Parcourir la catégorie

Ideagoras

Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations Ideagoras Intranet Médias sociaux wikis

Cinq raisons pour ne pas être une entreprise 2.0… (1/2)

6 octobre 2009

Voici une série de deux billets où je tiens à réfléchir avec vous à cinq raisons que je m’entends souvent servir lorsqu’il est question de changer en entreprise les habitudes de communication et d’utilisation des outils intranet de deuxième génération, cinq raisons pour ne rien faire et que l’on retrouve aussi en partie dans ce tableau tiré d’une enquête menée auprès des participants à la conférence Enterprise 2.0 à Boston.

Aujourd’hui, les deux premières:

Perte de contrôle

Évidemment, les départements de communication et les agences de relations publiques traditionnels ont une peur bleue de perdre le contrôle sur le message corporatif. Mais il est facile de leur prouver, statistiques de réseaux sociaux à l’appui, qu’ils l’ont déjà perdu et que le mieux qu’ils ont à faire c’est de joindre la conversation et ainsi réinventer leur job car en effet, les employés véhiculent le message corporatif dans les réseaux sociaux externes, dans leurs blogues, dans le flux du micro-blogging etc. et ce, sans se soucier des spécialistes. Mieux vaut  travailler avec eux, redéfinir les « règles d’engagement », ce que ces spécialistes comme Brian Solis nomment maintenant les « social media guidelines ». Pour ce faire, ils ont une base de données intéressante à leur disposition intitulée : Social Media Governance Empowerment with Accountability.

Il en est de même pour les gestionnaires/managers ainsi que pour les départements légaux. À trop vouloir ne rien dire, on se coupe de la réalité de nos clients. Et à trop vouloir retenir l’information pour conserver son pouvoir, on crée de l’insatisfaction parmi les employés. Ces derniers perdent aussi confiance car ils voient bien que les belles valeurs énoncées par la direction ne se traduisent que rarement en résultats à leur niveau. Ils voient aussi que les cadres intermédiaires ont peur de faire remonter l’information quand elle risque de les désavantager et qu’ils gonflent les informations qui les avantagent. Combien de « revues verticales » de la haute direction sont-elles ainsi faussées volontairement? Les employés ne sont pas dupes et voient bien que les babines ne suivent pas les bottines…

De là une peur bleue chez les cadres à voir la conversation, les communautés et l’innovation venir horizontaliser l’entreprise et ainsi  bousculer leur confort et affaiblir leur pouvoir. Heureusement, on commence à voir apparaître des leaders parmi les CEO, des dirigeants avec assez de force et de charisme pour forcer la ligne hiérarchique à céder. Ce sont eux qui sont les champions de l’entreprise de demain mais ils savent qu’ils ne sont pas seuls et que les employés, loin de résister à ces changements, sont souvent ceux qui le prônent comme le montre ce second tableau:

Mais aussi cette étude Novamétrie/Digital Jobs, réalisée auprès de 27 directeurs des ressources humaines de grandes et moyennes entreprises (Areva, Cegid, Bouygues Telecom, SFR, Axa, IBM, TF1, Sephora, Groupama, PSA…) et une phase quantitative conduite auprès de 260 collaborateurs (employés), du 11 août au 14 septembre et qui vient d’être rendue publique en France. Un passage est fort révélateur: « …pour 92 % des collaborateurs (employés), ils (réseaux sociaux) constituent un bon outil de communication, alors que 84 % estiment qu’ils sont utiles pour véhiculer leur image. Mais ils sont aussi une majorité à penser qu’ils sont efficaces pour le recrutement (71 %) et la fidélisation des collaborateurs (51 %) ».

ROI difficile à calculer

Difficile, oui car nous n’en sommes qu’au début de leur intégrations dans l’entreprise. mais des cas commencent à émerger comme celui des wikis. Pas sexy ces derniers mais ô combien efficaces. Le cas classique est celui de la banque d’investissement Dresdner Kleinwort Wasserstein qui a implanté en 2004 une série de projets wikis. En six mois, le trafic dépassait celui de l’intranet statique, le temps passé en réunion était réduit de moitié et le nombre de courriels était pour sa part, réduit de 75%. Belle réussite pour le CIO de l’année en 2003, un dénommé JP Rangaswani et la firme choisie soit SocialText.

JP Rangaswani

Un autre ROI tiens… Celui d’IBM avec son idéagora ThinkPlace, mise en place en 2005. En quatre ans, donc, près de 20 000 idées ont été soumises par les employés, plus de 600 ont été mises en place, pour des économies ou gains estimées à plus de 700 millions$ US. Bref, le ROI ou RSI est au rendez-vous 2.0 et l’agilité ainsi que le faible coût des solutions feront en sorte que finalement les outils de communication et de collaboration intranet deviendront un investissement en termes de motivation, de mobilisation, de responsabilisation mais aussi en $$$.

Dans le prochain billet, je traiterai des trois autres soit :

  • Crainte du buzz négatif
  • Pas des outils professionnels
  • Chronophage
Cloud Computing Entrepôts de données Entreprise 2.0 Études Internet Événements Ideagoras Intranet

Ruée vers l’or ou grand dégel 2.0 au Québec?

28 septembre 2009

Mais que se passe-t-il dans les entreprises québécoises  ??? Au cours des deux dernières semaines surtout mais en général depuis un mois, le vent a semble-t-il tourné et c’est maintenant une ruée non pas vers l’or,  mais vers l’entreprise 2.0!

En effet, les demandes de renseignement, de conseil et les soumissions se multiplient à une allure vertigineuse: implantation de blogues, de réseaux sociaux professionnels, wikis, idéagoras, intranets 2.0, tout y passe.

Et ce ne sont pas que des filiales américaines ou françaises établies ici au Québec qui nous sollicitent mais aussi la grande entreprise québécoise avec les fleurons de son économie ainsi que quelques grandes sociétés para-publiques. Les gouvernements, eux? Pas encore de la partie…

Mais faut dire que cela aussi risque de changer dans les prochains mois. Dans quelques semaines, il y aura à Québec, la Conférence sur les Logiciels Libres et les Administrations Publiques,(CLLAP) ce qui devrait réjouir, entre autres, l’ami Cyrille Béraud, lui qui poursuit le gouvernement pour des contrats accordés à Microsoft.

Rencontré d’ailleurs dans les studios de CIBL dans le cadre de la dernière émission de Michel Dumais, Le Citoyen numérique, Cyrille a avoué, en ondes, que les choses bougeaient, lentement certes mais qu’il y avait là aussi du mouvement. Nous avons d’ailleurs amorcé une intéressante conversation sur la pénétration du libre dans les organisations. À écouter ICI. J’y parle aussi de la prochaine édition de webcom-Montréal.

Un sondage sur le Web 2.0 au Québec

Bref, depuis l’automne 2006, je n’arrête pas d’écrire dans mes billets et de dire sur toutes les tribunes que le Québec prend un dangereux retard sur les USA et sur l’Europe en matière de Web 2.0 et des technologies numériques, dont les télécommunications, la bande passante et les entrepôts de données et de par le fait même, en ce qui a trait aux nouvelles formes d’informatique, que ce soit pour le Cloud ou l’Elastic computing.

Par contre et comme je viens de l’écrire, il y a lumière au bout du tunnel. Cette lumière, à mon avis, coïncide avec la fin annoncée de la crise économique et cela nous serons, je l’espère, en mesure de le confirmer au prochain webcom-Montréal le 22 octobre avec la sortie en primeur d’un sondage SOM-webcom sur l’état du Web 2.0 au Québec.

Oui,oui, vous avez bien lu… SOM, webcom et Rézopointzéro (je vous reparle de cette nouvelle coopérative sous peu, promis)  ont uni leurs talents pour bâtir un questionnaire et l’administrer aux entreprises québécoises afin de sonder aussi bien leur perception que leurs usages et leurs projets en termes de Web 2.0 et bonne nouvelle, c’est que le sondage reviendra à plusieurs reprises sonder diverses particularités du Web québécois. Enfin nous aurons en primeur, le 22 octobre, des chiffres en mesure de soutenir ou d’infirmer les tendances québécoises.

Réseaux et idéaagoras

Et une de ces tendances qui semble se confirmer, c’est l’intérêt grandissant chez les entreprises québécoises pour l’intégration et surtout l’utilisation de ce que l’on nomme à tort en voulant généraliser, les médias sociaux. L’intérêt le plus marqué va aux réseaux sociaux à usage professionnel. Des LinkdeIn internes mais aussi des Innocentive internes et externes, les fameuses ideagoras de Don Tapscott.

Et cela vient confirmer la tendance observée par Forrester en début d’année (graphique ci-haut).  Ce ne sont plus les wikis qui sont les champions des usages Web 2.0 en entreprise. Et cela, je le vérifie auprès de tous nos clients dont le nombre, en passant, croît à une allure phénoménale.

Comme je l’écrivais d’entrée de jeu, je ne sais pas ce qui s’est passé dans les dernières semaines mais on dirait que nous efforts «d’évangélisation » et d’information des dernières années, entre autres avec webcom-Montréal, semblent maintenant porter fruit.

Sommes-nous en train d’assister au grand dégel 2.0 au Québec? Si c’est le cas, vous comprendrez que j’en suis le premier ravi !

Cloud Computing Entreprise 2.0 Ideagoras Innovation Mémoire d'entreprise wikis

L’entreprise 2.0: Gartner et son Hype Cycle confirment la progression

11 août 2009

Merci à Olivier Mermet pour m’avoir donné l’inspiration pour ce billet en publiant le sien sur le Gartner Hype Cycle 2009 et Microblogging. Cela faisait un bon bout de temps que je n’avais pas été sur le site de la firme de vigie technologique Gartner, qui est reconnue justement pour publier régulièrement ces graphiques qu’elle nomme « Hype Cycles » et qui donne une bonne idée du cycle de vie des principales innovations technologiques, que ce soit en informatique ou en Web.

Donc, en consultant le graphique ci-dessus, supposé montrer le cycle de vie du micro-blogging, dont Twitter, une chose m’a particulièrement frappé. C’est le cycle lui-même et sa transposition pour l’entreprise 2.0. La majorité des technologies que vous pouvez voir sur le graphique et qui ont dépassé le « Peak of Expectations, franchi le « Through of Desillusionment » vont atteindre la maturité. Et qui dit maturité, dit intégration par les entreprises pour atteindre le fameux « Plateau of Productivity ». C’est là que s’articule finalement toute bonne stratégie d’intégration des technologies du Web 2.0, basée sur la collaboration, l’innovation et la création de la Mémoire d’entreprise™.

Le cycle de Gartner vient aussi entériner plusieurs autres études, dont celles du compétiteur Forrester, qui publiait à la fin 2008 le graphique suivant sur l’adoption des technologies du Web 2.0 par les entreprises. Le constat est clair: les entreprises, surtout aux USA et aussi en Europe adoptent graduellement les premières technologies du Web 2.0. Au Québec maintenant de se réveiller… (Commentaire éditorial)

Les deux notent la progression des blogues corporatifs, des wikis et surprise… des agoras d’idées ou ideagoras, terme popularisé par Don Tapscott dans son bouquin Wikinomics,  mais pas des réseaux sociaux professionnels ou des suites intégrées appelées CSE: (Community Software for Enterprises). D’ailleurs, je suis justement à évaluer l’une d’entre elles soit la nantaise SeeMy. Je vous en reparle dans un prochain billet.

Même chose pour le micro-blogging. On est loin de son adoption par les entreprises même si de nombreuses solutions sont maintenant offertes, dont Yammer et de SocialText. Même chose également pour l’évanescente WebTV. La télé corporative n’a jamais levé dans les années 90. En sera-t-il de même pour sa successeure 2.0? Dernier point à noter. Le Cloud Computing atteint le sommet du «Peak of Inflated Expectations ». Beaucoup d’attentes donc, mais l’informatique dématérialisée dans le nuage Web saura-t-elle séduire les informaticiens d’entreprise, dont le boulot dépend d’une technologie intra-muros et surtout ses experts en sécurité? On est loin de la coupe aux lèvres…

Communication interactive Entreprise 2.0 Ideagoras Innovation Intranet Médias sociaux Mémoire d'entreprise wikis

Les médias sociaux et la perte de productivité des employés? Mon oeil…

2 août 2009

C’est dimanche et la pluie tombe allègrement dehors. Je m’installe à mon bureau et redonne vie à mon ordinateur portable. Première destination virtuelle, mes agrégateurs iGoogle et Netvibes, question de faire le tour de l’actualité, ce qui m’amène sur les pages du New York Times où je lis « Serendipity, Lost in the Digital Deluge ». Une bonne entrée en matière qui me pousse à la twitter. J’ouvre donc ma console TweetDeck et hop! je refile à la communauté dominicale. C’est à ce moment que cette dernière, en retour, me refile ce qui suit: @ChicagoDesign: Employers need to set rules on use of electronic social media http://bit.ly/171Mau.

Le lien amène à un article, paru ce matin dans le journal Sacramento Bee et où le journaliste Mark Glover est tout content d’écrire que les médias sociaux nuisent à la productivité des employés et en prend pour témoins deux personnes interviewées soit une avocate de la Chambre de commerce locale et une présidente d’agence de PR-Marketing locale. Donc, personne des entreprises elles-mêmes. Pourtant, à Sacramento, capitale de l’État de Californie, il doit bien y en avoir quelques-unes, sinon le gouvernement lui-même…

L’essence du propos vient donc étayer le titre « Employers need to set rules on use of electronic social media ». En principe, je suis d’accord et je travaille avec mes clients dans le même sens quand le besoin s’en fait sentir, car il y a en effet des cas d’abus. Mais si une entreprise se voit dans l’obligation de réguler, donc de réagir, c’est qu’elle n’a pas été pro-active…

Comme le montre ce graphique tiré d’une étude de Nemertes Research, parue l’an dernier, près de 50 % des entreprises bloquent ou encouragent, donc, ont un semblant de politique envers les médias et réseaux sociaux externes. Plus de 50 % ne font rien, par indifférence ou par ignorance…Donc oui, une politique mais qui ne soit pas conçue uniquement par des juristes, des spécialistes RH ou de communication interne mais en collaboration avec les employés, avec les super-utilisateurs qui sont les futurs responsables de communautés internes. En fait, le problème n’est pas de savoir s’il faut ou non se doter d’une politique d’utilisation des médias et réseaux sociaux externes.

La question cruciale pour les entreprises est plutôt de savoir si elle doit se doter d’une stratégie d’intégration des usages du Web 2.0 en interne, ce que l’on nomme maintenant une stratégie entreprise 2.0 ou encore une reconfiguration de l’intranet d’entreprise.

Lors d’une récente conférence prononcée à Lille, LA ville des grandes entreprises françaises de distribution (Castorama, La Redoute, Auchan, etc.) j’ai identifié 262 groupes d’employés d’Auchan sur Facebook et posé la question: Pourquoi sur Facebook et pourquoi autant?

… Parce que les employés n’ont pas la possibilité de « réseauter » en interne. Ce n’est pas sorcier pourtant… Donnons aux employés la possibilité de participer à un RÉSEAU PROFESSIONNEL INTERNE et d’y découvrir les expertises de leurs pairs, la possibilité de travailler en équipe en wiki au lieu de perdre du temps dans les réunions et les échanges improductifs de versions de documents Word par courriel, la possibilité de soumettre leurs idées sur le développement d’un nouveau produit ou sur l’amélioration d’un processus de travail et d’être ainsi reconnu par l’entreprise et leurs pairs dans une idéagora d’innovation interne.

Alors, je vous gage un 20$ qu’ils ne ressentiront pas l’appel de Facebook ou de YouTube. Pas besoin de gager gros car il suffit de comprendre ce qui se passe chez IBM. Même si Big Blue s’est dotée d’une politique d’utilisation externe, elle s’est surtout appliquée sa propre médecine 2.0 en interne avec des résultats on ne peut plus probants comme le montre le tableau ci-dessous:

Et aussi ce tableau,car IBM a aussi sa propre idéagora interne nommée ThinkPlace. Voyez d’ailleurs ce que cette dernière a généré en gains de productivité justement! Oh en passant, des canaux de WebTV en interne, ça existe aussi…

Coïncidence, quelques minutes après avoir lu le reportage dans le journal californien et surtout, un peu enragé par les propos des soi-disant spécialistes en médias sociaux (le sujet d’un prochain billet), je suis tombé sur un autre billet portant sur la perte de productivité associée aux médias sociaux, celui-ci écrit par Joshua-Michéle Ross, dans le O’Reilly Radar. Encore là, même vision tronquée de la réalité:

« Ever since I posted a how-to on establishing guidelines for social media in the workplace, the issue that has generated the most energy concerns productivity. Employers it seems are very worried about lost productivity due to social media usage (Facebook, Twitter etc.).».

Au lieu de s’inquiéter de la perte de productivité due à l’usage des médias et réseaux sociaux externes, les employeurs auraient tout avantage à penser aux gains de productivité inhérents à une stratégie globale de collaboration, d’innovation et de création de mémoire à l’interne,soit les trois fondements de l’entreprise 2.0, fondements qui ne peuvent cependant être mis en place sans l’appui

d’un solide Plan de communication et de gestion du changement et d’une formation adéquate aux nouveaux outils de travail que sont les wikis, les réseaux professionnels, les idéagoras, la Web TV et autres…

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Ideagoras Intranet

#ParisLille 2- Il manque toujours un je-ne-sais-quoi…

10 juin 2009

Il faut donc, en ce second billet post-mortem, que je vous parle de mes ami(e)s de chez Bouygues Télécom. Mais pas seulement d’eux. Aussi du groupe concurrent dans les télécoms, soit SFR car ces derniers ont profité d’une fusion pour réviser toute la communication interne de la stratégie aux outils en passant par les messages. Une part importante a été faite à la refonte de l’intranet. SFR est ainsi passée à l’intranet 2,0 avec «My SFR». (Je vous le répète, les Français aiment les termes anglais).

Par contre, je ne parlerai pas de la Caisse d’épargne et de l’excellente prestation des ami(e)s Cécile Baudel et Éric Blot. J’attends plutôt que leur expérience soit terminée avant de vous en parler dans un billet distinct. Alors, c’est quoi ce nouvel intranet à saveur 2.0 chez SFR ?

En fait, il est très simple et structuré autour de trois outils. Le premier est un blogue centré autour de l’information sur l’actualité de SFR et de son environnement. Les employés peuvent commenter l’actualité de l’entreprise, réagir sur des dépêches Reuters mises en ligne. Ils peuvent également poster des articles avec des photos, des vidéos, des liens sur des thèmes choisis : SFR et son marché, les innovations et tendances, l’entreprise responsable, l’actualité RH, offres, produits et évènements.

Le deuxième outil est une boite à idées 2.0, intitulée «Vos idées». Il s’agit de dépasser la boite à idées classique. Les RH proposent des thématiques. Par exemple, pour la semaine du développement durable, ils ont demandé : « Quelles sont les idées que vous auriez que nous n’avons pas eues ? » Un peu vague comme question. C’est peut-être la raison pourquoi Jean-Marie Vinas, responsable de la communication interne, a parlé de résultats mitigés pour cette agora d’idées

Enfin, le troisième outil est inspiré des réseaux sociaux. Il propose un espace communautaire, baptisé «Vous» dans lequel chaque employé peut bâtir son profil (expérience professionnelle, formation, centres d’intérêt…) de façon libre. Ce profil est public et doit permettre aux employés de se retrouver autour d’un intérêt commun en termes de travaux transversaux. Dans cette partie du site, conçue avec l’éditeur de gestion du recrutement Jobpartners, il est également possible de détailler son projet professionnel et de le rendre visible uniquement par les responsables des ressources humaines. Un employé peut alors exprimer ses souhaits d’évolution professionnelle, tout au long de l’année, sans attendre les entretiens annuels.

Et parce qu’un bon outil n’a d’intérêt que s’il est utilisé, SFR n’a pas lésiné sur les moyens pour faire connaitre auprès de ses employés leur nouvel intranet. Ainsi, les trois directions qui ont fait partie du pilotage du projet (ressources humaines, communication et informatique) mentionnent systématiquement l’existence du nouvel intranet 2.0 dans toutes leurs actions de communication interne.

Sauf que lors de sa présentation à la conférence parisienne, Jean-Marie Vinas s’est borné à présenter du texte et aucune capture d’écran des outils. Un peu endormant… C’est en faisant quelques recherches que j’ai fini par trouver l’image publiée ci-haut. Je ne sais pas pour vous mais en terme de graphisme, on a déjà vu mieux…

Enfin, Bouygues Télécom…

Pour en revenir à nos amis de chez Bouygues Télécom, je ne les avais pas revus depuis 2005, lors d’Intracom Paris. Déjà, il y a quatre ans, leur intranet avait les fameux 12 mois d’avance sur ceux du Québec. En fin de conférence, donc, je suis assis à la même table ronde que Sarah Alezrah ainsi que l’ami Richard Collin, prof à l’école de management de Grenoble et aussi spécialiste de l’entreprise 2.0 et le tout, animé par Thierry Do Espirito.  Vous dire que je n’ai pas été surpris par les interventions de Sarah et surtout quand elle a présenté leur plate-forme vidéo interne «Wooby Motion» en référence à la concurrente française de YouTube, Dailymotion

En terminant sur la rencontre annuelle des responsables communication interne, je remarque que même si les entreprises françaises ont pris de l’avance dans l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0, il manque toujours un je-ne-sais-quoi, un formalisme hiérarchique qui inhibe les vrais usages 2.0. Lors de la table ronde, j’ai insisté sur la nécessité pour les communicateurs de se remettre en question et de faire évoluer leur pratique en communication interne. Pourtant, il y a toujours cette résistance à laisser l’initiative aux employés dans la communication.

Une intervention en particulier de Michel Abitteboul, m’a fait penser à Andrew Keen et ses remarques vitrioliques dans son bouquin sur le Culte de l’amateur... Aux RH comme en communication, reste encore un noyau dur qui résiste et dont les membres s’estiment toujours les seuls «professionnels» en mesure de maitriser les messages en entreprise et aussi les seuls à bien conseiller la direction  dans leur communication verticale. La hiérarchie, surtout en France, se porte plutôt bien, hélas…

Prochain billet : direction Lille…

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Ideagoras Intranet wikis

#ParisLille 1- Oui, l’entreprise 2.0 existe en France !

9 juin 2009

Habituellement, quand je fais une série de conférences en France ou ailleurs, j’ai le temps de faire quelques billets d’ambiance et aussi professionnels. Cette fois-ci, l’horaire a été tellement chargé qu’il m’a fallu m’en remettre exclusivement à Twitter et Twitpic pour couvrir mes conférences et déplacements. Reste qu’à postériori, je peux me permettre de faire en quelques billets-bilan, le post-mortem comme diraient les Chinois…

Mais avant d’entrer plus avant dans ce que nous avons surnommé Philippe, Michelle et moi le «Québec 2.0 European Tour 2009», je vous indique les liens sur les flux Twitter qui résument l’ensemble de l’odyssée, vue aussi bien par nous que par nos cousins Français. Ainsi, les #hashtags sont : #ParisLille et #cousins2.0.

Lucie Escalier, mon moi-même et Constance Dufresne

Donc, première conférence à Paris avec deux interventions de planifiées à la rencontre annuelle des responsables communication interne, habituellement organisée par Céline Boittin d’Infopromotions. Cette dernière n’y était pas cette année car en congé maternité, ayant donné naissance à un nouveau Français. J’ai donc fait la connaissance de sa remplaçante Lucie Escalier et renoué avec la discrète mais efficace Constance Dufresne.

Faut dire que je suis un habitué car c’est au moins la troisième fois que j’y interviens et suis ainsi en mesure de constater l’évolution des usages de la communication interne en France car évolution il y a. En effet, je note une définitive avance dans les usages 2.0. En effet, comme l’an dernier, j’ai été en mesure de voir des entreprises et sociétés qui ont intégré une bonne partie  des outils que j’ai identifiés comme étant nécessaires à la création d’une mémoire d’entreprise.

Je note trois cas particuliers. Le premier c’est IBM France.  Rien de bien étonnant dans ce cas, car Big Blue s’est positionnée depuis longtemps comme le navire amiral de l’entreprise 2.0. Tout de même, Willem Gabilly est arrivé avec des chiffres intéressants, qui m’ont permis de mettre à niveau ma propre présentation.

Ainsi, en date de mars 2009, Blog Central comptait 16 000 blogues actifs avec 144 000 entrées et 70 000 utilisateurs. Wiki Central pour sa part comptait 26 800 wikis actifs avec 394 000 utilisateurs et surtout 58 300 contributeurs et plus de 523 000 pages ! Encore plus impressionnant : l’outil de messagerie instantanée Sametime enregistre 4 millions de messages par jour !!!

Réseautage professionnel

L’outil interne de réseautage professionnel BluePages  compte plus de 600 000 profils et les employés y effectuent chaque semaine pas moins de 1 200 000 recherches. Il s’est ainsi créé 1800 communautés actives comptant plus de 147 000 membres. Parmi ces communautés, il faut noter Beehive et BlueIQ, cette dernière pour partager sur les bonnes pratiques mais surtout ThinkPlace. Cette dernière est utilisée comme idéagora pour générer de l’innovation.

J’ai beaucoup écrit sur ce concept, mis de l’avant pas Don Tapscott dans son bouquin Wikinomics. Chez IBM, les résultats sont impressionnants : Depuis 2005, la communauté a enregistré près de 20 000 idées ont été soumises par les employés. Plus de 600 (627) ont été déployées permettant ainsi à IBM de faire des gains estimés à 727 millions $US.

Le cas Société Générale

Mais IBM n’est pas seule en France à paver la voie à l’entreprise 2.0. J’ai fait la découverte de deux autres qui ont presque autant de mérite. Le première est la Société Générale. Voici comment la responsable de l’intranet et des outils collaboratifs, Viviane Garrigos, définit la pénétration des outils du Web 2.0 chez cette vénérable institution financière qui compte 163 000 employés de 122 nationalités différentes, dont 63 % hors de France.

Outils déployés
Blog : quelques expériences peu concluantes
Wiki : plus de 300 espaces ouverts à ce jour. Une plateforme Groupe en cours de mise en place.
Bookmarking : échanges de favoris
Photo sharing : une photothèque Groupe
Mash ups
T’Chat
En cours de tests
Mondes virtuels
Réseaux sociaux
Folksonomie
Portail personnalisé

N’en mettez plus, la cour est pleine… Quand je vous dis que les entreprises en Europe ont 12 mois d’avance sur celles du Québec. C’est ce genre d’exemple qui en est la preuve éclatante. Intéressant aussi les usages de ces outils. Étant une institution financière, la SG les utilise justement pour faire face à la crise et ainsi délivrer ses messages plus rapidement, pour s’adresser à l’ensemble des employés et à la génération Y, pour identifier les « leaders » d’opinion, recueillir des commentaires, des feedback des employés, favoriser l’échange et le partage.

La SG a aussi un embryon d’idéagora, soit un site dans son intranet dédié à la veille et l’innovation et appelé InnovaTech ainsi qu’un projet de communauté assez particulier. Nommée «Ambassadors» (les Français adorent les termes anglais), la première communauté expérimentale regroupe les 800 «top managers» ou gestionnaires de haut niveau du Groupe, dont 20 % en France et 80 % à l’étranger (le fameux 80/20). 82 pays sont ainsi connectés à la plateforme.

L’objectif ?  Initier les échanges dans la communauté, susciter la découverte des profils des Ambassadors, solliciter les managers pour qu’ils travaillent ensemble et collaborent autour de thématiques communes. Mais aussi permettre à chacun des membres de prendre la parole, partager une expérience, poser une question à l’ensemble de la communauté, commenter tout type de contenu crée par d’autre membre, engager la réflexion et l’échange et finalement simplifier la recherche et la localisation des expertises…développer un réseau.

Ce que j’ai aussi aimé c’est la réponse faite par Valérie à une question de la salle qui portait sur la perte de contrôle des communications sur les messages et surtout sur le fait que les employés pouvaient dire un peu n’importe quoi sans balises. Valérie a rétorqué que les employés de la SG s’auto-régulaient, aussi bien sur les blogues que dans les wikis et en clavardage (T’chat). Une autre preuve de ce que nous tentons de convaincre nos clients ici au Québec.

Et que dire de mes ami(e)s de chez Bouygues… Là aussi on parle blogues, wikis, Mi, réseaux sociaux et idéagoras. Mais assez écrit… La suite dans le prochain billet

Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Ideagoras Intranet Web 3.0

L’entreprise 2.0, dans tous ses états en 2009 ?

25 mai 2009

Le premier bouquin collectif que j’ai commis et 2004, avec la complicité de Michel Germain et huit autres auteurs s’intitulait :«L’intranet dans tous ses états» et visait à dresser alors, le portrait de l’évolution fulgurante de cet outil de communication technologique, né presque dix ans plus tôt, des officines des départements Si/Ti des grandes entreprises et ministères gouvernementaux. L’intranet 1.0 a vécu, prospéré puis décliné.

En 2005, on a commencé à entendre parler de Web 2.0, de collaboration et de wikis… Dans les milieux spécialisés de l’intranet de l’entreprise, on parlait toujours d’optimisation de l’engin de recherche, d’installation de portails d’entreprise, de personnalisation, de CMS et de Single Sing On… Mais aussi d’intégration des trois Nets soit l’Internet, l’intranet et les extranets…Ce fut donc le sujet du second bouquin collectif, avec en sous titre : nouvelle dynamique d’entreprise.

Puis sont venues 2006 et 2007, les années de percée mondiale du Web 2.0. En 2007, surtout, la prise de conscience que ce phénomène ne serait pas passager et allait affecter aussi bien le Web public que le Web d’entreprise. C’est alors que nous avons mis sur pied webcom-Montréal et publié le troisième bouquin collectif :«Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires».

Toutes les firmes de vigie technologique le disaient, de Gartner à Forrester : 2008-2009 devaient être  les années fastes pour l’intégration des stratégies et technologies du Web 2.0 en entreprise, ce qu’on a alors nommé l’entreprise 2.0. Il n’en a pas été ainsi, crise économique oblige, même si certains avaient pris un bon départ avant qu’elle ne frappe. Qui ? Les USA bien entendu mais aussi la France et l’Angleterre. Comme je l’ai dit dans des billets précédents, la Canada a perdu l’avance ou du moins sa place au cours des dernières années, surtout ici au Québec.

Alors que nous réserve la deuxième moitié de 2009 et surtout 2010 ?

Ce questionnement vient tout droit de mes derniers billets qui montrent une adoption plus lente que prévue et surtout une poussée marquée de la vidéo et du crowdsourcing, et non comme on le croit, des réseaux sociaux et du micro-blogging. Tout droit aussi d’un billet écrit par Dion Hinchcliffe et d’une table ronde en Web télé sur l’intranet réalisée en France par TechToc.TV et mettant en scène mes vieux amis Michel Germain et Vincent Berthelot.

D’une part, Hinchcliffe part de la même étude qui m’a servi à publier deux des billets de la dernière semaine et ses conclusions, loin d’être contraires aux miennes, sont interprétées différemment. Mais pour faire une histoire courte, il clame haut et fort que 2009, sera l’année du «grand virage» et ainsi il intitule son billet paru récemment sur ZDNet :«The year of the Shifit to Enterprise 2.0».

Et que dit-il essentiellement ?

# Nearly one in two businesses will make use of Enterprise 2.0 software in 2009.
# Business use of social networking has rough parity with personal use, while a quarter of people are not planning to use the tools at all.
# Concerns about the security issues with social computing is high, around 80%.

# At least 50 percent of organizations will use wikis as important work collaboration toos in 2009.
# Management of content types like SMS/text messages, blogs and wikis are largely off the corporate radar in 75% of organizations.

Dans mes titres, j’ai été moins catégorique car tout en notant la percée de la vidéo et du Crowdsourcing mais aussi la persistante utilisation des wikis comme outils de collaboration en train de remplacer le courriel, j’ai aussi noté que les entreprises demeuraient très attachées à leurs pratiques 1.0, surtout chez les professionnels des Si/Ti, ce que ne relève pas Hinchcliffe, pourtant un ardent défenseur des SaaS et du Cloud Computing, qui, à mon avis, sont la future base technologique de l’entreprise 2.0.

Donc, je ne partage pas l’enthousiasme de Hinchcliffe sur la grande percée en 2009. Je la vois plus en 2010, avec la reprise économique mais aussi et surtout avec une maitrise plus grande aussi bien de l’oeuvre que de l’ouvrage. Nous n’en sommes qu’au début des meilleures pratiques en entreprise et aussi aux premières études de cas. Et surtout, peu de RSI

Donc, l’entreprise est-elle 2.0 ou 1.0 ? Son intranet est-il toujours 1.0 ?

Ce qui m’amène à la récente table ronde de TechToc.TV intitulée :«Qu’est-ce qui justifie le passage de l’Intranet 1.0 au 2.0 ?». D’entrée de jeu, Michel Germain a essayé de faire la différence en un intranet et l’entreprise elle-même ou du moins, c’est ce que je crois car il a insisté sur l’intranet et non l’entreprise. Pour lui, un intranet 1.0 est un intranet informationnel et surtout qui souffre d’une recherche déficiente et d’une infobésité chronique. À ce titre, il se réfère au graphique de Gartner sur les phases de développement de l’intranet :

Il pose ensuite comme comme postulat que l’intranet 2.0 pose ses assises sur la collaboration, la personnalisation et une meilleure recherche, donc beaucoup dans la phase 2 du graphique. Dans ce contexte, je le comprends de parler alors d’intranet 2.0. Par contre, vous voyez que j’identifie l’entreprise 2.0 dans les phases 3 et 4 du graphique.

Vincent, pour sa part, amalgame intranet 2.0 et entreprise 2.0, soit l’implantation d’une nouvelle stratégie collaborative, sociale et manégériale en entreprise, basée sur une nouvelle gamme d’outils issus du Web 2.0 et qui vont des blogues au réseaux sociaux en passant par les wikis, fils RSS, idéagoras, Web télé etc. Bref, voici le teneur de leurs propos recueillis par Frédéric Bascunana, le maitre de plateau. En passant, il n’y a qu’en France et aux USA où on peut avoir ce genre de site avec une programmation 2.0. À quand au Québec Christian ?

Grande différence d’approche de l’intranet 2.0. mais l’approche de l’ami Vincent a plus d’échos de ce côté de l’Atlantique. J’en veux pour preuve le travail de l’ami Chris McGrath avec sa suite logicielle Web 2.0. Voyez comment il la positionnait jusqu’à tout récemment :

En terminant, je tiens à vous souligner le fait que nous serons, Michelle Blanc et moi-même sur le plateau de TechTocTV afin de discuter :«Entreprise et marketing 2.0 état des lieux entre le Quebec et la France». Nous enregistrerons le 6 juin.

Entreprise 2.0 Études Internet Événements Ideagoras Innovation Intranet

Entreprise 2.0 : combler le retard au Québec passe par webcom et les idéagoras !

16 mai 2009

Intéressante coïncidence cette semaine. Je suis interviewé le lendemain de webcom-Montréal par Renaud-Édouard Baraud de l’Atelier.fr. Il est question de faire le bilan de cette édition de la conférence et de marquer le chemin parcouru depuis ses débuts à l’automne 2006. À cette occasion, nous avions accueilli 60 personnes contre 575 mercredi dernier, dont 33 conférenciers qui, pour plus du tiers, provenaient de l’étranger…

Une partie de la grande salle à l’OACI qui qui a accueilli les participants à webcom le 13 mai
Photo de Frédéric Harper

Et à l’automne 2006, peu de gens avaient entendu parler de Web 2.0 et encore moins d’entreprise 2.0. La première conférence avait donc servi à faire découvrir le phénomène. Ce qui n’est plus le cas maintenant. Les participants qui s’inscrivent, veulent maintenant entendre parler de meilleures pratiques et d’études de cas concrets. Quelle différence et quel chemin parcouru depuis…

La place du Québec dans la mouvance Web 2.0

Ce qui nous a amenés à discuter de la place du Québec dans la mouvance Web 2.0. À webcom, Renaud avait posé la question à Michelle Blanc qui avait répondu que nous avions deux ans de retard…  En réponse, donc, je précise que pour ce qui est de l’intégration des technologies et stratégies du Web 2.0 en entreprise, ce que l’on appelle communément l’Entreprise 2.0, le Québec a un retard d’environ 18 mois sur nos Voisins du Sud et de 12 mois sur l’Europe, dont la France, un retard qui tend à se combler grâce, entre autres, à webcom. Cela, je l’ai dit à plusieurs reprises depuis mon billet sur le Québec immobile et la grande noirceur en décembre 2006.

Ce retard s’explique de multiples façons. C’est autant économique que technologique mais c’est aussi culturel. Pour résumer, les entreprises québécoises se sont assises sur leurs investissements intranet faits entre 1995 et 2001, soit avant l’éclatement de la Bulle technologique. Ces investissements ont été importants puisqu’ici, on a privilégié les solutions 1.0, dites «propriétaires». Parlez-en à Cyrille Béraud qui poursuit le gouvernement du Québec.

On a aussi privilégié l’intégration aux architectures technologiques issues de l’informatique des années 70 et 80 et donc intégré des solutions lourdes, complexes et coûteuses soit les IBM, Microsoft et SAP de ce monde. Culturel aussi car au Québec, on a mis l’emphase sur l’information et les outils de travail, efficacité oblige pour suivre l’exemple de nos Voisins du Sud d et de l’Ouest, alors qu’en Europe et surtout en France, on a privilégié la collaboration et le eLearning.

MAJ

Et que dire du retard numérique et du manque de vision politique de nos élus, ce qui a généré l’initiative en faveur d’une politique du numérique au Québec… C’est d’ailleurs revenu au centre de l’actualité en ce long WE avec une série d’articles dans Le Devoir, dont celui-ci. J’ai donc réagi en commentaire et dirigé les lecteurs vers un billet que j’ai commis en juillet 2008 et intitulé : L’avenir du Québec passe-t-il par le numérique ? Réponse : OUI !

Bref, pour prendre connaissance de l’ensemble de mon propos en entrevue, je vous suggère de consulter le site de l’Atelier.fr.  L’entrevue n’y est pas encore mais ça ne devrait pas tarder. En passant, vous y retrouverez toute une série d’entrevues réalisées dans le cadre de webcom. Une très belle et bonne couverture…

De la pénétration du Web 2.0 en entreprise

Bref, coïncidence, ce matin je tombe sur un lien qui m’a été refilé par Carlos Diaz, le PDG et co-fondateur de Blue Kiwi. Un lien sur une étude faite par la firme américaine Forrester sur l’adoption des outils du Web 2.0 par les entreprises, aux USA et en Europe.

Pour Forrester, l’Amérique du Nord équivaut aux USA et quelques compagnies canadiennes de Toronto… Bref, on y voit que l’adoption y est presque similaire, à quelques mois près… C’est plutôt dans les outils que l’usage doit différer mais cette étude ne fait pas cette corrélation. à part le tableau ci-haut, toutes les autres données sont amalgamées… On les amalgame sur l’usage de 10 outils : blogues, wikis, fils RSS, micro-blogging, réseaux profesionnels, idéagoras, «mashups», podcasts, forums et mondes virtuels.

Des surprises….

Et sans surprise, Forrester constate que les grandes entreprises sont plus enclines à déployer ces outils que les PME et que les principaux usages anticipés sont pour le partage de connaissances, les communications corporatives et la gestion de projets. Mais ce qui surprend c’est qu’un très faible pourcentage d’employés utilisent ces outils quand il sont déployés : Un employé sur 10 utiliserait un blogue ou un wiki comparativement à quatre sur dix pour le portail intranet. 4/10 pour l’intranet ? Franchement j’aurais pensé à une proportion plus élevée…

Et une autre surprise m’attendait… L’an dernier, Forrester identifiait les wikis et les fils RSS comme les outils du Web 2.0 les plus utilisés dans les entreprises nord-américaines (voir mon billet sur les wikis). Ce que montre la tableau ci-haut c’est que les podcasts et les idéagoras ont fait une formidable poussée au cours de la dernière année. Les podcasts sont les précurseurs de la Web TV. Les idéagoras, pour leur part, sont générateurs d’innovation et l’outil parfait pour faire face à la crise économique. Reste à voir à quel usage on les emploie : à l’externe ou à l’interne ? Cela l’étude ne le dit pas…

J’ai gardé, comme pour les Smarties (les rouges), le meilleur pour le fin. Plusieurs fournisseurs de solutions Web 2.0 ou même Intranet 2.0 s’évertuent à reproduire le modèle développé par leurs prédécesseurs du 1.0 soit d’offrir à leurs clients potentiels des produits «tout-en-un», des produits qui offrent en un seul «logiciel» ou plate-forme, tous les outils mentionnés par Forrester. Pourtant, les entreprises, de leur côté, ont compris que les outils du Web 2.0 sont modulaires et donc, ont tendance à les implanter séparément, au fur et à mesure que les besoins émergent.

Le responsable de l’étude chez Forrester, Oliver Young, ne semble pas comprendre… Voici ce qu’il écrIt:

«Despite aggressive overall adoption rates, few firms expect to take a holistic approach to Enterprise 2.0 tools — they will deploy single point products instead of sets of tools (see Figure 2). The economics of Enterprise 2.0 are in favor of suites of tools, as end user value rises and prices fall with suites; however, few frms are thinking along these lines yet. Of those firms planning to use Enterprise 2.0 sofware in 2009, 54% will deploy just one or two tools. As a consequence, all the tools will see lower adoption than Enterprise 2.0 overall (see Figure 3).»

Finalement, si on se reporte une fois de plus à la figure 3, il est clair que le phénomène du micro-blogging ne trouve guère d’utilisateurs ou de promoteurs en entreprise, n’en déplaise à Laura Fitton ainsi qu’aux produits développés à cette fin tels que Yammer. Que Twitter ait connu une fulgurante croissance y est, à mon avis, pour quelque chose. En effet, que les vedettes de la télé ou du cinéma y gloussent de plaisir ne fait rien pour générer le sérieux nécessaire. Il faudra que les fonctionnalités soient intégrées dans un autre outil, tels que les réseaux professionnels, pour que leur emploi croisse dans les entreprises et vienne remplacer la messagerie instantanée.

Ce que je tiens à souligner en terminant, c’est l’importance du phénomène des idéagoras et de la Web TV. Ce sont, à mon avis, les deux outils qui domineront le Web 2,0 en entreprise au cours des prochains mois ! Déjà, certains fournisseurs de solutions Web 2.0, tels que Awak’iT ont compris…

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Ideagoras

De la nature de mon «coming out» professionnel…

14 mai 2009

Voici la nature de mon «coming out», fait hier soir dans le cadre du Yulbiz-spécial organisé dans le cadre de webcom-Momtréal et repris dans un communiqué.de presse. En passant, je vous reviens demain avec le premier d’une série de billets sur le webcom et ses à-cotés…

CLAUDE MALAISON, LE PIONNIER DE L’ENTREPRISE 2.0,
ET DANY THIBAULT, SPÉCIALISTE EN ÉVÉNEMENTIEL, SE JOIGNENT
AU CABINET DE RELATIONS PUBLIQUES ALLARD HERVIEU COMMUNICATION

Montréal (Québec), le 14 mai 2009 – Allard Hervieu Communication est heureuse d’annoncer la nomination de deux conseillers d’expérience au sein de son équipe : Claude Malaison, un des leaders de la communication interactive et des médias sociaux au Québec, ainsi que Dany Thibault, spécialiste en événementiel.

« L’arrivée de Claude Malaison au sein de notre équipe, à titre de directeur principal, Entreprise 2.0, confirme notre désir d’offrir un service de relations publiques des plus complets avec des outils innovateurs et à la fine pointe, a affirmé Marie-Françoise Hervieu, associée principale chez Allard Hervieu Communication. Avec l’expertise de Claude Malaison et de Dany Thibault, notre offre de services aux entreprises se trouve doublement bonifiée du point de vue des communications internes et externes. »

Considéré comme l’un des pionniers de l’intranet au Québec et l’une des sommités mondiales  en ce qui  a trait à l’intégration des technologies du Web 2.0 en entreprise, Claude Malaison était, depuis 2005, le président d’ÉmergenceWeb.

« Mon expertise au sein du cabinet permettra d’aider nos clients à mettre en place de nouvelles stratégies Web et des outils novateurs tels que les blogues, wikis, réseaux sociaux et idéagoras, a expliqué Claude Malaison. La communication interactive vise à rendre plus efficaces et plus actuelles les communications internes et externes, avec l’utilisation de stratégies faisant appel aux outils interactifs et aux médias sociaux et c’est ce que je suis fier d’apporter à l’équipe. »

En plus de sa participation rédactionnelle active à différents blogues, Claude Malaison dirige une série d’ouvrages collectifs depuis 2002, dont L’intranet dans tous ses états, L’intégration des 3Nets et Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires. Il travaille activement depuis 10 ans à l’organisation de différentes conférences internationales, dont celle du webcom Montréal qui se déroule deux fois par année. Il donne de nombreuses conférences publiques, en entreprise et en milieu universitaire, au Québec, en France et aux États-Unis. Il est ex-président-fondateur de l’Association des professionnels en intranet (API), vice-président, Finances et secrétariat, de l’organisme Yulbiz.org et chargé de cours en Pratiques de la communication interne interactive à l’Université de Montréal.

Voilà pour le communiqué de presse. Vous remarquerez que sur le site Web de notre cabinet, il y a une petite note dans l’en-tête qui précise que nous sommes présentement en refonte 2.0. C’est là, un des premiers effets concrets de ma présence. Attendez-vous donc à un tout autre site d’ici quelques semaines.

Et pour me rejoindre au travail, utilisez cette nouvelle carte d’affaires;

Ideagoras Innovation

Palmarès de l’innovation : Apple et Google au sommet du Top 10 !

14 avril 2009

Je tiens à souligner aujourd’hui, la publication récente de la liste des 50 compagnies les plus innovantes, selon le magazine américain BusinessWeek. Dans son édition du 9 avril, voici comment on présente les membres de ce club très sélect :

«Not so long ago, innovation was a must-do priority for business. Now research and development might seem more like vacation homes and new cars—luxuries that will have to wait for better times. In an annual survey of top executives by Boston Consulting Group, which provides the foundation of BusinessWeek’s Most Innovative Companies list, more respondents said that innovation spending will be flat or down than since the ranking began in 2005. But recession and market meltdown aside, many on the 2009 ranking are finding ways to forge ahead.»

Ce qui veut dire qu’en temps de crise on a tendance à couper dans les budgets de recherche et développement, bref dans la possibilité de la compagnie d’innover. Erreur… C’est l’innovation qui devrait aider les entreprises à sortir de la crise, un thème qui sera abordé au prochain webcom-Montréal dans un mois car les nouvelles technologies et le Web ont leur mot à dire. L’exemple le plus frappant c’est que neuf des onze premiers rangs du classement de BW sont occupés par des entreprises technologiques.

next slide previous slide

Source ; BusinessWeek
Voici les 11 premières:
  1. Apple
  2. Google
  3. Toyota
  4. Microsoft
  5. Nintendo
  6. IBM
  7. Hewlett-Packard
  8. Research in Motion
  9. Nokia
  10. Wall-Mart
  11. Amazon

Et je pourrais ajouter que l’entreprise qui vient en 12e place, soit Proctor & Gamble, a été l’une des premières à «innover dans son innovation» en ayant recours aux idéagoras et au crowdsourcing, cas-type qui a été utilisé par Don Tapscott dans son bouquin Wikinomics. P&G avait alors eu recours aux services du site InnoCentive. elle a tellement aimé les résultats qu’elle a créé son propre site d’innovation appelé P&G Connect et basé sur le crowdsourcing. (ci-dessous)

En passant, si vous voulez en savoir plus, Jon Frederickson, d’Innocentive sera conférencier à webcom-Montréal le 13 mai prochain.