C’est le titre que j’ai donné à mon premier billet publié à titre de blogueur invité à la version québécoise du Huffington Post. Comme je le l’écrivais d’entrée de jeu, on a bien connu les «Digital Natives» et les «Digital Immigrants». Force est d’admettre qu’il faudra maintenant compter avec les «Digital Immatures», comme disent les USAiens. C’est d’ailleurs eux qui en viennent à cette conclusion et à ce terme dans une étude très sérieuse intitulée embracing-digital-technology (Pdf) et menée par la MIT Sloan Managemant Review et collaboration avec la compagnie Cap Gemini. Ils ont sondé les coeurs et les esprits de 1 559 dirigeants des plus grandes entreprises dans 106 pays à travers la planète, dont 37% aux USA et 5% au Canada. Et comment en arrivent-ils à cette affirmation ? Simple. Suffit de regarder le tableau qui suit.
Mais si seulement l’entreprise savait tout ce qu’elle sait…
13 mars 2013C’est très rare que je fais des billets sur les Digital Natives et la génération des Y ou si vous préférez sur la génération C, telle que définie par les travaux du Cefrio. C’est probablement parce qu’on en a trop parlé, ou écrit que je me garde une petite gêne sur le sujet… Pourtant, j’interviens régulièrement dans les conseils d’administration afin de décoder pour leurs membres et au profit de mes clients, les méandres des nouvelles générations nées avec le Web, celle que l’on nomme les Digital Natives ou natifs du numérique, terme mis à la mode par l’auteur new-yorkais Marc Prensky.
#wcit2012mtl(2): Déceptions 2.0, «pitches» de vente et plans numériques
22 octobre 2012Juste avant de me diriger vers la Palais des Congrès à Montréal pour assister au WCIT2012, j’ai reçu un communiqué très officiel de l’organisation tentant de bien positionner l’événement. Le passage le plus évocateur de François Morin, PDG de l’événement allait ainsi : « Le WCIT 2012 représente une opportunité unique pour les décideurs de l’industrie, les gens d’affaires, les représentants des gouvernements et du milieu universitaire ainsi que pour la société civile de discuter des enjeux de l’industrie des TIC et de nouer des relations stratégiques favorables à la croissance des affaires».
Entreprise 2.0: à quand une université qui forme des hybrides?
6 novembre 2009Il y a un peu plus d’un an, j’ai écrit un billet sur le phénomène des hybrides. C’est quoi un hybride me demandez-vous en choeur? Simplement une personne qui de par sa formation ou son expérience de travail, peut cumuler aussi bien les expertises et les usages de la communication et de l’informatique. Cela vaut aussi bien pour les RH et les Ti ou encore toute autre combinaison.
Depuis ce premier billet, j’estime toujours que les entreprises et les universités doivent à tout prix s’entendre pour former ces hybrides, ce qui n’est pas le cas actuellement. Aujourd’hui, on forme toujours les jeunes comme les moins jeunes à des disciplines uniques, qui n’intègrent pas l’utilisation des nouvelles technologies dans leur travail de tous les jours et pourtant, le Web est maintenant un incontournable.
Les diplômés qui sortent de nos institutions de «haut savoir» sont encore, dans bien des cas, très peu en mesure d’assumer la direction d’une stratégie Web d’entreprise (entreprise 2.0). Pour cela, il faut comprendre les grands enjeux certes, mais aussi les technologies qui aideront à les réaliser. Les entreprises perdent actuellement temps et argent à reformer professionnellement leurs diplômés récemment engagés. L’équation est simple: perte de productivité + perte d’argent = perte de compétitivité.
C’est pour cela que je me suis investi dans l’organisation de conférences professionnelles, tout d’abord Intracom puis webcom-Montréal mais aussi dans la formation professionnelle à l’Université de Montréal afin de réaliser un vieux rêve que je partageais avec Jean Lanoix : créer une université d’hybrides ou à tout le moins, des programmes d’hybridation dans nos universités… Mon cours a évolué depuis ses débuts. J’avais tout d’abord repris le traditionnel « Pratiques de la communication interne ».
Pas surprenant, les étudiants s’y inscrivaient avec en pensant retrouver un cours traditionnel avec les grandes théories sur la communication et les vieilles pratiques. Je devais les déprogrammer et dans bien des cas, les plus réfractaires aux nouvelles idées et pratiques étaient les jeunes de la génération Y.
Mais le cours a pris cette année une appellation beaucoup plus appropriée soit : Communication interactive en entreprise et j’ai bien hâte de voir à la prochaine session, quelles seront les attentes. Ce cours est un premier pas, timide je l’avoue mais avec des collègues comme Serge Leclerc et Guy L’Italien et mon directeur de programme Patrice Leroux qui eux aussi s’y mettent, nous devrions être en mesure d’améliorer un tant soit peu et bien humblement, les usages de la communication en entreprise.
Mais avant que le rêve ne se réalise vraiment, il faudra attendre l’arrivée de la «NetGen» à l’université et ensuite dans les entreprises car ce sont eux les vrais hybrides naturels, ceux et celles qui trouveront tout naturel de se faire parler de stratégie de création et d’animation de communautés, de groupes collaboratifs en wikis et de communication corporative par les blogues et la WebTV.
Nouveau paradigme
Ce qui m’amène à bifurquer du sujet et de traiter de ma propre éducation. J’aurais pu disserter sur ma formation universitaire ou mon expérience professionnelle en communication interne et en technologie, ce qui a fait de moi un de ces hybrides, des conférences de 2005, les premières à parler de Web 2.0 et qui ont mené à ma spécialisation, mon créneau professionnel en Entreprise 2.0 mais je voudrais plutôt insister sur une autre formation/éducation. Celle de mon fils.
C’est lui qui m’a formé aux univers virtuels et aux jeux vidéos. Le «Serious gaming» c’est aussi son influence. C’est après l’avoir regardé collaborer sur WoW que j’ai fait le lien avec les difficultés des jeunes de la «NetGen» avec le système scolaire traditionnel et que j’ai ensuite pris contact avec Marc Prensky, le père des Digital Natives et grand apôtre du DGBL (Digital Game Based Learning) à l’école.
Nous assistons actuellement et devant nos yeux à l’émergence (j’aime ce mot) d’un nouveau paradigme: pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transmission du savoir s’inverse. Ce sont maintenant les jeunes qui apprennent aux plus vieux. Vous demeurez sceptiques ? Alors, je vous montre le début d’un article paru dans l’ancienne version de Le Devoir.com (ci-haut mais non-disponible gratuitement sur internet…dommage).
Ce qui ne veut pas dire que nous les vieux profs n’avons plus notre place, loin de là. Même les fameux Y ne sont pas des hybrides. Donc, avant que les trois générations qui travaillent actuellement en entreprise (Y, X, et BB) ne disparaissent dans les brumes de l’Histoire, il y a encore beaucoup de travail en formation universitaire mais aussi en formation en entreprise!
Mais il y a aussi tout un travail à faire dans les écoles primaires, secondaires et au Cégep avec les profs. Il faut leur enseigner à enseigner différemment et à utiliser les usages du Web 2.0 et surtout 3D. Actuellement ces derniers sont dépassés par leurs propres élèves dans bien des domaines. Normal qu’ils se sentent démotivés et aussi normal qu’ils démotivent leurs élèves, surtout les garçons, moins portés sur l’apprentissage linéaire et individuel mais beaucoup plus sur les apprentissages de groupe avec rétribution quasi immédiate.
Mais cela c’est une autre histoire… Le serious gaming et le DGBL à l’école, ce n’est pour demain. Les jeunes n’ont pas encore un ordinateur portable et un téléphone intelligent et on ne leur montre pas encore assez à bloguer leurs travaux ou encore à gérer leur identité numérique, alors…
Un peu partout dans les conférences sur les nouvelles technologies, les communications ou encore les ressources humaines, on a souvent entendu parler de l’influence des natifs de la génération Y. J’en parlais déjà, moi-même, en 2006. En parler aujourd’hui n’étonne plus personne et tous les grands médias traditionnels ont eux aussi récupéré le phénomène, bien sûr avec un certain retard.
Maintenant, c’est la génération suivante qui attire l’intérêt des spécialistes : Le ci-nommés NetGen par Don Tapscott ou encore Digital Natives par Marc Prensky quoique dans son cas, il englobe les deux générations. Particularité de la NetGen ? Elle est composée de filles et de garçons du primaire ayant entre cinq et 11 ans. Ces derniers sont nés avec les ordinateurs et les téléphones portables, le Wifi et bien entendu toutes les autres technologies précédentes, qu’ils maitrisent très vite au grand étonnement ou grand dam de leurs parents et grands-parents, issus des générations X et Baby Boom…
Quand aujourd’hui, j’ai reçu ce message sur Twitter de l’ami Alain Thériault : startupcoach un p’tit coup de vieux http://www.youtube.com/watch?v=9pS5xzOWbwo, cela m’a immédiatement fait penser à eux et à cette maitrise des technologies et du fossé générationnel et technologique qui les séparent de leurs parents. En plus du lien ci-haut, je joins la vidéo à laquelle il réfère :
Note : Si vous continuez vos recherches sur YouTube, vous en verrez plusieurs autres de la sorte…
MAJ
J’avais oublié cette savoureuse parodie que j’utilise dans plusieurs de mes présentations :