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Bordeaux mardi : Journée-marathon (prise 1)

4 juin 2008

Je suis assis devant mon clavier et essaie de mettre mes idées en place en ce matin finalement ensoleillé. Faut dire que la journée d’hier a été plus que mouvementée. Sous un ciel toujours incertain et un temps humide, elle a commencé à la Cité Mondiale, le centre de congrès de Bordeaux, non loin de la Garonne et de la place des Quinconces.

Bordeaux vu du toit de la Cité mondiale

Plus que mouvementée, elle a été un véritable marathon… Tout d’abord le repas du midi à la Cité mondiale. Nous sommes alors les hôtes de l’AEC et de l’Apacom, deux associations qui regroupent les communicateurs et les gens du Web. Nous sommes assis avec Marcel Desvergne, Délégué général de CI’NUM et président de l’AEC, Charles-Marie Boret, président de l’Apacom et aussi Direction de la communication à la Mairie de Bordeaux et de l’organisateur de cette rencontre, Laurent-Pierre Gilliard. À notre table, il y a aussi notre hôtesse bordelaise Hélène Frébourg, un autre conférencier et blogueur, Olivier Andrieu ainsi que Philippe Martin et moi.

OLlivier Andrieu et Philippe Martin

Dans la salle, pas moins de 60 à 70 personnes. Du groupe, un bon mélange entre personnes digitales et quelquefois virtuelles et d’autres peu branchées. Je fais le test des mots ésotériques : blogues, Twitter, Skype, tagging, WoW et Ideagoras. Aux trois premiers, j’obtiens 50 % de mains levées en guise d’utilisation, au quatrième, trois ou quatre et au dernier aucune…

Je leur parle des natifs du numérique et des immigrants… Dans la salle, la majorité sont des immigrants, soit des gens de plus de 30 ans, donc pas nés avec l’ordinateur, l’internet, le Wifi, les téléphones mobiles, les jeux vidéo, les iPods et autres lecteurs MP3. Je les introduis aux usages du Web des natifs et leur fais prendre conscience que ces natifs seront bientôt les patrons et employés des entreprises d’aujourd’hui.

Philippe comme plat de résistance…

Je parle donc autant d’usage des nouvelles technologies que des changements profonds qui vont s’opérer dans l’entreprise,, surtout en matière de hiérarchie, de pouvoir et d’autorité. Je sers donc d’apéro, une fois de plus. Je mets la table technologique pour Philippe et Olivier qui viendront prendre la relève, le premier pour traiter de blogues et de podcasts et de micro-blogging, le second de référencement.

Il est presque 14h30 quand nous quittons l’endroit. Direction L’échangeur tout près, où nous attend un autre public, celui rassemblé par la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Bordeaux, sous les bons auspices de la star-blogueuse-techno Claire Decroix. La suite, donc dans le prochain billet.

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Bordeaux mardi : Journée-marathon (prise 2)

4 juin 2008

Nous arrivons donc à L’échangeur où, comme je l’ai mentionné, nous attend un autre public, celui rassemblé par la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Bordeaux, sous les bons auspices de la star-blogueuse-techno Claire Decroix. Sur le podium, nous nous retrouvons, Philippe et moi, en compagnie de Thomas Parisot, dit Oncle Tom et Lesley Garreau, les deux responsables du Blogcamp bordelais et de Jean-Marie Leblanc, journaliste-blogueur au journal du Sud-Ouest.

Le public de l’Echangeur. Au premier plan : Isabelle Juppé, Hélène Frébourg et Laurent-Pierre Gilliard

C’est l’occasion pour moi d’élaborer sur le thème de l’Entreprise 2.0, donc de l’intégration des technologies du Web 2.0 dans les entreprises, et ce, par le biais des refontes intranet. Plusieurs questions de la salle sur le changement organisationnel que cela nécessite et surtout sur le fait que les dirigeants d’entreprise, surtout en région, sont des immigrants du numérique farouchement opposés à tout changement de l’ordre établi en leurs murs, surtout en matière de hiérarchie.

C’est le moment choisi pour leur expliquer que les dirigeants sont moins fermés au message 2.0 que prévu. Que ces derniers savent très bien que leur organisation se devra de changer inéluctablement. Qu’ils savent par contre que cela ne se fera probablement pas de leur «vivant» en entreprise. Qu’ils se rendent compte que pour demeurer compétitifs, ils se doivent d’attirer des employés jeunes et compétents et les retenir et que pour ce faire, ils se doivent de mettre en place les vecteurs de changement organisationnel qui favoriseront leur arrivée, et leur épanouissement.

Philippe intervient ensuite sur les blogues en expliquant comment ces derniers peuvent servir aux entreprises, autant à l’interne qu’à l’externe et quels avantages économiques elles peuvent en tirer. Suivent ensuite Thomas et Lesley qui viennent préciser l’offre de blogue, surtout le comment faire et combien ça coûte, question inévitable… Suit ensuite M. Leblanc qui lui, vient expliquer que son journal héberge près de 400 blogues de lecteurs traitant de tous les sujets et qu’il est seul pour leur répondre et qu’en plus, il en écrit une vingtaine à lui seul. Scepticisme sur le podium…

Après la période de question d’une salle visiblement intéressée et aussi bigarrée, nous prenons rapidement la route de la troisième étape de notre marathon : la librairie Mollat, en plein centre-ville de Bordeaux, Mollat étant le plus grand éditeur et diffuseur de prose technologique. C’est le patron qui nous reçoit. Faut dire que nous arrivons en compagnie d’Isabelle Juppé qui avait assisté aux présentations à l’Échangeur. Il fait une chaleur suffocante au troisième étage…

Le livre «Pourquoi bloguer», bien en vue sur la table d’entrée et bien en vente, les gens se pressent pour l’acheter. À la fin de la séance il n’en restera plus un seul et il faudra de l’encre et de la sueur pour les dédicaces. Entre-temps, nous prenons place sur le podium et c’est parti avec Isabelle en animatrice de panel, flanquée de Philippe et moi-même. Ses questions sont bien ciblées pour chacun de nous au départ. La fracture numérique et les nouvelles générations de mon côté, les blogues du côté de Philippe. Ce dernier en profite pour amener la conversation sur le terrain de l’éducation et la valeur de ceux-ci chez les jeunes au primaire.

Isabelle tente ensuite de me repasser la parole sur un autre sujet plus entreprise mais je recentre mon propos sur ceux de Philippe. Je tiens à parler de l’apport global des nouvelles technologies en milieu scolaire et surtout sur l’importance de l’introduction du Serious Gaming et du DGBL de Marc Prensky afin de contrer, chez les jeunes garçons, la tendance marquée au décrochage scolaire et comme résultante, un fort taux de suicide.

Le débat s’engage alors avec la salle sur les relations parents-enfants avec la technologie et toutes les peurs et les craintes que l’internet et les jeux suscitent. Je tente de dédramatiser l’image des jeux vidéos et l’usage qu’en font les jeunes, question de bien ,montrer aux parents et autres personnes présentes dans la salle, que les jeux ne sont pas l’image qu’en font les médias et que le fait de jouer dans le virtuel ne veut pas dire qu’on se coupe du réel. Bref, un débat passionnant qui se termine sur une note toute féminine de la part d’Isabelle sur la présence des femmes dans les nouvelles technologies et le besoin d’inciter ces dernières à investir ce champ qui est trop souvent identifié comme un monde strictement masculin, ce qui, en fait, est faux et cela, Isabelle le prouve dans son bouquin «La femme digitale». Et le marathon n’est pas terminé…

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Bordeaux mardi : Journée-marathon (prise 3)

4 juin 2008

Oui, le marathon n’est pas terminé… Philippe et moi sortons de chez Mollat pour se diriger vers le restaurant chez Jean, le QG de la Libellule Digitale où elle nous attend avec une foule de gens invités pour l’occasion dont les représentants de l’Union des Côtes de Bordeaux qui assurent l’approvisionnement en vin alors que chez Jean assure la bouffe dont un merveilleux Parmentier de canard : À se rouler par terre, tellement c’est bon !

Mais avant de pouvoir finalement relaxer et profiter d’un instant de repos, il faut s’asseoir en compagnie de la journaliste plurimédia Suzanne Galy pour une entrevue d’une bonne demi-heure sur notre présence à Bordeaux et les thèmes abordés lors des trois conférences précédentes. Le message est bien rodé mais Philippe et moi en sommes presque au bout du rouleau.

Nous entrons finalement chez Jean et plongeons dans la foule. Vin, bouffe et conversations vont nous tenir encore en éveil jusqu’à minuit. Des rencontres fortuites et magiques avec des blogueuses gourmandes ou techno telles que Anne Lataillade, Claire Decroix, Audrey Bourdin, Pauline Deysson et surtout avec un chef cuisinier invité et membre de la délégation des Premières Côtes de Bordeaux, Jeff Lizotte. Hélène l’a présenté comme un américain mais j’ai accroché sur son nom et lui ai parlé.

Il s’agit, en fait, d’un chef bien québécois (de Québec) qui travaille aux States pour le moment ! Le monde est petit… Présentes aussi à cette soirée, la charmante Isabelle Brezzo et sa présidente de Prima, Florence Gauté, une bonne connaissance de mon amie Pascale Avarguès, directrice Organisation et Informatique à la Mairie de Bordeaux et elle aussi présente. Et comme il est question de la Mairie, je souligne en terminant la présence encore une fois impressionnante d’Isabelle Juppé.

Héalène Frébourg, alias Stella de la Rhune, alias Libellule Digitale

Les deux, soit Isabelle et Hélène auront été des hôtesses formidables, des collègues blogueuses hyperactives et finalement des amies immensément précieuses. Il me tarde de les revoir bientôt au Québec car tôt ou tard, ce sera à leur tour de tenir la forme marathonienne !

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Paris – Bordeaux : Yulbiz, Intrablog, Tariquet et speed-dating…

2 juin 2008

La fin de la conférence de Paris était couplée avec une rencontre spéciale avec les blogueurs d’affaires de Paris, lors d’un Yulbiz-spécial, organisé par l’ami Fred Cavazza au Harry’s Bar. L’occasion de reprendre contact avec l’ami Philippe Martin, fraîchement arrivé de Montréal et de poursuivre les contacts avec Fred, Bertrand Duperrin, mon hôte de marque à Paris,Vincent Berthelot, Xavier Aucompte, Gilbert Réveillon, Phil Jeudy et j’en passe…

Xavier Aucompte et Claire Leblond

Une soirée qui fut aussi l’occasion de faire la connaissance, par l’intermédiaire de Bertrand, avec Claire Leblond, une Lillo-parisienne, très impliquée dans le développement des expertises 2.0 en entreprise et en stratégies et management d’entrepreunariat…très français mais d’un autre côté, très dynamique par l’approche communautaire, près de la relève.

Bref, un beau moment de «réseautage», encore une fois généré par les blogueurs d’affaires…Avant-dernier contact avec Paris avec un intermède quelque part près de Marne-la-Vallée. Non, non… Pas à Euro-Disney mais bien chez l’ami Vincent Berthelot qui m’a aimablement hébergé vendredi soir après notre présence à la réunion du jury des prix Intrablog et Intraverse. Des prix qui récompensent le travail des entreprises à l’échelle internationale en matière d’intégration des technologies du Web 2.0 et du Web 3D.

Une partie du jury Intrablog-Intraverse à Paris

Les résultats de cette compétition internationale seront connus le 5 juin, donc très bientôt. Le dévoilement se fera à Paris et met en compétition, pour la première fois, des entreprises françaises et québécoises. A surveiller donc… Je vous bloguerai d’ailleurs les résultats en direct de Paris !

Je quitte Paris par un samedi matin hésitant pour Bordeaux et un week-end (entendre fin de semaine) tout aussi hésitant. En fait, le temps en Aquitaine est tropical, genre mousson. De la flotte à en faire déborder les rivières, à en faire exploser les lucarnes de châteaux de grands crus classés à St-Émilion sous l’assaut des coups de foudre (éclairs, bien entendu). Et des périodes de soleil où il fait bon et chaud.

Passe donc le W-E en attente de ma rencontre du lundi… Rencontre planifiée de longue date avec Hélène Frébourg, alias, Stella De la Rhune avec Philippe Martin et Claire Decroix, question de planifier notre journée du mardi. J’arrive tôt au resto chez Jean, quartier général de Stalle de la Rhune. Trop tôt, c’est fermé. Je m’abrite de la pluie et attends l’arrivée du personnel et ensuite du couple Frébourg-Martin.

Hélène-Stella savent recevoir et faire les choses, à preuve la photo ci-dessus et la promesse de la bouteille de Tariquet est tenue des deux côtés ! Et c’est le temps de travailler et de planifier à journée du mardi, qui sera chargée : Rencontre le midi avec les communicateurs de l’Aquitaine, rencontre en fin d’après-midi avec la chambre de commerce, rencontre en début de soirée dans une grande librairie de Bordeaux ( Mollat) avec Isabelle Juppé, auteure de la femme Digitale et finalement rencontre chez Jean pour le repas du soir en «speed dating» avec tous ceux intéressés par la cause digitale Québec-France.

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J’ai hâte de vous parler de ma rencontre et de la conversation que l’aurai avec Isabelle Juppé. J’ai lu son livre et j’ai bien des questions. Son bouquin sur la Femme digitale et la place numérique de la femme dans l’univers Web 2.0 est à lire, tous genres confondus. Bref, je consacrerai un billet à ce sujet particulier dans les prochains jours. Donc, à suivre demain, la saga Web 2.0 bordelaise. Et vous pouvez aussi consulter les podcasts de Philippe sur le sujet.

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Fin de conférence : Pyramide de Blot, vie résiduelle et cet inconnu nommé Web 2.0…

31 mai 2008

Après la pause du déjeuner est venue une des belles surprises de cette dernière journée de conférence : La présentation orchestrée par l’ami Éric Blot sur comment exploiter les possibilités du Web 2.0 dans un dispositif de communication interne. Éric faisait une présentation générale du Web 2.0 et y est allé de données fort intéressantes dont celle que le France compte pas moins de 60 millions de blogues mais que seulement 7% les utilisent pour s’exprimer sur leur entreprise (blogues d’affaires).

Le plus intéressant, c’est quand il a présenté sa pyramide (sans être pour autant pharaon) des besoins de communication des entreprises, pyramide inversée par rapport à celle de Maslow et que j’ai baptisée la pyramide de Blot :

Après cette entrée en matière digestive, Éric a passé la parole à Sylvain Hudelot, de France Télécom qui lui, a parlé de «Marketing stratégique – Orange Labs», soit un cas concret de mise en place d’une bonne partie des outils du Web 2.0. À part le cas mondial d’IBM et celui, partiel de BlueKiwi chez Dassault, c’est à mon avis, le premier cas concret d’implantation à large échelle de l’entreprise 2.0.

Le cas Orange vise autant les gestionnaires que le marketing et vente, les communications et les RH et pour cela, utilise aussi bien les blogues que les wikis et les réseaux sociaux professionnels, les RSS, posdcasts et autres outils de collaboration. Je vous ai déjà écrit que le fait d’utiliser un outil de réseautage professionnel en lien avec le bottin d’entreprise permet pour la première fois de relier les employés entre eux par expertise et permettre à un jeune qui entre en entreprise d’immédiatement être en mesure de retrouver qui fait quoi dans sa nouvelle entreprise.

C’est le cas ici pour le réseau social «MyNetwork», mis en place pour 4, 600 marketeurs. L’implantation s’est faite en deux phases (virale et comm.). Plus de 1 000 inscrits à date et 60% de ces derniers ont déjà invité une ou plusieurs personnes à rejoindre leurs réseaux. Résultats fragmentaires, certes mais qui augurent bien.

Ce que je retiens et qu’a démontré Jane McConnell dans la présentation suivante, c’est qu’en France, les projets lèvent mais en sont encore à la phase du projet-pilote ou de la première implantation avec peu de mesures concrètes, ce qui devrait venir dans les 12 prochains mois.

Jane est venue présenter la dynamique wiki en entreprise et surtout le phénomène «wiki plus ou wiki à la place», une tendance de plusieurs entreprises à se servir de cet outils pour remplacer l’intranet.
Le wiki ne remplace pas l’intranet ; il en fait partie et vise la construction plurielle d’expertise ; c’est le message qu’elle voulait faire passer, entre autres à Isabelle Demerson de Disney qui avait comme projet d’en implanter une série à titre d’intranet. Jane a aussi parlé statistiques d’adoption puisqu’elle sonde annuellement les entreprises sur leurs intentions en matière d’adoption des nouvelles technologies, sondage et résultats que vous pouvez retrouver sur son site. Et un petit mot sur la conférencière suivante, Anne Cousin, avocate et qui à chaque année apporte sa douche d’eau froide juridique sur la conférence. Je retiens que j’ai, en plus de ma vie réelle et virtuelle, une troisième vie : résiduelle…

Constat final de la conférence : Les entreprises françaises et leur communication interne carburent encore aux stratégies et outils traditionnels. Souvent les RH et Ti les poussent à adopter les nouveaux outils. Ces derniers lancent donc une refonte intranet 2.0 sans trop savoir pourquoi, sans avoir une véritable stratégie commune Comm-RH-Ti, soutenue par la direction : Dessine-moi un intranet 2.0… Et un peu comme un Petit Prince, elles sont fascinées par cet inconnu nommé, pour l’occasion Web 2.0.

Une fascination qui n’est pas le seul fait de la France mais aussi des USA et du Québec. À témoin le rapport récemment publié par la société Forrester sur les grandes tendances 2008 en matière de gestion de l’information et du savoir. Parmi les cinq priorités identifiées, l’intégration ou pas du Web 2.0 en entreprise. Nonobstant ces derniers constats, la France a au moins un an d’avance sur le Québec en matière d’intégration, ce qui n’empêche pas quelques initiatives québécoises de percer ce que l’on verra dans mon prochain billet consacré aux prix Intrablog et Intraverse.

Céline, moi, Constance

Un grand merci en terminant, aux organisatrices de la conférence annuelle des responsables de la communication interne, soit Céline Boittin et Constance Dufrene, toujours aussi accueillantes, toujours aussi professionnelles.

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Dessine-moi un intranet 2.0 (suite)

30 mai 2008

Si la première journée de la conférence des responsables de la communication interne a été consacrée à la communication interne traditionnelle, la seconde fut sans contredit plus interactive et plus technologique. Outils de publication d’un journal en ligne avec interface de publication simplifiée pour les auteurs (graphique et contenus), usine de blogues, intégration de wikis, diffusion en WebTV et outils de mise en relation professionnelle. Les outils essentiels pour être en mesure de dire comme le Petit Prince : Dessine-moi un intranet 2.0.

Je retiens donc les présentations de Thérèse Prud’homme, du groupe Areva. C’est elle qui est venue expliquer que le groupe multinational a pris la décision de revoir ses flux d’information traditionnels, ce qui inclue le journal d’entreprise, d’éliminer toutes les publications écrites et hétéroclites et d’en arriver à créer un outil de publication de journaux en ligne avec gabarits normalisés et processus d’approbation et de mise en ligne. Pour ce faire, ils ont utilisé SharePoint mais ont dû l’adapter, ce qui en soi, fut toute une aventure qu’elle a expliqué. Complexe mais finalement tellement plus simple.

N’en demeure pas moins que l’outil demeure aux mains des spécialistes de la communication. Un outil technologique qui leur simplifie la vie mais qui n’offre pas la possibilité aux employés de s’y exprimer librement. Pas encore du contenu généré par les utilisateurs et commenté par eux. Donc pas encore 2.0…

La présidente de la journée Jane McConnell et Catherine Guez

Plus 2.0, le projet-pilote chez Renault. Les communications internes ont implanté dix blogues d’experts sur leur intranet qui rejoint 80 000 personnes sur une possibilité de 130 000… En surveillant les résultats de l’expérience, Catherine Guez, la chef de projet, s’est rendue compte que 38% des répondants à un sondage, disaient consulter les blogues mais que seulement 12% d’entre eux avaient commenté.

Je comprends les résultats un peu décevants côté participation. Les blogues en question ont été créés par la direction et confiés à des experts triés sur le volet. Les commentaires sont surveillés par les communicateurs. Nous sommes encore loin d’IBM ou Microsoft où tout employé peut avoir son propre blogue ou vlogue. Ces résultats timides ne semblent pas démonter Mme Guez qui prévoit déjà l’étape suivante soit la création d’une véritable usine à blogues, ce qui devrait démocratiser leur utilisation à travers l’entreprise.

À ce stade, ce qui me frappe, c’est que la France est maintenant en mesure de présenter du concret en matière d’intégration des outils 2.0 en entreprise, ce qui n’est pas encore le cas au Québec. Je vais être conforté dans cette opinion pas les prochains intervenants, ce que l’on verra dans le prochain billet.

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Paris, jour 3. Suite et fin…

29 mai 2008

Après la présentation de Jacques Rocca sur le cas de Airbus, une étonnante prestation où un directeur des communications vient affirmer que son principal projet a été rien de moins qu’un échec en matière de communication interne et que le Net est une «intrusion» dans cette même communication, nous avons eu droit à une surprise qui est venue bousculer toute la programmation de la journée. Ce fut l’arrivée inopinée de Guy Forget, entraîneur de l’équipe de France au tennis pour la Coupe Davis…

Faut dire qu’ici, à Paris, nous sommes en plein tournoi de tennis : Roland-Garros. Après le soccer, le tennis est le sport le plus pratiqué en France, alors… Forget est venu parler de motivation et du France Challenge 2008 mais a raté la possibilité de raccrocher son discours à la communication interne en entreprise. Et un peu comme pour le cas de Nicolas Sarkozy à la conférence LeWeb3, il y a deux ans, il est venu, a bousculé, parlé vite et quitté aussi vite…

Et juste avant le repas, j’ai servi aux participants leur apéritif en forme de courte conférence sur les habitudes de consommation Web des nouvelles générations. Un apéritif aussi dans la mesure où le lendemain, j’interviens sur l’Entreprise 2.0 et la mémoire d’entreprise. Après le repas et du reste de la journée, je retiens les présentations d’Olivier Pertilli et d’Isabelle Demerson.

Du premier, qui est responsable des communications internes chez Pfizer, je retiens l’obsession maladive de mettre les gestionnaires responsables de leurs communications internes, bref, de les impliquer dans la chaîne de communication. Justement, le matin Alain d’Iribarne et moi-même avions fait la démonstration que la ligne hiérarchique traditionnelle ne répond plus aux attentes des employés en matière de communication. Dans une entreprise 2.0, la communication interne est la responsabilité de tous les employés. Elle n’est qu’encouragée et soutenue par les communicateurs et managers…

Quant à Isabelle Demerson, responsable de la communication interne chez Euro Disney, elle venait, pleine de bonnes intentions, parler de son expérience de motivation et d’implication des employés. Sa présentation a soulevé une houle inhabituelle dans la salle et chez les participants. Les commentaires ont été acerbes : Image idyllique, présentation qui cache une autre réalité plus sombre de relations de travail conflictuelles, de gestion paternaliste, etc. Bref, si l’on se fie à ces commentaires, Disney n’a pas la cote en France. Une première journée, somme toutes, dédiée à la communication interne traditionnelle. Le seconde annonce plus d’interactivité, plus de Web 2.0.

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France jour 2 et 3 :iPhones, les Y et Airbus…

29 mai 2008

La seconde journée à Paris s’est presque exclusivement déroulée à l’hôtel, question de vous bloguer la première journée mais aussi de mettre à jour tous mes autres réseaux sociaux et à mettre la dernière main à la présentation du lendemain devant les responsables français de la communication interne. J’ai tout juste eu le temps de retrouver Bertrand Duperrin pour un dîner en fin de soirée.

Rendez-vous pris au Harry’s Bar où aura lieu le Yulbiz spécial jeudi et ou (non Fred) il ne sera pas question de séance de signature du livre Pourquoi bloguer, ceci ayant été consommé en décembre dernier. En fait, Philippe Martin et moi voulions tout simplement rencontrer nos amis blogueurs d’affaires de Paris de façon très informelle. En passant, Philippe établira un record mondial en assistant la même semaine, à trois Yulbiz sur deux continents

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Bertrand Duperrin et Phil Jeudy

Bref rencontre de Bertrand et Ô surprise, de l’ami Phil Jeudy d’Altaïde. Les deux compères n’ont pas raté l’occasion de me tirer la pipe sur l’avance de la France en matière de téléphonie mobile, ce qui leur permet d’afficher fièrement leurs iPhones (photo ci-dessus) avec forfaits appels entrants et données illimités et ce pour dix fois moins cher qu’au Québec. Et il n’y a pas qu’eux. On dirait que tous les copains s’y sont convertis. Ce matin, j’arrive donc à la conférence sur les communications internes et rencontre l’ami Éric Blot, PDG d’Awak’iT . Et comme prévu, ce dernier sort de sa poche la forme si particulière.

Donc, je suis à la conférence et profite enfin d’une connexion Wifi dans la salle après plusieurs contorsions techniques et coupures de service en pleine rédaction de ce billet. (Voilà pour le pari) Aussi dans cette salle, une majorité de femmes et quelques hommes. Typique de la communication actuelle en entreprise. Et sans surprises, seuls Éric et moi avons un ordinateur portable ouvert sur le table…. Le premier interlocuteur Alain d’Iribarne est un vénérable chercheur/sociologue de la Maison des sciences de l’homme qui vient expliquer sa vision des nouvelles générations d’employés et de la culture Web.

Il n’a dit rien de bien nouveau, citant des évidences sur le génération Y qui est centrée sur elle même, il a aussi parlé de la difficulté de les satisfaire et de les retenir avec les méthodes traditionnelles de fidélisation et de partage des valeurs d’entreprise. Il a parlé de leur univers social qui serait composé de quatre fondements : Égo-centré, Nucléo-centré Socio-centré et Mondio-centré. Intéressant mais rien de nouveau quand on comprend que ces quatre fondements se reportent au fait que le Y est centré sur lui et ses besoins, qu’il a un petit cercle familial de référence, un cercle élargi d’amis et une solidarité planétaire.

Ensuite, M. d’Iribarne a qualifié leurs rapports à l’entreprise. Encore là rien de nouveau : Selon lui, leur relation est contractuelle, conditionnelle, à durée limitée et monétaire. Sur ce dernier point, je ne suis pas d’accord… Leur relation à l’entreprise est plutôt basée sur la qualité de vie au travail et non sur le salaire… Mais j’ai bien ri et opiné du bonnet quand il a affirmé que leur comportement au travail comporte une dominante affective, ce qui les fait entrer en conflit avec l’autorité hiérarchique et refuser d’exercer cette autorité. Bref une bonne entrée en matière qui a séduit le second conférencier, Jacques Rocca, le directeur communications d’Airbus. Ce dernier, vous vous en doutez est venu parler de leur produit mais en étude de cas, il a présenté le cas A-380 comme un échec de communication. Rafraîchissant. Je poursuis dans d’autres billets…

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France, journée 1: Fais-moi un intranet 2.0 !

27 mai 2008

Lundi, première journée à Paris, où j’aurai à intervenir à la conférence des responsables de la communication interne mercredi et jeudi; j’ai donc deux jours à moi dans le grand Paris. Hier donc, rencontre avec l’ami Xavier Aucompte qui est venu me chercher à l’aéroport. Nous avons discuté chemin faisant de refonte d’intranets dans les entreprises françaises et de leur volonté réelle mais sans but précis de passer au Web 2.0. Les entreprises et les responsables de la communication interne en particulier (ceux que je vais rencontrer plus tard cette semaine) savent que le Web 2.0 existe mais ne savent pas réellement ce qu’ils pourront en faire. Ils font donc appel à des spécialistes comme Xavier et disent un peu comme le Petit Prince de St-Exupery :«Fais-moi un intranet 2.0».

Avec Xavier, j’ai aussi discuté de son installation prochaine à Montréal, son «projet de vie» et de la différence entre la réalité décrite ci-haut et celle des entreprises québécoises qui sont encore loin derrière. Ce ne sont pas elles qui viennent nous demander un intranet 2.0. Nous avons besoin de les convaincre que puisqu’elles ont besoin d’une refonte de leur intranet, pourquoi ne pas mettre un peu de «Tigre 2.0» comme essence collaborative. Bref nous avons discuté de tout cela dans un petit café, non loin de la gare St-Lazare. Pourquoi je vous en parle ?

Parce que c’est là que je suis ensuite allé réserver mes billets de TGV pour Bordeaux, l’autre étape de mon périple et où, avec le copain Philippe Martin, j’interviendrai à trois reprises le 3 juin prochain, lors d’une conférence/repas/signature de livre/networking/débat, bref un événement organisé par l’amie Hélène Frébourg et son alter ego pleine de ressources «networking et gourmandes» Stella de La Rhune.

Rencontre de Bertrand et Fred au Harry’s Bar.

Mais, bon… retour à Paris où lundi, j’en ai aussi profité pour rencontres les amis Fred Cavazza et Bertrand Duperrin, question de régler les détails du prochain Yulbiz-Paris qui aura lieu de l’autre côté de la rue en face de mon hôtel, soit au mythique Harry’s Bar, dont je vous ai déjà parlé ICI. Arrivé pas longtemps après moi, Bertrand était particulièrement en forme.

Dans l’ordre habituel : Jacques Froissant, Carlos Diaz et Bertrand Duperrin

Son patron, et CEO de bK, Carlos Diaz est arrivé un peu plus tard en compagnie de Jacques Froissant, fondateur d’Altaïde. Il y avait longtemps que je n’avais vu Jacques et je n’avais jamais rencontré Carlos. Nous avons eu une très intéressante discussion sur les médias et sites sociaux et sur les particularités de blueKiwi et la stratégie qu’elle entend déployer pour pénétrer le marché des entreprises, non seulement en Europe mais aussi en Amérique et en Asie. Une conversation qui s’est poursuivie au repas en soirée, vous savez, ce genre de conversation où on refait le monde en 2.0 !

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Twitter investira-t-il dans de nouveax serveurs et la vague qui vient de l’ouest…

22 mai 2008

C’est la question que je me pose, surtout après avoir lu, merci à Phil Jeudy, les billets sur bub.blicio.us (Brian Solis) et TechCrunch (Michael Arrington) concernant le nouveau financement levé par Om Malik de Twitter, soit 15 millions US $, probablement en provenance de SparkCapital. Les deux parlent des frustrations des utilisateurs ces derniers jours quant à la lenteur et aux ratées de Twitter, parlant même d’exode des utilisateurs… Ils y vont un peu fort.

Mais chose intéressante, c’est que le premier spécule sur l’utilisation que fera Twitter de ces nouveaux fonds, parlant d’achat de nouveaux serveurs pour faire face à ces lenteurs et à la croissance de la demande. Je ne peux pas croire qu’on puisse être aussi naïfs…

Vous vous souvenez de mon récent billet sur Amazon Web Services, où je disais, entre autres : «Ainsi, Amazon vous offre accès à un serveur d’applications pour aussi peu que 10 cents de l’heure. Besoin d’espace de stockage pour vos données (textes, photos, vidéos, etc.) ? Amazon vous offre le principe du «all you can eat» pour 15 cents du Gigabit par mois ! Toutes les «startups» accourent aux portes, n’ayant plus à se soucier de trouver des millions en financement pour les serveurs nécessaires à leur développement. Une révolution profonde est à nos portes… »

Et pas seulement pour l’entreposage de données mais aussi pour l’hébergement applicatif… Ce qui m’amène à ma soirée d’hier, à l’évènement TechnoMontréal, organisé par Pierre Root. Faut savoir, que TechnoMontréal vise à réseauter les gens des TI traditionnels à Montréal. Donc bien des complets-cravates pour l’occasion… À cette occasion, Pierre donnait la parole à Hugo Boutet, président et CEO de Oriso, une entreprise de TI qui vise à offrir aux PME des services virtualisés se voulant comparables à ceux d’Amazon, Google et Microsoft.

J’ai déjà parlé du fossé qui existe dans les entreprises de RP, de Comm. et même de marketing quand vient le temps de saisir le phénomène du Web 2.0 et des «Digital Natives» de Marc Prensky. Eh bien, le fossé est tout aussi grand chez les entreprises de Ti traditionnelles. Avec Jon Husband, j’écoutais Hugo parler du problème de la relève, du nombre décroissant d’inscription en TI au Cégep, du besoin d’intéresser et de fidéliser les employés TI, et de la population vieillissante qui part à la retraite. À chaque point de forme, Jon hochait de tête en entendant Hugo formuler les traditionnels diagnostics et solutions. (Je n’ai pas encore mis la main sur ses «slides» pour vous en décrire le contenu en détail) Cela n’augurait rien de bon quant à la fin de sa présentation…

Hugo venait donc présenter sa proposition aux PME d’utiliser ses services d’hébergement et de maintenance virtuels. Ce dernier espère que les PME qui ne veulent pas investir dans une infrastructure informatique (entreposage de données, hébergement d’applications, connectivité et service de maintenance et de soutien à distance), choisiront son entreprise plutôt que Google ou Amazon, question de proximité de service !!! Depuis quand la proximité entre-elle dans l’équation ?

Quand Amazon offre ses services Web et son entreposage de données, aux prix mentionnés plus tôt, c’est aussi service inclus et avez-vous vu l’Internet planter récemment ? Et Google, et Amazon ? Bonne chance Hugo ! Le marché de la virtualisation, du Cloud Computing et de l’ordinateur planétaire est déjà hors de portée des joueurs locaux, même si Hugo soutient que Oriso est soutenue par Microsoft… À sa place, je me préparerais à me faire acheter par Microsoft et ainsi me faire engloutir par la vague qui vient de l’ouest…

Cloud Computing Communication interactive Internet2 NTIC

Silicon Valley, le Web 2,0, Apple et «All you can eat»…

12 mai 2008

Les médias technos semblent se passer le mot…Il y a quelques mois, Wired et Fast Company faisaient leur Une avec sensiblement la même image et des reportages extensifs sur le phénomène Apple : Comment une société comme Silicon Valley, qui carbure essentiellement aux valeurs de collaboration du Web 2.0, peut-elle engendrer une compagnie (Apple) qui puisse être aussi brillante sur le marché des nouvelles technologies et pourtant, fonctionner organisationnellement comme une compagnie traditionnelle de Wall Street ou de Dallas, basée sur le secret et manipulant ses employés de façon quasi-dictatoriale ? C’est reconnu : Steve Jobs n’est pas un modèle d’ouverture et de bienveillance envers ses employés.

Grâce à l’ami Philippe Martin, j’ai mis la main sur un billet du blogue Peer-to-Peer qui montre très bien le phénomène Apple, une contradiction qui n’est pas la première en ce monde des nouvelles technologies. Combien de geeks, de spécialistes du Web 2.0, de communicateurs interactifs utilisent des MacBooks Pro ou Air, des iPods de toutes les moutures et bien sûr, le iPhone ? Réponse, ils sont légion à ne pas se poser la question sur le processus Apple. C’est bon et ça marche… Même l’ami Loïc LeMeur, le chantre du Web 2.0 ne jure que par Mac…

Une fois de plus, après le cas de Jobs, les médias ont trouvé un caractère hors du commun et hors de Silicon Valley pour faire leur une. Le cas est un peu différent car il met en lumière un être atypique dans le monde californien des nouvelles technologies. Je parle de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon. Son entreprise, comme Microsoft n’est pas en Californie mais à Seattle. Et c’est de cet endroit qu’il se lance actuellement un défi énorme qui le met sous les feux de la rampe.

Le magazine Wired et aussi Condé Nast Portfolio lui consacrent ce mois-ci un titre en une et des reportages de fond et même un poscast sur sa nouvelle stratégie nommée AWS, pour Amazon Web Services. Le but : compétitionner Google et Microsoft dans le domaine du «Software as s Service» ou encore Cloud Computing. Bref comme Sun Microsystems également, tout ce beau monde court après vos données, et vise à Créer un ordinateur planétaire nourri par des méga-centres de stockage de données. Votre «laptop» devient un Webtop… Un terminal branché à un ordinateur planétaire et ces centres d’entreposage de données, tous reliés pas des câbles de fibre noire capables de transiter les données à la vitesse effarante de plus de 14 «Térabits/seconde».

Ce faisant, ces compagnies s’assurent d’être les prochaines utilités publiques du XXI et XXIIe siècle. Pour cela, vous devriez lire le livre Nicholas Carr, intitulé «The Big Switch : Rewiring the Worlf from Edison to Google». Nous sommes tous clients et dépendants de l’électricité. Nous payons tant par mois pour ce service qui est devenu essentiel. Ce que font actuellement Amazon, Google et les autres n’est pas différent. Ainsi, Amazon vous offre accès à un serveur d’applications pour aussi peu que 10 cents de l’heure. Besoin d’espace de stockage pour vos données (textes, photos, vidéos, etc.) ? Amazon vous offre le principe du «all you can eat» pour 15 cents du Gigabit par mois !

Toutes les «startups» accourent aux portes, n’ayant plus à se soucier de trouver des millions en financement pour les serveurs nécessaires à leur développement. Une révolution profonde est à nos portes… Imaginez pour les grosses entreprises, aux «prises» avec une infrastructure Ti qu’ils paient des fortunes en achat, entretient et évolution. Et je ne parle pas du personnel requis pour la faire tourner… Bienvenue dans le monde d‘Internet 2 et du Web 3.0 !!!

Communication interactive Événements Identité numérique OpenSocialWeb Sécurité des données

Rencontres du jeudi : Du ePortfolio à l’Entrenet…

9 mai 2008

Juste un court billet en cette fin de la semaine pour vous relater birèvement mes rencontres d’hier. Tout d’abord Serge Ravet, vice-président à l’ EFQUEL et CEO à l’EIFE. Je rencontrais Serge à la suite de conversations que nous avions eues sur le Web, surtout à la suite de son passage à la Boule de cristal du CRIM. Serge est un fervent «évangélisateur» du ePortfolio.

Pas seulement dans le domaine académique et du eLearning mais en général, ce qui le rapproche de mes réflexions sur les LifeLogs mais aussi sur l’identité numérique et la portabilité des données. Justement, Serge organise, comme moi, de nombreuses conférences internationales sur le ePortfolio et sur l’identité numérique, la plus récente s’étant tenue cette semaine à Montréal.

Cette conférence s’est tenue à l’université Concordia et comme pour l’ACFAS, a regroupé de nombreux universitaires préoccupés par les applications académiques des Lifelogs ou ePortfolios. Tout ce qui concerne les dossiers académiques, la reconnaissance des acquis et la documentation nécessaire à l’emploi (CV etc.). Mais selon Serge, reste de vieux démons à exorciser… Ceux de la peur de la protection des données personnelles. Une peur cultivée par les TI traditionnelles qui érigent une forteresse autour des données et qui encouragent une mentalité d’assiégés.

Bref, Serge sera avec nous à Montréal le 12 novembre lors de la prochaine édition de webcom-Montréal, qui justement consacrera une piste à l’identité numérique, ses avantages et ses dangers… Participera également à cette conférence, un autre spécialiste français des données, nul autre que Daniel Kaplan de la Fondation Internet Nouvelle Génération.

Daniel Kaplan, le deuxième du côté droit de la table de la Yulbouffe

Ce dernier a pris part en début de semaine au congrès annuel de l’ACFAS noù il est intervenu sur «L’EntreNet, ou l’Internet relationnel». À ce sujet, qui d’autre que la copine Isabelle Lopez pour résumer son intervention :

Je vous partage une partie de mes notes. C’est en points de forme, par souci de rapidité. Si vous souhaitez que je développe, faites-m’en part en commentaire et j’en ferai un billet.

  1. La clé de la dynamique du web 2.0, c’est la relation. C’est un outillage de démarche volontariste.
  2. La masse participative semble basculer blogs vers les réseaux sociaux… Peut à peu, on cesse un partage basé sur l’écrit vers un partage multiforme structurant les relations.
  3. Le partage sur Internet devient un univers de pratiques individuelles. L’exposition personnelle n’est pas privée; c’est public, certes, mais sans trop y penser.
  4. L’internaute a le sentiment et l’autorisation de devenir auteur de sa propre vie et d’avoir prise sur des choses plusgrandes que lui, sur des systèmes.
  5. Son exposition personnelle se passe devant un public dont il choisit la taille [et les caractéristiques, puisqu’il choisit aussi le lieu (interprétation libre)].
  6. Cela entraîne une importance du public et de la relation que j’entretiens avec lui. On revendique ses traces.

Bref, je suis mes relations avec les autres.

Isabelle en remet un peu plus loin avec la référence au fait que le Web 2.0 peut mener à une hyper normalisation, une hyperévaluation :

Dans sa présentation, Daniel Kaplan a terminé sa conférence en partageant trois problèmes qui pourraient potentiellement être engendrés par l’émergence du Web participatif.

  1. Normativité participative : l’obligation de s’impliquer.
  2. La possibilité de pouvoir prendre sa place facilement pourrait entraîner une obligation de participer. Mais ce n’est pas tout le monde qui souhaite prendre part dans les conversations ou de remettre en question les leaders d’opinion. Ceux qui ne le font pas vivront une nouvelle forme d’exclusion.

  3. Oubli des spécialistes :
  4. À force de donner la parole aux masses, on risque de ne s’appuyer que sur l’intelligence des foules. Danger : oublier les spécialistes, qui eux aussi ont des éléments à apporter, et cela parce que «ce que disent les foules est nécessairement vrai».

  5. Manque de dispositifs de création :

    La foi dans le Web 2.0 entraîne une augmentation fulgurante de dispositifs, d’évaluation, d’échange, de partage… On assiste donc à un déplacement de la perception de la valeur. Il y a le risque qu’ensuite il y ait un manque dans l’offre de dispositifs pour créer tous ces éléments qu’on échange avec les autres.

Daniel étais donc de passage le lendemain de sa prestation à Québec, invité par l’ami Martin Lessard. Nous en avons profité pour le recevoir dans la cadre d’une Yulbouffe informelle. J’ai promis à Serge et Daniel de les revoir à Paris lors de mon prochain séjour.