paramètres de vie privée de ces éléments». Individus comme entreprises auront dorénavant la possibilité d’archiver leur vie complète. Imaginez! Pour les individus ça veut dire pouvoir faire un testament numérique qui ne comprend pas uniquement les mots de passe de notre identité numérique mais bien toute cette identité qui peut ensuite être léguée aux proches.
Et pour les entreprises, ça veut dire la possibilité enfin de créer, d’organiser, de communiquer, de recouvrer, d’entreposer, de rechercher et de transmettre ce que j’appelle la mémoire d’entreprise™. Toute l’expertise et le savoir accumulés par les employés ou collaborateurs pendant leur entier séjour maintenant disponible, organisé et transmissible aux générations suivantes ! Nous y arrivons enfin mais j’étais loin de me douter que nous le ferions grâce à Facebook et Mark Zuckerberg. Au fond, je me demande si Gordon Bell n’est pas loin derrière…
J’ai la mémoire qui tourne: le «crowdsourcing» collectif continue !
24 août 2011Bon… Avec le retour de vacances vient aussi le retour des billets mais aussi les nouvelles programmations radio et télé. Ce qui m’amène à vous entretenir d’un sujet qui a fait l’objet d’un entrefilet sur ce blogue il y a de cela presque deux ans maintenant. Ce dernier portait alors sur la première saison d’une émission que je considère être la seule et unique émission de télé «crowdsourcée» au Québec soit la série «J’ai la mémoire qui tourne», une production de Guylaine Maroist des Productions de la ruelle pour Astral Média et le canal Historia.
Cela vous dit quelque chose ? Non ? Vous devriez. C’est un petit bijou de mémoire collective récupérée et actualisée, en directe ligne avec la mouvance des LifeLogs et de la mémoire d’entreprise™. Dans cette série télévisée, on demande à toute la population du Québec de fouiller dans les armoires, les vieux coffres hérités des parents ou grands-parents, d’en ressortir les bobines de films en 8mm et Super8 ou les cassettes Beta et de les faire parvenir aux producteurs.
Mais ce n’est pas tout… En plus du travail éditorial qui mène aux émissions thématiques, brillamment animées par Marcel Sabourin et commentées par des artistes invités, on demande à tous de participer sur le site en taggant les émissions, en commentant sur le blogue en plus de pouvoir suivre par fil RSS et groupe Facebook, etc. Bref tout l’arsenal 2.0 mis au profit de la mémoire collective.
Mais pas seulement qu’un dépôt ou un lieu d’interaction et d’échanger. Aussi un lieu d’apprentissage. En effet, le site ET la série offrent aux profs de toute la province la possibilité de travailler sur notre histoire et notre mémoire collective. La preuve ? Lisez un peu le texte d’intro de la section réservée à nos éducateurs et éducatrices:
« Bienvenue dans la zone des profs qui offre des Situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) liées au site J’ai la mémoire qui tourne, racontant le Québec des années 20 aux années 80 par les films de famille. Ainsi, toute une panoplie de films, de webépisodes thématiques, d’extraits de l’émission de télévision et de billets de blogues est mise à la disposition des enseignant(e)s du secondaire. En lien avec ces contenus riches et variés, des SAÉ abordent diverses thématiques permettant de comparer “l’autrefois” et “l’aujourd’hui”.
La section éducative a été élaborée par Inês Lopes, consultante en éducation. Pour les SAÉ du secondaire, merci également à Frédéric Barriault, étudiant au doctorat en histoire et à Michaël Pratte, enseignant en Histoire et éducation à la citoyenneté. Enfin, la section éducative est aussi riche grâce aux contributions des Membres de l’équipe».
Vous avez remarqué qu’on parle de billets de blogue ? En effet, une bonne part de la stratégie Web 2.0 est basée sur le blogue de l’émission, ce qui est un «must» à mon avis… Pourquoi je vous en reparle ? C’est que cette semaine (le 25 août) commence la troisième saison de cette passionnante expérience collective. Ne la manquez pas !
Premières impressions: Google+ vient combler un besoin inavoué !
4 juillet 2011Depuis le lancement la semaine dernière de Google+, le réseau social tant attendu, la majorité des commentaires et billets publiés sur ce sujet ont tendance à mettre en opposition ce petit dernier des réseaux sociaux et LE réseau social par excellence soit Facebook, comme le démontre les deux commentaires ci-dessous, capturés dans le « stream » de Google+.
À droite, l’ami Loïc LeMeur écrit: « On Google+ you can get all your data back, pics, etc. It’s data liberation in the settings. That is a huge win over Facebook. Game is on ». À gauche, je n’ai pas à expliquer… Un autre commentaire que j’ai retenu est une phrase d’un billet publié chez Voirin Consultants et qui va ainsi : « … il vient combler le besoin de partager des informations, tout en assurant un certain niveau de confidentialité, et d’interagir avec les individus de son choix. ». En effet, Google+ agit à ces deux niveaux : confidentialité et portabilité des données personnelles, redonnant ainsi la liberté et le contrôle à l’utilisateur.
Un besoin inavoué: intégrer…
C’est bien mais à mon avis, ce n’est pas là encore le point fondamental de l’existence et probablement du succès d’un « autre » réseau social. Car qui a besoin d’un autre réseau social quand Facebook domine la planète sociale avec plus de 700 millions de membres et quand un réseau comme LinkedIn, domine aussi la planète professionnelle avec 100 millions de membres ? Devant pareils chiffres, on serait tous portés à répondre : personne… Mais il faudra y regarder à deux fois.
En effet, Google+ vient, à mon avis, combler un besoin que nous avons tous., un besoin jusque là inavoué : intégrer… Nous avons, pour plusieurs, un blogue sur WordPress, un compte Twitter, un profil Facebook, un compte LinkedIn, un autre chez Flickr, chez YouTube ou DailyMotion, un autre à FourSquare et un autre comme agrégateur chez Netvibes. Et je ne parle même pas de Quora, de Paper.li, etc… Et tous ces sites se présentent avec des designs et des gabarits de navigation différents.
À chaque fois que je fais la liste de tous les sites ou réseaux auxquels je souscris, je ressens comme un malaise… En plus de retenir mots de passe et expériences-utilisateur différents, est-ce que je me disperse ou comme le prétendent certains, je ne fais qu’additionner des pierres à l’édifice de mon identité numérique ? Comment gérer justement par la suite cette identité multiple et éclatée, dispersée aux confins de l‘infonuagique ?
Ne vaut-il pas mieux concentrer, intégrer ? Certains le pensent alors que du côté des grands joueurs sur le Web, que ce soit Google, Microsoft, Facebook et autres, ce n’est qu’une grande course au contrôle des données des utilisateurs, la Data War, mais aussi de la planète Internet, ce que Tim O’Reilly nomme « The Internet Operating System« . Je crois que les deux tendances vont se rejoindre sous peu et en ce sens, je rejoins les propos tenus par Joshua Michéle Ross sur son blogue où il mentionne que cette intégration a pour but commercial de dominer le système d’opération Internet ou IOS en chinois. Voici comment il présente son sujet:
« The great game on the Internet is to own as many of the disparate pieces that make up The Internet Operating System. The pieces of this puzzle are many (and well covered in Tim O’Reilly’s post on the same which can be found here):
- Identity (Think Facebook)
- Search (think Google or Bing)
- Photos (think Flickr, Photobucket, Picasa)
- Music (think Apple, Amazon)
- Software (Think Google Docs, Salesforce etc.)
- Storage and computation (Think Amazon, VMware, Rackspace)
- Location (Think Foursquare, Facebook)
- Video (Think YouTube, Netflix)
- Content Management (think WordPress, Tumblr, Blogger)
- Telepresence (Think Skype, Cisco or AT&T)
- Etc.
Dans chacune de ces catégories, Google est présent même si Ross ne les nomme pas (j’ai surligné en gras ceux qu’il a nommés) et on pourrait en mentionner d’autres : iGoogle, Google Maps, Google Cloud, Google Chrome, Google Hangouts, Google Buzz, Google Docs, Google etc. etc…
Mais nulle part ailleurs, cette intégration n’est aussi visible que dans Google+. Ce qui m’a fait réaliser à quel point le niveau d’intégration des produits est poussé, c’est quand j’ai aussi changé de navigateur pour Chrome et ensuite lancé une recherche dans Google Search… Non seulement les interfaces sont-elles semblables mais la navigation est la même (barre noire ci-dessus) et cette navigation offre TOUS les services. Comme je l’ai mentionné plus haut, pas seulement ceux identifiés par Ross mais une foule d’autres qui font de l’offre de Google, celle qui est la plus variée, complète et intégrée. (ci-dessous, no 1)
Ce qui permet aussi d’intégrer un service mal-aimé à ses débuts mais qui risque d’avoir une seconde vie. Sinon, il mourra au moins d’une belle mort. Je partle évidemment de Google Buzz (ci-dessus, no 2). L’intégration se poursuit mais à un autre niveau. Le mobile. Évidemment, Google+ est disponible en version mobile pour tous les téléphones intelligents Android et en particulier pour les Nexus (capture 3 ci-dessus). Le mien provenant directement de chez Google, vous imaginez… Ça va jusqu’au point où quand je prends une photo avec mon Nexus One, elle sont automatiquement et directement téléversées dans mes albums dans Google+ et prêtes à être traitées dans Picasa (voir capture 3 ci-dessous). Ce qui a fait dire à Euan Semple:
Et pour en finir avec l’intégration, je ne voudrais pas passer sous silence le fait que dans mes résultats de recherche, qu’est-ce qui arrive en premier ? J’ai fait un petit test avec mon nom et comme on le voit ci-dessous, c’est mon profil dans Google+ avant même mon blogue…
Jusqu’ici, j’ai surtout traité d’intégration de tous les produits Google. Avant de terminer ce billet j’aimerais aussi souligner deux autres fonctionnalités importantes de Google+. Deux fonctionnalités qui risquent d’assurer son succès.
Des cercles et des lieux de prédilection
Je ne dis pas qu’elles vont tuer la compétition avec Facebook et les autres réseaux sociaux mais au moins, elles montrent à quel point, Google+ est à prendre au sérieux. D’une part une fonctionnalité qui rappelle à certains le défunt FriendFeed, soit les « Circles ». En fait, il y a longtemps que la filière Google est associée à FriendFeed et l’inverse et le rachat par Facebook ne voulait-il simplement signifier la volonté du tuer le produit?
Possible mais il renait un peu de ses cendres dans Google+ et pas susprenant, plusieurs anciens employés de Friendfeed se retrouvent sur le projet Google+. Donc Circles:
J’aime cette façon de créer et de gérer ses relations et ses réseaux et surtout de pouvoir sectionner le « stream » général et de pouvoir afficher le seul stream d’un cercle de relations éliminant ainsi beaucoup de bruit du flux général. Dans le montage ci-haut, j’ai isolé un cercle nommé Entreprise 2.0. du reste. En passant le curseur sur le cercle bleu, apparaissent les membres et les infos sur le cercle. En cliquant sur le cercle, j’obtiens une fenêtre où je peux demander à recevoir uniquement le flux des membres du cercle ( en haut à gauche).
Cette gestion serrée des flux et des relations permet de corriger un problème de Facebook. Combien d’amis voyez-vouz régulièrement dans votre flux Facebook? Pas beaucoup en fait. Il y a des amis que je n’ai pas vus depuis un an au moins… Ici, c’est différent…
Et je tenais à terminer ce billet en vous parlant des « Hangouts » ou lieux de prédilection selon mon traducteur virtuel. Certains diront qu’ils ressemblent à des forums ou des chats vidéo. Moi je les vois plus comme des canaux de vidéoconférence ou encore comme des cabines téléphonique Web… C’est un peu comme Skype!!! Bref, je veux discuter régulièrement avec des membres de mon cercle Entreprise 2.0? Pas de problèmes… Je vais dans le hangout que j’ai aménagé à cette fin… (ci-dessous)
En conclusion, présentement c’est la folie autour de Google+ avec des invitations qui se vendent sur eBay, etc. Buzz de la nouveauté ? Certes… Comme je l’ai mentionné dans le flux la première journée, je me sens un peu comme avec Twitter en 2007 quand nous n’étions que 200 000 environ à partager cette nouveauté et à en tester les limites et surtout capables de profiter d’une certaine tranquilité, sans spam, sans annonces publicitaires, sans sollicitation de compagnies ou d’agences de toutes sortes comme Coca-Cola, sans « Fan Pages » de Bono ou de Fabienne Larouche. Un peu comme une forêt encore vierge… Mais pour combien de temps encore ?
p.s. Je veux une fonctionnalité comme NetworkedBlogs pour automatiquement publier mes billets de mon blogue sur Google+. Pour cela, vous me direz, j’aurais dû choisir Blogger comme plate-forme de publication…
Blogue, Facebook, Twitter… Mais où est rendue la conversation ?
27 juin 2011L’idée pour ce billet s’inscrit dans une série amorcée en 2008 sur la miniaturisation des conversations sur le Web, en particulier avec l’apparition de Twitter en 2007. Par la suite, j’ai commis plusieurs billets sur le sujet mais en particulier un dernier en février 2010 où je me demandais si la conversation avait ou non quitté la Blogosphère.
Cette question je me la pose encore plus en ce pluvieux mois de juin, car je viens de reprendre la publication de billets après une halte non-voulue de plusieurs mois. Et c’est encore plus frappant: la conversation est de plus en plus rare sur les blogues Ce que je disais l’an dernier c’est que la rétroaction conversationnelle de notre lectorat s’exprime ailleurs et autrement.
Où et comment ?
D’une part, dans la grande rivière de la micro-conversation (ou micro-blogging) et par le nombre de «re-tweets» ou RT d’un billet mais aussi par les quelques mots qui accompagnent cette recommandation. Car il s’agit bien de recommandations. Si quelqu’un prend le temps de recommander votre billet c’est du moins qu’il l’apprécie ou encore qu’il trouve le contenu pertinent, ou que ce dernier sert à faire avancer la réflexion collective sur un sujet donné. Mais ce n’est pas de la conversation, on s’entend…
Depuis le début des blogues, les lecteurs pouvaient devenir commentateurs et participer à un débat communautaire sur une idée soumise dans le billet. Maintenant, avec le Web en temps réel, les outils mobiles et les réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn, ils deviennent des passeurs, des relayeurs d’information et élargissent non pas seulement les débats possibles mais aussi la communauté et le fameux accès «sérendipitique» à la connaissance. Ils deviennent aussi des organisateurs ou curateurs de contenus avec l’arrivée de Paper.li, de Storify.com, de Flipborad ou encore de Webdoc.com mais encore là, où est la conversation ???
Les blogues et les micro-blogues et les réseaux sociaux peuvent-ils être complémentaires ??? Dans un monde idéal, les billets de blogues ou encore les articles dans les médias traditionnels ou Web fourniraient les contenus. Twitter, Facebook et compagnie fournissent maintenant la communauté à informer. Et dans une moindre mesure, ladite communauté converse, du moins c’est ce que veut prétendre Facebook.
Se crée donc divers types de consommateurs de contenus plus ou moins actifs, comme le démontre cette carte du monde des réseaux sociaux (Cliquez sur l’image ci-dessous pour télécharger le .pdf). Vous y retrouvez le nombre d’utilisateurs par pays mais surtout, vous retrouvez trois types de personnes qui consomment les contenus: les Messagers, les Sharers et les Groupers. Mais encore là, ces trois groupes ne font que transmettre ou curer de l’information produite par les créateurs (les publishers tels que définis par Paper.li), groupe qui n’est pas tenu en compte par GlobalWebIndex parce que ce groupe n’est pas sur les réseaux sociaux. Il crée du contenu sur les blogues, les podcasts, la Web télé et les médias traditionnels en ligne.
Sans surprise, l’endroit où se brasse l’information, les conversations et la consommation c’est le plus grand réseau social au monde: Facebook. Vous avez vu les chiffres publiés il y a quelques mois sur le Web et que je reproduis plus haut dans ce billet. Dire qu’au moment où ils ont été publiés, il y avait 610 millions de membres sur FB. Nous en sommes maintenant à 750 millions ! Mais la question demeure : et la conversation dans la Blogosphère ? Disparue ou presque au profit de la grande agora mondiale où chaque minute, comme le montre la capture d’écran (ci-dessous), il se publie plus de:
95 000 statuts, 80 000 posts sur nos murs, 65 000 photos, 50 000 liens et surtout 500 000 commentaires… En voici une autre illustration mais vidéo faite par Time.com/video et qui diffère légèrement quant aux chiffres et en propose d’autres :
Que faut-il faire pour nos blogues ?
Je sais qu’ici je ne serai pas populaire mais à mon avis, il est temps de fermer les commentaires sur nos blogues et à la place, ouvrir sur ces derniers des flux en temps réel à la suite de chaque billet, de relier notre propre ruisseau d’information au grand fleuve Web, ce que font déjà les réseaux sociaux tels que Facebook, LinkedIn, Twitter, etc.). Mais pas encore les blogues ou du moins la majorité d’entre eux. Il y a bien celui de l’ami Sameer Patel qui propose pareille option mais ce n’est pas la règle. Vous avez un commentaire ou vous « retwitterez » ce billet ???
Avec presque un mois de retard, je termine avec ce billet, le cycle de la conférence LeWeb 2010. Et quoi de mieux pour terminer que de faire un bilan tout en coups de coeur.
Le premier va aux organisateurs Loïc et Géraldine LeMeur pour avoir ramené la conférence aux Docks et ce, malgré tous les inconvénients créés par la chute de neige impromptue, qui est venue tout bouleverser et rendre la vie difficile pour le retour en ville le premier soir. Une chance que nous québécois sommes habitués à la neige et aux trottoirs glissants 🙂
Photo gracieuseté de Diane Bourque
Un endroit et des locaux exceptionnels, une organisation professionnelle et bien huilée, une sono et une vidéo sans faille, de la bouffe d’une qualité supérieure, du vin le midi avec le repas, et surtout du Wifi bien assisté par des lignes filaires. Seul petit reproche: pas assez de tables de travail pour les blogueurs officiels. Bref, pari gagné que de faire de cette édition, une équivalente à 2007!
Le second va bien entendu à Carlos Gohsn, le PDG de Renault/Nissan. J’ai d’ailleurs publié un billet hier à son sujet. Oh! Il n’a pas été le seul à parler voitures électriques et innovation. Shai Agassi l’a fait aussi mais ce que j’attendais d’Agassi, je l’ai plutôt eu avec Gohsn. Le premier a été prévisible, l’autre surprenant, innovant et ouvert. Agassi a parlé du déploiement de stations et de voitures électriques en Israël et au Danemark, l’autre a parlé de l’auto comme plate-forme pour le développement d’applications Web.
Le troisième va à une Torontoise que j’ai raté la seconde journée. En effet, j’ai eu un petit problème de santé le second jour, ce qui m ‘a amené à faire connaissance avec les hôpitaux parisiens et le SAMU. Donc j’ai raté les prestations de cette seconde journée mais me suis repris avec les enregistrements. J’ai donc eu LA surprise de découvrir Ariel Garten, la CEO d‘Interaxon, une compagnie qui se spécialise dans le Thought Controlled Computing. Quelle découverte ! En fait une redécouverte car j’en avais entendu parler dans une conversation l’an dernier à la suite de webcom-Montréal avec avec Clara Shih et son ami Daniel Chao.
Des images en temps réel des ondes cérébrales d’Ariel Garten
Mais là, de voir en concret les applications immenses de cette nouvelles branche de l’informatique et de voir avec quel enthousiasme, madame Garten a soutenu «la cause» lors de sa conférence. En passant, je ne savais pas que sa compagnie avait été présente à Vancouver l’an dernier pour les Olympiques et que plus de 17 000 personnes ont contribué mentalement à l’illumination des chutes du Niagara, du parlement de l’Ontario et de la Tour du CN. Non plus qu’une des applications du TCC est la détection des crises d’épilepsie et ce, en collaboration avec l’hôpital Western de Toronto.
Bref, je joins également l’enregistrement de sa présentation qui se termine sur une période de questions et les tentatives de gag de l’ami Loïc…
Le quatrième et dernier va à l’entrevue donnée par Matt Mullenweg et Toni Schneider d’Automatic, mais mieux connue pour son produit phare WordPress, à Alexia Tsotsis de TechCrunch. Mon respect va au fondateur et au CEO pour leur contribution au mouvement Open Source et pour garder intacte leur volonté d’indépendance par rapport à toutes les plates-formes propriétaires de ce monde.
En entrevue (ci-dessus) les deux ont donné une foule de statistiques intéressantes et même surprenantes. Ainsi, selon Schneider, WordPress compte 30 millions d’utilisateurs (dont moi), soit 10% de tous les sites Web de la planète. Si je connais mes maths, cela fait 300 millions de sites… Pourtant, un peu plus tard dans l’entrevue, Mullenweg explique qu’il sont en train de faire un rescencement de tous les blogues potentiels, «the dark matter of the Web», qui ne sont pas sur WordPress et qu’ils en sont à 415 millions (…)
Autres chiffres intéressants: la moitié des 30 millions de blogues WordPress sont sur wordpress.com et l’autre moitié sur wordoress.org. Ces blogues cumulent 300 millions de visiteurs uniques par mois et il a fallu 18 mois pour accumuler le premier million d’utilisateurs mais seulement 35 jours pour le dernier… WordPress n’est définitivement pas comme les autres… L’entreprise compte 74 employés mais comme le dit Mullenweg. elle est «très distribuée» puisque ces derniers habitent dans 60 villes différentes.
Finalement, comme Diane Bourque, je ne peux qu’admirer les deux bonhommes pour avoir créé la Fondation WordPress en janvier 2010 pour protéger la nature libre de WordPress.
Conclusion
J’aurais pu en nommer d’autres comme l’entrevue de Robert Scoble avec Mitchel Baker, la présidente de Mozilla ou encore au panel sur les médias qui a généré un autre de mes billets. Je tiens aussi à faire part de mes déceptions. La plus grande va à Marissa Mayer de Google, suivie par la prestation de l’ami Jeremiah Owyang et du panel sur les réseaux sociaux en entreprise où on retrouvait Yammer. BlueKiwi, LinkedIn, Viadéo et Ning. Dans le cas de Jeremiah, il a donné une foule de chiffres intéressants mais ce ne fut que cela, des chiffres. Je vous invite à lire à ce sujet le billet de Michelle Blanc.
Et je tiens finalement à remercier tous ceux et celles qui m’ont facilité la tâche et rendue la vie un peu plus belle lors de ce séjour. À ce titre, je me dois de nommer d’une part Stéphanie Booth, Fred de Villalmil et Damien Douani ainsi que mes compagnons et compagnes de séjour, entre autres Michelle Blanc, Philippe Martin et Suzanne Lortie ainsi que les Tontons… Ces derniers se reconnaîtront 😉