Je m’attendais à ce que le punch de la journée vienne en après-midi avec la présence de Marissa Mayer de Google. Une présence qui devient une institution à la conférence LeWeb avec le 3e « Fireside Chat » animé par Michael Arrington. Je n’étais pas le seul avec cette attente puisque la grande salle était pleine pour une fois. Mais bien que Micheal ait continué ses pointes annuelles envers madame Mayer pour l’incapacité de Google de mettre en place une politique et des outils sociaux et que celle-ci s’en soit confessée en disant qu’il y arriveraient et bien qu’elle ait marqué des points avec la présentation du nouveau « smart phone » Nexus S, c’est d’ailleurs et c’est plus tard qu’est venue la sensation, le fameux punch de la journée.
Et j’aurais dû m’en douter car en avant-midi, le sujet avait fait sensation lors de la présence sur scène de PayPal. Je parle bien sûr de Wikileaks…
La grande salle était à moitié vide mais le panel sur les plates-formes média, mettant en scène Adrian Monck du WEF, Julio Alonso, de Weblogs SL, Pierre Chappaz de Wikio, Gabe Rivera de Techmeme et Ben Rooney du Wall Street Journal Europe , a volé la vedette à Mme Mayer et même à la présence subséquente de Dennis Crowley, le co-fondateur de FourSquare. Il a généré une intéressante conversation sur la censure, sur la liberté de la presse et surtout sur le point tournant pour l’Internet que constituent les attaques concertées des gouvernements contre Wikileaks.
Et ces conversations ont généré un article dans TechCrunch qui est en train de faire le tour du monde en étant repris et repris encore par les blogues tels que celui-ci mais aussi par les flux Twitter et Facebook. Donc, je vous présente d’une part l’article en question et ensuite l’enregistrement sur UStream du panel.
Finalement, je vous donne aussi le hashtag #wikileaksleweb et le lien sur le billet publié par Pierre Chappaz sur son « Infowar« .
Avant de quitter la grande salle de conférences pour tester les divers buffets qui ont constitué notre lunch bien au chaud alors que dehors il neigeait à plein ciel comme à Montréal, j’ai eu le temps d’assister à un soupçon de rébellion dans les rangs des blogueurs ci-devant assemblés. Pourquoi ? Parce que le VP Plate-forme de Pay Pal, Osama Bedier s’est amené sur scène pour être interviewé par Milo Yannopoulos.
Vous me voyez venir ? PayPal… Wikileaks… Non ? PayPal a pris la décision la semaine dernière d’annuler le compte de Wikileaks à la demande du gouvernement des USA selon PayPal, rien que cela… Alors la première question pour ce cher Osama a été : pourquoi ??? Et quand il a commencé à débiter sa réponse corporative probablement préparée par les avocats de la compagnie. Miko s’est retourné vers la salle pour demander si le geste de PayPal était légitime. Des NON se sont faits entendre un peu partout dans la salle.
Je m’attendais à ce que l’indignation enfle au fur et à mesure du discours mais le bon Osama a rapidement glissé vers un autre sujet et Milo a laissé faire… On est donc passé à autre chose . N’empêche que les explications offiicielles de PayPal sur l’illégalité présumée de Wikileaks aux USA ne tiennent pas la route mais bon, je n’entrerai pas ici dans un long débat aux implications entre autres, sur la liberté de la presse mais je vous invite à lire ce qu’a écrit Robert Scoble sur le sujet. Robert est assis deux rangées devant moi mais a un accès privilégié au « back stage ». Il a donc fait un suivi intéressant.
Bref, nous avons eu un moment de controverse en cette fin de première demi-journée. Par la suite, nous avons concentré toute notre attention sur le repas et je me dois ici de féliciter Loïc pour la qualité de la nourriture et des rafraîchissements mais aussi pour la quantité. Du cinq étoiles comme en 2007.
Après une heure de réseautage, il était temps de prendre la direction de la compétition de « startups » et d’aller voter pour les cinq meilleures. Je vous donne mes deux premiers choix : Needium et Paper.li. En passant, Needium est un produit québécois piloté par Praized Media.
Prochaine étape: la rencontre annuelle Arrington-Mayer…
Finalement, le gars de Microsoft, Charlie Kindel, n’a pas raconté que des histoires lors de son entretien avec Loïc en cette première journée de conférence à LeWeb 2010. Il a fait des confessions… Comme de dire que le géant de Redmond a totalement raté son entrée dans la téléphonie mobile. Et il ne fut pas le seul à se laisser aller sur scène…
Le conférencier suivant n’était nulle autre que Jason Goldman, le responsable du développement produit chez Twitter. Je l’avais rencontré ce printemps à San Francisco lors de mon passage dans leurs locaux. Jason ne s’est pas contenté de dire que les premières interfaces du célèbre site de micro-blogging avaient été des désastres en termes de design et d’utilisabilité et qu’il en était responsable mais il a été beaucoup plus loin, en fait jusqu’à annoncer sur scène son départ imminent, soit à la fin du mois.
Jason Goldman
Selon lui, Twitter, qui est passé de 9 à 300 employés, doit maintenant se cadrer pour offrir « a better consumption experience ». Eh oui, la consommation… La consommation de contenus par le biais d’applications Internet comme Twitter, dont la dernière interface est en fait très applicative et cousue main pour tous les iPads de ce monde. Goldman quitte à la fin du mois et restera à titre de « special advisor » mais une page d’histoire est bien tournée chez Twitter.
Le règne du costard…
Parlant d’histoire, je remarque que les temps ont bien changé dans le Web dit social. Dans les conférences en 2005-06 et 2007, les conférenciers comme les organisateurs étaient tous en tenue décontractée et le jeans était de mise. Plus maintenant. À Le Web, c’est le règne du costard… Sans cravate mais tout de même…
MAJ
Et pour me faire mentir, l’ami Loïc a changé de costume et s’est déguisé en Angry Bird pour présenter le CEO de cette startup déjà millionnaire Mikael Hed
Hier dans mon billet j’ai écrit à propos de mon retour vers le futur et devinez quoi ? Le retour se poursuit car hier soir je me suis retrouvé comme en 2007 au resto Le Gavroche, pas très loin du Pub O’Malley où avait eu lieu le Yulbiz-Paris. La preuve dans ce billet…
Et le retour se poursuit. Ce matin je suis dans le « blog pit » de la conférence LeWeb 2010 et comme pour 2007 et 2008, nous éprouvons des problèmes de connectivité au Wifi qui pourtant est supposé cracher un Gig…
Je suis donc branché de façon conventionnelle, une chance, ce qui me permet d’écrire ces lignes… Devant moi, Le premier « keynote » de la journée est le PDG de Renault/Nissan Carlos Ghosn. Et ce dernier, loin de faire le pitch de vente traditionnel pour le commanditaire principal, parle d’innovation, de voitures vertes et surtout de voitures à considérer comme des plates-formes qui vont accueillir de plus d’applications informatiques ou Web. Et il parle du Japon, où il est un des deux seuuls PDG occidentaux au pays du Soleil Levant, où aussi il est le sujet d’un Manga.
Une discussion intéressante s’en suit avec Loic LeMeur qui montre une vidéo où un individu est en train de hacker une voiture pour y installer un iPad. Gohsn de rétorquer que l’industrie doit faire attention à ce qu’elle installe comme nouvelles applications, question de sécurité, pour ne pas détourner l’attention du conducteur. Parlant de voitures, Renault est très présent à la conférence avec un immense kiosque où on présente des véhicules électriques dont la Twizy, un drôle de petit véhicule deux places qui sera donné à un heureux participant à la fin de la conférence.
Retour sur le Manga… Dans la grande salle, quand il n’y a pas de conférences, on peut voir sur les grands écrans des animations à saveur mangas créées expressément pour la conférence par la compagnie Gong. J’ai essayé de croquer un passage de la vidéo mais sur mon GPhone, le rendu n’est pas terrible comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.
Bon, je vous reviens plus tard. Pour le moment, le représentant de Microsoft conte des histoires…
Mardi matin très tôt, départ de l’hôtel dans le 2e, en direction du complexeLes Docks où a lieu la conférence Le Web3 cette année. Impressionnant comme complexe et comme salles. Il y aura 110 conférenciers en tout et le bruit court que Loïc aura investi pas moins d’un million d’Euros dans l’aventure. Question de connexion Internet, pas de problèmes pour l’obtenir mais c’est très lent !
Non, non… Vous ne rêvez pas… J’ai écrit ces lignes et pris cette photo en décembre 2007, lors de mon second passage à la comférence qui s’appelle maintenant LeWeb et qui est devenue depuis, la plus importante conférence sur le Web en Europe. Ces premières lignes sont tout autant d’actualité car nous allons faire à compter de demain un grand retour vers le futur au complexe Les Docks pour l’édition 2010 de la conférence. Et il y aura plus de 110 conférenciers et je n’essaie plus de compter combien aura investi l’ami Loïc LeMeur dans l’expérience.
Mais certainement assez pour en faire un succès égal sinon supérieur à celui de 2007. En fait, je vais quitter l’hôtel plus tard aujourd’hui, question d’aller me rendre compte sur place de l’avancée des préparatifs lors de la traditionnelle visite des lieux pré-LeWeb, visite organisée pour les blogueurs et menée par Loïc. Ce sera l’occasion de lui parler des questions d’intendance comme le sujet qui nous préoccupe tous, soit le WIFI…
Mais comme les choses évoluent dans la vie, vous allez avoir aussi droit à cette visite et pas plus tard que maintenant car justement, Loïc a fait ce court enregistrement pour vous:
Bref, c’est demain que commence officiellement la conférence mais déjà il règne à Paris une effervescence peu commune et non, ce n’est pas le champagne… Hier, certains journaux titraient: « Paris au centre de l’Univers Internet pour deux jours ». Presque vrai ! Il y a plein de blogueurs partout et le flux Twitter « frétille » comme le mentionnait l’ami Charles Nouÿrit hier…
Hier c’était aussi l’occasion pour bon nombre de blogueurs québécois qui couvrent la conférence de rencontrer les amis Parisiens lors du Yulbiz-Paris.
J’ai pris quelques photos dont celle-ci qui nous montre les amis Philippe Martin et Fred Cavazza en compagnie d’une des surprtises de la soirée soit Stéphanie Booth. Steph est notre « mère » à tous, blogueurs officiels de la conférence. C’est elle qui décide qui bloguera ou pas et qui motive les troupes. Elle est Suisse et aussi blogueuse émérite.
Ce soir c’est elle qui nous recevra en compagnie de Fred de Villalmil et Damien Douani sur la péniche en bord de Seine mais hier elle a fait une apparition fort remarquée au Yulbiz. En passant, un grand merci à Fred, Fadhila Brahimi et Émilie Ogez pour l’organisation. Donc, au programme aujourd’hui: Visite du Complexe Les Docks à quelques heures du grand début. Ensuite, visite de l’Opéra Garnier sous le thème de son fantôme et ensuite le Party Blogueurs. On s’en reparle demain…
Comme je l’ai écrit dans un récent billet, je devrais être à Paris début décembre pour assurer ma cinquième « couverture » consécutive de la plus importante conférence en Europe sur les nouvelles technologies du Web, intitulée fort à propos, LeWeb et organisée par Loic LeMeur et son épouse Géraldine. Et je ne serai pas le seul à assurer la couverture de l’événement à titre de blogueur officiel. Je serai accompagné par les ami(e)s Philippe Martin, Benoit Descary, Diane Bourque et Tara Hunt mais aussi par le nouveau québécois Damien Guinet. La liste des blogueurs officiels est disponible ICI.
Pourquoi j’écris ces quelques lignes alors que j’ai déjà écrit deux billets complets sur la conférence et son programme rempli de petites perles ? Parce que la liste des blogueurs officiels vient juste d’être publiée certes mais aussi pour souligner une autre nouveauté à la conférence que je trouve très intéressante.
Voici comment l’annonce a été faite sur le site de la conférence mais aussi sur Facebook, Twitter et dans notre GoogleGroup :
Your chance to get on stage at LeWeb
On Dec 8th we will offer 10 LeWeb registered attendees the opportunity to speak for 5 minutes and share their passion in plenary.
The talks can be about anything..except a pitch for your business. In 20 rapid-fire slides, you’ll share your vision, your energy, your hobby, your philosophy–whatever will spark conversation and action amongst LeWeb’s attendees from around the globe. To learn more about this format and see some example talks, visit igniteshow.com.
Applications are due midnight PDT on November 10th.
You are allowed to attach PowerPoint slides, PDFs and/or videos to your application.
Génial mais il fallait y penser… Une conférence qui se veut 2.0 n’a pas qu’à organiser un WebCamp gratuit et généré par les participants. Cette formule du cinq minutes de « gloire » en est une autre manifestation même si les candidats seront choisis par un jury et non votés par leurs pairs. Oui, bon, Loic et Géraldine n’ont rien inventé puisque la formule Ignite existe déjà à la conférence Web 2.0 Expo organisée par Tim O’Reilly mais j’ai bien hâte de découvrir de petites perles parmi les dix candidats « élus ».
La perle webcom
Parlant de perles je ne peux pas rater l’occasion et ainsi écrire quelques lignes à propos du prochain webcom-Montréal qui aura lieu le 17 novembre à l’OACI. Car justement, si vous désirez découvrir des perles de conférences sur le Web 2.0 et sur la mobilité, vous allez être servis, croyez-moi!
Ce serait faire outrage au programme que de simplement vous donner le lien qui y mène… Je dois souligner à grands traits les études de cas proposées par Claire Flanagan de CSC, de Tim Moore de BART, la société de transport en commun de San Francisco qui utilise Foursquare, de Andrea Baker qui parlera d’intégration d »outils Web 2.0 chez Navstar mais aussi à la CIA, de Bevin Hernandez qui parlera de son expérience à Penn State mais aussi qui fera un speed-keybote très inspirant. Aussi ne manquez pas la conférence à quatre de John Dila, Steven Domeck, Jennifer Fogarty et Cynthia Rando, les deux premiers d’Innocentive et les autres de la NASA.
De telles perles constituent un trésor et pourtant elles ne sont que quelques-unes de toutes celles qui vous seront proposées en plus des keynotes du grand spécialiste mondial de l’utilisabilité, Jared Spool, sur l’avenir de l’utilisabilité et du design dans un monde mobile, de la grande spécialiste des communautés de vente en ligne, Marsha Collier et du grand spécialiste du Online PR, David Armano, VP D’Edelman Digital. Je ne voudrais pas oublier la conférence d’EXOPC, la tablette québécoise qui fait tant parler d’elle et celle du CTO de Seesmic, Johann Romefort. Tout cela sans oublier non plus le webcom-LIVE, le webcamp, le coin du livre et la nouvelle zone de eCommerce parrainée par Desjardins. Oh! je m’en voudrais de ne pas souligner également le dévoilement par le CEFRIO des résultats d’une étude qui fera le portrait de la mobilité au Québec et le travail des blogueurs et twitteurs officiels, soit Alexandre Enkerli, Philippe Bonneau et Jean-François Poulin.
Puisque j’en suis aux noms, je reviens en quelques lignes sur la conférence LeWeb à Paris pour vous mentionner que comme pour l’an dernier, nous aurons droit à quelques petits privilèges en tant que blogueurs officiels dont celui de faire le tour du proprio dans l’après-midi précédant la conférence en compagnie de Loic et que le même soir, nous serons tous reçus par l’organisation et surtout par Stéphanie Booth et Fred de Villalmil sur une péniche amarrée à un quai de la Seine, juste en face de Notre-Dame.
Cela fait partie de toutes les soirées et regroupements qui auront lieu au cours de la semaine à Paris. Ainsi, le lundi 6 décembre, aura lieu également le Yulbiz-Paris. Les organisateurs Fred Cavazza, Émilie Ogez et Fadhila Brahimi. en profitent pour souligner notre passage et ainsi échanger sur le capital social de l’entreprise du XXIeme siècle. Une soirée sous le signe d’un échange interculturel avec la présence de plusieurs blogueurs de renommée internationale. La rencontre aura lieu Au Bon Pêcheur, Châtelet Les Halles à compter de 18h30. Promis je prends des photos et vous en fais un compte-rendu le lendemain.
Permettez-moi de reprendre exactement les propos que j’ai tenus en octobre dernier lors de mon premier billet d’introduction à la conférence LeWeb : «Encore une fois cette année, tout le «who’s who» du Web 2.0 va se retrouver à Paris les 9 et 10 décembre pour participer à la messe annuelle organisée par Loïc et Géraldine LeMeur. Et je ne voudrais pas rater cette occasion pour tout l’or du monde…». Nous avons été 2500 à cette 6e édition à partager notre enthousiasme et parfois nos déceptions, personnellement, dans cette série de billets.
Oui, pour tout l’or du monde je ne voudrais manquer ce septième rendez-vous qui aura lieu cette année les 8 et 9 décembre et au grand bonheur de plusieurs d’entre nous, marquera le retour au lieu où s’est tenu en 2007, le meilleure édition à vie de cette conférence soit Les Docks.
Et pour cette occasion, nos hôtes nous ont concocté une programmation fort relevée avec comme thème général : plates-formes… De tous les genres de plates-formes technologiques dont les mobiles : Android vs Apple vs Nokia, les vidéos (ex. Google.tv), les sociales (Facebook, TwItter, etc.). Il y sera beaucoup question de Google et d’Android et j’ai bien hâte de voir et surtout d’entendre Marissa Mayer (ma préférée ;-). Il y a ainsi plusieurs autres raisons de s’enthousiasmer sur le programme et les personnes qui seront présentes en keynote ou pas, car n’oubliez pas que LeWeb, c’est aussi le grand rendez-vous annuel et planétaire des blogueurs d’affaires…
Parmi les autres conférenciers qui me donnent le goût d’y être et que je veux absolument rencontrer, il y a Gary Varneychuck, qui cette année ne va pas donner de conférence mais plutôt consacrer tout son temps sur la grande scène à une séance de questions-réponses (Q&A). Il y a aussi l’ancien CEO de SAP, Shai Agassi, que j’ai déjà rencontré à la conférence annuelle des clients de SAP à Orlando. Agassi n’est plus dans le domaine des Ti mais dans le domaine des nouvelles énergies et se consacre entièrement au Project Better Place. Il viendra rendre compte de ce projet qui a fait l’objet de toutes les attentions, en particulier dans Silicon Valley, entre autres depuis ce reportage paru en 2007 dans la revue Wired.
Pour plus de précisions sur le programme, je vous laisse avec nos hôtes et leur traditionnelle vidéo de présentation. Pour ce qui est de l’inscripttion, vous n’avez qu’à cliquer sur le bannière en haut à droite.
Un dernier billet sur la conférence LeWeb 09 qui s’est déroulée à Paris les 9 et 10 décembre derniers. Lors des deux jours, nous avons eu droit, lors des pauses, à la diffusion sur les écrans géants du court-métrage d’animation intitulé Logorama. Il s’agit là d’un exemple évocateur de la créativité française dans ce domaine qui est en pré-nomination aux Oscars 2010.
Tous les logos de toutes les marques et société y passent avec comme scénario de base, un film d’action avec prise d’otages. Les références culturelles sont légion en particulier aux films d’action américains. Un vrai petit bijou que nous aurions aimé présenter à nos lecteurs sur nos blogues et tous ceux et celles qui nous suivent sur Twitter.
Mais quand vous cherchez pour trouver le film sur le Web et en particulier sur YouTube, voici ce qui vous attend: «Cette vidéo n’est plus disponible suite à une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur soumise par Autour de minuit production». Faut expliquer que le film a été rendu disponible en deux parties sur YouTube, ce qui a eu l’heure de déplaire royalement aux producteurs… Une réaction 1.0 digne des «majors» américains. Le fait que le film soit diffusé à la conférence de Loïc mais pas disponible sur le Web en a d’ailleurs surpris plus d’un sur place…
Autour de Minuit, c’est la boîte qui a produit le film et qui refuse sa diffusion sur le Web. En effet, sur le site du film, aucun extrait n’est rendu disponible pour les fans qui pourraient ensuite le viraliser. Mais en cherchant bien, il existe toujours un court extrait de disponible (pour combien de temps encore) sur Vimeo:
Et aussi cette dernière avec les créateurs du film et membres du collectif H5 soit Ludovic Houplain, Hervé de Crécy et François Alaux:
Ces derniers parlent «des ressorts de ce défi graphique : six années de recherche et de travail pour concevoir ces quelques minutes d’images uniquement composées de logos, le temps de se réapproprier les signes graphiques qui envahissent nos villes, de faire vivres ces « intouchables », qui, détournés de la marque, trouvent une nouvelle fonction ou dévoilent une personnalité inattendue».
Il existe aussi d’autres entrevues des trois compères, notamment sur Wikio/DailyMotion.
J’ai été très impressionné par ce court-métrage mais pas par ses producteurs 1.0. Et j’ai aussi été accroché par la musique qui l’accompagne. Deux «tounes», soit «Good Morning Life» de Dean Martin et «I don’t wanna set the world on fire» des Ink Spots, le genre de refrains qui vous restent dans la tête pour longtemps, vous savez du style de ceux que vous fredonnez encore et encore…
MAJ
Si vous lisez les commentaires, vous verrez que l’équipe de Autour de minuit a tenté de défendre l’indéfendable sur l’autel des Oscars. Eh bien, il semble que mon intervention ait porté remué le cénacle des films d’animation et je ne suis pas le seul car Charles Nouyrit avait aussi publié un billet où il proposait la version entière, disponible sur le Web. Voulu par les producteurs ou encore copie pirate qui risquait de disparaitre ? En effet, il disparut du Web pour quelques années car la sortie officielle date, si l’on se fie au site de la compagnie, du 5 octobre 2011. Presque deux ans plus tard…
Il n’est jamais trop tard pour bien faire… Je ne sais plus qui a inventé cette maxime mais je la reprends à mon compte ce matin en me disant qu’il faut absolument que je me bouge un peu et termine ma série de billets sur le conférence LeWeb09, conférence qui s’est tenue à Paris les 9 et 10 décembre derniers.
Pourtant ce ne sont pas les sujets à chronique qui ont manqué lors de la seconde journée. Oui, je vous ai entretenu de Violet Blue mais il y a aussi eu Tony Hsieh, le fondateur de Zappos qui est venu parler des formes et niveaux de bonheur.
Quand on sait que Zappos est régulièrement citée aux USA comme LA compagnie où il fait bon travailler, votée aussi bien par l’interne que l’externe, on de prend à tendre l’oreille à ses propos.
Aussi à ceux de celui que j’ai failli encore manquer cette année. Encore car il m’était passé sous le nez l’an dernier. J’avais préféré faire du réseautage et cela a bien failli arriver cette année également. C’est le rire général de la foule qui m’a ramené à ma table de travail. Car Yossi Vardi sait faire rire.
Cet investisseur/entrepreneur, comme il se présente, devait nous présenter le Web émotionnel. À la place, il nous a présenté «The Next Big Thing», soit selon lui, le FTTG ou si vous préférez, «Fiber to the Grave». Hilarant. Je vous laisse apprécier:
Après environ cinq minutes, juste après la diapo sur le «Swine Flu» vous me voyez retourner à mon siège.
Bref, une présentation tout aussi hors des cadres sérieux mais traitant tout de même d’un autre tabou de notre société: la mort mais telle que revue par lui sur le Web.
Après Vardi le «funny», des propos lourds…
Je devais ensuite enchaîner, comme promis, avec une autre femme remarquable et qui a tenu des propos tout aussi dérangeants que ceux de Violet Blue, sinon même plus, et sur un autre grand tabou de notre société numérique soit la violence sur le Web. Je parle de la sociologue étatsunienne Danah Boyd.
Comme elle le dit elle-même dans sa présentation, cela fait un peu bizarre d’intervenir tout de suite après Vardi le «funny» avec des propos très lourds de sens. Pour vous donner une bonne idée de l’importance du contenu qu’elle a livré, je vous retranscris quelques-unes des notes prises «live» par la collègue- blogueuse Stephanie Booth. En passant, comme je l’ai noté sur Twitter, Danah Boyd a été la seule à parler d’études de cas à la conférence LeWeb. Stephanie l’a relevé dans ses notes:
et ensuite vous laisse avec sa présentation en vidéo.
Après ce moment fort, est venu la conférence de Tim Ferriss, qui est venu parler de comment monter une stratégie Web d’utilisation des médias et acteurs sociaux autour de la publication d’un livre.
La monarchie et le star système…
Intéressant mais un peu noyé dans l’expectative de la prochaine conférencière. Les français ont beau le nier mais ils aiment le star système et la monarchie.
Vous auriez du voir sur place, le frénésie qui s’est lentement emparée de la foule juste avant et lors de la présentation de la reine Raina de Jordanie. Précédée des services secrets et de ses conseillers rapprochés cette femme remarquablement belle et intelligente a livré un discours non moins remarquable.
Frénésie de photographes, dont l’ami Benoit Descary
Pour une reine, celle de Jordanie…
Je lève mon chapeau à celui ou celle qui a aidé à le préparer. Le discours a été taillé sur mesure pour les blogueurs et surtout les twitteurs sur place, avec plein de courtes citations «punchées» comme celles-ci:
# Social Media are still LifeStreaming not LifeChanging #QueenRaina #leweb
Can the Real-Time Web bring Real-World change #QueenRaina – Great quote for Twitter #leweb
We are Digital Darwins ??? @QueenRania #LeWeb
Comme je le note dans la seconde citation, c’est pensé pour être retwitté. La reine Raina n’est pas la seule à maintenant utiliser ce genre de phrase dans un discours ou une présentation à une conférence couverte par des blogueurs et twitteurs. J’ai vu le phénomène naître il y a un an au moins, à la conférence Enterprise 2.0 de Boston et l’ai vu aussi à webcom-Montréal et à Challenge your World avec Guy Kawasaki en novembre dernier.
Vous voulez faire un succès de votre conférence et augmenter votre visibilité sur le Web? Arrangez-vous pour la parsemer de ces courtes phrases-punch qui vont constituer du bon matériel à twitter et à retwitter. Cela, la Reine l’a compris comme d’ailleurs Gary Vaynerchuck, LA rock star de cette conférence.
Ce dernier a fait tout un «show» et volé la vedette à Loïc en affirmant qu’il ne referait plus de conférence à Paris à moins qu’on lui permette de la faire entièrement en Q&A. Et de renoter à Loïc: «C’est une conférence 2.0 ou pas?». Petit scénario qu’ils avaient probablement préparé mais qui a bien plu à une foule pendue à ses propos.
Pour le reste, je dois avouer que j’ai raté les deux panels de la fin, me disant que je pourrais les revoir sur Ustream. Et pour ce qui est du bilan, du grand résumé de ma quatrième participation à cette conférence, vous devrez me lire sur le blogue d’AHCOM d’ici à jeudi, date où je prendrai comme bien d’entre vous congé de blogue pour la période des Fêtes, à moins que…
Disruptive… Vous connaissez ce terme anglais? On pourrait traduire de multiples façons, telles que incommodant, perturbant ou dérangeant… Déranger, c’est ce que j’aime dans une conférence, quand le ou la conférencière réussit à déstabiliser son auditoire et la force à réfléchir, se poser des questions, réagir, parfois même violemment.
C’est ce qui est arrivé à la conférence LeWeb 09 en deuxième journée. Enfin des contenus solides, des prestations originales! Et au lieu de vous les présenter par ordre chronologique, laissez-moi vous présenter celle qui a le plus bousculé les blogueurs et twitteurs à l’écoute, celle que l’on présente volontiers comme la sexologue 2.0 la plus intellectuelle aux USA: Violet Blue.
Dans un récent billet, je vous l’avais présentée ainsi en citant le texte de présentation de la conférence:
« Violet Blue is omnipresent on the Web. » –Forbes
« America’s leading (very) public intellectual sexologist, Violet Blue. » –The Institute for Ethics and Emerging Technologies
« Violet Blue is the leading sex educator for the Internet generation. » –Webnation
Loïc en a rajouté une couche en parlant de ses nombreuses apparitions à l’émission d’Oprah Winfrey. Juste cela me laissait un peu perplexe. Mais quel contenu original et justement dérangeant…
Traiter de sexe 2 et même 3.0, de gadgets techno et robots esclaves sexuels, d’amour humain-machine n’est pas une mince affaire. Venant d’une toute petite femme toute vêtue de noir et portant lunettes et qui débite ses propos, parfois crus tout en lisant partiellement son texte comme une prof. d’université a eu l’heure de déplaire à bien des gens, pour la majorité des hommes comme elle note elle-même sur son blogue:
«My criticism came exclusively from men. On Twitter and a blog or two (comments), they called me ugly and ‘not sexy’ and ‘boring’, said my talk was the ‘worst’ (and said things about my sex life), called me ‘a waste of skin’, and I gained a new male troll, who is still harassing me.»
C’est qu’elle a aussi traité de la place de la femme, de l’hypersexualistion et de l’empowerment de ces dernières par la maîtrise des technologies et de l’effacement du rôle traditionnel du mâle, remplacé pas les machines…Et vlan dans la gueule!
De quoi provoquer, surtout en France mais je crois aussi en Europe car les commentaires hargneux lus sur Twitter au fil de la conférence n’originaient pas que des mâles de l’Hexagone, comme elle le note encore avec justesse: «Still, I managed to upset and generally disrupt the thought patterns of conservative European businessmen. I was also treated totally bizarrely by LeWeb itself.»
Bref, j’ai adoré cette présentation complètement atypique même si elle n’est pas aussi «glamour» que certains l’auraient imaginé. Pour moi, elle va contre la pensée unique qui prévaut aussi bien dans la société que dans l’entreprise. Sortir des sentiers battus, quoi!
Pour vous faire votre propre idée sur le personnage, car sur scène elle est un personnage quelque peu différent de la femme timide et attachante que j’ai rencontré dans les couloirs de la conférence, je vous laisse avec la vidéo de sa prestation. Vous noterez comme moi, le climat de réserve et de gêne qui s’est installé dès les premières minutes…
Je vous laisse aussi avec CE LIEN qui va sur le billet qu’elle a écrit sur son blogue, 24 heures après sa conférence et dont j’ai cité des extraits.
J’enchaîne demain avec un billet sur une autre femme remarquable et qui a tenu des propos tout aussi dérangeants sinon même plus, sur les grands tabous de notre société numérique. Je parle de la sociologue étatsunienne Danah Boyd.
Une question toute simple que je me pose en cette journée du samedi post-LeWeb09 et qui paraphrase le titre du célèbre monologue de Yvon Deschamps: bloguer en direct une conférence, «qu’ossa donne»? Ou encore, pour paraphraser notre propre collectif sur les blogues: «Pourquoi bloguer dans un contexte de conférence»?
Le «blog-pit» de la conférence LeWeb09 à Paris
La réponse n’est pas si simple… Depuis l’arrivée de Twitter et surtout du « live video streaming » donc du Real Time Web, thème de la conférence de cette année à Paris, il me semble un peu étrange de voir notre armée de blogueurs s’escrimer sur la mise en forme de billets durant les conférences.
Car tout blogueur ou blogueuse de son état le sait: écrire un bon billet fouillé prend entre 30 minutes et une heure, parfois plus. Oui, je sais… I y a les courts billets, écrits sous le coup de l’émotion du moment, comme celui écrit par Stephanie Booth sur la formidable prestation de Danah Boyd mais ces derniers sont l’exception.
Blogueurs ou journalistes, virtuels ou réels?
L’arrivée de la retransmission en direct des conférences permet à des copains, comme Martin Lessard, de suivre comme nous et de twitter en direct les moments forts et de faire son propre bilan s’il le veut. Alors pourquoi se masser comme nous le faisons à chaque année devant les podiums, dans des gradins ou autres endroits qui nous sont de plus en plus réservés par les organisateurs de conférences?
Je crois que Loïc LeMeur a compris pourquoi, en nous donnant cette place de choix aux premières loges mais aussi en nous réservant une salle pour «blogueurs officiels et représentants de la presse». C’est que les blogueurs sont devenus une nouvelle presse «non-officielle» et qui pour le moment, répond à ses propres normes et codes.
Et Loïc et les autres organisateurs ont besoin de cette couverture sur le Web comme ils avaient auparavant besoin des journalistes traditionnels. Les blogueurs ont aussi besoin de ce genre d’événements internationaux mais pour une autre raison: le réseautage ou networking si vous préférez.
Dans un de mes billets publiés avant la conférence (ce qui fait partie de notre entente avec l’organisation – trois billets pré-conférence) j’ai titré que pour rien au monde, je ne voulais rater la «grand’messe», cette grande réunion annuelle de blogueurs et de geeks en provenance de 50 pays.
Imaginez: pendant deux jours, beaucoup des 2 300 personnes inscrites ont mentionné que le principal attrait de LeWeb09 n’était pas les conférences mais bien le networking! Il en est de même pour les blogueurs/euses. On ne le dira jamais assez, le virtuel ne remplace pas le réel…
Blogueurs et en même temps photographes… Les deux têtes rousses à l’avant sont celles de Renee Blodget (la photographe) et de Sanja Rastovac. On aperçoit en arrière-plan l’ami Sébastien Provencher
Ce fut aussi un grand plaisir de retrouver le mari de Kristie Wells, soit Chris Heuer, que j’avais rencontré l’an dernier à cette même conférence dans des circonstances un peu particulières. Pas de chauffage et manque de bouffe avaient poussé Chris à se rendre à l’épicerie du coin pour acheter du vin et des baguettes.
Chris Heuer, le fondateur de Social Media Club en compagnie de Sanja Rastovac et d’un blogueur-podcasteur intéressé au phénomène LeWeb-picnic.
Cette année, nous avons récidivé et probablement mis en place une tradition à LeWeb: celle du picnic de deuxième journée. Oh! En terminant, Chris a créé le Social Media Club, soit un genre de coopérative de blogueurs d’affaires, un peu comme celle que nous avons mis sur pied au Québec soit Rézopointzéro. Des atomes crochus vous dites?
Prochain billet sur la seconde journée de conférence et cette fois, beaucoup de contenus intéressants…
Tel qu’écrit dans le précédent billet, j’attendais beaucoup des prestations à venir de Zennström, Hurley et Mayer à la conférence LeWeb 09. Je dois avouer que j’ai été un peu déçu. Le premier s’est contenté de lire ses notes avec un débit à faire pâlir de jalousie l’Homme de glace (Kimi Raïkkönen). Le second a bien lâché quelques statistiques intéressantes sur l’utilisation de YouTube qui ont été reprises par tous les participants sur Twitter, dont celle qui mentionnait que la plate-forme de vidéo reçoit chaque minute, 24 heures de contenus…
Marissa Mayer «backstage» à la conférence LeWeb 09
La troisième VP chez Google et femme de l’année selon le magazine Glamour, Marissa Mayer, a pratiqué devant un Arrington interviewer, taquin et séducteur, ce que l’on nomme la langue de bois… Pour avoir du contenu sur les projets de Google, il fallait plutôt se rabattre sur les médias traditionnels et numériques qui ont couvert in extenso sa présence à Paris.
Je vous suggère deux de ces entrevues. La première a fait un tabac ici à Paris alors que TF1 a annoncé en exclusivité: «Exclusif, Google répond à Sarkozy» où, comme le mentionne la manchette Marissa Mayer, numéro 3 de Google, réagit pour TF1 News aux propos de Nicolas Sarkozy sur Google Books accusé de « déposséder » la France de son patrimoine. «Je ne comprends pas ce que nous reproche votre ministre de la Culture. Après tout, conserver le patrimoine, cela fait partie de son boulot !», a-t-elle «plaisanté».
L’autre est plus «business» et trace à grands traits la stratégie future de la firme de Mountain View, stratégie que Mayer, faut l’avouer a aussi mise en lumière à la conférence. Une stratégie en cinq points selon l’article. Devant les participants elle a parlé de quatre, comme le démontre ce «tweet» que j’ai fait:
Marissa Mayer on Future of search: 4 components: 1-Modes 2-Media 3-Language 4- Personalization #lewebabout 17 hours agofrom TweetDeck
J’ai aussi accroché sur deux autres produits mentionnés par Marissa, soit Goggles et Living Story et aussi un petit aveu de sa part concernant Wave et le fait que le produit semble complexe et manque, comme le dit Arrington, d’un petit je-ne-sais-quoi. Selon elle, c’est une question de «masse critique» et je ne peux qu’être d’accord. Le succès de Wave se confirmera quand il sortira des cadres limitatifs de sa phase Beta.
Bref, des prestations un peu décevantes qui ont été mises à l’ombre par celle de Chris Pirillo.
À mon avis, sa prestation a été la seule à suinter la passion, même si les propos tenus ne sont pas nouveaux. Ces mêmes propos ont été livrés avec une telle conviction que la salle s’est laissé emporter. Rare… Pour le reste, plusieurs ont remarqué que les conférences de la journée auront été l’occasion pour les «sponsors» de se faire valoir.
Espérons que la seconde journée mettra en scène une passion selon les Brogan, Boyd, Owyang, Ferris, Marks et Violet Blue. À suivre…